mardi 9 décembre 2014

Corset et Bas nylon

Daphné n'écoutait plus vraiment les échanges sur la valeur financière de telle entreprise, sur les engagements de développement stratégique, encore moins les réels objectifs pour les actionnaires, et ceux à communiquer en interne auprès du middle-management. Les mots lui échappaient, elle avait reculé son siège par rapport à cette grande table de réunion, prenant soin de consulter les messages, les photos associées. NOEL revenait comme l'année dernière, John réapparaissait, elle souriait de ce cadeau renouvelé. Des cordes, des bas nylon, des talons hauts, un corset, deux plugs, voilà ce qui défilait sur son écran de portable. La réunion finissait, elle lirait le compte-rendu pour poursuivre cette mission d'évolution stratégique, mais plus tard, l'année prochaine après les fêtes. Elle passa par son bureau, referma les dossiers, prit son portable, quelques papiers et en quelques minutes disparut dans l'ascenseur. Trente étages, des arrêts, mais surtout sous son tailleur gris finement ligné, très classique pour son allure de consultante, son entre-cuisse savourait le début de son plaisir.


Le voyage de retour, dans sa voiture, l'écran de son mobile ouvert, défilant les images, les mots, les attentes, elle mêlait les précédentes rencontres avec cet homme, avec son imagination qui emportait toujours plus loin, dans une ambiance qu'il créait pour un tourbillon de plaisirs. Libertine, seule ou avec son mari, ils participaient à quelques soirées, plutôt chic et de qualité, mais le menu était plus sophistiqué. Ils intériorisaient leurs plaisirs, ses plaisirs. John était un amplificateur intime qui savait jouer avec eux, leurs corps et leurs esprits bien plus. Elle frissonna. Dans les embouteillages, dans les phares et avec les lumières pour les fêtes, elle était déjà ailleurs. Entre ses bas jarretières, elle sentait cette humidité toute particulière, incontrôlable et uniquement en interaction avec son plaisir cérébral.



Elle stationna dans leur parking souterrain, monta vers leur appartement, où serait-il cette fois ? Daphné se rappela ce voyage électrique quand il l'avait attendu en bas de son immeuble de bureau, un retour vers chez elle avec des étapes où elle s'était sublimée, attendrie par les douceurs, les nouveautés, les coups de rein entre ses jambes aussi. Sa langue experte entre ses lèvres, elle le ressentait à nouveau. Souvenir unique et fort. Elle ouvrit sa porte, un paquet attendait sur la console laquée de l'entrée. Une carte.

"Déshabillez-vous, parfumez-vous, un trait de rouge à lèvres en plus, et ne mettez que le contenu de ce paquet. Rien d'autre. A très bientôt.   J.S."


Quatre minutes pour arriver à la chambre, se rappeler que son mari était en déplacement pour trois jours en Suède, pour dézipper cette jupe, déboutonner ce chemisier en lin, pour retirer son soutien-gorge en dentelle beige et or, ainsi que le tanga, et maintenant ses bas noirs. Une douche pour expulser le bureau, oublier les dossiers, reprendre place dans son corps de femme, séduisante et sereine.

Dans une jolie boîte, après avoir dénouer les rubans de satin, elle trouva un corset underbust de satin blanc, des bas ivoires, une paire de très hauts talons nude, rien de plus. Alors dans un geste naturel, elle posa un pied sur le lit, retroussa le premier bas, puis le passa au bout de son pied, déroulant avec agilité la couture au dos de sa jambe. Un geste qu'elle adorait car mettre des vrais bas, amplifiait sa volupté, un plaisir d'une finesse extrême qu'elle ressentait ensuite sur la moitié de son corps, même plus. Etourdie par ses envies, elle avait oublié de poser le corset sur ses hanches, lâcha le bas, qui se plissa sur sa cuisse. Elle dégrafa les attaches métalliques, le passa autour de sa taille, remit les attaches. Puis les deux bras dans le dos, elle tira les cordons pour resserrer avec justesse le corset. Il prit forme, ses courbes, sous ses seins, sur ses fines hanches. Les jarretelles attendaient les bas. Une minute de douceur, les huit jarretelles étaient en duo avec le revers, les coutures des bas bien droites.

Un peu de parfum encore ! 

Sur la pointe des pieds, sur la moquette, elle traversa vers une longue commode, ouvrit le deuxième tiroir, prit un flacon rond, dévissa le couvercle. Sur le bout de deux doigts, elle mit du gel, puis sur le plug. Et avec une sourire gourmand, dans le miroir devant sa silhouette, elle écarta ses fesses, enfonça deux doigts froids, glissants. Du bonheur, aussi important que pour ses autres lèvres, humides à souhait. le plug suivit ses gestes, se plaça dans son anus jouisseur. Elle se chaussa, prenant de la hauteur, savourant sa volupté exacerbée par cette tenue. Elle était prête !




John sonna, Daphné ouvrit ainsi habillée, ainsi déshabillée, avec l'angoisse de voir une autre personne. Il était là, avec un bouquet de fleurs, son sourire, et des cordes sur l'autre bras. La soirée commençait.




... à suivre 

M STEED



lundi 24 novembre 2014

Latex et Bas Nylon

John attendait Emma à la sortie de la gare, à son retour d'un déplacement en province. Une fin de semaine, qu'ils avaient décidé de passer ensemble, sans obligation mondaine, sans regard sur les aiguilles du temps. Durant son voyage, elle avait apprécié ce sms pour lui annoncer ce taxi particulier, avec son homme.


Au bout du quai, il l'attendait avec un large sourire, un bouquet de roses rouges, une écharpe fine de soie rouge nouant le tout. Emma sourit, posant son sa et sa valise pour se retrouver entouré de ses bras, de son parfum, des fleurs. Rien de manquait pour entrer dans leur bulle de douceur, elle oubliait déjà tout le poids de cette semaine harassante de boulot. Juste avec le bouquet, au milieu d'une foule en mouvements, elle attirait les regards, John portait ses affaires, son chauffeur privé et bien plus encore.


Son manteau cachait un tailleur gris, finement ligné, qu'elle portait sur un body en dentelle blanche, un  fin jeu de visible et de transparences, sa mode pour elle. Des fines bottines en daim gris clair, avec de hauts talons bien sûr, et ses jambes s'envolaient vers la jupe droite, cachant des bas jarretières avec une large dentelles, très haut sur ses cuisses. En s'installant dans la voiture, elle ne cacha pas ce détail aux yeux brillants de John, un simple trait d'union en eux. Pas une exhibition, juste un jeu complice, du laisser apercevoir et du semblant de ne pas avoir vu.


Ils roulèrent parlant de la semaine, des rendez-vous, des contrats et des affaires en cours. Les soirées seules dans un hôtel de province, les repas tous aussi seuls, les idées entre business et fatigue, elle était contente de ce coupure volontaire, même si elle avait envisagé de rentrer chez elle avant un dîner surprise. Mais elle se reposait déjà sur son épaule, en roulant sous les lumières de la ville. Il n'était pas si tard, il tournait dans les petites rues, se gara enfin. Pas à leurs domiciles.

"Si nous prenions le temps de vous habiller !"
"En me déshabillant probablement."
Leurs rires fusèrent en même temps, ils marchèrent le long de ce square, peu de lumière ici, deux terrasses avec quelques fumeurs, des bistrots parisiens toujours vivant à tout heure de la journée ou de la nuit.


Ils poussèrent ensemble cette porte noire, un lieu fetish, une ambiance silencieuse dans ce court couloir puis un peu de techno dans une large boutique. Des dizaines de rayons, des accessoires, des tenues, des objets, des livres. Lentement ils déambulèrent en saluant le personnel discret mais présent pour tous renseignements, Emma se rappela sa première visite ici, sa première robe souple et moulante, les zips qui la fermaient, mais tout autant la rendaient disponibles de tous côtés.

Le toucher était un premier plaisir, effleurant les tenues Catanzaro, si douces, si fluides, si élégantes, puis les autres versions, un coin avec des cravaches. Ils prirent un peu de temps en regardant les cuissardes, une envie, des regards, des hauteurs, des plateformes pas à leur goût, du cuir plus agréables, ils hésitèrent, elle essaya trois modèles. En face d'eux, des tenues de cuir, des boucles de métal, pas assez de finesse pour eux, mises à part deux robes, une courte, une longue, très sobres, très sensuelles. Emma posa son manteau dans un des coins d'essayage, retira sa jupe, puis sa veste, déambulant en body string blanc, en bas noirs. Plus facile pour les essayages. Quelques couples regardaient, s'amusaient de cela, l'exhibition, la soumission, la domination, le voyeurisme étaient tous acquis en ce lieu.

