samedi 31 mars 2012

Cadeaux à fleur de peau

Emma était partie en week-end avec des amies, des sorties et du shopping au programme, des petits plats canailles et les cocktails dans leur repère de province.

Mais elle avait laissé un courrier à John et l'histoire avait ainsi commencé :





John avait écouté ses derniers mots, il avait avancé dans son costume trois pièces, et de ses deux mains fermes, il l'avait saisie. D'un coup, elle avait quitté le sol et ses repères, il l'avait posé sur la table basse. Elle devenait immense, perchée sur ses talons, sur cette hauteur nouvelle, elle survolait son salon. Il glissait ses mains le long de son corps de bas en haut, soulevant sa robe de voile, obéissant à sa dernière phrase. Elle savourait ce déshabillage.  Ses genoux, ses cuisses, ses bas, sa dentelle se dévoilaient, elle un peu plus. Il posa son vêtement à côté sur un des canapés. Elle observait, il prenait soin de dégrafer ses jarretelles d'un geste précis sans hésitation, sans même contourner sa jambe, à l'aveugle, un homme de goût, un maître ès jarretelle.




Il glissa en caresses anodines ses bas vers ses chevilles, ce nylon si fin si doux, si fluide comme une vapeur sur sa peau. Il souleva son pied droit, retira rapidement chaussure et bas nylon. Puis l'autre, naturellement, sans déséquilibre, accompagnant chaque pose avec son corps à elle, posant ses mains sur ses cuisses, son ventre, introduisant son doigt au-dessus de l'élastique de sa culotte de dentelle noire, de satin noir, "vous permettez". Elle n'osait lui dire "non", d'ailleurs il était son cadeau, elle aurait pu lui dire "non", elle ne lui dit pas "oui", elle considérait tout cela comme son désir, sans limite. Il lui était offert pour le soir par Emma. 




Elle sentit le satin frottant par deux ou trois endroits ses jambes nues, ses genoux, ses chevilles. Elle était toujours debout devant lui, juste avec ce soutien-gorge balconnet. Déjà il retirait les attaches, enveloppait ses deux seins lourds par dessous, par magie, titillant avec respect ses aréoles, faisant disparaître le tissu, son dernier dessous. Nue, juste son collier ras du cou, juste un chaîne fine en or autour du ventre, un bracelet fin sur sa cheville. Elle ne s'offrait pas à lui, mais lui était son âme désirable pour la servir. Un duo que seule Emma pouvait lui offrir. Et John posa délicatement ses dentelles à ses pieds.


...à suivre ...

JohnSteed

jeudi 29 mars 2012

Ressentir les mots

Elle avait respiré un peu plus fort, il avait écrit sur l'arrondi, sur ce surplomb inférieur de la rondeur. Ses fesses vibraient de son envie si forte, rarement ressentie, juste avec son cerveau en ébullition. Les bulles de champagne donnaient un spectacle, libéraient des feux d'artifice, un magma chaud en elle, une boule de feu vibrante. Elle avait posé ses deux main sur la table, pour se contenir, pour le sentir écrire encore là, plus bas, sur ses fesses cambrées, oeuvres d'art. 



Il avait posé sa plume sur la table "Je ne peux poursuivre les mots écrits, je dois utiliser ma bouche, les dire, vous les écrire en silence."


Elle avait fermé les yeux, pour donner à sa peau son ultime rapport à l'extérieur. Avec pour unique contact au sol, ses talons, la pointes de ses pieds, son plaisir d'être porter, de sentir ses chevilles plus légères, plus fragiles, avec quelques tremblements, elle était toute en pointe, sa peau s’innervait exponentiellement. Son pêché mignon, les chaussures, faisait corps avec elle.


Il était devenu ce souffle de vent, tendre et tiède qu'elle avait croisé dans ce parc, cet après-midi. Il était passé sur elle, puis entre les pans de sa robe porte-feuille, souple, accaparant, entre ses jambes. 





Il était là, elle écarta un peu plus son intimité, il posait ses lèvres, soulevait avec la même délicatesse que sa plume, une infinie préciosité les millimètres de ses lèvres. Il n'usait que des siennes. Ses deux mains sur ses mollets, sur ses bas nylon, sur elle, sur ses chevilles, caressant les brides, le cuir, les talons, remontant vers les cuisses, s'arrêtant à sa culotte, toujours suspendue entre deux cuisses, il continuait à lui parler en silence. Jouant de son nez, oui là, dans l'humide, dans l'entrée de son profond désir. Suçotant, émoustillant les grandes, les petites discussions de son intimité, puis les petits plis, puis plus haut, ce bouton.





