dimanche 29 décembre 2013

Fêtes & Cadeaux

Daphné avança, il suivait sa silhouette dans le contraste de la lumière derrière elle, la quasi pénombre du salon. Chaloupée, vêtue de peu, perchée sur des bottines à talons fins, elle venait à lui, caressant le vernis du piano au passage, contournant les fauteuils.

Simplement, elle saisit sa tasse, l'embrassant encore, prenant cela pour un premier cadeau.





Nonchalamment elle ondulait sur ses nouveaux talons, deux fines brides entouraient ses chevilles, le voile de nylon noir transparent se collait à ses pieds fins, livrant une peau plus sombre d'une perfection quasi absolue sur toute la longueur de ses jambes. Lui regardait cette guêpière qui enserrait avec justesse sa taille fine, elle soulevait des petits seins si jolis, qu'il adorait. Les corbeilles marquaient de leurs dentelles, les arrondis de chacun de ses seins, noyant les aréoles claires dans le jeu troublant des petits motifs et des petits trous. Il dégustait ces détails, cherchant la lingerie, touchant des yeux sa peau.

Elle se tourna vers le piano, posant sa tasse, regardant les paquets, comme une enfant, l'envie pétillante en elle de les ouvrir, ni trop vite, ni trop lentement.

"Que de folies !" lança-t-elle.
"Oui, il a été généreux." marquant un silence, souriant "mais le père Noël a un prénom : John. Je lui ai laissé carte blanche pour nous faire plaisir, crédit illimité, livraison via notre femme de ménage."
"Nous allons avoir tous les deux des surprises, venant de cet esprit voluptueux mais aussi délicat et dominateur." elle saisit un paquet, regardant le prénom indiqué, un autre plus petit, l'excitation était différente, sachant que cet homme, inconnu d'une récente soirée, avait pris possession de leurs corps avec une infinie douceur, comme un enchantement.





Leurs regards se croisa en prenant une large enveloppe de couleur prune, fermée d"un sceau de cire d'un ruban de satin de même couleur. Elle portait l'indication en lettres argentées "A ouvrir en premier !"

Leurs souvenirs se mêlèrent entre les sensations ressenties alors, et la fin de cette nuit, juste tous les deux, à refaire l'amour, totalement nus sur le canapé, démultipliant leurs forces jusqu'à l'épuisement, entre caresses et diverses pénétrations. Ils avaient succombé à cette drogue qu'est le fait d'être excité au maximum, dans l'inconnu des positions et des ordres, mais dans la totale liberté de jouir de leurs corps. Sans jugement extérieur sur leurs choix et sur leurs pratiques, juste leur profond relâchement physique et plus encore psychique de toutes les coins et recoins de leurs enveloppes corporelles. Ils avaient joui de sensations croisées, de l'un et de l'autre, de voir l'autre, de se soumettre à lui, tous les deux, sans limites.


Collés, chair contre chair, Daphné en guêpière si fine et bas nylon, lui juste dans sa chemise ouverte et son shorty, ils ouvrirent l'enveloppe, lurent les mots du Noël par John.







...à suivre ...


Mr STEED


jeudi 26 décembre 2013

Fêtes de fin d'année

Daphné et Alex avaient assisté à toutes les mondanités de fin d'année, les fêtes d'entreprise, les comités de direction de fin d'année, les soirées dégustation de grands vins et celles de leurs réseaux. Officiant seul ou en couple, pour fêter les derniers contrats, les résultats, ils avaient été pris chaque soir depuis début décembre. Bien évidemment il y avait eu les journées de Noël, en famille, avec leurs enfants devenus plus grands, l'une à Londres avec une vie bien remplie, un carrière pro en flèche, l'autre à Boston, pour des études brillantes. Les frères et soeurs, parents et enfants, cousins et cousines, ils avaient profité de tous les instants de bonheur, de cette accalmie sereine que représente la période de Noël. Deux jours de fêtes, déjà le retour vers Paris. Une soirée d'hiver, des lumières clignotantes, des vitrines illuminées, des trottoirs vides, une rue calme, un portail électrique qui s'ouvrait sur le parking souterrain de leur immeuble de style haussmannien. 





Les cadeaux avaient été échangés, au regard de tous, une belle montre pour lui, qui les collectionnait, non pas goût de l'argent mais plutôt celui des modèles vintage, des modèles élégants actuels. Des boucles d'oreilles et des anneaux de chez Dinh Van, une modernité alliée à la sobriété, idéale pour les tailleurs de Daphné, une étole en cachemire d'un grand créateur, elle avait été comblée, confirmant son style épuré.

Et ce soir, au retour, ils s'offriraient d'autres cadeaux, non sous le sapin, plus simplement déposés sur le piano du salon, des paquets justes pour eux, des surprises plus intimes.


Dans l'ascenseur, elle avait souri, en glissant un tissu dans la poche de son costume, un coin de dentelle. La soirée commençait, ils revenaient dans leur univers sensuel. Le champagne était au frais, eux libres de toutes contraintes familiales, l'esprit encore festif, leurs corps échauffés par opposition à ce froid extérieur. 




La porte s'ouvrit, ils déposèrent leurs bagages dans l'entrée, dans leur cocon. La sculpture attendait toujours, ils s'embrassèrent, elle partit dans le grand couloir, vers les chambres, demandant un thé noir bien chaud, promettant de revenir au salon, au plus vite.


Alex aimait cette femme depuis les premiers jours, pourtant croisée dans un séminaire triste de consultants et de financiers, mais le duo s'était vite retrouvé, devenant couple, puis famille. Il préparait le thé dans leur grande cuisine, il vérifia si le saumon fumé, les petits fours avaient été livrés et mis au frais. Il en profita pour choisir quelques crus, quelques champagnes dans ses armoires à vins. Chacune à une température adaptée, suivant les envies.


Puis il entra dans le salon, choisit une musique, de nouveaux vinyls, des vintage dégotés par un ami fan des années 60, mais aussi des années 80. Un son particulier, une harmonie, il hésita encore avec des mélopées disco, il pensait maintenant à elle, à eux, à leurs corps qui allaient brûler, peau contre peau.





Là dans l'encadrement, à contre-jour avec l'éclairage froid du couloir, elle apparut. Si froide dans son allure, elle devenait feu et flammes dans sa relation avec lui, dans leurs effusions sexuelles. La femme, plus encore la femme glamour n'apparaissait que si peu souvent, juste pour le dominer, pour le faire jouir, pour l'entendre crier sa propre jouissance.

Ses jambes couvertes de bas nylon, au plus haut, au ras de son sexe libre et lisse. Les revers de dentelle caressant ses lèvres, elle souriait dans son bustier de dentelles noires et or, doublement provocant pour son âme de femme classique, perchée sur des talons, ceux du cadeaux de Noël. Leur soirée commençait, des cadeaux brillaient sur le piano.


Quels cadeaux ?
Quelles surprises ?