Finalement, John l'emmena vers les plugs, une version gonflable et double récemment testée avec Mary, lui plaisait, elle acquiesça. Main dans la main, ils traversèrent sous le regard discret des voyeurs, entre deux rayons, entre deux livres, vers le latex. Une envie partagée, longtemps repoussée, faute de temps, et pourtant appréciée lors de rendez-vous avec d'autres amies. Un large choix, du noir bien sûr, mais aussi du blanc, du rouge, et d'autres jeux de couleurs. Certes ils savaient que pour une belle occasion; ils iraient ensemble pour une robe sur-mesure chez une spécialiste, pour avoir des découpes, des bandelettes, de la haute-couture en latex. Mais pour aujourd'hui, ils, elle et lui, désiraient du latex, un week-end avec cette nouvelle sensation à fleur de peau.

Les mains palpaient,  appréciaient le ressenti de ce matériau différent, industriel et pourtant si incroyablement doux, enveloppant. Emma essaya un bustier en latex rouge, un balconnet débordant de sensation, laissant ses tétons pointés, largement d'ailleurs excités par e jeu complice. Pendant e temps, John lui avait trouvé un serre-taille en latex noir, juste sa taille, avec des attaches courtes, pas de jarretelles élastiques. Il comblait ainsi un de ses plaisirs, la voir mouler de latex, avec de futurs bas nylon très hauts sur les cuisses.

Emma se lova dans le serre-taille avec les conseils avisés de la vendeuse, sur l'entretien, sur la façon de le préparer, de le porter, surtout si un jour elle voulait des tenues plus longues, plus enveloppantes, pour des soirées entières. Les mains guidaient les différents essayages, avec un body muni d'un zip de devant à derrière, avec une guêpière qui donnait l'allure d'une combinaison des créatures de science-fiction. Un corps, des courbes sublimées, le regard de John luisait comme le latex. Pour finir, elle se glissa dans une robe longue, fendue, exquise.




Pendant qu'elle se rhabillait, John fît le choix des achats, sélectionnant les surprises pour ce week-end. Ne regardant que les plaisirs follement hédonistes qu'ils allaient partagés, le champagne attendait déjà chez lui.



M STEED




samedi 15 novembre 2014

Sensuelle

Parfois mes mots vous emportent, vous suggèrent des émotions ou provoquent des scénarios de l'autre côté de votre écran.

Aujourd'hui, je vous donne le son et les images pour un autre voyage.








M. STEED

jeudi 13 novembre 2014

Candauliste VIP

John souriait de cette situation, il en avait pourtant vu, vécu d'autres plus surprenantes, parfois aux limites de l'incongruité, et son imaginaire lui avait laissé écrire des moments parfois étonnants. Il était là assis sur une petite estrade, devant un piano à queue, servant ce soir -là de desserte à champagne, il observait ce large double salon bourgeois. 

Ses hôtes l'avaient invité pour ses talents d'écrivains, pour ses yeux aiguisés qui voyaient certes le spectacle, mais croquaient avec humour et parfois un peu d'acidité les mouvements face à lui. Candauliste en première calsse, voyeur ou esthète, il avait le choix, mais il profitait de ce défilé d'élégance de couples nombreux, de personnes polies et en début de soirée, plutôt chics. On lui avait fourni le champagne millésimé, des petits fours salés et tapas, le service étant assuré par un duo de jeunes hommes efféminés sobrement habillés d'une jupette, de bas et de talons hauts, lointain souvenir d'une cage aux folles. Ils évoluaient au milieu d'une soirée entre amis où l'on se souriaient entre costumes impeccables et robes longues. 

Certes les mains se faufilaient derrière, des baisers devenaient langoureux entre couples, les transparences avivaient les flammes intérieures. On discutait, John pariait sur la lingerie de chacune, sur les tenues et les courbes, sur les affinités de chacun.

Après une bonne heure et plusieurs plateaux de petits fours avalés, des magnums de champagne vides de toutes bulles, la maîtresse de maison revint en simple guêpière de latex noire luisant, des bas noirs sublimes sur des talons infinis. Elle lança la soirée d'un court discours, les folies commencèrent, John nirçit de ses mots plusieurs pages, les yeux à l'affût.



Chacun et chacune avaient eu le temps de choisir sa proie, sa victime consentante pour des duos, mais aussi des trios et quelques quatuors. Au son lyrique de morceaux choisis d'opéras italiens ou allemands, les corps se déshabillèrent totalement ou partiellement. Les femmes , de toutes morphologies avaient choisi avec soin leurs lingeries. Corsets, guêpières, serre-tailles, des versions rétro, des dentelles légères, des culottes absentes, des strings proche de l'extrême minimalisme, et pour une charmante brune les jambes en l'air devant John, dans un fauteuil club, c'était un collier de perle entre ses lèvres, aussi beau que celui autour de son cou.

Soutien-gorges ouverts, seins malaxés, sucés, léchés, absorbés par des bouches de tous sexes, les femmes étaient à l'honneur, elles choisissaient leurs bonheurs multiples. Plusieurs mains, plusieurs sexes aussi, plusieurs caresses et tant de variantes entre la fougue brutale qui faisait crier une blonde en levrette au fond, devant les fenêtres, avec plusieurs mâles, mais aussi la douceur lente de certains sur des croupes arrondies, juste avec leurs langues entre les cuisses. Des petits cris, des larmes de bonheur, des jouissances hurlantes, des dentelles sur les tables basses entre deux flûtes, des chaussures perdues dans une roulade charnelle, des canapés utilisés dans tous les recoins possibles.   




L'important n'était pas un concours du nombre de pénétrations, même si la blonde gloutonne était parti avec un petit groupe vers une chambre voisine, et continuait à chanter l'opéra dans toutes les octaves, sauf quand sa bouche semblait pleine; mais c'était une quête de plaisirs. 

Le duo de serveurs apporta sur des plateaux d'argent quelques amuse-bouches, entre dildos vibrants, godemichets impressionnants en diamètre, des gode-ceintures qui trouvèrent des amatrices. Un martinet en vinyl circulait, un invité demanda à être attacher, mais le maître de maison présent entre ses fesses lui annonça que ce serait pour la prochaine soirée. 

John contemplait, dégustant ce vieux millésime de champagne, un de ces dadas personnels, écrivant encore et encore les volutes des plaisirs charnels, qui se bousculaient face à lui. Il appréciait les bas nylon, notait les coutures plus élégantes, les choix de motif panthère caché sous une robe longue naguère. Certaines invitées s'absentaient quelques minutes, revenaient ensuite en tenue plus fetish, plus cuir, avec des chaînes, les mêmes qui se promenaient avec une robe étrennée dans une soirée avec l'ambassadeur. Le chic laissait voir parfois du vulgaire, mais aussi de belles excentricités ou des désirs savamment choisis. Certaines patientaient en se masturbant, attendaient les services de l'une ou de l'autre pour assouvir une position, une pulsion humide.


La musique dominait ce petit monde, tous jouissaient de leurs envies, de pouvoir se mêler à d'autres, de donner leur corps à d'autres, de recevoir des douceurs mais aussi des féroces envies. Tout comme eux, sans flash, John annotait des clichés de ce spectacle humain, de ces cocktails épicuriens. Il savourait.




Maître STEED





lundi 27 octobre 2014

Clefs hédonistes

Dans sa main gauche, tout en roulant, John consultait ce beau carton d'invitation avec les pleins et les déliés de l'encre. Ce type d'élégance l'amusait même si il avait eu une confirmation par email avec ses hôtes, avec ce couple d'amis si hédonistes, rencontrés aux fêtes de Noël dernier. Un code, l'entrée du parking souterrain, une place réservé pour chaque invité, combien seraient-ils ?

Un ascenseur froid, une voix encore plus froide pour annoncer les étages, le dernier, avec une vue panoramique sur Paris by night, les toits, les lumières des autres immeubles haussmanniens et la tour Eiffel. Un coup de sonnette, la porte s'ouvrit sur le couple d'hôte, John leur offrit un magnum de champagne millésimé, un bouquet de fleurs parfumées, ils resplendissaient.

L'ambiance était là, des couples élégants, des hommes en costumes chics, en chemises impeccables avec cravates, des femmes toutes en séduction, des petites robes noires, souples et fluides, souvent très courtes. Un gala de jambes qui régala les yeux de John, des bas nylon, des teintes diverses, des coutures le plus souvent, signe d'une sensualité exquise, des revers entr'aperçus. Son hôte lui offrit du champagne, le présenta à des couples. La lingerie fine était présente à profusion pour les poitrines voluptueuses comme pour les plus menues, il picora plusieurs balconnets entre deux tapas.

