vendredi 18 janvier 2013

Juste son loup de dentelle

Elle était arrivée dans l'entrée, vêtue de ce nouveau manteau long en peau retournée. Assez long pour ne laisser passer que ses talons, ses cuissardes vernies. Il avait proposé, elle avait accepté ce choix en nubuc bleu.

Elle avait un petit sac cabas, à son bras, une large écharpe de cachemire autour du cou. Son maquillage attirait le regard esthète de son mari, dans la cage d'ascenseur, il descendait jusqu'à leur voiture. la route fût rapide, en cette fin de journée, il confirma avoir les verrines, les macarons et le champagne dans le coffre. Elle sourit pour ces détails toujours attentionnés.

Ils trouvèrent une place devant la porte cochère, ils sonnèrent, la porte vitrée s'ouvrit sur un large porche, vers une cour intérieure, avec une statue de Diane Chasseresse, avec des buis autour, ils prirent l'escalier de gauche, une large moquette sous leurs pas.

Ils sonnèrent de nouveau, en attendant devant cette porte vernie, en bois de teinte rouge. La poignée de cuivre tourna. Ils entrèrent, ainsi ce fût les premiers pas chez John. Ils se saluèrent, échangèrent quelques mots, John était plus à l'aise qu'eux deux. Le mari déposa les gourmandises sur un guéridon, devant un miroir, le champagne dans son enveloppe réfrigérante. Il embrassa sa femme.

Celle-ci donna son manteau à John, elle était là, dans ce lieu chaleureux, juste vêtue de cuissardes bleues, d'une culotte de dentelle transparente, autant que son top sur son buste et ses bras, ses seins pointaient, le froid ou le stress. Elle embrassa une dernière fois son mari. La porte s'ouvrit, il disparut en glissant "Bon Anniversaire, ma douce."

Elle ne savait que faire, et pourtant elle voulait cette soirée pour elle. Elle n'avait pas désiré un mâle anonyme, une queue qui la baiserait pour un forfait brutal. Ainsi elle avait choisi sur Internet cet homme, différent des autres, malgré des centaines de profil sur les différents sites de libertinage, de passionnés de fétichismes en tous genres. Complice, elle avait affiné durant plusieurs semaines les candidats possibles. Puis les critères, comme la discussion, comme l'humour, comme l'épicurisme, mais aussi d'autres attentes charnelles, tous avaient permis des emails, des messages et ce choix pour fêter sa nouvelle année.

Elle avait donné ses conditions, ils avaient parlé à trois au téléphone, maintenant elle était là, avec ce presque gigolo, du moins cet homme qui devait combler ses envies.


Elle souhaitait un amateur de féminité, cet épicurien lui semblait le bon choix. Découvrir, jouer de son corps était son principal objectif, avec en premier lieu, des émotions tactiles avec sa peau. John la guida vers le salon, lui proposant aussi la chambre pour le premier acte. Il décrivit les options, elle faisait son menu. Elle voulait un massage, maintenant. 

John la guida vers la chambre d'ami, avec un lit à hauteur, recouvert de draps blancs. Il la stoppa avant le lit, un parfum sortait des deux bouquets de fleurs de chaque côté du lit. Il la frôla, lui retira en quelques secondes son top de dentelle, elle aurait presque mis ses mains devant ses seins puis se rappela que cet homme allait , devait la toucher, intégralement. Il décrocha le soutien-gorge, enveloppant des ses paumes les deux seins libérés. Il lui laissa sa culotte, dernier trait avant la nudité, avant l'intimité. 

Il lui glissa quelques mots à l'oreille, elle rit, et prit le sac, l'ouvrit et lui tendit le porte-jarretelle assorti. John lui proposa de s'asseoir sur le bord du lit. Sa hauteur était un détail agréable pour se sentir bien assise, avec cet homme à ses pieds, dégrafant ses cuissardes.