La fête sensuelle, leur bulle se formait autour d'eux.



...à suivre...

Mr STEED

jeudi 19 décembre 2013

VOLUPTEHEDONISTE 2013 vers 2014

Mes mots, vos regards, vos envies, votre imagination !

Le blog VolupteHedoniste.blogspot.com a été mis en avant dans le magazine libertin UNION de décembre 2013 (http://magazine.union.fr/) .

Une saine lecture pour revisiter les envies de fêtes charnelles, pour ajouter quelques cadeaux comme des bas nylon sous le sapin, et d'autres plats à vos menus sensuels.







Dès samedi, la suite du trio Alex, Daphné et John ... avec d'autres épisodes pour aller jusqu'en 2014.




vendredi 29 novembre 2013

Désirs en fête

L'automne prenait sa place sur le jardin, la fenêtre dégoulinait des pluies renouvelées qui collaient quelques feuilles au sol, les dernières. Une théière, un parfum de bergamote, quelques chocolats au gingembre, il écrivait, il soignait ses doutes des derniers jours, il créait car si son corps souffrait, sa créativité ne s'arrêtait jamais, d'idées en projets, de textes en livres.





John souriait durant ses rares pauses à ce dernier rendez-vous, Daphné et Alex l'avaient rappelé pour le remercier d'être rentrer si facilement dans leur univers. Sans jugement sur leurs comportements, sur leurs envies, mais aussi en totale harmonie avec leurs désirs, ceux avoués et demandés, mais aussi ceux qu'ils gardaient parfois juste pour eux, juste en fantasmes très intimes. Depuis leur appartement, au milieu de leurs déplacements de managers très occupés par leurs fonctions respectives, ils souhaitaient le revoir, mais pour une envolée de haute-luxure, sans limite, juste avec les ingrédients dont lui seul orchestreraient l'alchimie du menu final.

Ils avaient explosé de bonheur, en faisant l'amour durant toutes les heures qui suivirent, dans une bulle soyeuse exceptionnelle, ils lui redirent, il souriait.





Les fêtes approchaient, leurs contraintes d'agenda se compressaient sur un échiquier plus petit mais leurs désirs augmentaient d'autant. John soufflait sur sa tassé de thé brûlante, n'aimant jamais contraindre de dates qu'il ne pourrait tenir. Victime aussi de douleurs qui ne prévenaient pas, il somnolait après cette dernière nuit sans sommeil, il attendait leurs propositions, mais ne confirmerait qu'au dernier moment, pour ne pas envahir de sa présence, inutilement, respectueusement.



Dorénavant, il pourrait jouer avec les multiples facettes de leur jeu préféré, le candaulisme, lui devant elle, elle devant lui. Leur soumission délicate, purement intellectuelle était un lien rare, mais plus tenace pour glisser dans des bulles fermes et douces. Leurs corps aux sensations variées, aux habitudes non conventionnelles, leurs esprits ouverts et gourmets, tout cela permettrait des nouvelles combinaisons, des sensations charnelles, des glissades entre vinyl et bas nylon, entre soie et peau nue.

Quels ingrédients pour ce repas haute-gastronomie, pour ce repas de Noël ?

John sourit, il pensait au luxe charnel, intensément.











... à suivre ...
Mr STEED

samedi 16 novembre 2013

Plus de champagne ! 7/7

L'ambiance était chaude, les pièces de ce bel appartement cossu gardait l'intensité des actes qui se croisaient ce soir. Elle était toujours en pleine excitation avec son gode de verre, entrant, sortant d'elle-même, frottant son clitoris avec douceur. Délicatement, millimètre après millimètre, au ralenti, elle sentait les ergots arrondis chauds et froids qui la touchaient, la titillaient, la dévoraient.


Alex soufflait enfin, les fesses encore dans le ressenti de la chevauchée en lui. Il s'était déshabillé, ne conservant que les bas nylon qui se cachaient sous son leggings de vinyl, sous sa tenue de femme. Un petit bonheur qui leur était commun, ce plaisir soyeux du nylon sur leurs jambes lisses, l'un et l'autre. Un trait d'union qu'ils avaient quasiment tous les jours entre eux, elle pour ses tenues de vie quotidienne, sous des robes, sous des jupes, sous des tuniques, parfois aussi sous ses pantalons élégants. Lui parfois sous ses costumes, qui aurait pu savoir que ce dirigeant appréciait cette sensation à fleur de peau sous les plus grandes marques où il se faisait couper ses vêtements en sur-mesure. Une folie sans doute, une perversion peut-être, une simple complicité et un réel plaisir dans leur recherche éperdue de l'ultime douceur.



Il, elle, tous deux étaient ainsi, sobrement normaux extérieurement, infiniment normaux intérieurement mais avec de nouvelles normes dans leur quête des plaisirs et des sensations. Consentants mutuels de leurs envies croisées, ils souriaient en buvant le fond de cette bouteille de champagne millésimé. 

Un peu encore, quelques bulles encore !

Daphné enfonça le gode en elle, s'exhibant les jambes écartées à sa vue, devant lui, les jarretelles tendues, les bas un peu défaits, les talons sur le sol. Elle buvait ce plaisir des dernières heures, celui de cet instant.

Lui vînt se lover sur son épaule, embrassant son cou, dévorant l'odeur de son parfum, de sa peau après l'amour. Son corps aussi vibrait doucement comme dans une décompression lente des assauts sur son corps, et plus encore de cette soumission en plusieurs actes avec ce fantôme.

John était parti dans un halo de bulles, sans bruit, les laissant dans leur atmosphère de rêve, de fantasmes et de délicatesse infinie. Dans ses mots, dans un livre ou sur ses blogs, ils se retrouveraient. Il reviendrait, ils le savaient pour elle, pour un trio candauliste. 











Il glissa une main, puis sa bouche sur les seins de Daphné, suçant, dégustant le chardonnay avec ses saveurs nues. Elle jouissait en silence, ses vibrations s'amplifiaient en elle, vagues après vagues. 

Dans un spectacle, on aurait applaudi, avec quelques commentaires, mais ici le silence les embrassait pour une nuit encore chaude.










Mr STEED


lundi 4 novembre 2013

Champagne toujours ! 6/7

L'enfoncement de son gland, l'ouverture de cet anus gorgé de gel, tout avait été si soudain, les reins acceptaient cette intrusion, le corps se cambrait en mouvement, attendant toujours plus en lui. 

Daphné s'était assise en face, lisant de ses yeux brillants, les ondulations de son Alex, de ce personnage sexuel à deux faces dont elle se délectait depuis de nombreuses années. Lui et elle avaient cette sexualité pleine de fantaisies, de douceurs inconnues, découvertes, adoptées et renouvelées. Ils s'aimaient ainsi, affreusement normaux face à leurs relations professionnelles, face à leurs familles et amis, mais totalement débridés dans les variantes d'un jeu de miroir, de sexualités ouvertes, de bonheurs partagés.



