mardi 28 février 2012

Echanger avec ce photographe

Libérée, elle ne le fût pas au premiers clichés, même après cette seconde pause, elle avait été habillée, puis avait joué avec la première tenue. Pour la seconde fois, le second shooting, elle avait retiré ses sous-vêtements, accepté la douceur respectueuse de ses mains lorsqu'il avait ajusté la guêpière.

Etonnant cet homme, presque un inconnu malgré leurs échanges sur le net.

Etonnant esthète qui avec ses mots magnifiait ses qualités qu'elle ne se voyait pas, oubliait et gommait ses défauts, qu'elle ne pouvait ne pas avoir. 

Etonnant photographe jouant de son oeil unique, souriant parfois, corrigeant peu, soupirant légèrement des pauses, toujours à l'écoute, prompt à des moments naturels.







Il était là, maintenant elle sortait de sa coquille, elle s'ouvrait, non par manque de confiance avant cet instant mais simplement car sa liberté de donner son intimité changeait. Elle était libre de choisir, aucune équivoque de sa part, ce mystère l'excitait. Oui elle se sentait convoiter par ce regard, cet objectif, ses lentilles concaves et convexes qui aspiraient son image. Lui derrière voyait, maintenant elle était prête à toutes les photos, à s'exhiber non au sens vulgaire, mais simplement à tout montrer d'elle, plus que son corps, plus que ses courbes, un peu de son âme, libre.

Elle avançait, elle bougeait, savourait ses pas dans les bottes remplaçant les escarpins. Bottes fetish, oui probablement, elle avait rêvé pareille tenue sur les autres et maintenant sur elle. Vynil, vernies, brillantes, lumineuses en noir sur ses jambes, elle adorait se voir, le voir, savoir, espérant savoir ce qu'il voulait capter dans ses clichés. Elle lui parlait, il restait silencieux, bougeant lui aussi, avec de nouveaux angles de prises de vues. Avec un simple flash. Elle aimait changé de bas, fouillant avec envie et pure gourmandise dans sa boite de collection vintage, usant de coutures, abusant de poses de pinup, souriante !




Puis d'autres tenues viendrait comme ce corset underbust en noir, entre liens et baleines doucement pressantes, un soutien-gorge toute en voile noir, enveloppant à merveilles ses seins ronds, offerts en transparence. Un string noir, des culottes, des jeux de superposition, de voir et d'apercevoir, elle en riait, son imagination restait plus simple mais elle appréciait encore ses propositions, des bas gris perle, des bottes, une paire de cuissardes, trop petites dommage. La malle à lingerie surprenait, foisonnait de surprises, de jeux de gants en satin, rouge avait-elle demandé ! Elle s'offrait nue ou partiellement enveloppée de dentelles, de nouvelles tenues, elle n'avait plus de limites, juste une harmonie hédoniste avec son corps.
Très libre.



Ils s'amusaient, parfois sa main la frôlait mais toujours elle ressentait son regard encore plus doux. Plus charmé ou plus charmeur, jamais elle ne sût. Et quand elle tomba de fatigue, en regardant, sous un plaid  de cachemire, plus chaudement habillée dans sa nudité, les photos, les recadrages instantanés, les moments passés en cette soirée, elle lui sourit pour le remercier, il ouvrait le lit de cette large chambre d'hôtel. Elle dirait "oui" en silence.





Mais il l'enveloppa de la chaleur unique de la couette, se lova dans un coin de canapé, toujours avec son regard vers elle. Respectueux !

Il ferma lui aussi ses yeux, sa lumière inspirée.



JohnSteed



vendredi 24 février 2012

Quelques photos, un moment de son existence

Rien n'avait changé, tout était dans l'atmosphère.

Elle reprenait ses dernières semaines, plusieurs mois de messages, d'emails avec des périodes vides dans leur échange. Elle vivait sa vie, du chant, des amies, des rencontres, de la musique toujours, quelques insomnies pour retraiter des photos, celle de sa vie courante. 

Elle avait cet oeil sur l'extérieur, sur les autres et toujours cette énergie positive et dynamique vers les autres. Des photos, aujourd'hui avec lui, devant lui, devant l'objectif, voilà, le temps changeait. Les bulles de champagne coulaient en elle, elle en rigolait, elle grignotait, elle savourait cette tenue nouvelle sur elle, cette relation nouvelle à son image. 