Elle plia les jambes, lâcha ses bras, s'écrasa sur la table, reprit le vertical de ses jambes. Explosion d'extrême sensibilité, attendue depuis le début de ses mots, des caresses sur l'écran, de la description de cette femme dans son texte. Elle avait désiré être elle, elle était partie avec les majuscules, les lettres, les phrases dans son imaginaire, sa philosophie d'une rencontre. Maintenant elle avait les points et les virgules sur elle, dans les détails et les étincelles appuyées, susurrées sur son bouton de jouissance, sur la clef de la vallée des délices. Il l'absorbait, captant ce petit coeur explosif, libérait des coups de langue, arrêtait, reprenait. Il cherchait le cycle de ses vibrations pour rentrer en phase, les amplifier, intensément. Elle ployait par explosions successives, elle ne compterait pas, elle s'abandonnait, il était rentrée en elle par petites touches, juste en extérieur, sur sa peau, ses mains, juste sa langue. Suçon irréel de tout ce diamant palpitant !





Totalement en fusion comme un premier regard, comme une première rencontre, non envahissante, mais spontanée, juste pour se voir, juste pour se caresser. Ne pas réfléchir, oser !





JohnSteed




Merci à toutes et tous d'avoir suivi ce texte depuis sa source soft à ces derniers mots plus jouisseurs.
Le premier épisode sur ce blog  : voluptehedoniste.blogspot.fr/2012/03/bas-nylon-douceurs-partagees
Et il existe même les trois épisodes d'introduction ailleurs ... à vous de chercher !

mercredi 28 mars 2012

Deux pages de plus

Il glissa quelques mots le long de la dentelle blanche de son porte-jarretelle, elle les imaginait sensuels.

Il s'arrêta, glissa sa plume dans le creux entre culotte et cette ligne horizontale de porte-jarretelle, marquant ses hanches, un peu de peau libre, quelques mots encore. Puis il stoppa.




Elle sourit, toujours plongée en avant, ressentant chaque lettre écrite sur elle, les rondes et les anglaises de son écriture allongée, pas de pointillisme, ce n'était pas un tatouage mais une feuille de parchemin parfumée, elle toute entière. Elle se souleva un peu, et de ses mains, dans son dos, vers ses fesses, elle descendit sa culotte à mi-cuisse, à l'aube du haut de ses bas.

"Je vous offre une nouvelle page, plutôt deux. .... un silence ... poursuivez votre roman mon cher."






Il avait pris du recul, captant sa muse d'un soir, nouvelle et inconnue, il ne savait toujours pas son prénom, cela avait-il de l'importance ? Aucunement, comme aucune convention morale ne pouvait cloisonner ces instants-là. Ils s'ouvraient l'un à l'autre. Naturellement sans aucune réflexion et sans aucun recul, dans une osmose hédoniste d'une subtile pureté, un coup de foudre sans sentiments, juste des minutes devenues des heures, des pas ensemble, quelques phrases et là maintenant ses fesses nues.


Il partagea son champagne, des bulles avec elle, passant sa flûte à ses lèvres, elle lui tournait le dos, mais rien ne les opposait. Une bulle avec d'autres bulles pétillantes, une bulle de mots devenue atmosphère de lingerie fine, de féminité exposée et non exhibée.




Il posa son champagne sur la table, devant elle. Il reprit sa plume, elle se pencha à nouveau, offrant son derrière rond, voluptueusement doux, parfumé encore. Ecrire ce qu'il ressentait, non de cette situation plus sexuelle maintenant mais de cette rencontre si belle, si lumineuse en cette fin d'après-midi, ses jambes brillantes, sa robe et surtout cette allure folle, une femme sûre d'elle, de sa mode. Il en dégustait à chaque pause dans un café, sur une rue, en marchant, en rêvant ici et là, durant des courses ou en attendant un rendez-vous de pigiste, pour un séminaire. Mais elle avait eu cette magie de sortir de son chemin, de venir à lui. Il était non pas conquis mais en fébrilité, un coup de coeur, des palpitations plus fortes. Un cheminement d'une extrême délicatesse, sans désir affiché mais uniquement dans la découverte, un menu dégustation à l'aveugle, en confiance avec son hôte.

Ecrire encore, là sur ces rondeurs parfaites, identité de chaque femme, il cherchait le début, la courbe pour la première majuscule. Et suivre les creux, la mollesse de cette chair tendre, de ce parcours étrange. Il naviguait de phrases en phrases, arrivant dans la canyon  sombre et enchanté, la raie emporterait-elle tous ses mots ? glisseraient-ils tous là dans cette ombre qui avait absorbé tant de dentelle, de strings exquis ? 





Quand on regarde ce pli, on ne sait jamais on il nous mène, car le suivre nous fait passer en dessous, nous fait tourner la tête, et parfois dans un élan, nous porte vers l'autre face, vers la vallée des délices. Il n'osait pas, il arrangea ses mots sur le bord, à côté du précipice.


... à suivre ...

JohnSteed

mardi 27 mars 2012

Parchemin sensuel


Elle avait bougé, il s'était arrêté au milieu d'une phrase, sortant de son monde de voyelles et de consonnes, de virgules et de points. Elle lui souriait, avec souplesse, elle se retira de son dos, repliant ses jambes au sol, sur ses talons fins. Elle rayonnait, un feu soudain brûlait en elle, elle voulait un peu plus de lui, en elle, rapidement.