Dans sa flûte, elle buvait aussi son plaisir de le savoir heureux de jouir déguisée en femme, travesti d'un soir, habitué de certaines matières sur son corps, soumis consentant aux choix de sa belle. Sa bisexualité, leurs bisexualités étaient des dégustations supplémentaires dans un menu gastronomique, ils aimaient consommer et être consommer, avec de multiples possibilités.

Alex geignait de ce plaisir envahissant son cul, il adorait cette présence, il se sentait rempli de joie. Il savourait ces allers-retours réguliers en lui, en levrette, comme il le souhaitait. Devant lui, sa femme, sa complice de jeu, son amour. Les larmes de joie inondaient ses yeux, troublant sa vision sur les bas nylon de celles-ci. D'ailleurs, il ne voyait plus rien, l'intensité de son ressenti étant trop fort, trop agréable.

Il aimait jouir ainsi, sodomisé avec délectation, en la voyant, ressentant à son tour la présence d'un sexe en lui, comme quelques minutes avant il l'avait vu en elle. Une égalité de sensation, chacun étant pris, visité, exploré par cette chair chaude.



Son sexe gonflait dans le legging huilé, emprisonné dans cette tenue, un de ses autres plaisirs. Il bandait, il recevait encore en lui, chaque centimètre s'ouvrant, se refermant, s'ouvrant à nouveau, toujours un peu plus.

Avec des gants, elle se frottait le clitoris avec le gode en verre qu'ils partageaient juste avant dans leurs bouches. A distance, elle était avec un sexe, lui avec un autre en lui. Cette combinaison le fît frisonner encore un peu, avant de sentir le poids d'un corps s'enfonçant encore plus en lui, et surtout sa jouissance partir, saccades après saccades de sperme brûlant, collé à sa peau.





Ils aimaient cette relation, ces émotions hédonistes.

Quelques minutes de spleen total, drogué par les hormones de sa jouissance, il ouvrit les yeux, avec une flûte de champagne devant lui, des sourires. Un profond et intense bonheur.


... à suivre ....

Mr STEED

Pour découvrir l'histoire depuis son origine :

jeudi 31 octobre 2013

Corset, Art & Musique

Quand la musique donne un sens à un manifeste artistique, avec le noir et blanc pour donner une tension particulière, des teintes en accord avec la révolution.

17 minutes de musique, de violence,  de dentelles, de résilles et de lingerie, de réflexion dans une ambiance fetish, un peu de cuir, de latex.

Une performance de Madonna :
Troublante ?
Etonnante ?
Affolante ?
Inutile ?
Ravagée ?
Délirante ?
Underground peut-être ?

Vous trouverez les mots pour la juger.




A bientôt







samedi 26 octobre 2013

Champagne pour tous ! 5/7

John s'enfonçait intégralement, la poussant vers lui, leurs regards commentant le plaisir de l'autre, sans bruit, leurs bouches autour de ce gode en verre. Daphné le sentait bien présent en elle, remplissant son sexe, s'arrêtant uniquement sur ses fesses, au maximum de sa course.






Il la pénétrait, elle le sentait pleinement, ses yeux l'exprimait, et Alex regardait cela, en bandant à l'intérieur du leggings en vinyl, savourant ce spectacle purement visuel, avec quelques à-coups dans sa bouche.. 

Leurs plaisirs étaient là dans cette position, dans ce scénario dont ils savaient que les limites, mais aucunement le contenu, les épisodes à venir. Ils devenaient les heureux consommateurs gourmets d'un menu gastronomique, façonné en sur-mesure, pour leurs deux corps, pour leurs esprits sensuels et pour cette forme d'amour qui les faisait fusionner. 



John ralentissait pour reprendre encore ses mouvements lents avec une fréquence différente, ne poussant que les lèvres, n'ouvrant que ce sexe sur quelques centimètres, pour sentir le jeu des petits muscles, pour voir le corps devant lui, ce dos, se cambrer un peu plus. Belle vision que les jarretelles fendant chaque fesse en deux, d'un satin brillant vers un bas tendu avec justesse, suivant la couture que chaque jambe. Son regard dégustait ce plaisir, son désir toujours renouvelé des bas nylon.

Elle bougeait maintenant son corps, son mont de Vénus faisait des mouvements de balanciers de bas en haut, emportant la chair dure en elle, la frottant différemment. Daphné connaissait cette présence, elle l'aimait tant, quand elle se remplissait de joies, de papillons d'émotions, de battements charnels, de tourbillons explosifs. Son corps la suivait dans ce relâchement, elle ne sentait plus que le jeu d'allers-retours, et elle dansait autour de cette queue, enlacée au fond d'elle.





Doucement John fît encore une chevauchée après une pause où ils les avait regardé tous les deux, sautant des courbes de Daphné à peine vêtue de lingerie fine, avec son collier de cuir, ses cheveux fins maintenant floutés par les assauts sexuels, vers Alex, enveloppé de sa tenue féminine, entre petite robe chic et leggings brillant, les talons. Tous les deux avec les yeux rayonnant de bonheur !

Il se releva, sexe droit, passant au-dessus d'eux, à quatre pattes. John apprécia la symétrie de leurs corps, passant de l'autre côté, regardant les yeux de Daphné, son sourire à la bouche pleine. Délicatement il retira le rosebud devant lui. Luisant des lumières de la pièce, avec son bijou jouant de ses reflets, un anus ouvert devant lui. 


John respira le parfum, Alex diffusait le même parfum que Daphné, il s'enfonça doucement, glissant dans ce bel orifice offert.

Il, elle, se cambra, au contact de son gland palpitant. Complétant ce trio de chair, de douceurs, de sensations, d'êtres totalement dans le désir de l'autre, pour un autre voie dans ce voyage voluptueux.


à suivre .....

Mr STEED

Si vous avez rater les premiers épisodes, les premiers mots, les premiers frémissements :


samedi 19 octobre 2013

Troublante

Comprendre le trouble d'un esthète, d'un voyeur face à des courbes, avec ou sans dentelles ?




Tiiu from Daemian & Christine



La semaine prochaine, la suite de votre histoire
"Trio & Champagne..."

Mr STEED




jeudi 17 octobre 2013

En attendant d'autres mots, d'autres jouissances

L'histoire continuera, mais il faut savoir souffler entre les cris de jouissance, alors je vous accompagne avec cette perle de musique, pour les yeux esthètes uniquement.





La suite du trio avec champagne, bientôt ...

Mr STEED


vendredi 11 octobre 2013

Champagne & Lien de verre 4/7

Reposant sa flûte sur un meuble moderne en laque blanche immaculée, John avança vers ses deux soumises, d'un geste bref il claqua le legging laqué de l'une, et saisit le collier de l'autre. Il revenait vers eux, il les dresserait ce soir, au gré de la nuit, les minutes passant sans être compter, favorisant l'oubli de repères, les emportant dans un réel lâcher-prise entre eux.