Une première fois, bien réelle à se montrer devant un photographe, un homme en l'occurrence. Mais une femme aurait-elle changé la donne ? Aucunement, elle savait que les yeux derrière l'appareil était ceux d'esthète en quête , non pas d'elle, mais de son image, de son corps visuellement, de ses émotions en totale féminité. Elle prenait conscience de tout cela, le savourait encore.

Ce soir, si différent de la routine, loin de son imagination, de son réveil ce matin-là, une proposition si différente pour finir sa journée. Elle était devenue un modèle, rentrant dans un jeu dont elle découvrait les règles au fur et à mesure.



Il lui demanda son avis sur les prochaines photos, en défilant sur son écran les premiers clichés. Là, celle-ci, celle-là, de beaux moments déjà des souvenirs. Que souhaitait-elle maintenant ?

La lingerie, les bas nylon posés dans leurs pochettes, des gants, des matières autres comme le vynil ou le latex dans un coin, il lui avait montrer ce tout, comme des propositions, comme des suggestions délicates. Elle souriait face à cet altruisme subtil. Elle fouillait un peu, osant sans oser vraiment. Des tenues à sa taille, des ensembles de lingerie variés, des balconnets néo-rétro, des shortys, et là une boite avec des strings, il l'avait ouverte, mais pas plus, trop timide pour lui imposer cet égard de nudité. Elle pouvait choisir.



Des bas noirs dit-elle, avec des coutures demande-t-elle. Pendant qu'il les cherchait, elle se déshabilla, juste en culotte et soutien-gorge cette fois. Puis lui demanda de l'aider pour cette guêpière de satin beige, avec les dentelles noires et sable mêlées. Il défit son soutien-gorge, glissa ses mais avec justesse, entoura sa taille, puis son buste, ajusta le premier cran dans le dos, soulevant sans toucher chacun de ses seins, les positionnant avec douceur dans leur coupe de lingerie. Qui était-il , aussi doux qu'une femme, sans un geste déplacé ?

Puis elle retira sa culotte, offrant son corps et son intimité à son regard si léger, il l'habillait d'un voile fin, chaud, d'un souffle tout en glissant son choix de lingerie. Il prit les bas, glissant la pointe après les avoir retroussés en quelques secondes, un geste sûr. Elle ressentit ce nylon quasi liquide sur ses chevilles, sur ses mollets, autour de ses genoux, sur ses cuisses. Il jouait des jarretelles comme personne, d'un doigt agile, précis, sans rejet glissant du bas, sans erreur sur la position sur le périmètre de la cuisse, sans trop de tension, sans gestes brusques.  



Elle voulait être son modèle, elle attendait des escarpins vernis, il lui proposa deux modèles, ne l'obligeant jamais, lui offrant le choix, la tentation.

Dévêtue ou vêtue pour les prochains clichés.

Elle reçut une jupe trapèze noire, un top avec un col bénitier, il la surpris avec quelques accessoires sortis de sa malle, un foulard si féminin, comme un parfum autour de son cou. Elle adorait ce jeu.

Il reprit son appareil numérique, un premier flash.

...et maintenant avez vous envie d'une suite ...


JOhnSteEd

mardi 21 février 2012

Simple séance, quelques photos

Une rencontre, des emails ou un FB en commun, plus probablement une passion commune pour la beauté, pour les photos, pour les émotions en noir et blanc, pour la mode. Des mots, des échanges, d'autres mots et des conversations tard dans la nuit, sur tout, sur rien, sur des photos croisées ici et là.




Chacun sa musique, et deux claviers de fantômes, du lyrisme dans les mots toujours.

Alors un jour, il proposa une séance photo, un moment pour profiter de sa malle magique, celle qui renferme des coups de coeur, des transparences et des robes, des soieries et des satins, des jupes courtes, voire trop courtes, du glamour , des bustiers. Une autre malle avec uniquement de la lingerie, tant de choix, comme un représentant de dentelles, qu'il n'était pas. Des soutiens-gorges, des culottes ou des strings assortis, des shortys de toute forme, des couleurs et des imprimés, des nuisettes aussi, quelques corsets et des guêpières, une malle d'ali-bas-bas, avec les diamants transformés en en voile vintage.

Elle avait envie de cela depuis longtemps, avait osé, n'avait pas été suivi par le premier photographe, alors aujourd'hui elle avait dit "oui".