Daphné, la maîtresse de maison l'attira vers elle, laissant toucher sa silhouette moulée sous une robe wet-look, ouverte ici et là, sur une lingerie rouge et satinée. Elle l'insista à le suivre, fendant ce petit monde libertin de ses cuissardes de cuir noir, de ses bas écarlates à revers noirs. Dans le grand appartement, ils arrivèrent dans une chambre, puis une porte de salle de bains.

"Je vous l'ai préparé, elle vous attend. Juste vous !" Elle déposa une bise sur la bouche de John avec un sourire malicieux, tout en refermant la porte donnant sur le couloir.





John entra, le lieu était éclairé abondamment, là devant lui attendait de dos une femme.

Un grand miroir pour apprécier son visage, ses yeux bandés d'un long foulard de soie rouge, celui que portait Daphné en l’accueillant toute à l'heure. Des lèvres rouges, une robe avec un décolleté carré sur une poitrine porté par une dentelle noire subtile, elle attendait sagement. Sa robe et la partie jupe festonnée de paillettes dorées était remontée sur ses fesses, ses mains posées sur ses hanches, délicatement cambrée.

"Bonjour"
"Bonjour Monsieur, je vous attendais. Je suis à vous."

Le message résonna dans la pièce silencieuse, loin du bruit des autres couples. John continua à déguster du regard les arrondis du fessier puis les revers des bas, tirés juste là, marquant le dessous de ce derrière offert. Une belle façon d'emballer la volupté des jambes, jusqu'au bout. Il scruta la dentelle du revers, les centimètres de creux, cette symétrie, et suivit les coutures vers ses talons très hauts. Daphné lui avait glissé les mots suivants en traversant la foule, en l'emmenant avec elle, "Des jambes à faire jouir vous attendent". Il comprenait mieux le sens amplifié de cette vue, des prémices esthétiques qui donnaient une jouissance intellectuelle à ce voyeur gourmet.

John posa ses mains sur les fesses offertes, pour ressentir la vibration de cette inconnue, un peu apeurée, probablement excitée d'être là en attente de futurs actes charnels, consciente d'être offerte. Il suivit les dimensions, les courbes et les déliés de cette nouvelle invitation. Il passa un doigt sous le peu de dentelle de l'avant du string, sur des lèvres lisses, sous une perle qui embrassait le clitoris, John insista là, doucement, très lentement comme immobile mais envoyant un message. Lentement il appuya, frottant les liens internes de ce plaisir féminin, il glissa encore, profitant d'un autre doigt de liquides plus soyeux encore, sécrétés par ce plaisir nouveau. John frottait les fesses d'une main, caressait de l'autre, d'un doigt puis de deux. Une vibration, un petit cri, une pulsion, puis d'autres et toujours ses doigts, toujours présents et en harmonie avec son cycle de plaisir, elle amplifiait le mouvement avec des mouvements de son bassin, en écartant un peu plus ses jambes.

Le rythme montait en elle, John caressait en core plus ses lèvres, deux autres doigts à l'intérieur par derrière, frottant vers les autres doigts. Un duo interne-externe sur la même zone de désirs, elle vibrait, tant qu'elle posa ses mains sur le marbre froid, et lâcha un premier cri, d'autres encore. Elle jouissait de cette masturbation double, soumise à ce bonheur double, sur elle, en elle.

John contemplait ce cul en pleine excitation, ondulant des hanches, pour frétiller tout au long des coutures. Elle se relâchait, s'appuyait sur ses bras, tendaient dans son plaisir ses fesses vers plus de cambrure. John l'aida dans ce sens, il laissa les doigts en elle pour la faire reculer, et de l'autre main, il la positionna avec les jambes doucement écartées, le buste posé sur le marbre, les bras dans le dos. Sans arrêter il pianotait sur son point g, avec délicatesse, la main entre les bas nylon, dans la vallée de ce fessier offert à ses envies. A côté du sac à main, il y avait une paire de menotte, le métal était recouvert d'un cuir noir et souple, il s'en saisit pour l'attacher,  les deux poignets dans le dos, sur les plis dorés de la robe.

Elle hoquetait des derniers frottements des doigts explorateurs, le visage sur le marbre froid, sans connaître cet homme. Daphné lui avait promis cette rencontre en bonus de cette soirée épicurienne. Décrivant l'homme par les actes qui l'avaient fait frissonner quelques mois avant. Des souvenirs, des détails, un implacable cocktail de sensations variées, elle lui offrirait ce cocktail. Elle le dégustait actuellement.

John s'enfonça en elle, profitant de cette lubrification jouissive, savourant la nouvelle vibration de cette femme, posant ses mains sur les hanches, caressant aussi les bas si hauts sur les cuisses. Il adorait cette mise en scène vestimentaire, trop rare, les jambes nylonées à la perfection. D'un coup de rein, il pressa son corps sur elle, ponctuant encore et toujours ses ondulations de ralentis et de reprises vives. Il prenait possession d'elle, pour la remercier de ce spectacle si élégant. Après de longues minutes, des cris, des contorsions pour elle, attachée, il jouit.

Après quelques baisers sur les cuisses, il se rhabilla, l'aida à se redresser, contempla en core les longues jambes, les talons, le derrière dans lequel il avait pris du plaisir. John remit en place la robe, justement courte sur de si belles cuisses. Il ouvrit la porte vers la chambre, lui donnant son sac entre ses mains liées.

"Fermez les yeux, je vais retirer le foulard, le rendre à sa propriétaire. Puis je vais partir dans le salon, ne vous retournez pas avant deux ou trois minutes, avant de nous rejoindre. Pour vos mains, à vous de trouver celui ou celle qui portera les fines clefs autour du cou, ou ailleurs. Bonne soirée !"




M STEED

mardi 21 octobre 2014

Source de perles

Avec une belle humeur, John avait accueilli Emma, radieuse dans une belle robe portefeuille en version noir et blanc. Sur ses talons hauts, elle s'était mise à nu, face à lui, un rituel délicieux, offrant son corps et les délicieux bijoux qui l'ornaient. Une chaînette à chaque cheville sous ses bas nylon, un collier de perle et des boucles d'oreille aussi classiques qu'élégantes, des bracelets aussi brillants sur ses gants de dentelles, exquis bonus sur sa peau claire, une récente acquisition avec cette fine chaîne de taille, qui se croisait avec une autre qui elle disparaissait entre ses cuisses.

Soutien gorge ouvert de satin noir, porte-jarretelles superbe avec ses douze attaches, juste des bas noirs à couture, et ce string de fin voile qui inexistant, qu'elle venait de retirer devant lui. Il l'avait caressé, aimé de tous côtés, massé et léché avec douceur et un calme aussi lent que le plaisir d'Emma était fort. Puis comme un jeu très complice, il avait enfilé des perles entre ses lèvres, une à une, plus ou moins grosses, plusieurs longs colliers, tirant, poussant, remplissant ce sexe dégoulinant de bonheur.

Emma offrait à quatre pattes son derrière bien rond, John retira le bijou qui brillait sur cet anus. Il s'enfonça doucement, le gland élargissant son exploration, puis après une petite convulsion, un petit cri complice, il remplit toujours plus ce cul divin. Pour en jouir pleinement, profondément.






Après cette explosion intérieure, intensément intellectuelle, sensuellement charnelle, il laissa sa belle profiter des sensations, de cette bulle sexuelle gorgée de chaleur douce. Sur le canapé, la tête dans les coussins de velours, elle savourait.

Après avoir apporté le thé, il déposa quelques objets, pour d'autres envies. Emma se redressa, sourit, en attente d'autres émotions. Ils partagèrent un Lapsang Souchong ponctué d'oranges amères et de fins arômes de pamplemousse, quelques macarons, quelques langues ici et là encore.

John se dressa pour emmener sa compagne vers une méridienne en satin prune, une récente rénovation qui méritait une inauguration de choix. D'un foulard de soie noire, il banda les yeux d'une Emma offerte. Déjà elle envisageait  une variation avec un bondage ferme et souple à la fois, avec des rubans larges de satin. John s'exerçait pour exceller toujours, sans concurrencer le shibari traditionnel de cordes de lin, mais dans une variante plus moderne, plus soyeuse. Ses derniers ligotages avaient été source, le mot n'était pas trop fort, de coulées de joie, de cris libérés dans un immense lâcher-prise d'Emma.

