jeudi 1 janvier 2015

Liens & Bas Nylon

John embrassa Daphné qui tenait le bouquet de fleurs. Une épine de rose frotta son mamelon, son sein nu, cette tenue indécente en présence toute autre personne, sauf John et son mari. Elle avait reçu un sms , il y a quelques minutes, en chaussant ses hauts talons de ce dernier, lui précisant de bien déguster cette soirée avant son prochain retour. Un sourire avait marqué la complicité qui les unissait dans leur libertinage, leur liberté sexuelle toute particulière.


Elle trouva de l'eau et un joli vase dans la cuisine, libre et heureuse de n'être qu'envelopper de ce corset et magnifier par les bas nylon à couture. Plus le temps avançait, plus elle se sublimait, plus elle assumait cet accessoire indispensable à son érotisme et sa propre féminité. Une signature complétant son image, son reflet dans le miroir. John attendait sur le canapé du salon, il avait mis un peu de musique, du jazz vocal, une voix de femme, chaude. Dehors les grandes fenêtres renvoyaient les étincelles de la période de fêtes de fin d'année. Les autres appartements étaient éteints, ailleurs, volets clos. Il se leva, la tira vers lui, montrant sa force, démontrant sa position de maître envers elle.


Durant une soirée en trio, il avait déjà parlé de domination, de soumission, de relations charnelles, de costumes, de soirées spéciales, de pratiques plus ou moins humiliantes, de plaisirs et de sensations nouvelles. John avait donné son univers, ses envies, laissant au-delà des frontières certaines méthodes pas assez intériorisées, pas assez humides pour des cerveaux en quête de plaisirs, et puis d'autres trop peu adaptées à ses goûts. Ils avaient partagé des désirs, pour un ou deux colliers, ils avaient joui de cela avec, sous les injonctions de John, mais finalement, sans, il les menait dans le labyrinthe des sensations.


D'une main, il la fît monter sur la table basse recouverte de cuir molletonné. Un cadeau à l'initiative de leurs sessions libertines, sobre et moderne, des anneaux discrets pouvaient être ajouter autour, le rectangle chaud de ce cuir charnel devenait un tapis de jeux, un casino hédoniste avec des liens et des positions. Un plateau offert à tous les regards, ce soir uniquement celui de John. Daphné debout, il lia chaque cuisse, la corde glissait sur le nylon, deux sources de vibrations à fleur de peau. Il nouait, doublait les liens, puis il l'aida à s'asseoir. Là il continua son jeu esthétique de shibari, elle devenait son objet, sa vision sculpturale de l'érotisme incarné. Ses seins libres sentaient le souffle des mouvements pour lui enserrer les chevilles, laissant ses jambes écartées. Sur le cuir, sous ses fesses, plutôt entre d'ailleurs, le plug se positionna, la remplit un peu plus, rappelant ce passage étroit de bonheur. Ses lèvres mouillaient de se voir entraver, offerte, simplement donnée à lui, mais elle savourait aussi la position, l'art en pleine folie créative. Elle dans l'oeuvre, elle voyant les chairs bloquées, ses jambes ligotées. 




C'était à la fois ferme, et judicieusement fait pour ne pas l'offenser, la meurtrir. John tournait , se posait, regardait, bandait de ce jeu de jarretelle, de bas nylon, de cordes, de libertés dimensionnelles contraintes.

Il caressa les deux seins au-dessus du corset underbust, vérifia le serrage, la respiration, le confort. D'un sourire, il lui donna aussi des longs gants de satin. Il s'installa dans un fauteuil, observant sa souplesse pour les glisser sur ses bras, Avec le portable de Daphné, il filma, la scène. Relevant la tête, elle sourit, il s'approcha en prenant de nouvelles cordes. Il la souleva, glissa deux brins entre ses fesses, entre ses lèvres, tira. Elle suffoqua sous l'intensité du geste, forcée dans son intimité. Il noua entre ses seins, derrière les épaules. Et délicatement mais fermement, il amena les bras satinés dans le dos. En quelques minutes, plusieurs cordes et noeuds plus tard, Daphné avait les bras, avant-bras, poignets et mains liées.  

"Vous verrez votre corps." glissa-t-il en la prenant en photo avec son mobile. Tout autour, par facette, dessous et dessus, devant et derrière, il cliqua. Il s'arrêta dans son dos, avec le duo des cordes et du corset. 

Il prit son temps, tapota, revint vers elle, sous son visage.

"Voici les photos de vous. Celles que votre mari vient de recevoir par sms."


John partit s'asseoir en déposant le portable sur les chevilles liées, montrant le bondage de ce corps, laissant la communication vidéo sur ON avec le mari.

Elle dégustait, il savourait.



... à suivre

M. STEED