La nuit avait envahie le ciel de printemps, tardivement, avec une douce chaleur.
Soudain une vibration et une sonnerie cristalline dans le noir.
Emma saisit son téléphone posé à côté de son lit. La sonnerie permettait d'identifier les messages envoyés par John. Quelques clics pour voir les mots de son gentleman, son homme : "Baisers du soir, Emma. Dormez-vous?"
John était insaisissable, ici et là. Elle et lui usaient, et parfois abusaient, de toutes les
nouvelles technologies pour effacer les distances géographiques entre eux. Des kilomètres réels si lointains.
Elle répondit "Sourire. Je lisais
avant, cherchant à oublier que la douceur de votre peau me manque. Baisers
soyeux. "
Nouvelle sonnerie "Que portez-vous ?...si vous portez quelque chose ? Sourire."
Ces messages furent les premiers d’un long dialogue
par sms.
Elle répondit à nouveau "La si
belle nuisette en soie grise que vous m’avez offerte, une façon de penser à
vous quand vous n’êtes pas là."
Emma utilisa l’appareil photo de son téléphone et prit
un cliché de profil, allongée, qu’elle envoya immédiatement.
"Hummm…c’est un beau
choix, si douce sous mes doigts, sur votre peau. Soyez mes mains, passez les
vôtres sur la soie en caressant vos seins,
vos hanches, ce doux renflement en bas de votre ventre…Faites-le pour
moi."
Emma avait posé son livre. Elle obéit à la si douce
injonction de John, elle ferma les yeux pour que ses mains sentent sa peau
vibrer à travers cette étoffe si soyeuse, si douce, comme si c’était lui qui
promenait ses doigts sur elle.
"Est-ce bon ?"
"Oui, mais pas aussi
délicieux que lorsque je vous sens tout près de moi, que je peux sentir vos
caresses et vous respirer en même temps. Votre parfum me manque aussi."
"Emma, levez-vous et
ôtez votre nuisette, comme si c’était moi qui vous dénudais. Faites glisser chacune des bretelles sur vos
épaules et laissez la glisser le long de votre corps jusqu’au sol. Lentement,
savourez l’effleurement du tissu sur votre ventre, sur vos hanches, sur votre mont de Vénus lisse, entre vos cuisses, sur vos lèvres."
Emma quitta son lit et se mit debout devant le grand
miroir de sa chambre, elle imagina John devant elle, son regard qui se posait
sur elle, qui l’enveloppait, qui la caressait. Elle fit comme l’avait suggéré John et s’étala à ses
pieds une flaque de soie et de dentelle.
Elle prit une nouvelle photo…cadrant le cliché pour
qu’il montre ses jambes au milieu de cette flaque si soyeuse.
Un regard vers le miroir, en pensant encore à son
homme, l’imaginant assis dans le grand fauteuil club à côté , tournant
les yeux vers lui, elle se vit le
rejoignant en quelques pas pour l’entourer de ses bras, pour mettre sa tête au
creux de ses seins en l’embrassant et en lui caressant le nuque, pour se sentir
tout contre lui, sa peau nue à elle contre lui, le contact du tissu de sa veste
ou de sa chemise contre ses seins, cette sensation délicieuse d’être
intégralement nue dans ses bras à lui, encore habillé.
Un nouveau bip la tira de ses songes.
"Quelle belle
image ! Maintenant, parez-vous , comme si c’était pour moi, douce Emma…des
bas opaques noirs coutures…ceux que nous aimons tant tous les deux, le porte
jarretelle que vous portiez la dernière fois que nous nous sommes vus, un
soutien-gorge de dentelle et de satin…noir, une fine culotte de dentelle noire
et des escarpins noirs, les plus hauts. Juste cela. De la douceur et de la
transparence pour envelopper vos seins, vos courbes… pour la culotte, prenez plutôt la seconde, celle qui a été .... revisitée avec les ciseaux."
Emma continua de découvrir les règles de ce jeu
délicieux; Délicatement le suivit. Elle mit le porte-jarretelle autour de sa taille,
refermant délicatement chacune des attaches. Elle enfila lentement ses bas,
savourant le glissé du nylon le long de ses jambes, le silence qui mettait en
valeur ce crissement presque imperceptible, elle attacha l’une après l’autre
les douze jarretelles, un plaisir décuplé car elle prenait autant de plaisirs que lui à porter, à ressentir ces matières soyeuses, à tendre les élastiques.
Elle se regarda à nouveau dans son miroir, savourant
l’image qui s’y reflétait, une palette de noir et de chair, de peau, de soyeux
et de transparence. Son image si différente de celle qu'elle avait longtemps cru être, une image si sensuelle, un brin érotique avec ce contexte, si féminine tout simplement. Mais surtout une image qui la rassurait, sa beauté se jouait de cet ensemble.