De ses mains, il dirigea Daphné vers le tapis, pour être à quatre pattes, face à son Alex, chérie d'un soir, créature équivoque et offerte à John. Leurs regards se croisèrent, il se donnait des signes d'amour dans ce jeu de soumission, car leur complicité était totale. Ce choix, cette soirée, ce don à l'autre les faisait fusionner dans la même approche des plaisirs.



John remit le gode en verre dans la bouche aux lèvres rouges, puis l'avança pour que l'autre bouche en avale aussi l'autre extrémité. Ils auraient pu s'embrasser en poussant au fond d'eux cette barre de verre. Ainsi leurs yeux pouvaient voir la langue de l'autre qui suçait avec envie, tout cela par transparence. Ils s'observaient, se jugeaient, s'apostrophaient en silence, en succions, en fréquence commune. Le lien était là, solide et enfoncé en eux.

John reprit le gode dans l'anus d'Alex, tout le tournant, en le forçant à se cambrer encore, testant un peu de profondeur, et d'un geste lent pour l'expulser en laissant la sensation de présence, encore bien là. L'étoile de chair hoqueta, le plaisir semblait remplir le legging, la jupette revint cacher les fesses lisses, l'ouverture.



Il remarqua sur  la table basse, une boîte ouverte, l'intérieur recouvert de satin bleu nuit, et là posés quelques rosebuds de toutes tailles. D'une main, il les soupesa, vérifiant les diamètres, mais aussi profitant des reflets sur le métal, sur les bijoux brillants pour leur finition. Vert émeraude, bleu saphir, rouge rubis, noir intense, ce couple savait habiller ses fesses avec goût. Le choix se fît pendant qu'il les voyait avaler ce témoin de relais, leurs bouches infatigables en action. Chacune défiant l'autre.

Passant derrière Alex il saisit le zip du legging, dégageant ses bourses lisses, il posa le bout froid du rosebud, observant la petit crispation des fesses, l'avertissement d'un acte prochain. John poussa un peu, ouvrant facilement cet endroit encore récemment offert au gode en verre. Quelques secondes et seul une aigue-marine d'un bleu clair brillait dans ce canyon de chair douce, les bourses reçurent un caresse, une tension se fît plus bas, sous le tissu. John posa sa main, serra et caressa encore.



Puis de l'autre côté de ce huit pattes, il vint derrière elle, abaissant le string, l'extrayant de l'entre-fesses, humide et fin, pour le descendre à l'orée des fesses. Une tension emprisonnant les cuisses sans vraiment être là car si fin. D'un  doigt expert, il tâta l'orifice, délicatement, mais d'une main sure, il enfonça son index, là.

Elle frémit, lui observait sa femme, cette bouche qui se relâche un peu, quelques centi-secondes. Elle se cambra, s'ouvrit naturellement. Là aussi, le métal froid fît son effet, forçant l'anus à se donner, forçant cette belle à se relâcher. Plus long, plus fin, le rosebud trouva sa place, et brilla à son tour d'un violet très lumineux.



Qu'ils étaient beaux car heureux de leur position.

John Prît son temps, posa ses affaires, avant de revenir derrière elle. Caressant ses bas ivoires, suivant la couture d'une main qui aurait pu écrire des mots. Légère comme son regard sur elle et lui.

Il voyait leurs têtes autour de ce verre en commun, il plia les genoux, et sans concession car il savait qu'elle aimait cela, sans aucune mise en présence, il enfonça d'un coup son sexe en elle. Profondément.


...à suivre ....


Mr Steed

Pour reprendre l'histoire depuis son début :


jeudi 3 octobre 2013

Champagne pour leur maître 3/7

Ainsi la soirée trouvait son espace, Daphné et Alex recevait leurs premiers plaisirs, se soumettait à leur libertin et maître d'un soir. Leur approche était commune, un lieu de vie sexuelle qu'ils partageaient suivant leurs envies, sans compulsion frénétique, mais avec une délicieuse régularité. Lui jouissait d'être déguisé, d'être l'objet au féminin de sa femme, mais elle aussi aimait se plier au jeu de la découverte de nouvelles sensations, de nouvelles règles douces, surprenantes voire choquantes. Tout cela restait un jeu sensuel, où les frontières avaient été partagées dans de longs échanges téléphoniques séparés avec John. Ainsi il savait où aller vers leurs désirs, il choisissait le chemin, les variantes et les fantaisies qui les feraient se tordre de bonheur intérieur, de jouissances intellectuelles. Seul lui connaissait le scénario, il avait juste donné quelques instructions.

Mais le plus noble des prochaines heures résidait dans la durée, dans l'intensité, dans les évidences devenant des doutes, dans les cris de plaisirs et les silences qui suivraient. Dans l'écoute de l'autre prenant , recevant, donnant, dans le partage du tourbillon de leurs soumissions.






John enfonçait dans la bouche de Daphné, ce gode en verre, observant les lèvres très rouges s'ouvrir, avalant les ergots de couleur, apercevant la langue tournant autour, et les yeux fixés sur la main ferme.

John enfonçait aussi de son autre main, le second gode sous cette jupette relevée sur les reins d'Alex. Celui-ci disparaissait dans l'échancrure de métal de la fermeture arrière de ce legging en vynil brillant. Une profondeur accueillante, un orifice gourmand qui avalait toujours les centimètres raides du verre, glissant dans ce cul si souple. 


Il s'arrêta, forçant la main d'Alex, la tête entre les cuisses de sa femme, la langue délicatement active, sans rien voir, juste imaginer, à tenir le gode dans la bouche au-dessus de lui.

De même  il força Daphné à continuer les allers-retours devant elle, pour les fesses de cette créature qui la léchait. Du bout des doigts, en pleine tension elle prit le gode en main, le poussa, attendant le retour glissant et naturel, puis repoussa encore.






John s'installa, prît une flûte avec quelques amuse-bouches, en bût doucement.

Dans quelques minutes, il allait varier cela, mais après avoir pris des photos d'eux. Délicieuse sculptures de chairs, de nylon, de sexe.



...à suivre...

Mr Steed , maître d'un soir


lundi 23 septembre 2013

Champagne pour lui 2/7

Ainsi la nuit commençait à noircir le ciel, à ne laisser qu'une lune vagabonde dans les grandes fenêtres hautes de ce lieu  haussmannien. Une lueur qui découpait les formes des immeubles extérieurs et voisins, tous les volets fermés, juste des lumières avec peut-être des yeux vers ce salon illuminé, rideaux ouverts. 

"J"ai eu vos envies, j'ai accepté de venir pour vous voir jouir, quand je le déciderai, car vous êtes un beau couple de soumis." La discussion fît un tour très rapide de leurs pratiques, de leurs rituels et ainsi du tableau de leurs fantasmes. 
"Qui commence ?"
"Alexandre sera le premier." lâcha t elle, avec une douceur, mais aussi une résolution sans compromission.