Là maintenant elle allait avoir un massage intégral des orteils, avec ce gel chaud, ses doigts délicats, sur et sous chaque pied, puis les chevilles, elle bascula sur le lit, il suivit. Prenant chaque jambe, il la massait, décontractait chaque muscle, pressait étirait, chauffait avec ses mains, avec cette impression d'avoir quatre mains sur elle. Ses mollets, ses cuisses, son entre-cuisse, il ne négligea rien, s'arrêtant pour lui proposer des bulles de champagne, doux rappel de son mari, elle était partie, dans des bougies d'anniversaires, ses jambes, son corps, ses formes. Car oui, elle n'était pas parfaite, elle était vraies, elle se sentait si belle sous son regard, sous ses palpations, car il souriait, commentait les rondeurs, préparait les prochains instants.

Il prit un temps illimité pour finir son massage sur le dos, sur le ventre, autour de ses seins, avec sa bouche pour les mamelons, dans son cou, avec un dernier roulé-palpé de la nuque. Elle était ivre de douceurs.

Il la relâcha, prit son temps, et revint. Elle fermait les yeux. Il prit sa jambe droite, et elle sentit le voile liquide d'une matière infiniment soyeuses, infiniment fine, infiniment douce lui enveloppant cheville, mollet, genou, cuisse, presque toute la cuisse. Puis la seconde jambes, ces bas nylon, jamais elle n'avait pris le temps d'en porter, jamais, juste des collants et plus épisodiquement des bas up. La sensation était unique, chaude, sensuelle, immense, il ajustait tout cela avec doigté. Il glissa le porte-jarretelle, l'ajusta, la tourna pour attacher chaque jarretelle, quelle délicieuse position, sensation pour sa peau.

Il lui mit un loup sur les yeux, la releva, en glissant ses pieds dans des escarpins à bride, trouvés dans les nouveautés que contenait son sac.

Il prit le temps de lui remettre un filet de rouge à lèvres, un brin de gloss.




Doucement, le temps passait sans laisser de trace, il l'amena devant un miroir, l'obligeant à se regarder, elle qui fêtait son anniversaire autrement. Il lui glissa son corset de velours, soulevant chaque sein pour mieux le caler dedans, serrant étage par étage les liens dans le dos. Sans rien demander, il s'arrêta pour que son buste et sa cambrure soit bien marqués, sans couper son souffle. Elle rayonnait. 

Tout cela elle l'avait rêver, sans oser le faire, sauf ce soir.

La soirée continua au rez-de-chaussée du duplex, en descendant, peu vêtue, mais intégralement femme les marches, elle se sentait princesse. Il lui offrit un cadeau déposé par son mari, des gourmandises, d'autres bulles de champagne.

Et entre deux plats, uniquement en lingerie autour de cette table, avec la vue sur Paris, elle savourait. Il déposa deux plats avec des cloches argentées. Il souleva les deux d'un seul geste précis.
"Les desserts"

Une pyramide de macaron sur le plateau d'argent.

Deux beaux godesmichés sur l'autre.


Il revint juste après avec d'autres bougies, pour fêter encore ce bel anniversaire. 






Pour le début de cette histoire, lire le précédent article.

Magic Steed


6 commentaires:

Lilly a dit…

Vous me donnez faim!

Calamity a dit…

Mr est très demande!
Je suis épatee, un homme qui remaquille sa dame...

françoisedu80 a dit…

Plus qu'un artiste ,comme les aîles d'un ange qui caressent le corps de la princesse d'un soir ,c'est volupté et délices ,sensualité mélés aux bulles de champagne ...

JohnSteed a dit…

@Lilly : Il vous reste à enfiler juste des bas, le menu est écrit ici.


@Calamity : Surprise, vous le seriez encore plus si vous saviez le plaisir de brosser des cheveux, de manucurer de belles mains ou orteils avec un vernis brillant, d'accrocher collier ou bracelets, et d'aimer la féminité, de donner à l'autre.

@Francoise : Les délices sont charnelles mais aussi des les mots et les émotions, les vivre est un acte si soyeux !

François a dit…

Troublant anniversaire au parfum d'inconnu, découverte de l'autre au travers des émois de ses sens... de quoi se rêver aventurier...
Bien à vous,
François.

pussy a dit…

Oh quel magnifique cadeau d'anniversaire, j'adore cet idée, John juste pour elle!!
Je comprends que la belle soit partagée entre envie, curiosité et une pointe de crainte,celle d'arriver ou non à lâcher prise et à prendre du plaisir sous les caresses de John qui m'a l'air expert en la matière.
J'ose espérer qu'elle y arrive...