Toujours imaginant John dans ce fauteuil, elle se glissa dans son soutien-gorge. Elle resserra ses
mains autour de ses seins, elle pensait à son homme et son désir était si intense. Encore quelques clics avec son téléphone pour lui.
"Délicieux…maintenant
allongez-vous sur votre lit. Pensez à
moi. Passez vos mains sur les courbes de
votre corps que j’aime souligner de mes doigts et de ma bouche. Glissez vos doigts entre vos jambes,
caressez-vous comme si j’étais là. "
Cette fois ci, elle répondit à John avec des
mots "Votre injonction est
délicieuse…et je vous obéis, Cher John. Je pense à vous, à vos doigts, à votre
bouche. Ces gestes font monter une envie impérieuse en moi, une envie de vous
en moi, profondément, de vous sentir au plus profond de mon sexe, de vous prendre dans ma bouche. Tout de vous, en moi."
Emma rejoignit son lit et elle effleura la courbe de
ses seins, tétons excités.
Puis, ses mains descendirent le long de son ventre et
ses doigts glissèrent sous le tulle de son porte jarretelle…Elle caressa sa
vallée des délices à travers la fine dentelle de sa culotte.
Encore une sonnerie.
"Caressez-vous encore, enfoncez vos doigts en
vous, ajoutez vos boules de geisha qui vous plaisent tant. Ce petit plus qui vous titillent intérieurement. Mettez vos doigts, plusieurs comme s'ils étaient miens."
Emportée Emma souleva son bassin pour glisser dans la fente de cette culotte, entre ses lèvres, les deux boules vibrantes. Dans un profond relâchement, elle parcourut du bout des doigts toute la douceur de son mont de vénus, enfonça deux doigts puis trois entre ses lèvres, et se caressa d’abord doucement. C'était ainsi qu'elle aimait cette délicatesse. Ruisselante, comme lorsqu'il était là, imaginant son grain de peau, son parfum, les intonations de sa voix, son goût…
Frémissante, elle évoquait ces sensations pour aviver son propre plaisir, sa jouissance, comme s’il était là, comme s’il était en elle. Une bulle magique se forma autour de ce lit.
Emportée Emma souleva son bassin pour glisser dans la fente de cette culotte, entre ses lèvres, les deux boules vibrantes. Dans un profond relâchement, elle parcourut du bout des doigts toute la douceur de son mont de vénus, enfonça deux doigts puis trois entre ses lèvres, et se caressa d’abord doucement. C'était ainsi qu'elle aimait cette délicatesse. Ruisselante, comme lorsqu'il était là, imaginant son grain de peau, son parfum, les intonations de sa voix, son goût…
Frémissante, elle évoquait ces sensations pour aviver son propre plaisir, sa jouissance, comme s’il était là, comme s’il était en elle. Une bulle magique se forma autour de ce lit.
Juste à ce moment, une nouvelle sonnerie annonça un
message, alors qu’elle percevait le bruit lointain d’une clé dans la serrure de
sa porte d’entrée :
"Je pénètre chez vous…je
suis en vous dans quelques secondes."
Mots à quatre mains, Emma et M. Steed
8 commentaires:
nouvelle visite , nouveau voyage , nous ne sommes jamais déçu à chacun de nos passages ! quel plaisir de venir nous évader dans ton jardin érotique et vaporeux ! merci cher john pour cette addiction ... bisous
Nous adorons vous lire, et nous pratiquons vos recettes, avec les mêmes émotions.
mmmmm... quelle belle lecture..Thanks ;)
Bien plus qu'un simple jeu, ces retrouvailles surprises et surprenantes déclinent le raffinement et l'érotisme amoureux avec brio. Splendide... La suite coule, alors, de source : une source acidulée où s'abreuver demeure la plus douce des tortures...
Bien à vous,
François.
@Sandra & Mika : une addiction douce car ici rien n'est plus délicat que les bas nylon, pour vous, pour elle, vos envies, vos débuts de folies charnelles.
@NathalySteph : Si mes mots deviennent des instants de vies, je ferme les yeux, et vous souhaite encore plus de douceur ... et de nouvelles lectures dans les précédents articles
@Cindy : Revenez lire encore et encore
@François : Vous aimez les mots, la sensualité, les bas nylon, et certains plaisirs doux, alors merci à vous de le partager en commentant
Quel beau récit tout en sensualité et volupté .
Des mots qui transpirent la connivence ,et délicent l’appartenance au delà de la distance .Se parer et s'orner , se retrouver lianer et palpiter ...
Bonjour, 1ère lecture de vos écrits et bien j'aime beaucoup!
isabelle.
Un réel plaisir c'est emparé de moi quand j'ai glissé sur vos pages.
Le plaisir des yeux bien sùr, mais aussi celui de se dire qu'il est encore des personnes qui savent donner envie..!
Merci
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