Un oeil, comme ses mots, serait-il aussi délicat derrière un objectif ? Elle comme lui, ne savait rien, elle l'avait accueilli dans la rue, pour parler autour d'un dîner, et au dessert lui dire "oui", pour ce prochain pas, là, en jouant de son corps de femme, de tenues, de vêtements et de lingerie. Ils avaient ri. Elle avait souri de cette situation imprévue, incongrue.

Ils avaient pris place, installant les malles, jouant au jeu de la découverte, de sa morphologie, qu'il avait intégré  autant pour son bonnet, que pour sa taille, adaptant les situations, les modèles, les rires et les sourires. Elle regardait, elle touchait, elle caressait les matières, elle les mettait entre elle et le miroir. Choisissant dans sa tête, mais lui laissant ce choix de la première tenue. 

Elle avait passé le premier pas, retirant son chemisier, sa jupe, ses talons, juste en collant, en fine culotte, ni trop sexy, ni pas assez féminine, un soutien-gorge push-up. Il avait glissé la robe, retiré la robe, remis un chemisier en transparence, retirant le soutien-gorge pour un modèle plus enveloppant, plus sobre sous le voile, puis une jupe. cendrillon, elle avait tendu ses jambes pour des talons nouveaux, elle adorait les chaussures.

Puis d'elle-même, elle avait demandé des bas, troussant sa jupe, posant les talons sur le lit près d'elle. 
Jamais elle n'avait ressenti des mains si précises, si délicates pour accrochés un serre-taille, puis des bas couture. Il était comme ses mots, soyeux, subtil, étrange finalement.


Quelques pas de nouveau, des rires, ses mots pour parler de la féminité, de sa féminité, de ce que lui voyait, de ce qu'elle apercevait dans le brouillard, il avait raison. Il osait pour elle, ce jeu lui plaisait, les clichés sortaient, les photos claquaient. Ils les regardaient, changeaient les angles, les positions de pieds, forçant les angles de vue, à terre sur la moquette pour allonger ses jambes. Ici et là, pour saisir la galbe du sein, à travers le voile du chemisier.

Une pause, de l'eau, des gâteaux, des mots, elle savourait l'instant.

Oserait-elle la lingerie, si belle, là posée, des dizaines d'ensembles, autant d'envies près d'elle, pour elle ?

.... à suivre ....

JohnSteed

samedi 18 février 2012

Soyeusement, duo entre elle et lui

Que de liberté dans les mots, dans les envies exprimées, dans les désirs inavoués.

Elle et Lui, Lui et Elle, ils partageaient depuis quelques mois des moments intimes, des discussions si douces, si délicates, dans un canapé, du thé ou du champagne près d'eux. Certains soirs sans acte sexuel, mais pleins d'envies, dans un cycle mutuel de simple câlin, puis parfois l'un tentait l'autre. Rien ne permettait de dire "non" sans même avoir évoquer un "oui", ils s'harmonisaient à leur rythme, soyeusement en phase.

Il savait demandé, il savait imposé, il savait lui montrer son envie.
Elle savait l'abuser, elle savait s'imposer, elle savait s'exhiber avec ses désirs.



Certes il avait vécu, comme elle d'ailleurs, des moments érotiques, un peu plus ou un peu moins d'expérience, il respectait ses pas, suivait ses talons fins, adorait ses bottes, jouait de savoir ou d'oublier pour un éternel recommencement, une première fois. Parler parfois, juste faire l'amour aussi !

Hier soir, il l'avait ramené chez elle, là derrière la porte, il lui avait retiré son manteau, et dans un même geste il l'avait obligé à s'accroupir, devant lui, devant son sexe offert, droit de ses émotions. Elle avait non pas obéi, mais adoré ce geste, adoré ce plaisir de bouche, cette dégustation avec ses jambes ouvertes, perchée sur ses talons, en équilibre. Elle avait absorbé un bout de lui, là la jupe souple libérant ses courbes, tombant juste sur l'arrondi arrière de ses fesses, l'entre-cuisse uniquement protégée de son string de dentelle si fine, et quelques jarretelles tendues sur son derrière.


Une autre fois, elle lui avait susurré cette envie d'être à lui, sa chose, dans la tenue qu'il adorait, cette robe qui s'ouvrait par devant au gré de son exhibition, la sienne, de ses bas aperçus, par lui, par les autres. Sa féminité elle l'assumait pleinement, lui l'emmenait sur ce chemin si souvent. Elle avait ouvert sur ses seins, sur cette dentelle enveloppante. Là juste pour lui !