Il n'avait rien fait pour la charmer, il ne savait pas le faire, jamais il n'avait su user de son physique, mais parfois de quelques mots, de quelques rires, de jolies combinaisons et d'envolées de la langue française. Elle lui demanda d'enregistrer ses dernières émotions avec un point, de le suivre vers l'autre part du salon.

"Prenez votre plume, vous allez continuer ce texte."




Il se leva, bût rapidement des bulles, un liquide si léger, source lui aussi de sensualité, d'un envoûtement intérieur, pour ne pas voir la nuit avancer. Elle était vers la table, elle avait poussé deux chaises, elle l'attendait.

Le bleu de ses bas apparaissait, les revers maintenant, puis les jarretelles. La dentelle blanche d'une culotte, la folie des dessins si fins sur un organza voilé ; comme une touche de nuage blanc, là entre ses jambes. Elle enlevait sa robe bleue, fluide, enveloppant en core ses seins, sa cambrure, ses hanches de femme. Elle tirait le tout vers son cou, sa tête, pour libérer son corps de ce vêtement si fin, cette presque seconde peau. Elle offrit le regard sur son soutien-gorge de dentelle assortie à la culotte, deux autres nuages blancs, sa tête avait disparu quelques secondes dans le reste de la robe. Celle-ci était maintenant sur la table, cette femme était là, debout devant lui.


Uniquement en lingerie fine, en bas bleus, en talons vernis, avec toute sa volupté, son imperfection, son corps de femme libre. Il avait tout vu, tout observé, tout absorbé.


 


A son approche, elle se tourna, se cambra en se penchant vers la table, les bras posés dessus.

"Ecrivez la suite de votre texte sur mon dos, avec votre plume. Oui sur moi, sur ma peau, ce parchemin vivant."


Il sortit sa plume, son encre, commença ou plutôt continua avec son inspiration, quittant la tablette et son monde virtuel pour donner une oeuvre unique sur elle. Elle se lovait sous la plume, lui passant de son épaule vers le creux de sa nuque. Il écrivait de nouveaux mots, là sur cette peau qu'il n'avait même pas encore caressée. C'était une autre forme avec la pointe douce, glissante, les marques en noir sur cette peau claire.




Au-dessus, au-dessous de la ligne horizontale de son soutien-gorge, l'arrière, les mots s'aventuraient sur elle, elle respirait, inspirait, expirait, haletait sous les picotements de sa littérature. Elle ressentait maintenant sa liberté, sur elle, dans le dos, un peu sur le côté, osant se pencher vers son sein, il était sur le début de ses reins, juste à la limite de son porte-jarretelle blanc.

Elle se relâchait enfin, totalement de cette journée, elle faisait corps avec son oeuvre.

... à suivre ...


JohnSteed

lundi 26 mars 2012

Va-et-vient de mots et d'émotions

Je caressais l'écran qui formait la seule lumière de cette pièce, une clarté plus relative avec la nuit, à travers la fenêtre qui avait pris place. Le noir extérieur magnifiait les éclairages indirects de son salon. Nous étions sur ce large canapé, elle derrière moi, moi en pleine écriture. Une symphonie de mots !




De cette rencontre fortuite, nous étions en train de créer ensemble un nouveau texte. Elle m'avait inspiré, aspiré jusqu'à elle dans cet endroit, dans ce cocon incroyablement féminin. Elle restait silencieuse, mais son regard par-dessus mon épaule dégustait les phrases. Sa respiration attendait parfois la fin de la phrase, exigeant un peu plus, reprenant le rythme d'un nouveau paragraphe. Étrangement cette situation me convenait, et devenait source d'un texte, d'un futur article pour mes blogs, j'écrivais en totale liberté, calé entre ses deux jambes. Librement je laissais mes mots envahir cet écran, remplir la page virtuelle.





Aucune contrainte ne pouvait m'empêcher de continuer, de m'arrêter avec un point final. Je laissais cet étrange relation avec mon imaginaire, couler de ruisseaux en rivières, de cours d'eau et de petites sources étincelantes, vers un flot, vers le fleuve sans embouchure. Libre avec elle de voguer dans des creux, des limbes, où de rester près de sa source, juste derrière mes reins. 


J'avais pris le fil de notre rencontre pour un nouveau texte, je ne me donnais pas en spectacle, je partageais sa demande de me voir écrire, mais plus encore, j'humais son parfum, son corps et sa chaleur pour lui dédier des  voyelles et des consonnes, pour elle.




Même si il arrive de savoir ce que l'on va écrire à partir d'une simple idée, d'une broderie de phrases autour, jamais on ne sais comment les mots viennent les uns derrière les autres, pour former un début de lecture. C'est un aléatoire maîtrisé car sinon les mots seraient incohérents les uns suivants les autres, mais aussi totalement relâchée, car ils sortent sur cette page, suivant leurs volontés.