Mais il la bascula sur le dos, remonta ses deux jambes, écarta ses cuisses, profitant des jarretelles et des coutures impeccables des bas. D'une main ferme, il posa une barre à laquelle il attacha les mains, d'un ruban décidé autour de chaque cheville. Puis chaque main, ainsi elle était maintenant les jambes ouvertes, écartées à convenance. 




Librement, il remit le rosebud dans son anus humide, et caressa durant de longues minutes la peau du haut des cuisses, les perles qui pendaient de ce sexe offert, le clitoris encore un peu. Emma se donnait à lui, il lui glissa des mots d'amour à l'oreille sous son bandeau, doigta les perles, amplifiant les frottements de toutes les autres dans ce lieu empli. John suçota les tétons, frotta les aréoles de quelques perles. 

Calmement, il remit du rouge à lèvres, un gloss rouge et brillant sur les lèvres qui laissaient échapper des gémissements avec chaque attouchement. Une tasse pour déguster le parfum fumé du thé, la chaleur entre ses lèvres rouges, Emma but avec l'aide de son complice. Il soulevait la barre, gourmand esthète en quête de plaisirs visuels, sur ce corps féminin, follement voluptueux. Dans un même geste, il força les lèvres écarlates de son sexe, sans autre but que de laisser son sperme en elle, tout en jouissant des courbes, des membres attachés, des bas nylon, des accessoires ici, des perles là. 




Mr STEED





samedi 11 octobre 2014

Quelques courbes entre cuir et nylon

De cette pluie d'automne, John ne voyait que les gouttes sur ses fenêtres, loin dans ses mots, ses différents écrans. Il ne sortait plus beaucoup sauf pour quelques dîners de choix, avec des personnes qui avaient une vraie valeur d'amitié pour lui. Le champagne et les esprits libres, capables de disserter sur tous les sujets de ce monde, si possible avec humour et célérité, et beaucoup d'optimisme, ces seuls ingrédients suffisaient à le nourrir. 

Aujourd'hui encore il pleuvait, après une sieste dans la chaleur de son fauteuil club, il avait reçu de nouveau Carole, cette femme dont il ne connaissait encore que peu de choses, car leurs deux dernières rencontres avaient été ponctuées de silences ou de cris jouisseurs. De sa chair et de son corps, il avait pris le temps de savourer les lignes, de caresser la douceur et de visiter les lèvres offertes.

Par Mary, il avait appris plus sur elle. Une trentenaire qui faisait plus jeune encore, qui aimait être vue, qui appréciait énormément de se montrer, et mieux encore de s'exhiber. Dans un dîner entre épicuriens, Mary lui avait demandé non pas de servir en tenue légère, mais simplement de déambuler durant l'apéritif, nue ou presque, puis de poser là sur la table basse du salon. Non pour mimer le vulgaire, mais simplement pour jouir en partageant sa beauté, telle une sculpture vivante, un nu hyper réaliste. Elles avaient ensuite partagé des plaisirs plus intenses, mêlant l'excitation de celle qui s'offrait intégralement aux regards des invités, interrogatifs, curieux, parfois plus gourmands, souvent excités, mais s"ajoutant aux désirs de celle qui l'avait scruté, se délectant des courbes de ses fesses, de ses seins, de ses mains fines, de ses chevilles souples sur les talons hauts. Mary n'avait rien caché de ce bonheur, de ce duo au féminin.





Carole avait un plaisir, un bonheur fétichiste de s'afficher sans retenue dans une expression affirmée de son corps et de sa féminité. Et cela l'excitait, rendait humide sa vallée cachée sous ce string de fin voile, offert aux yeux de John. Il posait les yeux, écrivait, parfois croquait ses courbes sur un bloc de papier, d'un stylo fin. Dans la lumière d'automne, il saisissait cette allure molle sur le fauteuil club dont elle savourait la chaleur, son top en cuir répondant à celui du chesterfield.


Lanières de cuir, seins comprimés, épaules dénudées, elle avait laissé son manteau ailleurs, elle devenait l'objet de son plaisir personnel, dévoilant toujours un peu plus de son corps. Un rouge à lèvres noir, des ongles d'un violet presque noir, elle resplendissait, il jouait de ses mots, sans fin. Juste une pause, quelques photos, un nouveau hobby, une nouvelle façon de prolonger les moments délicats de sa vie d'esthète.


Sur ses jambes croisées sous elle, un tutu à multiples volants d'organza, de la volupté soyeuse en opposition à la matière charnelle et plus rigide, le cuir. Un contraste entre le buste et le reste de sa silhouette, elle posait, s'intéressant aux décors du lieu, mais surtout au regard, à la dimension interne de ce gourmet esthète en action, au retour tel un jugement en reflet sur sa beauté. 




D'un geste silencieux, il lui intima de se lever, de se montrer. Carole offrit alors les coutures de ses bas, la face arrière de son corps. A deux mains, le corps penché en avant, elle souleva doucement, les froufrous de tulle pour ne plus laisser que la vue possible sur ses fesses. Une culotte de de satin et de dentelle.

Le clavier résonna encore du cliquetis et de l'imagination en action. Puis le silence se fît plus présent, juste marqué par la pluie sur les vitres. Plus forte encore, plus intense. Carole attendait. John vint à elle, baissa cette lingerie à mi-cuisse, et là il la complimenta à voix haute ce fessier, ces lèvres, ces jambes. Les arrondis parfaits s'offraient à son regard, à ses mains, un autre sens. Il se baissa, observant les quelques gouttes sur les lèvres, elle adorait ce regard devenu mots. Encore, il insista, juste avant de lui parler en direct, sa bouche sur elle, un jeu de lèvres silencieuses, en harmonie de sensations.


Sur l'écran, il était écrit "... il s'enfonçait dans le tulle léger, en tenant ses épaules de cuir, jouissait avec elle".



Mr STEED



mardi 23 septembre 2014

Perles d'automne

Automne doucement ensoleillé, les feuilles rousses au sol, elle avait traversé la rue, sortant de sa voiture garée, prenant son sac, quelques affaires pour s'habiller ou se déshabiller suivant ses envies, avec un manteau léger. Elle entra, le sachant de l'autre côté de la maison, derrière son clavier ou avec un livre dans un fauteuil club.

Ses talons marquaient sa présence, elle suivit le couloir, apercevant des bouquets de fleurs dans les vases du salon, des roses variant du parme au rouge le plus foncé, semblable à celui de ses lèvres. Poussant la porte du large bureau, elle l'aperçut, il lui fît signe d'entrer, finissant un chapitre, lui désignant un fauteuil. 

Après quelques minutes silencieuses, assise, elle le vît venir avec une large écharpe de soie grise, sortie par magie de ses mains. Il passa dans son dos, inspirant son parfum fort et sucré, elle savait lui plaire avec ce premier contact invisible. Des doigts pénétrèrent sa chevelure, lissant les mèches, caressant ses longues boucles d'oreilles, de jolies perles suspendues. En une seconde, sa vue se voila, le soyeux bandeau recouvrait ses yeux, et d'un geste ferme et doux, il serra deux fois à l'arrière.





Dans le noir, il embrassa son cou, posant ses lèvres près de ses oreilles, léchant les lobes avec une ample délicatesse, excitant la perle blanche sur sa peau. Lentement il lui retira son chemisier blanc, si élégant si chic, elle se déshabillait sans voir son corps, sans voir ce boudoir, sans voir les mains qui subtilisait sa mode. D'un signe sous son bras, elle se leva, pour perdre sa jupe crayon grise, ne sentant plus qu'une culotte, que ses bas sur le haut de ses cuisses, un peu perdue sur ses talons dans ce noir soyeux environnant. 

Il caressa son dos, ses seins dans leur soutien-gorge de satin noir, une coupe très ouverte qui laissait la pointe de ceux-ci à découvert. Il frôla, excita les mamelons, malaxa quelques secondes les tétons puis les volumes entiers, montrant sans présence, forçant les chairs pour revenir à des caresses plus légères, plus affolantes. Un silence, plus aucun mouvement, juste sa chair libre, exhibée face aux yeux de John, cet homme qui l'avait dégusté plusieurs fois, auquel elle aimait se donner, sans réelle soumission, mais avec le plaisir conscient de jouir de toutes ses offres, gourmandes ou charnelles. Même de cet après-midi où elle était venue s'exhiber en lingerie, en guêpière et bas nylon, lisant face à lui, quasiment nue, sans autre contact que ses yeux gourmets.