Il se leva, souple et avec une certaine légèreté, un corps masculin un peu félin. Cet quinqua avait de longues jambes et un ventre plat  d'un sportif qui s'astreint à des kilomètres de jogging dans sa semaine. Proprement il retira sa chemise blanche, posant le tout sur un coin de fauteuil en arrière, elle l'observait, il avait les yeux vers le sol. Il finit sans caleçon, nu avec pour seul accessoire ce collier noir, les trois anneaux brillants.

"Va, je t'ai préparé ta tenue dans la chambre d'ami. Prépares-toi."



John écoutait le fond de jazz, Ella Fitzgerald modulait du scat, un art d'improvisation qui acidulait les notes. Les bulles de champagne remontaient, explosaient. Elle décroisa ses jambes, les bas ivoires étaient élégants sur sa peau un peu mate. Ils parlèrent de chaussures, de brides, de tenues féminines. D'un aller-retour rapide vers son sac de cuir, John ajouta à son cou un ruban de satin.
"Si je le retire, alors je vous punirai. Vous sentirez la douceur coulisser sur vous, et mon envie de vous posséder très rapidement debout." Elle était prévenu. D'un tour de main, il attacha ses poignets à deux anneaux de son cou. Et lui demanda de prendre le joli gode en verre sur la table. 

"Sucez-le avec votre champagne. N'ouvrez pas trop la bouche, faites-le glisser entre vos lèvres rouges. Doucement ... mais profondément."

Daphné prit l'objet froid en se penchant fortement, les mains ayant un champ de mouvements plus restreints . Juste assez pour l'apporter à sa bouche, pour le tenir du bout des doigts. Elle ressentit le poids, elle n'avait jamais utilisé ce sextoy, c'est John qui lui avait imposé l'achat. Le verre était lourd, avec des ergots doucement arrondis, mais une présence très matérielle, peu charnelle comme certaines autres matières. Elle l'approcha de sa bouche, fît un rond, s'ouvrit.

"Non, comme un cul serré. Fermez vos lèvres, forcez les doucement, ouvrez les mâchoires mais pas trop, comme une première fois avec une belle largeur."



Elle se sentit fébrile, comment avaler une barre aussi dure, aussi lourde sans ouvrir la bouche. Serrant les lèvres elle avala doucement, son regard marquait son accord. Encore et encore elle enfonça le gode en verre, la chaleur succédait au froid, le goût du champagne humide sur l'objet. Elle suça.

Des bruits de talons venait du couloir, une silhouette approcha la porte du salon, Alexandre devenait Alex, son double. Daphné le regarda, lui fît signe d'avancer avec la bouche pleine.

Tout avait changé, une autre présence, une part de leur vie intime, il marchait vers la table facilement avec des talons de dix centimètres, des bottes ajustées, suivies d'un legging huilé qui moulait ses jambes sportives, disparaissait sous une jupe très courte, trapèze en néoprène. 




"Lèches nous, chère Alex."

Ainsi John savourait son champagne, un beau millésime, un Clos des Goisses 1996, son millésime fétiche. Devant lui, une femme avait la bouche arrondie sur un gode en verre translucide, entre ses jambes, une autre femme, blonde aux cheveux mi-longs, dans un top au dos de dentelle noire, cette jupe et ce legging brillant. Elle léchait la première, sagement.

Alors John saisit en se levant le gode plein de salive, souleva la jupette. Un zip fermé, un zip ouvert. Une paire de fesses, huilées comme prévues, un geste sûr, et une cambrure qui marque une crispation. L'oeillet s'ouvrit, le gel et la salive se mêlèrent, et tout glissa en se relâchant. Un beau diamètre, celui d'une future queue, puis un, deux, trois, quatre centimètres. Elle se raidit, il enfonça un peu plus, elle lâcha un soupir.

John saisit le second gode en verre, pour l'enfoncer dans la bouche vide.
"J'ai dit comme un cul serré, pour vos lèvres."  Elle baissa les yeux, avala dans la même image que celui sous la jupe.


John poussait de ses deux mains, en eux.



... à suivre ...

Mr Steed, maître d'un soir


lundi 9 septembre 2013

Champagne & Trio 1/7

Le soleil avait quitté les lieux, ne laissant que quelques rayons pour chauffer le fauteuil club vide du bureau de John. Un lieu devenu sa grotte, sa bibliothèque, un boudoir au masculin, avec du bois, sa table de travail, des livres, ici et là, des feuilles, des post-it. Il était entre ses écrans, derrière ses claviers, emporté dans les mots. 


Le dos lui faisait mal, les heures tournait, le soleil revenait, voici plusieurs jours qu'il n'avait pas quitté son bureau, avec du thé, des voyelles et des consonnes, il se nourrissait de peu. De quelques mots échangés dans des commentaires, l'image en reflet direct des siens, le bonheur de la publication sur internet, au-delà d'un livre, il avait le contact avec ses lectrices. Emporté par la recherche de l'élégance des phrases, par d'autres textes, des rapports d'un côté, des lettres libres de l'autre, des échanges épistolaires permanents avec d'autres encore, il croquait les mots entre deux tasses de thé.





Mais ce soir, après une sieste pour compenser sa nuit trop courte, jonchée de mots toujours, il reprendrait son envol, pour revoir ce couple, donner de son esprit, dominer leurs envies.

La dernière visite avait été une gourmandise. Il avait été contacté par la femme et par l'homme de ce couple. Une relation d'amis, comme souvent, deux sms le même jour, pour se présenter chacun de leurs côtés, et proposant de parler d'une éventuelle rencontre. Puis d'autres sms, découvrant ainsi qu'ils étaient un couple, que ce choix se complétait des envies de chacun, séparément demandant des détails, justifiant certains désirs pour lui, pour elle, l'un envers l'autre, avec John comme maître ce jeu, de ce trio. Il avait mémorisé l'excitation, et donné ses règles pour cela. Avec fermeté et douceur !




Ainsi il avait imposé les tenues de chacun, retenant l'ambiance évoquée dans leurs sms et coups de fils croisés. John était arrivé tôt, avant le dîner dans cet appartement haussmannien si parisien, montant les larges escaliers avec un sac de cuir à sa main. Coup de sonnette, moquette épaisse sur le palier de marbre, la porte s'était ouverte sur un parquet chaud, une lumière douce, un grand miroir dans cette entrée. Lui en costume, elle en tailleur, ils se saluèrent respectivement, souriant à cet instant précis où l'on se découvre en vrai. A cet instant précis, où chacun sait que les clefs ont ouvertes les portes du plaisir. A cet instant où elle sait qu'elle sera bientôt nue devant lui, cet inconnu, bientôt la bouche autour de son sexe. A cet instant où lui savoure ce plaisir de la voir bientôt en lingerie désirable, bientôt soumis lui aussi à cet homme en cravate.