Elle lisait, pressait ses jambes, ses jarretelles contre lui, buvait son champagne, gonflait ses seins, elle avait envie de lui.





De cette enveloppe humaine, de cette être étrange qui libérait des émotions à une vitesse foudroyante. Elle avait vu rebondir les directions de ses sentiments écrits, elle avait vu son corps rentré dans un texte, elle le voyait aimer les mots, les femmes, son corps, tout à la fois.

Elle avait envie de lui maintenant.


... à suivre ....

JohnSteed 

dimanche 25 mars 2012

Bulles et bas nylon

Elle avançait vers le coussin, pour se détendre, pour libérer quelques larmes. De la joie.

"Voici longtemps que je cherche le sens de l'écriture, et vous me donnez la joie, l'immense plaisir de comprendre pourquoi un homme couche des lignes, des pages, un titre. Mais au-delà de tout cela le partage avec d'autres. Est-ce un acte égoiste ou un pur altruisme ?" 

Elle était émue, d'avoir pu être là pendant son écriture, certes verbale, mais elle était dans l'atelier du sculpteur, derrière le peintre et sa palette, avec le photographe devant son modèle enveloppée de nylon noir, juste une couture rouge, elle voyait se former l'objet d'art.





Je lui reversais du champagne, des bulles pétillants, la nuit dehors, les lumières tamisées ici. Je prenais mon carnet de notes, sortais ma tablette numérique, et je m'installais près d'elle. Elle venait de me donner une autorisation implicite, un "oui" silencieux. J'étais suffisamment bien  pour profiter de ce spleen délicat, sucré et acide dans ma bouche, de cet univers soyeux, d'une féminité parfumée. Elle se cala derrière moi, regardant l'écran s'allumer.

Quelques caresses, quelques touches tactiles activées, une page crème, couleur ivoire, et des lettres calligraphiées (un paramétrage si agréable, comme écrire de belles rondes), et je commençais. Libre.




Elle avait passé ses deux jambes de chaque côté de mon corps, collant sa robe relevée sur  ma chemise, ses seins chauds, si féminins, si fermes, si présents comme deux ailes dans mon dos. Je voyais à droite, à gauche deux merveilles de nylon bleu, de jarretelles nombreuses et blanches. Le paradis, les premiers mots, les virgules, le clavier et le calage parfait avec lui, car maintenant dans les prochaines vingt minutes, j'allais écrire un coin de moi, un peu pour elle.



Egoisme ou altruisme, trouverais-je une réponse ?

Gourmandise entre ses jambes, sous son regard, avec son parfum, nous étions l'un avec l'autre sans équivoque, si proches par nos pensées, nos désirs probablement.

Voir, sentir, vivre, mes maîtres mots, mes premiers mots ce soir-là sur l'écran.


... à suivre ....




JohnSteed

vendredi 23 mars 2012

Ecrire avec elle, pour elles

John se retourna vers elle, vers cette présence que son nez avait détecté en premier. Tout ici était féminin, un cocon de soie en forme d'appartement, avec vue sur Paris. De lointains souvenirs pour lui, de son adolescence, plutôt de sa vie estudiantine, lorsque certaines soirées, après la fermeture des cafés, ils suivaient la bande, il suivait une jeune femme, chez elle, chez une tante, dans un quartier chic. Des porches et des pavés. Des espaces où parfois il s'était perdu, dormant sur un canapé, dans une chambre ou une autre, seul ou bien accompagné, oubliant le jour, l'heure, la vie. Dégustant déjà, les yeux fermés, les saveurs d'un monde de jouissance, d'extase et de caresses interminables de l'un vers l'autre, de l'un à l'autre. Soudain souvenir, avec cette touche d'Angel si envahissant, si caractéristique, si profondément charnel !




Elle s'était changé, une tenue plus détendue lui dit-elle. Une robe toujours aussi fluide, sur ses courbes, une large ceinture sur ses hanches, des boutons devant, sur toute la hauteur, un bleu nuit presque noir, un foulard gorgé de parfum, une manchette dorée. Ses jambes étaient aussi avec un bleu foncé, des escarpins noirs vernis, une fine bride sur chaque cheville. Elle se dirigeait vers lui.

"La décoration vous plaît !" Et sans attendre "Vous inspire-t-elle des mots ? j'aimerai comprendre comment jaillissent les mots en vous, sur votre papier." Un  silence, une pose sur ses deux talons, un coin de canapé adopté, elle me tendit le champagne pour l'ouvrir. "Je suis si cartésienne pour mon travail, que j'admire les artistes, les peintres et sculpteurs, les spécialistes des collage, qui de rien, de bout de rien, fabriquent des oeuvres magnifiques. Et vous de vos yeux, des textes, je me trompe ?". Une étincelle ! J'étais là !