Elle se montrait, elle attendait ses mains, ses caresses, ses bises et son suçon derrière, dans le cou, comme un tatouage pour quelques jours. Il avait même écrit sur elle, dans le dos, des mots, et sa lingerie, des souvenirs exquis. Elle s'offrait, non elle décidait de dire encore "oui", encore "non", de lui repousser une main, de lui tirer une autre vers son shorty. Ahhh ses doigts, les émotions coulaient parfois avant son arrivée, en pensant à toutes les autres fois, ses moments pour elle, offerte mais finalement seule receveuse de son massage intime, sans ou avec sa langue. Toujours en elle.

Avec cette culotte de soie, le toucher doublé de sensations sur toute sa taille, avant de sentir son premier doigt en dessous, entre peau et lingerie. Elle se donnait, elle demandait, il lui donnait.


Avec du sauternes sucré, liquoreux ou avec des bulles de champagne, elle avait succombé à ses lèvres, lui offrant les siennes. Car le goût était un sens, un échange intellectuel, durant les repas ensemble, mais aussi une dimension érotique entre eux. Comme cette première fois, là les jambes si ouvertes, si incroyables pour elle, inimaginables même, et pourtant, elle attendait, toujours plus. Sa langue, sa vulve, cette épilation nouvelle, ce monde nouveau.  Sous sa jupe, devant lui, ne voyant rien de lui, ressentant ses jambes, ses bas nylon, ses jarretelles hyper tendues, lui, çà et là, sa langue encore, en haut et en bas, sur cette peau électrique, ce lieu de fantasme réel, sous le tissu, sous sa langue experte. 
Jamais un suçon, cette pratique exquise, bien à lui, ne l'avait fait tant vibré, quittant le réel, entrant dans une dimension imaginaire.
Jamais, toujours su son nuage, elle n'avait envisagé une langue ailleurs, plus bas, entre ses fesses, un doigt.

Les yeux fermés, encore un duo subtil, si respectueux, si émouvant, elle était là pour lui, profondément.

Avançant toujours un peu plus sur le chemin des plaisirs, découvrant des variantes, des mondes inconnus, des mondes interdits apparemment.

Avançant naturellement son bassin vers lui, encore un peu.



Savoureusement
Mr Steed






mardi 14 février 2012

Vivre les émotions

John  était un simple costume de scène, un être occupé par des rêves et des passions. Ecrivain toujours en cours d'un livre, et parfois bloggeur dans son boudoir, derrière ses écrans, il aimait les mots, les soirées sombres, la nuit et le bruit sourd de la vie nocturne. Rien, un semblant de vide !

Pourtant ses amis, ses relations et encore plus ses amies, le connaissait comme un actif, un vivant dans la lumière idu jour, heureux et partageur, extraverti pour communiquer la joie et les envies aux autres. Point de Dc Jekyll et Mr Hyde, juste deux temps, l'un pour le repos et l'inspiration, l'autre pour croquer les palpitations. Parler, discuter et vivre ses doux moments là !




Aussi dans la nuit, il communiquait, il recevait, il voyageait vers les autres, d'autres noctambules, plus légers, plus gourmets et parfois gourmands de tout. Fidèle ou infidèle, ces mots restaient derrière lui, comme des signatures, que chacun, chacune sauraient interpréter à sa guise, suivant ses propres sentiments.

Il s étaient là, un couple d'amis, connus ou parfois presque inconnus, mais avec une passion pour la beauté, la sensualité et surtout pour la féminité. Son graal absolu, sa quête sans fin de la DOUCEUR en lettres de soie, écrites sur la peau si fine entre le haut des bas nylon, juste sous le string, une déclaration de cuisse, il aimait s'endormir là, écrire là, rêver de là. Des images, des mots et surtout des fantasmes entre les lignes, entre eux.




Souvent ils échangeaient, des romans épistolaires sur les jambes, sur les bienfaits d'une couture, sur l'amour de ce voile si fin, sur ce liquide tissé pour devenir une seconde peau. Les connaissances devenaient des relations, des emails anonymes de lus en plus proches pour parfois le cap de l'amitié, celui du "vous", si cher au gentleman, vers le "tu". Un degré qu'il réservait à un lien plus fort, à une complicité instruite, et souvent intellectuelle, à des mots qui l'avaient charmés, ou plus encore sans forcer, quand un couple lui avouaient une admiration des siens, ses textes. Il fonctionnait au feeling, pour partager son spleen délicat, un verre de liqueur de pamplemousse rose près de son clavier, deux macarons, une tablette de chocolat, et son thé. Des litres à vivre et déguster pour partager dans la nuit avec de nouveaux amis, à chérir des personnes inconnues, de mots et de sensations apparemment partagées.