Il l'embrasse encore, ici et là, sur son nombril, surs ses fesses, sur le haut de ses cuisses, elle sentit le sol trembler, prise dans l'excitation, dans le trouble de son corps offert. Un nouveau contact, des perles, des centaines de perles, des colliers, de multiples brins lissant ses courbes, il tournait autour d'elle, attachant ses poignets, glissant sous le soutien-gorge, frôlant encore ses seins, entourant son cou, puis relâchant le tout. 

D'une main, il passa entre le tissu léger de la culotte et ses lèvres et là sans autre invitation, il enfonça des perles en elle. Une, deux, trois dizaines, d'autres encore, une centaine, toujours plus en frottant le clitoris, en remplissant sa vallée des délices, volontairement humide. D'autres doigts pour retirer cette lingerie devenue inutile, à mi-cuisse, puis sur ses chevilles, deux mains qui l'obligèrent à plier les genoux, à s'ouvrir en restant debout. Des doigts pour retenir les lèvres, d'autres pour accompagner de nouvelles perles, toujours plus. Une pause, un recul et une autre sensation douce, un arrondi plus gros, plus envahissant, pouvait-il encore l'ajouter en elle ?

Par deux fois, il força ce passage rempli, pour la posséder avec deux nouvelles boules, deux perles qui poussèrent les autres, l'envahirent de sensation. Sur l'arrondi de son entre-cuisse, elle sentit couler son plaisir, de ne savoir où irait ses jeux, de se donner à lui, de ne rien voir, mais d'avoir toujours plus envie.



Dans le noir du bandeau soyeux, il l'aida à retrouver le cuir du fauteuil, assise, à placer ses jambes, repositionnant un de ses bas sur sa cuisse, couverte de perles, ici et là.



Elle entendit son souffle, un baiser dans le cou, puis le craquement du parquet, proche de son bureau, plus loin. Ses yeux devaient déguster sa pose, elle le savait jouisseur ainsi, mais aussi photographe parfois pour prolonger ses vibrations esthétiques. D'ailleurs un mouvement se fit en elle, doux, très léger, plus réel, renouvelé, un frémissement répété, une perle puis toutes les autres pour amplifier le phénomène. Là entre ses jambes, en elle, les perles vibraient, décuplant et renvoyant les sensations.

Il devait sourire, elle reste sage, assise, élégante et féminine en lingerie et bas nylon, le bandeau serré, les mains liées, les cuisses fermées, jusqu'à la jouissance.




Soyeusement
Mr STEED







jeudi 4 septembre 2014

Reflet d'envie

"Dois-je vous attendre ce soir ?"

Une question, un sms, une attente, un tout resté sans réponse dans un téléphone éteint, John était sorti pour défendre un projet, donnant son corps et son esprit pour la réussite de celui-ci. Pris dans cette réunion sans fin, entre chiffres et la substance elle-même qui était la valeur de cette folie innovante, il avait coupé toutes sources pouvant le déconcentrer.

Là, dans ce taxi de retour, il somnolait, entre les premiers messages, les emails, les retours sur les remarques des uns et des autres, d'autres questions sous-tendues, et le compte-rendu pour la prochaine étape. Ce message, directement posé par Emma, le réconfortait, il demanda une pause à son chauffeur, une course rapide, il payerait le supplément. Des fleurs, du champagne, il avait envie de cette fraîcheur, des bulles explosives dans sa bouche, des parfums et même de l'alcool pour endormir ses doutes.


En arrivant, il récupéra ses affaires, rêvant d'une douche, de deux ou trois préparatifs, et de surprendre ensuite sa belle, chez elle, à l'improviste, comme seule réponse.

Une lumière dans le boudoir, il posa sur le sol du couloir de l'entrée les bouteilles, les fleurs, il avait dû oublier cette lampe avant de partir. D'un pas décidé, il poussa la porte, sa jambe apparut aussitôt. Emma était là. La surprise était devant lui, sans fioritures.





Une douce musique, un jazz vocal, une voix de femme, de l'onctuosité pour l'ambiance, juste les ampoules des consoles du mur intérieur, la semi-pénombre ailleurs. Et puis sa jambe dépassant du Chesterfield de cuir gris patiné, un voile satiné, des talons fins, ses mollets délicieux. 

Une invitation sans voix, mais aussi ses cheveux sur l'autre accoudoir, il tourna autour pour recevoir ce sourire complice droit dans le regard. Elle jubilait de le savoir épuisé, de le savoir silencieux, mais prêt à se donner à elle. Son homme, sa victime consentante, ce corps qu'elle allait déshabiller, dévorer, masser, réconforter. Elle dévoila sa poitrine sous une fine étole de soie noire, un soutien-gorge satiné noir lui-aussi, un serre-taille noir toujours, quelques grammes de dentelles sur sa vallée aux délices, des bas de teinte caramel. Sa peau brillait, autant que son regard. 

John se pencha pour l'embrasser, elle posa aussitôt ses bras autour de lui, saisissant sa proie. Défaisant sa chemise, les boutons de manchette, la cravate, les boutons, libérant l'homme pour ne plus avoir qu'à consommer l'odeur, le parfum ce celui qu'elle aimait. D'une main sûre elle frotta cette poitrine masculine, recevant d'autres bises dans le cou, s'immergeant dans cette bulle, leur bonheur complice, leur duo charnel.

La nuit étincelait dehors, un dernier reflet sur ses bas, Emma se coucha.




Mr STEED

dimanche 24 août 2014

Courbes bleues

"Bonjour Monsieur, je suis une amie de Mary. Nous avons eu l'occasion de parler de vous, de vos écrits, de vos photos, de votre passion pour l'esthétisme féminin. Je souhaiterai vous rencontrer."

Un long sms, un lien privé très privilégié que John ne laissait qu'à peu de ses relations. Mais Mary, pas croisée depuis si longtemps, l'utilisait parfois pour donner de ses nouvelles, mais elle lui envoyait aussi des photos de voyages et de longs emails, et parfois des séries de ces clichés faits par un ami photographe, ses courbes habillées ou parfois un peu moins. Avec un thé, il se délectait de cet intimité relative avec elle, parcourant ses souvenirs de soirées plus charnelles ensemble. Là, un autre lien, une amie, une inconnue, cela ne le troublait pas, le rassurait sur le jugement de Mary sur cette femme. Il sourit.





"Bonjour ma chère, avez-vous un prénom ? et plus encore une raison de venir me croiser ?"
La réponse fût instantanée.
"Monsieur, je m'appelle Carole et les bulles d'une soirée avec notre amie commune, m'ont permise de découvrir de belles évocations de désirs, de fantasmes et de moments vécus. Elle m'a recommandé de venir me présenter à vous, simplement, m'expliquant quelques règles, du moins, quelques détails pour voir étinceler vos yeux. Ce sont ses mots, j'aimerai pour cela, pour me montrer, pour sentir votre regard sur mes jambes, espérer vous aborder."
"Chère Carole, proposez-moi une ou deux dates et horaires pour vous assurer ma disponibilité. Retenez bien les conseils de Mary, mon regard sera plus fort, plus présent, plus charnel. Au plaisir !"
D'autres sms avaient suivi, des questions, des précisions, une politesse qui savait pour autant que les chemins qui se croisent, entre l'un dans l'autre pour cela.


Trois jours plus tard, en fin d'après-midi, sous une pluie fine, encore un chagrin trouble d'été, Carole avait sonné, John lui avait ouvert lui tendant la main pour s'abriter au plus vite, chez lui, au chaud. Ses cheveux bruns, avaient fixé quelques gouttes sur son carré élégant, un peu long. Un large sourire, des yeux en amande soulignés d'un trait un peu rétro dans l'angle, des lèvres couleur prune, Carole retira rapidement sa veste. John lui indiqua le salon, suivant ses talons fins et hauts, ses jambes sous un jean moulant, ses petites fesses. Sur un fauteuil, elle déposa son sac à main, sa veste et déroula son écharpe orange en coton léger. Ainsi elle libéra son cou, offrant un collier de métal argenté cerclé sur sa peau un peu mate. John la scrutait maintenant, les épaules libres et bronzées, un  body en dentelle bleue laissant apercevoir un soutien-gorge noir, une poitrine sobrement pulpeuse. Ses seins pointait en dessous, une transparence délicieuse.


