dimanche 12 août 2012

Epicurisme charnel et gourmand

John avait pris du recul depuis quelques jours, des douleurs anciennes, sa santé, ses forces qui faiblissaient parfois, il avait annulé quelques rendez-vous. Derrière son bureau durant les nuits, les insomnies, elles écrivaient pour lui, pour d'autres, des livres et des messages, des commentaires pour des blogueuses amies.

Il se détendaient non pas d'une cigarette mais d'un jus d'orange frais, et de quelques réponses, des mots et des photos laissées par des amies. Il souriait de ces douceurs. Tel un lion blessé, il restait dans son coin de jungle désorganisé, un bureau boudoir avec des livres, des revues, ses deux fauteuils club en cuir brillant, un gris, un noir. 

Depuis hier il allait mieux, les forces revenaient, l'escalier n'était plus une source de fatigue, il souffrait toujours mais il avait dépassé la douleur, il redevenait maître de ses maux. Pour combien de temps ?




La porte avait sonné alors qu'il était sur la terrasse arrière, face à la forêt, dans un souffle de vent d'été, avec un soleil doux sur ses lectures. Il avait traversé, avec un simple polo, un short chic, pieds nus, sa maison, il n'attendait personne. Une femme, jeune brune, elle venait pour lui. Elle expliqua qu'une amie lui avait conseillé son adresse pour se détendre, pour le détendre. Une robe en soie imprimée, avec un boutonnage par devant, des épaules bronzées et découvertes, une bretelle de dentelle noire. 

Elle est entrée. "Où voulez-vous vous détendre ?" a-t-elle proposé à John.




Il est allé dans ce petit salon avec la porte-fenêtre sur la terrasse, un lieu de réflexion, mitoyen de son bureau, avec deux canapés chesterfield, quelques beaux livres d'art et de photographie sur la table basse, et un mur de cachant une cave à vins climatisée. Il s'est étendu. Elle a enlevé sa robe, délicatement posé sur la table. Le tissu a épousé comme un liquide, les formes. Elle était uniquement en talons fins, en bas noirs, avec un serre-taille noir et dentelle, et un balconnet totalement en transparence de dentelle, ses seins s'offraient au regard esthète. Une culotte de voile fin comme celui d'un bas nylon !




Il lui a laissé le plaisir de retirer son short, descendre son caleçon de soie. Elle l'a prise en bouche, ils avaient échangé quelques mots. Elle venait pour cette gourmandise, sur recommandation d'une amie, il ne savait qui. Elle a juste rajouté entre deux bouchées de désir, de plaisir "j'adore cette présence masculine entre mes lèvres, ce pouvoir de détente sur un épicurien comme vous. Savourez".



JohnSteed

4 commentaires:

Orchidée a dit…

Etonnant ce billet... et à la fois tellement vous !

Une belle journée

Cassiopée a dit…

John avait reculé pour mieux sauter ?
Etonnant, oui !
Bisous "Monsieur gourmandise"

JohnSteed a dit…

@Orchidée : Pourquoi cet étonnement ? John donne ou reçoit, avec délectation.

@Cassiopée : Etonnement bis, mais pourquoi ? aurait il changé soudainement son rapport à la douceur, à la chair, aux êtres féminins.

François a dit…

la douceur de se sentir entre des lèvres amoureuses se combine si bien avec l'esthétisme de dessous raffiné que ce billet m'entraine vers de frissonnantes pensées...

Bien à vous, cher John,
François.