Ma réponse fût celle du plop du champagne, un DELAMOTTE millésimé, un de mes préférés, elle avait insisté pour que je choisisse. Alors entre le gras de l'un, le rosé de l'autre, la puissance du pinot noir d'un Bollinger, le charme discret et complexe d'un Blanc de Blanc, j'avais pris celui-ci. Souvenir d'une époque aussi où je buvais chaque semaine une nouvelle cuvée, où je participais à des dégustations nombreuses de bulles. Je servais sa flûte, la mienne. Je lui proposais des macarons, des desserts comme ce mille-feuille à la réglisse et nougatine.




Elle attendait ma réponse, en caressant ses jambes, un geste anodin pour certains, un geste câlin pour tant de femme, conscient ou inconscient, elle aimait cette sensation. Moi aussi.

"Je regarde, je capte un bruit, une goutte de vie, et j'écris parfois trois phrases, parfois trois pages. De tout cela naît ensuite des chapitres, des livrets, et quelques possibles parutions. Je n'ose pas. Alors pour le partager, j'écris sur le net, sur des blogs, je libère des mots. Tout simplement, ils deviennent libres."


Elle souriait, face à moi, immobile, encore debout avec ma flûte, un peu parti. Je me posais à son opposé, elle me fît signe de venir plus proche d'elle. Un brin de dentelle blanche apparaissait sous le décolleté bleu. Elle écoutait mes mots, mon bégaiement sur le style, sur mes possibles phrases, sur des histoires commencées et jamais finies, sur des croyances, sur le tout et le rien, sur la philosophie de comptoir, sur la vie des autres, sur ce parc, notre croisement. Elle appréciait le champagne, grignotait, avec une cuillère par-ci, une cuillère par-là, un macaron entre ses doigts impeccables. "Et vous vivez de cela ?"




"Non, je suis devenu saltimbanque des mots par hasard, des incidents de vie, des pertes de mémoire, de référence, un burn-out avec mon passé." Elle acquiesçait. "Je ne voulais plus de ma position, de moi-même, et mes forces sont parties, alors après cette épreuve, je suis revenu sur le chemin de l'écriture. Un exutoire naturel, un moyen de communiquer en silence, de dire merci à mon entourage... à la vie autour de moi."

Elle avait une larme. Elle se repliait , ses jambes, ses mains tenant ses chevilles.

Des bas bleus et leurs revers apparents.

...à suivre...



JohnSteed

mercredi 21 mars 2012

Bas nylon, douceurs partagées

John souriait intérieurement à cette curieuse, cette femme si sûre d'elle.

Elle le menait vers l'inconnu, sans même lui avoir donné son nom, son prénom. Elle marchait avec une rare élégance sur ces talons vernis nude. Une paire de jambes quasi parfaites, comme il les aimait, mais il en aimait tant, une large palette. Des chevilles fines, un mollet long et fin mais avec un réel arrondi. Pas de tube sans chair, un genou discret, un début de cuisse de vraie femme, marquée de ce petit creux long sur l'extérieur, presque plat, doucement concave. Le nylon avait gardé le soleil de cette fin d'après-midi, collé à cette paire  de jambes, assurée de sa volupté. Cherchait-elle sa voiture ? Non un digicode sous un porche dans un rue très chic, lui portait les gâteaux et le champagne frais achetés sur le chemin, son bloc-notes sous le bras. Son sourire en coin. Elle passa le bas cuivré de la porte, marchant sur les pavés, ouvrant une porte à droite vers un escalier de marbre large, un lieu paisible et encore plus chic, une vasque d'orchidées roses dans le coin, rutilantes sur le beige du lieu.



Deux étages, tant de marches, tant de moments à suivre sa silhouette emportée, son gilet sur le bras, son sac, et parfois un coup d'oeil au-dessus de son épaule pour s'assurer encore de son suivi. Elle savait son regard sur ses jambes, cet homme savourait sans savoir son propre plaisir, sa beauté personnelle, entre ses chaussures et son derrière, elle l'assumait tous les jours, encore plus à cet instant.





Elle ouvrit la porte, lui offrit de rentrer. Un hall si féminin, avec des chapeaux, de toutes les époques, des étagères, des miroirs, deux dessertes avec mille accessoires, bijoux et gants.

"C'est ma garçonnière" dit-elle en riant, "je ne vis ici que quelques jours par mois, c'est moins impersonnel qu'une chambre d'hôtel, un coin à moi, totalement girly, vous aimez ?". Il notait à grande vitesse ce lieu en lui, comme un nouveau décor pour d'autres mots.




 "Oui infiniment vous, si féminin." lâcha-t-il. "Je pose ceci dans quelle pièce ?" apercevant plusieurs portes devant lui, elle ouvrit le salon, un éclairage crème sur les murs, deux grands canapés, un table basse, des commodes, des bougies, des vases, une toile représentant une femme en quelques coups de crayons gras, nue pas totalement , il ne savait, étreinte avec elle-même.





"Je vous laisse disposer les desserts, vous trouverez des assiettes, des flûtes dans la commode en laque japonaise. Je vous laisse deux minutes." Elle avait déjà disparu dans un autre coin de ce lieu silencieux, blanc, sobre et rassurant, un cocon.