Voyant son regard accroché à son nombril piercé avec un brillant bleu sous la dentelle, elle anticipa ce scanner extérieur dont Mary l'avait prévenu, dont elle souhaitait être l'objet tout autant. Etre dégustée par un esthète, une jouissance à fleur de peau pour une femme, elle s'en réjouissait, tout en étant intimidé face à cet homme inconnu. Pas totalement non plus, elle connaissait certains de ses écrits, tant sur l'art féminin que sur la femmes et leurs libertés, et quelques textes plus légers, sur les femmes et leurs voyages sexuels. Elle lui avait décrit un jouisseur fougueux quand il portait ses mains sur un corps, quand ses yeux avaient fini son festin de beauté. Elle n'était pas nue face à lui, elle savait qu'elle serait à son menu probablement, elle avait entendu quelques plats, quelques positions, quelques variantes de son amie avec cet homme. De ses histoires, elle avait ressenti une énorme envie, une sublimation entre ses jambes, une jubilation de désirs, de venir pour elle aussi, avoir sa part du festin.

"J'ai hésité pour une première fois face à vous, ne sachant pas comment vous satisfaire pleinement, ne voulant pas vous décevoir. Et puis cette saison ? et puis ce rendez-vous avant qui m'empêchait ..."
John saisit sa main, cassant son trouble, assurant sa prise sur sa proie, lui intimant ainsi sa présence physique. De l'autre main, il caressa vite son sein à travers la dentelle, descendant vite vers la ceinture, la boucle défaite de ce jean. Il l'attira par le cou vers la table basse, montrant la signification du collier, probablement recommandé par Mary. Son autre main s'enfonça entre le tissu et ses jambes, passant sur l'arrondi des fesses, dévoilant le body string bien aspiré dans le mystère de son derrière, poussant vers le bas le pantalon. Carole n'avait pas osé, mais maintenant elle dévoilait aussi son envie, avec ce porte-jarretelle très fin, ses bas nylon impeccables, ses talons hauts.

"Vous êtes mieux ainsi.Mais si vous revenez, même par vent et tempête, n'oubliez pas une jupe, uniquement pour libérer vos jambes."
"Oui Monsieur, je savais, mais....."
John la poussa, un coussin attendait devant elle, Carole saisit la position qu'elle allait prendre, non sur le canapé, mais là, à quatre pattes sur cette table.


Dans la douceur de la soie, elle posa ses genoux, écarta ses jambes pour donner un aperçu complet des courbes et des lignes de son corps. Elle s'inclina pour accentuer la cambrure de son dos, révélant ses fesses, cette dentelle, sa peau caramel.


John s'assit derrière elle. Sagement, dans un silence ponctué par la pluie d'été qui enflait dehors, il savourait cette perspective. Des talons fins, des coutures bien verticales, soulignant la symétrie des cuisses, les revers hauts sur la chair, cette dentelle bleue qui la séparait en deux, un pointillé bleu entre ses lèvres, et puis cet éclat  bleu entre ses deux rondeurs, un rosebud brillant. Il entendait cette respiration rapide, elle était là, offerte à son excitation, ne connaissant pas le menu mais uniquement le parfum du cuisinier.


Que c'était beau !
Serait-ce bon ?




M. STEED



samedi 9 août 2014

Venez Nue !

Les mots de John étaient explicites et simples, elle les avaient pourtant lus, relus, et relus encore pour ne garder que le minimum exigé.

Nue, comment aller de chez elle à chez lui, sa maison donnant sur la rue, dans le plus simple appareil, une interrogation qui avait habité sa soirée, excitant son esprit en réalisant cette situation nouvelle. Il l'aimait tant avec des tenues, légères certes parfois, mais il préférait sa silhouette en suggestion, en mode féminine, moulante ou fluide, montrant ses hanches, marquant sa poitrine. Dessous, il appréciait les dentelles, les satins et les soies délicates, collés à sa peau, enveloppant son corps une fois la robe déposée. Son regard jouissait dès son allure présente, son imaginaire découvrait couche après couche les bonheurs de sa féminité. 

Mais là, pour la première fois, il la voulait "nue".



Le lendemain soir, après une fin d'après-midi calme et reposante, elle prit une douche, se parfuma, mit des crèmes ici et là, pour ravir son corps. Elle se maquilla de peu, d'un trait d'eyeliner noir, de rouge sombre sur ses lèvres. Les cheveux tirés en plus. Nue mais sans bijoux ? elle se posa la question, enfila ses boucles d'oreilles, une série de fins bracelets à droite, quelques bagues sur ses doigts aux ongles parfaitement vernis. Un double collier court de perles fines, un regard vers ses jambes, une autre interrogation, que rajouter au vernis prune des orteils. Fidèle à leur relation, elle ajouta une chaîne de cheville à chaque jambe. Un lien fin entre eux deux. Hésitante sur la chaîne de taille, elle souleva le couvercle de ces boîtes, cherchant une idée, une étincelle pour cette tenue si charnelle. Un sourire dans le miroir, ses seins nus, pesants, un peu lourds et fiers, elle quittait si peu souvent les dentelles, une découverte, une sensation nouvelle et pulpeuse.


Elle ajouta un détail, se glissa dans un trench court, rouge. D'une main, elle saisit son sac à main, ses clefs, du bout des pieds des escarpins. La porte se ferma au dernier tour de clefs, un ressenti nouveau, cette sensation nue, entre ses jambes, elles-mêmes sans nylon, si rarement, puis ses seins comprimés sous le trench. Aucun voisin, une appréhension, une partie du jeu aussi, car finalement rien ne l'obligeait. Un bouton, une lumière, l'attente, les numéros qui défilent, l'ascenseur qui va s'ouvrir, vide ou non ? Elle sourit, se glissant derrière sa mamie silencieuse, vivant dans les étages supérieurs. Bonjour et politesse, silence, les miroirs autour qui renvoient une image froide, elle, nue, son trench, aucun regard. Descente jusqu'au parking, les quelques mètres vers sa voiture, des voix.

La sensation change alors, être nue, seule à le savoir, mais inconsciemment le partager avec d'autres personnes, une voisine et son amie, revenant de courses, des sacs dans les mains. Des bonjours, des politesses, l'envie rapide de s'asseoir dans la voiture, se glisser derrière la porte, les fesses nues sur le cuir doux. Un sourire à travers la vitre, elle la connaît bien, fait mine de ne pas vouloir le déranger, elle démarre vers la sortie. Leurs regards se croisent, les autres parlent, elle s'aperçoit de ce pan de trench de côté, l'entrejambe largement visible, elle devient rouge de confusion, pense, pense trop, car dans la pénombre du lieu, ce parking, on voit si peu, d'ailleurs ont-elle vraiment regardé dans le véhicule, conversant de leurs achats.

Circulation, l'avantage de la position haute, moins démonstrative sur son trench très serré sur son corps, sa poitrine qui veut voir le ciel, cette liberté nouvelle entre sa peau, ses tétons, le tissu. Elle sourit, elle roule.


Une place devant chez lui, un hasard, maintenant il faut sortir, ne pas trop montrer ses fesses aux sages passants, des retraités avec leurs chiens, cela doit être l'heure de pointe, les couples avec jeunes enfants venant chez des amis, rentrant chez eux. Elle respire, sort en plaquant le trench sur le haut de ses cuisses, devant et derrière. Pas de vent, un avantage réel avec cette longueur, si courte.


Elle sonne, compose le code, entre, John reste souvent dans son boudoir, entre les livres et ses écrits, parfois prépare dans la cuisine. Dans le couloir, entre les tableaux et les consoles elle se glisse vers la lumière, le salon de droite. Là elle dépose dès l'entrée ses affaires, son sac, son trench, nue maintenant, ses escarpins.

Nue, elle avance vers les canapés, deux flûtes de champagne, des petits fours, une grande boîte carrée.

Lui entre, en pantalon noir impeccable, chemise blanche. John l'embrasse, pose ses mains chaudes sur ses reins, elle frissonne de cette sensation. Ses seins sur le coton blanc, la pointe confuse de ses tétons, son excitation, une humidité soudaine et bien réelle, non réfléchie, tout est nouveau. Il l'encercle, l'embrasse encore pour sentir ce parfum capiteux et sucré. Il caresse le dessous de sa poitrine, ses cheveux, ses hanches, pour une fois sans serre-taille, ses fesses sans jarretelles verticales. D'un geste masculin, il la soulève, la porte, la bascule sur la table toute proche, cinq secondes de décollage. Sur les lèvres il l'embrasse toujours, la rassure de ce ressenti ferme, le bois sous son dos. Ses seins pointent, s'affaissent mais affirment encore leur volupté, il s'en conforte. D'une main, il voit ses bijoux, dont cette chaîne de taille qui glisse sue son ventre, cette autre chaîne plus discrète entre ses fesses, reliée à la première d'une part, mais disparaissant ailleurs, par ici, en elle. John sourit, caresse ses jambes en hauteur.