Il humait les impressions, les subtilités des uns et des autres, ouvraient alors un peu sa porte, son univers.

Et ainsi, il croisait plus rarement de ces nouveaux passionnés, hommes, femmes et couples. Tous avaient usé de sérendipité pour trouver son chemin, loin de tout, noyé dans l'univers des mots et du net. Mais quand la confiance était là, il ouvrait son monde et ses facettes. Sages, les premiers pas étaient !



Ainsi ce soir, ils voyaient pour la première fois ses amis virtuels, un couple, une ravissante blonde, un mari grisonnant et souriant. Deux personnes ouvertes et passionnées de nylon, de lingerie, de féminité, d'érotisme et de gourmandise dans leur vie ! Un bonheur qui fait que soudainement, en quelques minutes on parle de tout de rien, de la beauté et de la poésie des courbes comme avec de vieux amis. Une complicité doublée d'aucun jugement sur l'autre, un profond respect.

Ils étaient à trois, à rire en buvant un vin frais, en regardant les belles bottes des passantes, en commentant la robe ou la manteau des alentours. Un restaurant, une ballade, des photos complices, un jeu à deux, à trois pour voir la belle montrant ses jarretelles. Un escalier, des regards complices, et si ...





Si d'aventure ils avaient envie de partager des caresses, du respect mais des émotions charnelles, là, maintenant ou ailleurs, plus au chaud, tranquillement, avec d'autres sourires. Elle avait émis cette idée, elle seule pouvait dire "oui", décider des mains sur son corps, des limites avec son mari, avec ce John si réel.




Elle avait tant rêvé de ses mots, et puis elle désirait tant le voir écrire sur le bas de ses reins, sur elle, sur son entre-cuisse, près de sa guêpière, juste pour elle,  pour quelques photos, pour une soirée.


M. Steed

vendredi 10 février 2012

Il aimait tout d'elles

Depuis combien de temps, la connaissait-il ?

Sans même savoir pourquoi et encore moins depuis combien de temps, il avait pris ce train en marche, sans comprendre, sans chercher à comprendre. Un train non pas sexuel, comme lui disait le regard d'un ami confident, non juste un échange si intellectuel qu'il était devenu charnel, puis pulsionnel. 

Oui dorénavant certaines palpitations, certains moments étaient pour elle, surtout pour elle, pour ne penser qu'à elle.

Et tout cela sans routine, car elle était si douce, si proche de lui, comme deux rugissements de lion, de lionne dans une rue en noir et blanc, un soir, un seul son, deux rires entremêlés. Ils aimaient se serrer, marcher, lutter contre le vent car intérieurement ils se réchauffaient de leur présence mutuelle. Elle si discrète à leurs débuts, comme une simple culotte, incertaine dans son choix, heureuse de surprendre avec un détail , un ruban de satin autour de sa taille. Elle avait peur de son corps, de son image, et lui adorait lui faire des bises, là partout, sur les formes, les courbes et les rondeurs, sur elle, celle qui prenait avec lui, en elle.




Et puis soudain elle avait remis une par d'elle entre ses mains, d'abord pour elle devant un miroir, devant ses propres envies de son corps. Un reflet, une vitrine et des essayages, confirmé par son regard, un corset venait de rejoindre le chemin, leur chemin commun vers la volupté.



Car elle doutait de tout cela, de cette vérité invisible, de tant de doutes accumulés, et pourtant il les avaient balayé, d'un simple regard, de quelques mots, simplement pour elle, vers elle, autour d'elle. Elle tournait, elle marchait sur des petits talons, il l'emmenait dans ses rêves, dans des rêves qui semblaient communs, vers une quête de sensualité. Expliquant des règles, des parts de fantasmes, et ne fixant qu'un objectif flou, comme un bout de route, une direction uniquement.



Des bas noirs, des bas argentés, il adorait, elle entrait à tatons dans ce monde, se surprenait et très vite adopta ce style si rétro, si fort et intense de sensualité, mais au final si féminin, très féminin. Les regards changeaient, le sien aussi dans le miroir, puis le sien, celui qu'il jetait en arrivant auprès d'elle. De bas vers le haut, ou inversement du décolleté dans le chemisier de satin, vers la jupe et les escarpins, ou des bottes vers la couture, la robe souple et ses seins, sa bouche rouge qui l'embrassait. Ils fusionnait sans chercher à comprendre, les autres le feraient pour eux probablement.


