vendredi 29 novembre 2013

Désirs en fête

L'automne prenait sa place sur le jardin, la fenêtre dégoulinait des pluies renouvelées qui collaient quelques feuilles au sol, les dernières. Une théière, un parfum de bergamote, quelques chocolats au gingembre, il écrivait, il soignait ses doutes des derniers jours, il créait car si son corps souffrait, sa créativité ne s'arrêtait jamais, d'idées en projets, de textes en livres.





John souriait durant ses rares pauses à ce dernier rendez-vous, Daphné et Alex l'avaient rappelé pour le remercier d'être rentrer si facilement dans leur univers. Sans jugement sur leurs comportements, sur leurs envies, mais aussi en totale harmonie avec leurs désirs, ceux avoués et demandés, mais aussi ceux qu'ils gardaient parfois juste pour eux, juste en fantasmes très intimes. Depuis leur appartement, au milieu de leurs déplacements de managers très occupés par leurs fonctions respectives, ils souhaitaient le revoir, mais pour une envolée de haute-luxure, sans limite, juste avec les ingrédients dont lui seul orchestreraient l'alchimie du menu final.

Ils avaient explosé de bonheur, en faisant l'amour durant toutes les heures qui suivirent, dans une bulle soyeuse exceptionnelle, ils lui redirent, il souriait.





Les fêtes approchaient, leurs contraintes d'agenda se compressaient sur un échiquier plus petit mais leurs désirs augmentaient d'autant. John soufflait sur sa tassé de thé brûlante, n'aimant jamais contraindre de dates qu'il ne pourrait tenir. Victime aussi de douleurs qui ne prévenaient pas, il somnolait après cette dernière nuit sans sommeil, il attendait leurs propositions, mais ne confirmerait qu'au dernier moment, pour ne pas envahir de sa présence, inutilement, respectueusement.



Dorénavant, il pourrait jouer avec les multiples facettes de leur jeu préféré, le candaulisme, lui devant elle, elle devant lui. Leur soumission délicate, purement intellectuelle était un lien rare, mais plus tenace pour glisser dans des bulles fermes et douces. Leurs corps aux sensations variées, aux habitudes non conventionnelles, leurs esprits ouverts et gourmets, tout cela permettrait des nouvelles combinaisons, des sensations charnelles, des glissades entre vinyl et bas nylon, entre soie et peau nue.

Quels ingrédients pour ce repas haute-gastronomie, pour ce repas de Noël ?

John sourit, il pensait au luxe charnel, intensément.











... à suivre ...
Mr STEED

samedi 16 novembre 2013

Plus de champagne ! 7/7

L'ambiance était chaude, les pièces de ce bel appartement cossu gardait l'intensité des actes qui se croisaient ce soir. Elle était toujours en pleine excitation avec son gode de verre, entrant, sortant d'elle-même, frottant son clitoris avec douceur. Délicatement, millimètre après millimètre, au ralenti, elle sentait les ergots arrondis chauds et froids qui la touchaient, la titillaient, la dévoraient.


Alex soufflait enfin, les fesses encore dans le ressenti de la chevauchée en lui. Il s'était déshabillé, ne conservant que les bas nylon qui se cachaient sous son leggings de vinyl, sous sa tenue de femme. Un petit bonheur qui leur était commun, ce plaisir soyeux du nylon sur leurs jambes lisses, l'un et l'autre. Un trait d'union qu'ils avaient quasiment tous les jours entre eux, elle pour ses tenues de vie quotidienne, sous des robes, sous des jupes, sous des tuniques, parfois aussi sous ses pantalons élégants. Lui parfois sous ses costumes, qui aurait pu savoir que ce dirigeant appréciait cette sensation à fleur de peau sous les plus grandes marques où il se faisait couper ses vêtements en sur-mesure. Une folie sans doute, une perversion peut-être, une simple complicité et un réel plaisir dans leur recherche éperdue de l'ultime douceur.



Il, elle, tous deux étaient ainsi, sobrement normaux extérieurement, infiniment normaux intérieurement mais avec de nouvelles normes dans leur quête des plaisirs et des sensations. Consentants mutuels de leurs envies croisées, ils souriaient en buvant le fond de cette bouteille de champagne millésimé. 