De quelques gestes, avec toujours une main sur elle, il ouvre la boîte carrée, ajuste sur ses chevilles des escarpins à talons fins, elle voit, elle aime ce cuir enveloppant, les brides, la finesse. "Ce sera tout en plus de Vous" lui dit-il, "et maintenant laissez-moi vous déguster ainsi ...".



Mr STEED




vendredi 1 août 2014

Eté pluvieux, formes pulpeuses

Encore un jour avec de la pluie, un de plus dans cette saison perturbée, un drôle d'été, John était assis derrière son bureau, un clavier sous les doigts, songeur. La porte avait grincé, un signal d'une présence, d'une personne connaissant le code privé de ce lieu. Des pas, plus précisément des talons sur le carrelage du couloir, une démarche lente, de plus de plus proche. 

Dans l'embrasure de la porte, elle était apparue, simplement vêtue de sa robe d'été, légère, fluide pour enveloppée ses hanches rondes de femme, ce détail qu'il aimait tant regarder avec les jambes, cette moitié si sensuelle, si charnelle, lui avait-il avoué un soir, entre deux discussions, deux silences, deux bises dans le cou.


Là, elle avait avancé sa jambe, ses hauts talons version slingback, son voile noir si fin. Il avait souri pour lui signaler d'entrer, de s'approcher. D'un pas chaloupé, elle avait posé sa veste, son sac à main en cuir verni, ses gants dessus, ses touches de glamour qu'il aimait tant avec elle. Emma avançait encore vers le bureau, passant derrière, évitant des piles de livres ou de documents pour ses écrits actuels, des instants figés de réflexion en cours qu'il ne fallait pas mélanger. Quelques photos aussi, du noir et blanc surtout, des belles élégantes des années 50, des belles plus actuelles en lingerie, en bas nylon, dans toutes les positions. Elle aperçut des jambes très écartées, provocantes, des objets glissés ici ou là, des sourires, mais plus généralement des photos et des tenues variant de la guêpière au corsets, parfois de simples porte-jarretelles. Cinq décennies de clichés, de la pinup échangée sous le manteau à des photos porno-chic des publicités récentes de grandes marques de mode, un voyage sur ce long bureau, le cliquetis du clavier, son regard sur elle, sur son regard féminin sur elles.


D'un coup de hanche, elle était derrière lui, sa chaise simple, presque monacale, raide, pour ses heures d'écriture, il mit un point à un chapitre, partagea le tout sur le net. Elle ponctua son cou de baisers, s'enflant du parfum de son homme, il sourit sans la regarder, il ronronna délicatement, laissant sa main droit se glisser au dos de sa jambe, sur la couture, remontant vers l'invisible, sous la jupe.

Emma sourit elle aussi, grisée par ce geste qu'elle connaissait, qu'elle vivait comme une éternelle première fois, cette caresse, sa main, cette sensation enveloppante sous la chaleur des doigts, prolongée à l'ensemble de la jambe. John caressa le revers, les moindres détails, détectant la marque, l'oeillet, la taille et la finesse des bas, appréciant la hauteur sur sa cuisse, sa peau, son sexe si proche. Rien entre cela. 
Il s'égara, flattant la peau nue des cuisses, le rond des fesses sous le tissu aérien d'un serre-taille. Très enveloppant, peut-être une variante néo-rétro, une combinette soyeuse avec des zones transparentes, des jarretelles. John rêva, se tourna, la saisit de l'autre main pour l'embrasser, sur ses lèvres rouges.


Calmement Emma lui présenta son dos pour qu'il dézippe cette robe. De haut en bas, fébrilement, il descendit sur la taille, sur le creux des reins, sur les fesses. Une lingerie délicieuse, enveloppante sur ce corps qu'il adorait explorer courbes après courbes, sensualités en crescendo, la robe se posa sur la moquette. D'un geste léger, il souleva ses talons fins, s'échappa vers le canapé chersterfield devant le bureau. Avec un sourire malin, elle s'assit ne le quittant pas des yeux. D'un geste, elle bascula, les jambes quittant le sol, oubliant les escarpins, de dépliant vers le plafond. Une chandelle sublime, une combinette superbe, de la beauté tirée par huit jarretelles, tendues comme ces deux coutures, Emma se dévoila, intimement, intégralement.

Avec un sourire en plus.




John dégusta la vue, la chaînette en or qui glissait entre les lèvres luisantes d'Emma, les bas et leurs petits plis, les talons élégants à la française. Il adorait ses courbes, ses formes rondes, ses doigts ponctués de rouge vernis, un peu plus foncé que sa bouche. Elle était la volupté, la sculpture de la féminité charnelle, mais surtout elle exprimait le désir soyeux qui attisait son esprit.

Il regardait, elle le savait, heureuse de s'exhiber face à lui, offrant son intimité, pour une dégustation intellectuelle, et un peu plus bientôt. Elle attendit qu'il baisse la lumière, pour ne plus la voir, juste la sentir, la toucher.




Nylonement




mercredi 23 juillet 2014

Souffle de chaleur ... intérieure

John n'avait pas revu Emma depuis quelques jours, quelques semaines. Elle avait un agenda pro qui l'occupait et la fatiguait avec ses déplacements quasi quotidiens, lui écrivait, doutait, souffrait de ses douleurs habituelles, ne recevant personne à ces moments-là.

Mais ce soir, il l'avait invité, avec un bouquet de fleurs livrés chez elle, un carton manuscrit d'invitation, quelques mots aussi. Pour sa tenue, ses bas noirs à coutures glissés dans des talons hauts, très hauts, une bride autour de chaque cheville, et les détails qu'il adorait. Ainsi les chaînes cerclaient le bas de chaque jambe, sous le nylon fin, brillant suivant la lumière, dans ses yeux quand il ouvrit et commença à la déguster du sol vers son parfum, sa nuque, ses cheveux, elle avançait dans le couloir d'entrée. Il tenait  son court trench dans la main, elle n'avait plus que sa lingerie. Ses hanches ondulait.




Emma entra dans le salon, choisissant le cuir du canapé chesterfield gris foncé, le plus charnel de tous, elle se tourna vers lui, lui lançant son total accord pour se donner à lui. C'est elle qui décidait, lui qui disposait maintenant. Droite, elle portait au-dessus de ses bas, de belles jarretelles tendues sur ses fesses rondes, un délice esthétique dont John savourait les reflets dans les miroirs, donnant encore plus de volume à ces arrondis délicieux. Nombreuses jarretelles vers le dessous d'un corset underbust, surmonté d'un soutien-gorge laissant l'arrondi charnel de sa volupté, de ses seins, s'exprimer amplement dans une version semi-opaque, le tout caché à peine sous un top en voile noir, si léger.

Rien ne cachait son sexe, sobrement lisse, cette vallée des délices coupée par une chaînette exquise signant verticalement une ligne entre le possible nombril, vers les lèvres, entre les bas. Un bijou, une complicité entre eux, laissé un soir sur son oreiller. Emma avait savourer cette introduction toute personnelle dans son intimité, là au fond d'elle. Un cadeau qu'elle ne portait qu'avec lui, pour lui, en elle.

Pendant que le bouchon de champagne partait sur l'étagère la plus haute du salon, rejoindre une large collection d'autres moments festifs, elle se pencha, offrant ses fesses au regard de son homme. Un délice, dégusté centimètre par centimètre par son oeil expert, avec le mélange du parfum féminin, des arômes des bulles dans la flûte qu'il apportait. D'une fausse pudeur, elle couvrit ses arrières, libres et sensuelles.





Emma avait envie de lui depuis plus d'une heure, elle l'aurait dévoré, mais elle savait cet immense plaisir qu'il avait à dévorer sa féminité, sa lingerie, ses bijoux, ici ou là, sa coiffure et ses ongles vernis, ses courbes de chair et de dentelles. La dernière fois, il l'avait prise profondément mais rapidement dans un parking, avant un cocktail, avec fougue. Un intense plaisir court qu'elle aimait autant que cette attente ce soir, longue, mais si douce.

D'une main il lui servit la flûte, le champagne, les bulles, d'une autre experte, souple et précise il lui posa deux doigts sur le clitoris, entre les lèvres, directement. Fulgurance d'un massage de gourmet, elle avait poussé son corps, accentué sa cambrure, et bu ce vieux millésime subtil.

