lundi 21 janvier 2013

Belle Cassiopée

Loin de tout, presque lassé par cette échappée, John roulait dans sa voiture de location, il sillonnait cette belle région du Gard, non loin de Nîmes, après être passé par les belles cités de l’Hérault. 


Il aimait les Cévennes, un héritage personnel, une période passée de méditation, de partage dans les temples, non loin de la vallée du Désert. Il respirait l’air frais, la vitre ouverte malgré l’hiver. Ici le vent souffle, fort parfois, mais il ne fait pas vraiment froid, toujours plus de dis degrés par rapport à Paris.


Un ami l’avait appelé, il devait se rendre dans cette région pour des dégustations de vin, pour des testings de belles tables. John avait demandé s’il cherchait un complice, pour tuer le temps, pour de belles découvertes, mais la Chine s’éveillant de plus en plus vite, cette personne devait aussi être en Asie. Il comptait sur lui pour déguster, noter, annoter son carnet, revoir les chais des uns, sentir le temps passé dans les vignes endormies de l’hiver, et puis recommencer à s’attabler pour des plats de poissons, des huiles d’olives, des spécialités discrètes et parfumées, des olives encore, son pêché mignon.  Après quelques secondes de silence, l’ami avait ajouté que les frais était pour lui, ponctuant cette visite obligée, comme un simple service entre gourmets.





Voilà pourquoi, en plein mois de janvier, John roulait en aspirant les garrigues à plein poumons. Il avait rendez-vous avec une amie, une femme libre dans son époque. Des souvenirs défilaient, peu et en même temps si forts. Leur amitié s’était faite d’un hasard, et elle continuait au gré des moyens 2.0 d’aujourd’hui.

Il savourait de l’inviter à dîner, elle ne serait pas de celles qui pensent et parlent de régime, avant même d’ouvrir la carte, elle croquait avec justesse la vie car c’était une épicurienne.









Choisir un lieu à la hauteur de cette belle âme avait été difficile, il avait oublié les grandes tables habituelles, pompeuses et réglées comme du papier à musique, quasi parfaites, presque oppressantes tant le détail devient leur obsession pour vous satisfaire. Il voulait un lieu authentique comme elle, vrai et franchouillard, plus encore totalement cévenol.





Son ami lui avait donné le nom de cette auberge, de ce lieu connu de tous, partagé trop peu, comme un diamant que personne ne voudrait sortir de la montagne, pour le contempler avec de vrais amis à chaque fois. Encore et encore, il avait rajouté, qu’il trouverait de la tradition, de la gastronomie pour gourmets, pour gourmands aussi. Rien d’ostentatoire.


Il se gara, pensant à la dernière fois, se remémorant ces talons, sa tunique, son collier, ses cheveux courts, ses lèvres et ses courbes. Une amie, uniquement une amie, mais une amie totalement féminine. 







Elle était là, plantée entre deux bacs de fleurs, les deux coutures au vent, la jupette voletait, penchée en avant vers la rivière. Elle se tourna, souriante, avec le soleil qui l’inondait, rayonnante.

Il fit les pas vers elle, déjà conquis par la silhouette.

Si féminine, si parfumée, si vraie, ils ne s'étaient pas vus depuis si longtemps, mais les premiers sourires étaient comme hier.


Que de bises, d'amitié, violemment, intensément.



... à suivre ...


M. Steed



Photos généreusement prêtées par la belle Cassiopée de www.CASSIOPEE.me








12 commentaires:

chilina a dit…

Un bel hommage à Cassiopée qui ne fait que confirmer ce qu'elle laisse voir d'elle ! ;)

françoisedu80 a dit…

Nul besoin de GPS pour trouver la comête dans la galaxie , un sens si fort comme un aimant guide la route de John , oui elle est celle qui magnétise ses sens ,ses souvenirs ...ses retrouvailles !

Baisers

JohnSteed a dit…

@Chilina : un léger souci technique avait écourté le texte et les photos, vous la retrouverez de nouveau. Je confirme Lady Cassiopée est une femme solaire

@Francoise : Cette belle est un astre échoué sur notre terre cévenol.

Cassiopée a dit…

Holàlà John, quel cadeau tu déposes là pendant que je suis loin de la blogosphère ! Dis, tu vas y arriver, hein, à me tirer la larme ? :-)
"vrai, franchouillard et cévenol", j'adore !!! Et je te soupçonne de l'avoir pensé au féminin... dis, on va où pour dîner ?
Baisers d'amitié, vraie de vraie, dans moins d'un mois si tout va bien on se fait un resto, pas du tout cévenol mais ce sera bien chouette quand même ;-)

Des mercis et des bisous aux copines, aussi !

François a dit…

Nul besoin d'imagination fertile pour vous unir en duo, l'une avec sa sensualité pleine de caractère, l'autre avec ses mots tourbillonnants et enivrants. Bravo à vous deux pour ce billet plein de promesses !
Bises partagées,
François.

johnsteed a dit…

@Cassiopée :
Au choix : L'Artemize à UZES,
le Jardin Gourmand à St Jean du Gard,
Le Pradinas à Mialet qui semblent tous avoir terrasse et "vrai manger"

La suite demain, pour les larmes, car tu le mérite, ma belle cévenole aux bas nylon

@François : Je me devais un bel hommage avce des mots chantants, avec l'air du pays, avec ses bas nylon, sa jupe légère, et son sourire.

Cassiopée a dit…

Le Pradinas, ouiiiiiiiii !!! Un filet de sandre à l'ombre des mûriers qui furent si longtemps à l'origine de nos bas ;-)
Allez, je sors les mouchoirs, tu peux sévir :-D

Miss Legs a dit…

Soyeux hommage à notre espiègle Cassiopée ! Deux épicuriens comme vous l'êtes à la même table... je voudrais bien m'asseoir à une table en retrait pour vous observer et vous voir savourer, sourire, rire...
Des baisers doux à vous deux... un spécial smouick à notre belle étoile !
PS : Je fonds sur le dernier cliché !

pussy a dit…

Bel hommage à notre amie commune, quelle chance elle a de dîner avec John.
Quant à ses cheveux courts, il sera surpris de les voir plus longs ce qui rajoute à sa féminité.

Jolies photos la miss mais trop de jarretelles pour moi (rires)
J'attends donc la suite...

cate-et-a a dit…

bonjour , magnifique blog que nous allons indéxé !

cate et a

Lecteurpeubavard a dit…

Il est bon de sortir de mon simple statut habituel de lecteur, pour vous dire la beauté des mots et surtout celles de courbes de CASSIOPEE.

Quelle volupté !

Cassiopée a dit…

Et pourquoi pas à notre table, mon ange ? Tu crois qu'à deux on risque de faire bugger notre cher John ? Pas sûr, il a de la ressource :-D

Bisous à tous ici !