Oui elle avait changé, elle aimait le montrer, lui la forcait très peu, aucune exhibition, juste le vivre au quotidien comme un remède anti-morosité, comme un miroir au dehors, au milieu des autres. Elle savourait sa démarche, sa cambrure, cette complicité avec les autres femmes, fanatiques de corsets et de guêpières, porteuses de bas nylon, des femmes sereines. Elle aimait ce nouveau contact avec ses amies, pour serrer sa taille, pour être un peu plus femme, juste pour lui. Non d'abord pour elle-même.

Et puis les envies sublimaient en elle, encore plus fortes, encore plus humides, encore plus dans ses propres fantasmes. Elle n'était plus elle uniquement mais dans cette complicité avec lui, elle devenait plusieurs, jouant de ses tenues, de ses dessous, de ses envies pour mener ou être mener dans les jeux du sexe. Elle était fétichiste, elle était femme, elle était pinup, elle était heureuse, elle était dans sa jupe en cuir, elle était nouvelle, elle restait joyeuse, elle ne se quittait pas, ne se sacrifiait pas, elle découvrait, avec appétit, avec de belles folies en vue, avec ses doigts en elles, dans toutes ses facettes, devant son miroir.




JohnSteed




mardi 7 février 2012

Quelques gouttes

Emma et John partageaient des moments de calme, dans ce salon, un coin boudoir, un lieu à eux. Parfois ils invitaient des amis, pour une lecture ou un orchestre de jazz, un boeuf entre copains hédonistes. 

Ce soir la cheminée flambait, elle crépitait et donnait de sa chaleur intense vers la table, où tous les deux ils buvaient quelques bulles. Des gouttes de champagne, un petit propriétaire, dont seul John avait le chic pour les connaître, les appeler par leurs prénoms, et obtenir des cuvées sur-mesure pour satisfaire son amour de ce vin.



Elle était là, droit dans ses yeux, un lien entre lui et elle, elle et lui, elle dégustait des clémentines confites, dont le jus restaient liquide. Quelques gouttes perlaient sur ses lèvres encore rouge, encore brillantes de ce maquillage intense qu'elle mettait juste pour lui, juste certains soirs. Elle lécha ce sucre parfumé, immensément gorgé d'arômes autant pour le nez que pour les papilles. Elle prît son temps, joua de ce geste délicat devant lui qui regardait , presque distraitement, mais ne lâchait aucun détail.

Elle aperçût sa robe noire, si fluide et dégoulinant du second canapé, le plus proche de la cheminée. Statue d'un moment subtil, figé par le tissu, par les mouvements, par les sentiments.





Elle était là, souriante, décoiffée, heureuse de cette force qui brûlait en elle, un peu de lui, aussi bon que les framboises fourrant les macarons. Il reprit du champagne, jouant lui aussi avec les reflets instables des flammes dans la transparence du liquide, dans le festival montant des bulles. Il la regardait, il dégustait par le miroir ces bas noirs, ses jarretelles.

Elle sentait cette chaleur, celle du feu, celle de son regard, comme une bise discrète. Elle ne portait plus que ses bas vintage, un cadeau rare, une des surprises qu'il aimait lui offrir, lui glisser sur les jambes, en remontant sa jupe, retirant les bas qu'elle avait en arrivant. Puis rattachant les nouveaux venus, et profitant de ce genou à terre pour embrasser ses cuisses, caresser ces délices à peine voilés, John adorait les bas fins, vintage ou actuels. Elle avait encore ses talons, des escarpins ouverts, vernis si beaux, une petite folie récente. 




Elle appréciait aussi le cocon de cette pièce, chaude, très chaude, pour lui permettre de ne plus avoir que ce corset underbust, qui comprimait son ventre, ses reins, et donnait une cambrure royale, mais libérait ses seins, lourds, libres et si féminins. Elle s'exhibait ainsi au-dessus des gourmandises de cette table, libre et assumant ce bonheur de chair.

Là sur sa poitrine, encore quelques gouttes, elle les vit, glissa son doigt, pour ne rien rater de lui. Quelques gouttes chaudes qu'il venait de lui laisser sur l'arrondi de ses seins, entre eux deux. Juste quelques gouttes !


JohnSteed