Un peu encore, quelques bulles encore !

Daphné enfonça le gode en elle, s'exhibant les jambes écartées à sa vue, devant lui, les jarretelles tendues, les bas un peu défaits, les talons sur le sol. Elle buvait ce plaisir des dernières heures, celui de cet instant.

Lui vînt se lover sur son épaule, embrassant son cou, dévorant l'odeur de son parfum, de sa peau après l'amour. Son corps aussi vibrait doucement comme dans une décompression lente des assauts sur son corps, et plus encore de cette soumission en plusieurs actes avec ce fantôme.

John était parti dans un halo de bulles, sans bruit, les laissant dans leur atmosphère de rêve, de fantasmes et de délicatesse infinie. Dans ses mots, dans un livre ou sur ses blogs, ils se retrouveraient. Il reviendrait, ils le savaient pour elle, pour un trio candauliste. 











Il glissa une main, puis sa bouche sur les seins de Daphné, suçant, dégustant le chardonnay avec ses saveurs nues. Elle jouissait en silence, ses vibrations s'amplifiaient en elle, vagues après vagues. 

Dans un spectacle, on aurait applaudi, avec quelques commentaires, mais ici le silence les embrassait pour une nuit encore chaude.










Mr STEED


lundi 4 novembre 2013

Champagne toujours ! 6/7

L'enfoncement de son gland, l'ouverture de cet anus gorgé de gel, tout avait été si soudain, les reins acceptaient cette intrusion, le corps se cambrait en mouvement, attendant toujours plus en lui. 

Daphné s'était assise en face, lisant de ses yeux brillants, les ondulations de son Alex, de ce personnage sexuel à deux faces dont elle se délectait depuis de nombreuses années. Lui et elle avaient cette sexualité pleine de fantaisies, de douceurs inconnues, découvertes, adoptées et renouvelées. Ils s'aimaient ainsi, affreusement normaux face à leurs relations professionnelles, face à leurs familles et amis, mais totalement débridés dans les variantes d'un jeu de miroir, de sexualités ouvertes, de bonheurs partagés.



Dans sa flûte, elle buvait aussi son plaisir de le savoir heureux de jouir déguisée en femme, travesti d'un soir, habitué de certaines matières sur son corps, soumis consentant aux choix de sa belle. Sa bisexualité, leurs bisexualités étaient des dégustations supplémentaires dans un menu gastronomique, ils aimaient consommer et être consommer, avec de multiples possibilités.

Alex geignait de ce plaisir envahissant son cul, il adorait cette présence, il se sentait rempli de joie. Il savourait ces allers-retours réguliers en lui, en levrette, comme il le souhaitait. Devant lui, sa femme, sa complice de jeu, son amour. Les larmes de joie inondaient ses yeux, troublant sa vision sur les bas nylon de celles-ci. D'ailleurs, il ne voyait plus rien, l'intensité de son ressenti étant trop fort, trop agréable.

Il aimait jouir ainsi, sodomisé avec délectation, en la voyant, ressentant à son tour la présence d'un sexe en lui, comme quelques minutes avant il l'avait vu en elle. Une égalité de sensation, chacun étant pris, visité, exploré par cette chair chaude.



Son sexe gonflait dans le legging huilé, emprisonné dans cette tenue, un de ses autres plaisirs. Il bandait, il recevait encore en lui, chaque centimètre s'ouvrant, se refermant, s'ouvrant à nouveau, toujours un peu plus.

Avec des gants, elle se frottait le clitoris avec le gode en verre qu'ils partageaient juste avant dans leurs bouches. A distance, elle était avec un sexe, lui avec un autre en lui. Cette combinaison le fît frisonner encore un peu, avant de sentir le poids d'un corps s'enfonçant encore plus en lui, et surtout sa jouissance partir, saccades après saccades de sperme brûlant, collé à sa peau.





Ils aimaient cette relation, ces émotions hédonistes.

Quelques minutes de spleen total, drogué par les hormones de sa jouissance, il ouvrit les yeux, avec une flûte de champagne devant lui, des sourires. Un profond et intense bonheur.


... à suivre ....

Mr STEED

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