Il mit le champagne dans un seau argenté, les gâteaux et macarons dans des assiettes de couleur, prenant quatre flûtes. Il regardait ce tableau, inspirait l'esprit et le parfum de cette pièce.

Un autre parfum s'ajouta.

... à suivre ...


JohnSteed

jeudi 15 mars 2012

Quatre Cadeaux et lui

Emma avait donné un grand paquet ivoire avec un ruban bleu, et posés dessus trois paquets de tailles différentes.

John venait d'apercevoir cette série de trois petits tableaux, des femmes, des corps de femmes, des collages avec des parfums, des couleurs, des évasions inspirées. Là sur la commode ! Délicieuses tâches d'art ici dans ce salon. Le champagne, les flûtes; les cadeaux !



Mary ouvrit le plus cubique de tous, un ruban à saisir, à tirer, une libération de cette forme, elle sortit un papier de soie blanc, et des escarpins vernis nude. Une hauteur exquise verticale, qui apporta un sourire horizontal immense sur la bouche glossy de Mary. 


 

D'un coup de cheville rapide elle expulsa ses escarpins, tourna sur la canapé, pointant ses deux jambes vers John. "Chaussez moi, j'aime ce moment. Un bout de Cendrillon". Il saisit son nylon fin, le creux de la première cheville, glissa la pointe du pied, ajusta au millimètre la position. Et glissa le talon de son pied dans la creux de cuir de cette escarpin. Délicieux, précis, et il saisit la seconde jambe. La talon de la première reposait maintenant sur lui, planté comme une flèche dans sa proie. Il prit plus de temps, lui laissant le soin de savourer la beauté de la chaussure, et caressant les creux en trois dimensions de ce pied. Doucement, subtilement, il mit des minutes, de longues minutes pour la chausser totalement. 



 

Elle se dressa, marcha, lui buvait maintenant assis, avec un oeil sur sa démarche.Délicieuse.

"Ouvrez-moi le petit paquet plat." Un coup sec le ruban céda, il sortit une pochette de bas. Un double sourire, elle et lui. 
"Vous allez devoir me retirer mes chaussures et les remettre."

Elle passa près de lui, se posa sur un autre coin du sofa, en prenant le petit paquet restant. Le ruban tomba vite au sol, une impatience, du carton, du papier de soie, et une autre boite. Une ouverture rapide, une gourmandise de gosse devant les cadeaux, une soif insatiable de douceur aussi. Elle tendit entre ses deux bras, un ravissant serre-taille satiné, ivoire. Chacune des six jarretelles possédaient une finition double, une merveille que John avait vu sur Emma, récemment. Il eut aussi une pensée pour cette combinette nude vue hier, caressée, désirée, léchée.




"Déshabillez-moi, .... pas trop vite ... tout de suite" en rigolant, en s'approchant de lui.


... à suivre ...





JohnSteed

mercredi 14 mars 2012

Cadeaux d'Emma

Emma avait laissé un lettre, un courrier, peut-être un email avec la marche à suivre. Une notice pour une amie.





John devait suivre les consignes qu'elle lui avait donné.

Se rendre à cette adresse, dans cet immeuble d'un quartier chic, calme, avec de belles voitures, venir avec du champagne, quelques fleurs, et les paquets préparés, posés sur la console de son entrée. Il avait aperçu les jolis enveloppes de papier colorés, les grands rubans fermant les boites, il savait qu'Emma avait fait son choix. Curiosité, pas vraiment car il aimait tant les surprises. 





Costume, chemise, cravate, chaussures cirées, il roulait, reprenant en mémoire les directives. 
Sonner au numéro indiqué.
Entrer et prendre l'escalier gauche,
Monter au troisième étage, une large porte sur un palier avec le tapis central.

La porte s'est ouverte, il a franchi d'un pas léger.
Une voix lui a dit de venir vers le salon, de suivre la musique classique, Brahms peut-être.

Une large pièce, un double salon, donnant sur Paris, des fenêtres, un balcon, des rideaux de velours bleu. Des meubles modernes, une table et des chaises des années 70, des canapés autour d'une cheminée, une très longue table basse, un seau à champagne. Il a déposé le champagne dans la glace, aperçut les flûtes. Et pour les paquets, sur une pile de livre, à côté du géant Helmut Newton, un large livre ouvert sur des filles en porte-jarretelles, en bas nylon, avec des talons affolants.




Personne, de la musique, un feu crépitant, il devait attendre.


Elle est venue, une amie d'Emma "Je suis Mary-Jeanny, mais mes amis m'appellent Mary, vous aussi ce soir !".

Elle passait derrière le sofa, suivant des yeux la créature immobile, John. "Vous êtes là pour moi, ce soir, cette nuit plus exactement." avec un sourire angélique.