Quelques minutes, quelques massages, un peu de jouissance, des petits cris, John l'avait retourné sur le cuir, basculé avec les jambes en l'air, écarté les fesses, les jambes, les bas nylon, pour la prendre sans autre préliminaires, en rugissant tel un lion dévorant sa proie. Emma recevait cette énergie, ce corps fou d'elle, profondément, intégralement sur elle, un poids de sexe et d'amour, car si il restait silencieux, ses yeux signaient chaque coup de rein, de ses sentiments, de ce manque, de ces envies nouvelles, de ce désir en pleine action.

Il jouit en caressant le nylon des deux jambes, s'écroulant avec elle sur le cuir, les gouttes de sueur, les parfums de leurs peaux mêlées, leurs chairs en fusion.


Une bille de verre glissa au bout de la chaîne, errant aux abords de la vallée des délices, humide, emplie de bonheur et de luxure. Deux sourires, des lèvres, eux, ensemble.



Mr Steed





jeudi 3 juillet 2014

Double sublimations

Delphine se releva, prend position sur ses genoux, dans son élan elle lécha les tétons de cette inconnue frissonnante, perdue dans sa jouissance. Les derniers spasmes emportaient son corps, animaient sa silhouette assise, sa lingerie jusqu'au bout de ses talons.



Regard sur elle, les yeux bandés, le corps en transe, la langue douce sur les tétons, comme les seins, un partage de sensations. Delphine pris une main inconnue pour qu'elle vienne caresser ses seins, le duo fusionnait de sensations renvoyées l'une à l'autre. John prenait plaisir à les caresser lui aussi, ici et là, les reins, le cou, des baisers, des parfums de femmes en pleine excitation charnelle, ses mains sur leurs fesses, leurs reins, leurs cuisses. Il jouait de ses doigts précis entre les lèvres, sur les bourgeons de désirs, sur les vibrations propres à l'une et à l'autre. 

Il redressa Delphine, prit la main de la belle au bandeau, les guida vers la méridienne. Là il guida celle qui serait couché sur le dos, les jambes relevées, les talons dans le cuir. Puis d'un geste précis, il guida Sophine au dessus d'elle. Il déposa un baiser sur les lèvres, sous le bandeau. De sa main droite, il s'enfonçait dans le sexe si proche, d'autres lèvres, elles venaient se poser sur ce visage, il retira le bandeau, elle vit des fesses se poser sur elle.

Combinaison croisée, John se positionna. L'une léchait l'autre, Delphine en levrette appréciait ce jeu de langue entre ses bas. John prit alors place en elle, s'enfonçant sans concession juste après ses doigts, sous les coups de langue venus du dessous. Des cris, un bassin qui se creuse, de la sueur, du bonheur !





L'après-midi fut délicieuse, chaque vallée des délices reçut une visite en profondeur, avec une ferme présence. Le sexe de John passait de lèvres en lèvres, de bouche de l'une au calice de l'autre. Caresses et jeu à six mains, des doigts sous les jarretelles, sur les bas nylon, les jambes tremblaient de secousses. Rien n'existait autour d'eux, ce bureau devenait boudoir hédoniste.

Les belles recevaient leurs désirs, appréciant le sexe, de l'un et de l'autre mêlés, sous sa langue, des sucs, des gouttes de sperme, des saveurs et des parfums intimes. Jouissance !




Après ce trio fougeux, John se posa, les regarda s'embrasser pour mélanger les dernières volutes de ces instants là. Doigts et mains encore exploratrices, câlins et complicité, tout se mixait devant lui, deux corps au féminin, sublimes dans leurs courbes et rondeurs, dans leurs bas nylon croisés, une bulle d'infinie douceur.




Mr STEED

mercredi 25 juin 2014

Sublimation dans la vallée des délices

Delphine à quatre pattes, la tête entre les jambes relevées de cette inconnue, silencieuse, qui tenait elle-même ses cuisses ouvertes. Le parfum intime devant son regard focalisé sur les quelques poils fins sur ce pubis lisse. Là aussi une chaînette qui venait de la lingerie, probablement une chaîne de taille, mais sous son regard elle disparaissait dans la chair brillante, dans la vallée la plus soyeuse. Ses yeux si proches de cette chair, avec déjà des frissons de cette femme, son souffle sur les lèvres l'électrisait déjà. Lentement, elle tendit sa langue, ponctuant le clitoris de petits coups légers, de douceur verticale pour lisser les lèvres, les grandes, les petites, prenant de plus en plus en elle , le goût unique. Caramel salé, une note de jasmin, plutôt son parfum, des arômes, de peau, de chair ouverte, de sucs humides entre les deux jambes. Des petits cris, des lèvres libres, sa langue, une fusion pénétrante.


Avec une infinie délicatesse, elle suçait chaque centimètre, un massage point par point, touche par touche, avec des coups longs et des lentes descentes, des interminables remontées, le contour de cette chaînette lubrifiée. Une apnée délicieuse dans la vallée des délices, les odeurs entières qui s'ajoutent à la moiteur de la salive, à cette onde huilée qui coulait de plus en plus. Un flot savoureux, une dégustation qu'elle prenait pour une menu nouveau délivrée par une femme trois étoiles. Encore une fois, cette relation entre elle et ce sexe de femme, similaire au sien, l'emportait dans une envie récurrente, souvent masturbatoire. Un macaron crémeux, deux coques tendres de chaque côté, cette verticalité imposée dans les déplacements et titillements de sa langue. Une gourmandise, la ganache au centre, ici un humide et crémeux mélange qu'elle absorbait par moment, elle aurait croquer ce macaron à pleines dents, mais là aussi, pour prolonger son plaisir, elle le consommait en prenant le temps de le décomposer, de le scanner, de se délecter de la fébrilité des pulsions intimes de cette belle, de son goût mêlé.
Elle se libérait, donnant son corps, son sexe, son entrée au féminin à une bouche de gourmet. Un échange de sensations se formait, un don à soi-même, une masturbation buccale pour soi, pour elle, entre elles. Quelques mots, quelques souffles longs, quelques cris guidait Delphine, mais elle semblait ressentir ce souffle sur son propre corps, entre ses cuisses. Elle aussi fondait de bonheur. Donner, recevoir, sentir, se gorger d'émotions et d'envies toujours plus fortes.




Elle sentit derrière elle une main, deux mains, celle de John sur ses fesses, caressant et sculptant tous les volumes d'une hanche à l'autre, en suivant chaque creux, chaque jarretelle, chaque fente, poussant un peu son rosebud brillant, provoquant une sensation bien en son fondement. Il amplifiait ses mouvements, passant sous les bas, sous les dentelles, revenant dans son sillon, passant comme doté de quatre mains, sur son sexe, pointant directement sur le bouton, la clef de ses plus grandes jouissances, son clitoris, là directement. Il poussait, il massait, il enfonçait, il palpait encore, elle coulait. 

Une goutte suintait de sa lèvre, sur son haut de cuisse, vers le revers de ses bas, elle ressentait comme par démultiplication cette présence, ce détail bien à elle, sur sa peau. Devant des lèvres, du bonheur lesbien, des saveurs féminines dont elle aimait s'enivrer, derrière la force masculine, une chaleur étrange entre les mains qui glissaient partout. Delphine était le cadeau entre ces deux libertins, mais elle recevait doublement leurs faveurs. Un pouce s'enfonça, profondément en elle, emportant son point G comme jamais. Là, précisément là, cet homme avait trouvé ces recoins intimes, roulant cette zne entre son pouce à l'intérieur et son index sur son clitoris. Une prise affolante, une convulsion, une perte de sensation avec un feu d'artifice. Explosion de bien-être, sans limites, ses bras plièrent, sa bouche lâcha les lèvres, glissa sur l’œillet de cette belle, puis sur le cuir. trois goûts différents, une perte de repère, un orgasme, un bonheur fort. Des frissons partout.


Delphine releva la tête, assommée par les dernières secondes, mais elle se cambra, marquée par une pression sur son sexe, une pointe de chair. Sans forcer mais sans s'arrêter, elle s'enfonçait, toujours plus, l'ouvrant, la remplissant, la possédant. Elle aimait cela, plus encore quand deux mains, celle de la femme, la guidèrent de nouveau vers ses lèvres. Prise, là au sein de ce couple, lien de chair et de douceurs, de tous côtés entre ces deux êtres, complices à travers elle. L'une forçait sa langue, demandait à être lécher encore et encore, l'autre marquait sa place, donnait son énergie pour la remplir de chaleur, profondément. 

Dans une ambiance d'infinie douceur. Sa matière, son corps, sa peau, se sublimaient lentement. Infiniment.


....à suivre ....


Mr STEED