Lui avait pris le manteau de John, l'accrochant dans un placard tout proche, caché derrière une statue haute, une forme moderne, de marbre et d'acier mêlés. John déposa son sac sur la console en laque noire, une touche contrastée sur le mur blanc. Il l'ouvrit pour en sortir deux colliers. Formés de liens de cuir, de satin noir et de trois anneaux chacun, avec quelques perles sur celui pour la femme, John les regarda, ils étaient devant lui, les yeux vers le sol, la tête inclinée pour recevoir le signe de leur soumission. Pas de scénario prévu avec des fouets, des cordes ou des chaînes, juste un signe de domination, de soumission, de futurs ordres, de futures positions inconvenantes, de conventions entre eux, de chair exposée, de corps libérés, de sexes enflammés, de totale lâcher-prise dans les prochaines heures, confiant à John leurs corps, espérant certains désirs notifiés, espérant encore plus dans le don à cet inconnu, dans ses jeux cérébraux et charnels. 




Ils se regardèrent, pesant le poids de ce collier, attirés par les anneaux brillants rattachés, appréciant l'odeur du cuir près d'eux en réaction avec leurs corps parfumés, et cette dualité entourant leur nuque, ils étaient là pour d'autres dégustations. Le salon se trouvait devant eux, de larges canapés, un piano demie-queue près de la fenêtre, un groupe de plantes, d'autres sculptures, du parquet, des moulures au plafond, du blanc avec quelques touches de couleurs dans les tableaux. Des flûtes sur une table, un fond jazzy très délicat, elle resta debout près du canapé, ils commencèrent à discuter, lui partit chercher le champagne.

Sur la table, à côté, différents sextoys, des variantes pour des jeux entre adultes consentants, de beaux objets en acier, en latex ou en résine transparente. Posé entre les trois flûtes, deux godes en verre, scintillant avec la lumière.





Le champagne était là, frais dans les mains de John, il saisit le fin filin, le tourna, les regardant.

"Retirez moi ce costume cher Alexandre !"
"Faites glisser cette jupe chère Daphné !"
"Maintenant."

John saisissait calmement le muselet, tournant un peu le bouchon, résistant à la poussée des bulles, une main ferme sur ce liège. 

Devant lui, l'homme retirait son pantalon, ses chaussettes, exposant un boxer en soie d'un bleu nuit fort joli, poursuivant avec sa chemise. La femme, mit ses mains dans son dos, dézippant sa jupe, tournant un brin son fessier arrondi pour emporter vers le bas ce vêtement. Dévoilant ainsi ses jambes, soulevant l'une puis l'autre pour rester perchée sur ses talons fins et très hauts. Elle était avec ses bas ivoire, des jarretelle d'un satin de la même couleur, un string délicieux.

Le plop du champagne ouvrait cette soirée.


... à suivre...

Mr Steed pour vous !



mercredi 28 août 2013

Deux ans

Deux années avaient passé depuis ce soir-là, avec tant d'échanges, tant de mots, quelques rencontres, beaucoup de balades. Calée dans son canapé moelleux, un alcool de pêche de vignes dans un verre ballon, un crème sirupeuse enveloppant de parfums ce petit atmosphère, elle fermait les yeux, s'ouvrait à ses souvenirs.

Sa féminité, sa  sensualité, son âme de femme, ce tout qui s'enroulait dans la mode chaque jour. Qui était elle aujourd'hui ?

En vacances, allongée, dans un kimono de soie, elle regardait autour d'elle, cet endroit, son chez elle, sa liberté par rapport à lui, cet intrus, devenu son mâle, son image masculine. Douée et libre de part son travail, sa profession libérale lui laissait de nombreux avantages, dont celle de l'argent, mais aussi du pouvoir à l'égal des hommes, d'autant qu'elle était une experte reconnue, admirée, jalousée parfois. Libre de choisir sa vie, de vivre pleinement en plus de son univers professionnel, dans ses passions. L'art, la lecture, les quelques pièces de théâtre, la sculpture, et surtout la mode.

Sur sa table basse, des escarpins vernis noirs, des doubles brides serties de reflets bleus, des strass, une pure attraction pour cette folie, une paire de plus, pour que chaque jour, sa silhouette resplendisse des pieds à la tête.



Elle pensa à lui, absent depuis quelques temps, discret, pris par des mots, des dossiers à travailler en silence, des écrits pour la nuit mais cette fois avec du jazz, et puis des virées, sans but en voiture, pour s'aérer, pour écouter du ACDC à fond, et atterrir dans une chambre d'hôte sur la côte. Là, il était injoignable, coupé de tous, avec juste son clavier, ses mots infinis, ce regard à travers la vitre sur la plage. La mer montante, les rochers, le ressac, l'écume, le sable sous ses pieds pour de rares sorties, il revenait déjà. A côté de lui, du thé, des litres depuis ces derniers jours, quelques fruits, rien de plus. Ascète en plein accouchement d'un prochain livre, il souffrait, mais c'était le lien entre ses mots, il donnait tout de lui, s'épuisant, dormant presque sur la chaise. S'écroulant sur le lit, derrière lui, toujours face à la mer déchaînée certaines nuits, les embruns et l'iode s'infiltraient dans l'air ambiant.

Un soir, dans une cabine téléphonique, il avait appelé, parlant sans relâche, libérant un flot gardé dans son silence, souffrant encore de ne pas être près d'elle, plus encore en elle. Pas pour un besoin primaire, mais bien pour fusionner avec elle, pour remplir de bonheur son sexe féminin, pour marquer sa place de mâle, et surtout pour lui donner du plaisir, la voir lâcher prise, avec quelques larmes, un sourire unique juste avant sa jouissance. Il lui manquait cette virilité, son sexe d'homme, sa langue de gourmet.




Où était-il aujourd'hui ? Avait-il tenu compte de sa fatigue, de ses douleurs internes, de sa force défaillante ?

Les questions venaient, elle sautait avec son regard de ses beaux escarpins posés sur cette table devant elle, à son livre, à cette homme, loin dont elle avait envie, là maintenant.

Deux images encore s'ajoutaient.

La tunique de sa dernière visite, encore là sur le dossier de chaise, il l'avait vite soulever, pour arriver vers son collant, unique lingerie sur son corps, dernier rempart entre lui et son intimité. Il l'avait léchée, assis, elle debout, à travers le fin voile, elle avait senti la langue, les coups secs, rapides et appuyés sur son bouton. Suivis de succions de ses petites lèvres, son doigt, sa langue encore, sa bouche et surtout cette humidité incontrôlable le long de ses cuisses. En se relevant, il avait mis deux doigts très invasif en elle, directement, juste avant ce petit cri, ce début de jouissance.

