vendredi 1 février 2013

Entre ses bas nylon

John écrivait depuis plusieurs jours, plusieurs nuits, car le temps n'avait plu alors d'importance. Seul le flux des mots, un lien immatériel entre lui, eux et les pages de son écran d'ordinateur qui se remplissait, tout cela le dépassait, il n'en était que le metteur en scène.

Même si l'idée nouvelle était venu, un soir entre deux insomnies, sans médicaments pour cacher ses douleurs, ainsi à fleur de peau, entre deux souffrances, des angoisses, il avait choisi ce nouveau chemin de mots. Il savait la direction à prendre, sans connaître réellement l'objectif. Il avançait, un nouvel ouvrage aussi.



Puis en un coup de fil, il avait récupéré des clefs, elle ferait la conductrice. Son coup de fil récent, l'avait sorti de plus de soixante douze heures d'écriture, de douleurs, de centaines, de milliers de mots, de près d'une centaine de page de ce roman, elle avait dit dans son message "Chocolat, massages, bas nylon, guêpière pour le menu." en ajoutant "tout à nos deux volontés."

Une jeune femme, brune, avec une coupe au carré plongeant, un chemisier blanc ouvert de trop de boutons, une jupe noir en dentelle à volants, une veste courte, des jambes infinies, des bottes de cuir noir. Elle avait ouvert la porte de son cabriolet, version hiver toutefois, elle lui souriait, un regard différent de celui d'Emma, qui l'avait conquis dans le passé, à chaque fois que celle-ci avait envie de lui. Aucun sentiment, comme depuis la première fois, dans ce parking, où elle lui avait ouvert son entre-jambe, à des caresses de plus en plus sensuelles, sur son bouton de plaisir, puis profondément en elle. Elle avait joui de ses trois doigts englués dans son désir, bien en elle, fins et experts. Depuis ils se croisaient quand elle le désirait, très irrégulièrement, mais très charnellement à chaque fois.



Ils roulaient, elle avait remonté sa jupe pour lui, pour lui démontrer encore, un geste complice, qu'elle ne portait que des bas nylon, que de véritables bas nylon. Il avait été son initiateur, avant elle ne portait que des bas jarretières, des dim-up, haut sur les cuisses, au ras de son sexe lisse. Mais cette féminité des jarretelles l'avait surprise, la première fois dans une chambre d'hôtel, lui délicat et expert à la fois, ajustant, réglant sur ses fesses, sur ses hanches, sur son corps entier, cette guêpière sensuelle. Elle aimait cela, et maintenant, chaque jour ou presque, elle mettait de véritables bas nylon, et elle avait cette pensée pour lui, inoubliable sensation tactile.

Il dormait, après avoir somnolé, elle connaissait ce projet de roman, son absolu dévouement pour les mots, la force de ceux-ci pour sortir de ses mains, cet accouchement qui l'épuisait. 



Mais en arrivant vers Trouville, il se réveillerait, après s'être garé dans ce parking extérieur sans éclairage, il ferait le tour de la voiture, pour sortir les quelques bagages, et surtout il la plaquerait sur la carrosserie. Elle le savait, elle le voulait, il le savait. Là, sans résistance, il lui baisserait sa culotte, si fine en satin noir, une lingerie sans défense, juste pour pousser ses cuisses, juste pour s'enfoncer fermement en elle. Par devant ou par derrière, seul ce paramètre changerait, mais elle serait à lui, prise, conquises par son sexe dur. Déjà son envie humidifiait son entre-jambe, elle toucha le tissu fin, juste entre ses bas. L'odeur, elle l'adorait, lui aussi.

Encore quelques kilomètres.
Des virages et des courbes de plus en plus humides.





M. Steed

3 commentaires:

François a dit…

Voyage vers l'extase... Comment ne pas attendre la suite ??? ;)))
Bien à vous,
François.

pussy a dit…

Pas de doute, la belle saura détendre John, elle en meurt d'envie et savoure déjà ce moment!Plus que quelques virages et ...

sandra et mika a dit…

coucou nous revoilà , nos travaux sont enfin fini et pouvons revoyager sur la blogosphére , pour notre part nous republierons surement à partir de la semaine prochaine ! quelle joie pour nous de revenir chez toi et nous délecter de tes voyages coquins qui laisse divaguer nos pensées à de troublantes excitations , sans compter tes illustrations toujours d'un gout exquis ... bien à toi gros biz