John recherchait dans ses souvenirs, il l'avait déjà vu dans une soirée entre amis, avec Emma, un cocktail debout, sans fin dans une salle immense, un séminaire peut-être. Cette femme présentait alors une petite robe noire si chic, sur un corset argenté, en transparence. Un bonheur qui avait régalé Emma et John, une féminité qu'ils avaient décortiqué entre deux petits fours. Des longues jambes, ce soir-là en bas jarretière, il se souvient d'avoir aperçu la dentelle, sourit de ce choix audacieux avec la longueur de cette robe, à porter uniquement debout. Emma était en cuir ce soir là, en satin pour son chemisier, elles avaient parlé, lui avait pris du recul pour savourer ce sandwich de volupté.



Et ce soir, un salon immense encore, elle sous cette robe quasi transparente entre le gris et le noir, rien ne pouvait se cacher, ni même la brillance de ses jarretelles, le motif du revers de ces bas.

"Vous êtes là pour moi. Ouvrons les cadeaux d'Emma !"





JohnSteed

jeudi 8 mars 2012

Journée de la Femme : Sexualité & Egalité

Leur complicité, leurs libertés, ils étaient un couple charnel, un couple d'amis devenus plus proches au fil du temps. Une proximité intellectuelle qui se prolongeait dans des dîners et des dégustations de vins, de mets, de tableaux et de finesse en tous genres. Hédonistes, ils n'avaient pas peur de ce terme, du plaisir, des plaisirs, de tous les plaisirs qui venaient s'associer, s'accrocher, se partager avec eux.




Emma avait cette liberté d'avoir choisi le jour où elle se donnerait à lui, les autres jours depuis où encore elle choisissait de s'ouvrir pour lui. Un droit, non, un sentiment naturel entre eux, et surtout pour elle, elle était une femme déterminée, menant sa propre vie, ayant ses propres choix pour son existence. Elle voyageait, butinait et consommait les désirs, les étoffes, les sentiments et surtout elle collectionnait les sensations. Curieuse et fougueuse, elle pouvait se soumettre à John, mais même là encore, elle décidait des limites, de sa volonté de dire "non" à tous instants, de crier "oui" encore plus souvent. Elle était si libre, de cette génération de femme, non pas en reproche vis-à-vis des hommes, en barrage avec eux, mais libre de choisir sa sexualité, ses moments intimes.

Oui elle s'était réapproprié son corps de femme, sa superbe et flamboyante féminité, pour en user d'abord pour elle, face à son miroir le matin, dans son dressing entre les rayons de talons hauts, les ballerines, les bottes, mais aussi vers ses robes ou son tailleur pantalon. Elle choisissait, jamais elle ne subissait le diktat d'un homme. 





Et quand John voulait, entrait dans une volonté impérieuse de choisir sa tenue, le lieu, la position, tous de ses envies, elle savait le mener là où elle accepterait, et puis il était si fougueux et si doux en même temps. Elle aimait sa franchise, ses silences et ses longues heures de paroles, il variait, il bougeait, il lui donnait tant, elle lui prenait tout.





Aujourd'hui, journée des droits de la Femme, des Femmes, elle savourait sa liberté, elle savait qu'il disposerait d'un magnum de champagne au frais, de surprises si besoin, mais avec tact. Elle n'aurait qu'à jouer de lui, à disposer de lui, il se soumettrait à toutes ses envies, pour son plaisir de femme. Des idées, elle en débordait parfois, elle savourait des moments sous ses doigts de masseur, dans la pièce conjointe à la grande salle de bain. Ici après un sauna, ou avant, elle entendait la douce musique, et surtout la chaleur de sa peau, de ses mains, de son silence, elle pensait au prochaine acte, ensemble. Nue, allongée, offerte à ses yeux, il ne ratait rien d'elle, il la massait avec une huile grasse, onctueuse sur toutes ses courbes. Naturellement.




Elle s'évadait, elle repensait au champagne, et à sa tenue pour ce soir. Jouerait elle comme l'année dernière de son tailleur, de son smoking pantalon, si masculin-féminin, une pièce d'YSL, avec en dessous juste de la dentelle ultra-fine, des bas de soie, des talons démoniaques.





Elle avait envie de lui, et de le voir encore rugir, mais avec une variante, pour cette journée de la Femme, elle serait en lui. Un cadeau, une surprise, elle l'avait essayé avec une amie, puis un couple d'ami, devant elle. Libre elle avait vu et ressenti cette force nouvelle, ce moment étrange quand elle aussi, quand elle s'était donné  par derrière à lui. Elle connaissait cette sensation, elle l'aimait, pour les contrastes, les paradoxes entre les frontières d'une douleur, et les vibrations si fortes du don à l'autre, d'un nouveau puit de plaisir. Elle avait envie de lui ainsi, pour lui aussi, pour le voir, pour être la femme dominante de ce duo. Elle était femme, mais c'est elle qui serait en lui, à égalité.