Sa robe d'aujourd'hui , elle aussi sur la chaise, celle qu'elle portait avec les hauts talons,  follement féminine, croyant le faire arriver plus vite près d'elle depuis ce matin. Jouant le vaudou, avec son corps entier, un bustier de soie, un string d'organza noir, des bas noirs très hauts sur ses cuisses. Divine mode, celle qui sublimait son corps, et dont elle avait les clefs sensuelles, celles qu'elle lui donnerait avec son corps.

Où était-il ?
Ce livre, ce défi le dévorerait-il ?



Mr Steed pour les deux ans de ce blog ! pour vous toutes & tous !





lundi 24 juin 2013

Dernier été

John avait pris sa plume, un stylo d'encre noire sur du papier blanc.


Un regard sur la pluie incessante sur les vitres, un autre sur des passions qu'il trouvait inaccessible, des livres inachevés, des bouteilles de vins qu'il ne boirait pas, qu'il ne partagerait pas. Quelques photos, et tant de livres, un bureau un peu en bazar, des souvenirs.





Il gardait en tête les rencontres furtives ou les soirées longues dans la nuit jusqu'au petit matin. Un univers de libertinage aux yeux des bien-pensants, un univers d'amitié parfois avec certaines personnes, bien au-delà des corps, de la chair et de leurs orifices sexuels. John avait aimé les douceurs, les échanges, les dons et les partages de sensations, d'émotions. Explorations, surprises, découvertes, les variations étaient nombreuses, avec des ambiances complices et chaque fois renouvelées. Lingerie, vêtements, nudité, il savait créer un univers voluptueux. Chacune, chacun prenait, donnait, jouissait.





Demain serait différent, John était fatigué de tout cela, il avait préparé un sac, un long chemin se déroulerait devant lui, une marche vers un point sur une carte, des pas, la tête vide, la tête pleine de ses délicates expériences. Une quête sensuelle dont il ne voulait croire atteindre un graal de soie, il se contenterait des beaux souvenirs, sans nostalgie, avec des envies de rappel, avec le sourire intérieur de bonheurs si bien partagés. Il marchera pour se libérer de tout cela, pour s'oublier un peu lui-même, se déconnectant des autres.





Il voulait un silence, un long silence dans la nature, loin de la société oppressante des humains, devenue inhumaine par ailleurs. Alors il marcherait avec ce passé, ces courbes caressées, ses jeux de langues, ses jeux de doigts, ses yeux imprégnés d'esthétisme, de silhouettes si variées, de bas nylon.


Avec un point final à cette histoire, celle de ces textes,  celle de son imaginaire, celle de la volupté des femmes, celle de sa sensibilité, celle de son fétichisme soyeux envers les belles en bas nylon. Tout était rangé, classé, près pour un archivage, un oubli.






THE END ...





"  Mr Steed,  you're needed ! ", message reçu








lundi 17 juin 2013

Troublant Printemps

Il avait pu écrire encore un peu, somnolant devant son clavier, épuisé par cette météo qui lui avalait sa lumière du jour, qui jouait au yoyo avec des journées chaudes comme en plein été, des journées froides comme un automne sans fin. Son bureau était devenu un bazar accumulant les livres, les pages manuscrites avec son stylo, écrites dans toutes les positions, dans tous les types de transport, ici et là, rien ne l'arrêtait quand il devait délivrer des phrases. Mais la fatigue l'absorbait. Celle de cette pluie qui sonnait encore aux vitres, et celle de cette société qui vivait sans humanité. Il se sentait un peu seul.






Il écrivait sur le clavier de gauche, et sur les deux autres écrans, reliés à internet et à d'autres activités, il voyait défiler les messages. Parfois il ouvrait des bulles d'amitié, des croisements du passé qui refaisaient surface. Libertin mais plutôt épicurien, il avait été, il était probablement aux yeux des gens si fidèles, parfois si tristes, si aigris même, aussi avait-il un regard sur ces amis-là. Sur ces quelques dégustations charnelles, il n'avait gardé que très peu d'amis réels, car le plan cul, le plan soif de cul ne lui laissait en général qu'une vapeur incertaine quand il retournait à son véhicule, comme une gourmandise, trop vite mangée, trop vite avalée, sans saveur encore en bouche. Lui aimait tant prendre son temps, s'appliquer à connaître ses comparses, à leur donner le meilleur de lui-même, à partager avec eux, des complicités devenant un jour amitié.





Seul, regardant le jardin, il pensait à ces rencontres, à ce jardin où il aimerait partager du champagne pour une fête, à deux, à plusieurs, entre bulles festives et élégantes en lingerie fine. Il rêvait depuis des années à ce moment, une magie sans message préparatoire, juste quelques consignes pour des bas nylon quasi obligatoires, des talons hauts, mais une liberté pour les dames, un costume pour les hommes. Un instant magique. La vitre était embuée de grosses gouttes perlant vers le bas, chargées d'eau, encore et encore.



Seul il voyait sous cet arbre, des lumières, des petites bougies au sol, des tables avec des nappes blanches, des tapas frais, des montagnes de glaces, de cupcakes colorés, de douceurs acidulées, de madeleines, de macarons, et à côté des verres, avec du vin. Sauternes moelleux et liquoreux, des bouteilles anciennes pour le plaisir des amatrices de découvertes, vins blancs de Bourgogne, vins rouges de France et d'ailleurs, champagne bien sûr et plutôt en magnum, dans les bacs de glace disposés près de tous. Chacune et chacun ayant sa flûte, son sourire, uniquement des sourires, et puis certaines dames avec uniquement un haut de mode, la jupe ayant déjà disparue au vestiaire. Certaines avaient joué de rubans pour laisser leurs robes se soulever soit devant, soit derrière. Elles choisissaient leurs atours.







Epicurisme, beauté des fessiers de toutes tailles, des rondeurs gourmandes, des fesses plates aussi, chacun regardant avec envie, avec respect les beautés, savourant le champagne en observant le plus beau de l'Homme, les Femmes ! Sensualité, bas nylon à couture, de toutes teintes, des plus opaques brillants vers les plus fins de teinte soleil, des couleurs. Des cuisses portant le bas très haut, au raz de la dentelle fine, pour d'autres des bas plus proche du genou, à l'ancienne, avec des jarretières vintage. Le menu des voyeurs esthètes étaient si variés.






Seul dans son désir, il se retourna vers son bureau, vers ses écrans, alluma la lumière car le gris du ciel persistait. Lui avait l'esprit plutôt de couleur rose, une teinte très douce, très proche de la chair d'une fesse imaginaire. Il ferma les yeux, respira fort, sans souffler et reprit son écriture.






M. Steed 



jeudi 6 juin 2013

Nuit & Bas nylon

La nuit avait envahie le ciel de printemps, tardivement, avec une douce chaleur.

Soudain une vibration et une sonnerie cristalline dans le noir.

