dimanche 25 septembre 2011

Prémices de l'Amour

Elle montait l'escalier...devant lui.


Elle savait ses yeux sur ses chevilles, sur deux lignes droites en mouvement souple, gracieux presque félin.


Comment deux lignes droites peuvent souligner les courbes si particulières des jambes, un défi à la géométrie, presque un mystère révélé  par les coutures de ses bas nylons. Elle ralentit imperceptiblement son pas sur les dernières marches, envie de profiter de tous ces moments avec lui. Et juste laisser un instant ses yeux la caresser encore un peu, sans lui dire, son pas s'est ralenti aussi.






Ils s'arrêtèrent devant la porte, elle sentit une main effleurer sa hanche pendant qu'elle introduisait la clé dans la serrure et ouvrait la porte de leur cocon. Quelques pas encore, dans l'inconnu, ils s'immergent dans une presque obscurité, quelques lumières de l'extérieur choisissaient d'entrer avec leur halos de lumière atténuée, une lueur suffisante pour se deviner mais même dans le noir absolu, ils se trouveraient. 


Un murmure "Envie de toi", qui des deux l'a prononcé ? Peu importe...peut être lui et elle en même temps, dans un seul souffle. Une bouche qui se joint à une autre, juste leurs lèvres qui s'unissent, doucement, évidemment et naturellement comme une symbiose immuable. Leurs corps s'harmonisent sans bouger, l'un contre l'autre. Ses mains se posent sur la cambrure du bas de son dos, il sent une vibration chez elle, à imperceptible, féline réaction qui monte comme des notes venues de très très loin et dont la mélodie se rapproche. Elle devient presque frisson de plaisir,  probablement de désir.









Elle ne bouge pas, savourant et ne souhaitant aucunement se précipiter. Elle a une main sur sa joue, et l'autre sur sa nuque, ses doigts le caressent lentement. Ils dégustent cette peau si douce, se perdent légèrement dans ses cheveux très courts, au contact délicieux. 


Sa bouche à elle se détache, comme à regrets de ses lèvres. Envoûtée elle caresse sa joue, sa tempe, ses yeux et tout près de son oreille , prononce dans un soupir ces quelques mots  " Fais moi l'amour...lentement ".


Il lui prend la main et sans un mot, la mène vers le grand canapé. Elle s'y assoit, il reste debout face à elle, conquérant, juste à la regarder, en souriant. Son regard dessine ses lignes, celle de ses jambes, un tourbillon soyeux des chevilles à la lisière de la jupe, puis celle de ses seins , de sa gorge jusqu'à la pointe de son décolleté.




Elle écarte les jambes, elle réalise ce seul mouvement avec lenteur,  pour attirer ses yeux encore, et encore un peu, vers sa jupe qui remonte, dévoilant le revers de ses bas, irisant cette peau douce juste au dessus, entre ses jambes, offrant ce fruit d'elle-même.


Il entend cet appel muet et s'agenouille devant elle, entre ses jambes. Il enserre chacune de ses chevilles entre ses mains, tels des liens profondément sensuels, une entrave désirée, pour leurs plaisirs. Elle cambre un peu plus ses pieds dans ses escarpins à hauts talons. Ses doigts caressent l'extérieur de ses chevilles et ses pouces délicatement leur intérieur. 


Elle ressent la chaleur envahir son sexe, pulsion après pulsion, contraction de ses envies de sentir sa langue dans sa bouche, immédiatement, brutalement, mais aussi cette irascible envie de déguster chaque seconde avant, attendre encore un peu, juste un peu.


Ses mains remontent le long de ses jambes, toujours lentement, dégustant chaque parcelle de nylon, irradiant cette sensation indicible. Ses doigts parcourent la ligne de la couture. Le temps s'est arrêté, elle ferme les yeux, et les ouvre à nouveau pour trouver son regard à lui qui ne la quitte pas. En pleine possession de sa féminité, avec les doubles clefs de sa sensualité, de sa sexualité. Elle sent ses mains à l'intérieur de ses cuisses.


Elle a une seule envie, s'ouvrir plus encore, elle ne sait plus ce qu'elle veut, Tourbillons et vrilles vers ses caresses encore et encore, ou qu'il la pénètre  tout de suite, son plaisir continue dans cette confusion quand il masse le haut de ses cuisses, au dessus des bas, le jardin secret de son intimité, ce champ de douceurs, juste sa peau. Ses doigts sont à quelques millimètres de son sexe, sa vulve perçoit leur chaleur, le mouvement sans le voir. Lui, son homme, il continue cette torture délicieuse, son altruiste conquête pour s'approcher de son sexe qui désire intensément des émotions charnelles, sans même effleurer la dentelle de sa lingerie. 


Il sent son bassin bouger imperceptiblement, comme si elle se tendait pour mieux le recevoir, pour mieux l'accueillir...


Plumes du jour : EmmaPeel & JohnSteed

2 commentaires:

françoisedu80 a dit…

La belle est une ensorceleuse ,qui vibre ,provoque le mâle celui-ci viendra vers elle en conquérant après une stratégie bien étudié du terrain convoité , chaleur , soupirs !

Vertiginoso a dit…

WOow ET ce crescendo de Sensualité rhétorique rend parfaitement grâce aux étourdissantes courbes de la ténébreuse Maîtresse / l'exquise Tentatrice qui l'illustre § l'inspire !!! Quand "On" parle de "Vertige charnel" . . .

à Bientôt, Antoine