JohnSteed

dimanche 4 mars 2012

Nectars

Une soirée d'hiver, loin du froid, calfeutrés tous les deux dans leur maison, après une semaine troublée par le business, par son manque, par cette folie environnante, par des commandes impossibles, des clients fatigués et fatiguant, par un manque de soleil, d'un hiver trop long. Ils avaient envie de fuir ce monde, de se couper de ce brouhahas avec une après-midi longue et sans fin, comme une journée, ou une nuit sans limite. 

La cuisine regorgeait des plats préparés et mitonnés par John, sa talent caché, réservé aux amis, aux proches, un restaurant discret, uniquement pour gourmands et gourmets. Des envies et des variations, autour des produits les plus nobles comme les plus simples, il savait noter le détail, le souvenir évoqué par un ami, une madeleine de Proust par un autre, et lui offrir la fois suivante, ce délice revu par ses mains et son imagination culinaire.





Alors elle n'avait plus qu'à choisir son envie, entre salé et sucré, il avait joué d'une dizaine de verrines, de pâtés et de tourtes en gelée, chaudes ou froides, de fromages en duo, en trio, en méli-mélo. Les desserts étaient de chocolat, sauf cette meringue suisse, énorme, sucré avec équilibre, croquante à l'extérieure, et collante à l'intérieur, comme elle aimait. Avec sur la table, deux bols, l'un avec des guimauves enrobées de chocolat, souvenir d'enfance, l'autre des clémentines confites, les plus douces, un nectar d'exception.




Il était dans la cave, dans sa cave, son oenothèque, fruit de plusieurs années de plaisir, de recherche dans les enchères et surtout de surprises et de cadeaux. Ici le paradis avait un lien terrestre, il avait vibré avec certaines bouteilles, revenant sur terre qu'en rouvrant les yeux, le lendemain, après l'euphorie des plaisirs suaves, intérieurs. Un délice de gourmet, ce soir il voulait du moelleux, un grand millésime, une merveille pour elle, elle adorait ce mélange de couleur or, dans des verres de cristal. Quelques gouttes en transparence !

De son côté, elle savait cette surprise qui se préparait, elle voulait le surprendre, le pouvait elle, car il n'était pas calculateur, trop hédoniste pour ne vouloir que savourer le temps, le bonheur de "rien" et le folie des "tout", mais il l'aimait tant qu'il proposait, qu'il supposait, qu'il n'imposait rien, mais la couvrait de bonheur, de cadeaux, de subtiles petites choses, d'infinies dentelles. 



Alors elle se parait de bijoux, de ses deux éternelles chaines de cheville, une à chaque jambe, au-dessus de ses talons, sous son nylon. D'un bracelet à multiples rangs, en remplacement du simple jonc habituel, elle ajouta à l'autre bras une manchette, il adorait ce bijou, un brin tribal, large, voyant et féminin. Un collier, oui,  un long fil d'or, qui partait entre ses seins, sous sa dentelle, sous sa combinaison de soie, sous cette robe noire.

Il prit un sauternes, une année rare, un millésime original pour sa bouteille, teintée de bleu dans le blanc habituel du verre. En 1943, les privations, le manque de verre à refondre avait contraint la fonte des bouteilles d'eau gazeuse, souvent bleues, pour un verre maintenant inégal, teinté dans le pâle. Une bouteille d'une série cachée sous les foins, loin des convoitises, un sauternes d'une année oubliée et pourtant si bonne, si rude, si fine après plusieurs heures d'aération. Elle devait revivre comme un génie endormi dans son calice. idéale avec cette tarte aux poires doucement caramélisés, avec des pointes de rhubarbes confites. 

Elle lui préparait son intimité comme il l'aimait, comme il lui avait suggéré, par simple comparaison, un soir de dégustation, dans leur boudoir, "j'aime votre sexe, votre con, votre vallée des délices, aussi lisse que la douceur sublime de ce cristal, aucune rugosité, la langue doit pouvoir y lire votre signature, y décrire la clef de votre sensualité, y écrire les spasmes de votre plaisir". Lisse, impeccablement lisse, pour son jeu de langue. rien ne l’empêcherait.   



Elle était descendu, lui était remonté de la cave, admirant sur la table, le jeu du feu, des flammes et de leur reflet vacillant dans l'or de ce vin, le liquide devenait lumière. Les plats, pour grignoter était là, pour maintenant, tout à l'heure, ce soir, cette nuit, demain matin, pour l'infini de leurs plaisirs.


Elle se posa sur le bord de la table, souriante, elle lui appuya sur l'épaule, vers le bas, lui indiquant de se baisser, de venir à genou. Elle prît le vin dans sa main, elle souleva sa robe, sa combinaison de soie, offrant le haut de ses bas. Elle appuya encore vers le bas, en remontant ses étoffes, lui ouvrant la vue vers son sexe lisse. Là, il devait maintenant mettre plus que ses yeux, ses doigts, sa langue surtout.




Sous sa robe, entre ses bas.

Elle buvait son nectar, doublement, comme lui.






JohnSteed