Emma saisit son téléphone posé à côté de son lit. La sonnerie permettait d'identifier les messages envoyés par John. Quelques clics pour voir les mots de son gentleman, son homme :   "Baisers du soir,   Emma. Dormez-vous?"

John était insaisissable, ici et là. Elle et lui usaient, et parfois abusaient, de toutes les nouvelles technologies pour effacer les distances géographiques entre eux. Des kilomètres réels si lointains.

Elle répondit "Sourire. Je lisais avant, cherchant à oublier que la douceur de votre peau me manque.  Baisers soyeux. "

Nouvelle sonnerie "Que portez-vous ?...si vous portez quelque chose ?  Sourire."

Ces messages furent les premiers d’un long dialogue par sms.

Elle répondit à nouveau "La si belle nuisette en soie grise que vous m’avez offerte, une façon de penser à vous quand vous n’êtes pas là."




Emma utilisa l’appareil photo de son téléphone et prit un cliché de profil, allongée, qu’elle envoya immédiatement.

"Hummm…c’est un beau choix, si douce sous mes doigts, sur votre peau. Soyez mes mains, passez les vôtres sur la soie en caressant vos seins,  vos hanches, ce doux renflement en bas de votre ventre…Faites-le pour moi."

Emma avait posé son livre. Elle obéit à la si douce injonction de John, elle ferma les yeux pour que ses mains sentent sa peau vibrer à travers cette étoffe si soyeuse, si douce, comme si c’était lui qui promenait ses doigts sur elle. 

"Est-ce bon ?"

"Oui, mais pas aussi délicieux que lorsque je vous sens tout près de moi, que je peux sentir vos caresses et vous respirer en même temps. Votre parfum me manque aussi."

"Emma, levez-vous et ôtez votre nuisette, comme si c’était moi qui vous dénudais.  Faites glisser chacune des bretelles sur vos épaules et laissez la glisser le long de votre corps jusqu’au sol. Lentement, savourez l’effleurement du tissu sur votre ventre, sur vos hanches, sur votre mont de Vénus lisse, entre vos cuisses, sur vos lèvres."

Emma quitta son lit et se mit debout devant le grand miroir de sa chambre, elle imagina John devant elle, son regard qui se posait sur elle, qui l’enveloppait, qui la caressait. Elle fit comme l’avait suggéré John et s’étala à ses pieds une flaque de soie et de dentelle.

Elle prit une nouvelle photo…cadrant le cliché pour qu’il montre ses jambes au milieu de cette flaque si soyeuse. 

Un regard vers le miroir, en pensant encore à son homme, l’imaginant assis dans le grand fauteuil club à côté , tournant les yeux vers lui, elle se vit  le rejoignant en quelques pas pour l’entourer de ses bras, pour mettre sa tête au creux de ses seins en l’embrassant et en lui caressant le nuque, pour se sentir tout contre lui, sa peau nue à elle contre lui, le contact du tissu de sa veste ou de sa chemise contre ses seins, cette sensation délicieuse d’être intégralement nue dans ses bras à lui, encore habillé.




Un nouveau bip la tira de ses songes.

"Quelle belle image ! Maintenant, parez-vous , comme si c’était pour moi, douce Emma…des bas opaques noirs coutures…ceux que nous aimons tant tous les deux, le porte jarretelle que vous portiez la dernière fois que nous nous sommes vus, un soutien-gorge de dentelle et de satin…noir, une fine culotte de dentelle noire et des escarpins noirs, les plus hauts. Juste cela. De la douceur et de la transparence pour envelopper vos seins, vos courbes… pour la culotte, prenez plutôt la seconde, celle qui a été .... revisitée avec les ciseaux."

Emma continua de découvrir les règles de ce jeu délicieux; Délicatement le suivit. Elle mit le porte-jarretelle autour de sa taille, refermant délicatement chacune des attaches. Elle enfila lentement ses bas, savourant le glissé du nylon le long de ses jambes, le silence qui mettait en valeur ce crissement presque imperceptible, elle attacha l’une après l’autre les douze jarretelles, un plaisir décuplé car elle prenait autant de plaisirs que lui à porter, à ressentir ces matières soyeuses, à tendre les élastiques.






Elle se regarda à nouveau dans son miroir, savourant l’image qui s’y reflétait, une palette de noir et de chair, de peau, de soyeux et de transparence. Son image si différente de celle qu'elle avait longtemps cru être, une image si sensuelle, un brin érotique avec ce contexte, si féminine tout simplement. Mais surtout une image qui la rassurait, sa beauté se jouait de cet ensemble.

Toujours imaginant John dans ce fauteuil, elle se glissa dans son soutien-gorge. Elle resserra ses mains autour de ses seins, elle pensait à son homme et son désir était si intense. Encore quelques clics avec son téléphone pour lui.

"Délicieux…maintenant allongez-vous sur votre lit.  Pensez à moi.  Passez vos mains sur les courbes de votre corps que j’aime souligner de mes doigts et de ma bouche.  Glissez vos doigts entre vos jambes, caressez-vous comme si j’étais là. "

Cette fois ci, elle répondit à John avec des mots "Votre injonction est délicieuse…et je vous obéis, Cher John. Je pense à vous, à vos doigts, à votre bouche. Ces gestes font monter une envie impérieuse en moi, une envie de vous en moi, profondément, de vous sentir au plus profond de mon sexe, de vous  prendre dans ma bouche. Tout de vous, en moi."


Emma rejoignit son lit et elle effleura la courbe de ses seins, tétons excités.




Puis, ses mains descendirent le long de son ventre et ses doigts glissèrent sous le tulle de son porte jarretelle…Elle caressa sa vallée des délices à travers la fine dentelle de sa culotte.


Encore une sonnerie.


"Caressez-vous encore, enfoncez vos doigts en vous, ajoutez vos boules de geisha qui vous plaisent tant. Ce petit plus qui vous titillent intérieurement. Mettez vos doigts, plusieurs comme s'ils étaient miens." 

Emportée Emma souleva son bassin pour glisser dans la fente de cette culotte, entre ses lèvres, les deux boules vibrantes.  Dans un profond relâchement, elle parcourut du bout des doigts toute la douceur de son mont de vénus, enfonça deux doigts puis trois entre ses lèvres, et se caressa d’abord doucement. C'était ainsi qu'elle aimait cette délicatesse. Ruisselante, comme lorsqu'il était là, imaginant son grain de peau, son parfum, les intonations de sa voix, son goût…

Frémissante, elle évoquait ces sensations pour aviver son propre plaisir, sa jouissance, comme s’il était là, comme s’il était en elle. Une bulle magique se forma autour de ce lit.

Elle jouit fort pour elle, pour elle et lui qui n’était pas là. 





Juste à ce moment, une nouvelle sonnerie annonça un message, alors qu’elle percevait le bruit lointain d’une clé dans la serrure de sa porte d’entrée :

"Je pénètre chez vous…je suis en vous dans quelques secondes."





Mots à quatre mains, Emma et M. Steed