samedi 31 décembre 2016

Fêter la fin de l'année

Réveillon, un mot encore abstrait en cette fin de mois de décembre. Le travail, les déplacements et les derniers projets demandés à la dernière minute, les derniers emails avant de fermer le portable pour clôturer cette année, pour quitter cette tour en verre, dans le blizzard d'hiver. Son costume, ses pas assurés vers le taxi, vers la chaleur, vers son appartement et sa douche tiède. 







Quelques heures de détente pour échanger des voeux avec des amis habitant Singapour ou d'autres pays d'Asie, la chaleur de la cheminée dans son bureau, un thé chaud, des messages vers elle bien sûr, absente aujourd'hui, partie auprès de ses amis en province. Emma avait pris le temps de quelques selfies, une initiative rare mais qui lui montrait son habillage après le maquillage. Un serre-taille noir, un modèle délicieux de transparence, moulant ses hanches, sans autre lingerie. Des bas noirs, des coutures, un revers qu'il pensait vintage car peu classique, large et soyeux. Elle avait glissé ensuite une robe bustier en cuir sombre, luisant sous le flash, mettant en avant la matière charnelle sur son corps. Dessus elle avait enfilé un top court en dentelle noire, du plus bel effet. Un nuage de parfum, elle était dans sa chambre d'hôtel non loin de chez ses amis. Une bouteille de champagne, plus exactement un magnum millésimé, pour un réveillon dans cette maison de notables, avec ce jardin éclairé de mille leds sur la pelouse givrée, la dernière photo avant d'entrer.

Il s'était douché, préparant sa chemise, son caleçon de soie, ses chaussettes douces de couleur orange, son costume trois pièces d'un gris foncé, doucement ligné. La cravate avait pris plus de temps, dans son dressing, il avait été attiré par la nuisette de soie bleue laissé par sa belle. John voyait encore ses mains sur les hanches d'Emma, soulevant le tissu pour mieux tenir le corps basculé sur ce fauteuil club disposé dans la déco de cette longue pièce. Elle avait écrasé ses seins plantureux sur le dossier, posé ses genoux sur le cuir vintage, ses bas glissant sur la matière capitonnée, les talons à l'horizontale, lui derrière. Il avait pris possession de ces rondeurs arrière, tout aussi délicatement que profondément. 

Une cravate en soir bleue, non, finalement, une variante orange, son style, avec trois tons de la même couleur, un jeu sur le tissage des matières. Ensuite chaussures vernies, manteau et écharpe douce en laine fine, un plumetis très câlin pour son cou.




Elle avait revu des amies de son enfance, parlé avec des couples, des petits groupes entre anecdotes de l'année écoulée, professionnelles ou de la vie quotidienne. Dans une autre pièce, il avait dansé, bu du champagne, fêté avec des rires les moments de cette soirée, les belles déclarations dont une soudaine demande en mariage. L'assistance avait applaudi le geste, l'émotion des larmes de joie de la belle. Mais son coeur était ailleurs, plus encore son corps n'attendait que lui. Emma se sentait si belle, si libre sans sa lingerie mais elle espérait sa main entre ses jambes, discrètement, lui s'amusant de son bouton de plaisirs. Son imagination l'avait obligé à prendre quelques minutes, seule dans une chambre d'amie pour relâcher cette pression, jouir tout simplement, avec ce womanizer discret dans son sac, remis tout humide dans sa pochette de satin rose. Mais un seconde vague revenait vers son corps, traversait celui-ci depuis ses bas noirs jusqu'aux aréoles tendues. De belles remarques sur sa tenue l'avait charmée, mais elle voulait plus. La chaleur de son homme, autour d'elle, ses bras, en elle, son sexe chaud.

Alors après deux heures de route, sans personne, dans le froid, avec les fantômes blancs des arbres givrés, elle avait fait un retour rapide vers la capitale, oubliant les bises et les messages de "bonne année, bonne santé". Devant cette large porte, sous ce porche, sur la rue, elle cherchait le code, des fétards lui avaient ouvert, eux sortaient de cette belle résidence, Emma avait gravi l'escalier cossu, jusqu'au troisième étage. Les pieds débarassés de ses hauts talons, dans la mollesse de cette moquette épaisse que l'on ne trouve que dans ces habitations hausmaniennes. Là devant cette porte, elle avait composait son numéro, un sms pour John.

"Je vous attend avec le champagne, sans trop de lingerie, pour les premiers bisous de la nouvelle année. Où ? devant la porte de vos amis !"




M. STEED





dimanche 4 décembre 2016

Briller 5...

Il poussa avec justesse son sexe dans la gorge de sa belle Emma. Assez pour ne pas l'étouffer, assez pour l'obliger à ne rien recracher. Son jus chaud venait de s'affoler dans une pression douce, dans cette veine chaude, une sensation toujours délicieuse. 

Surtout associée à une pleine éjaculation, forte, explosive dans une bouche accueillante. Une main tenait ses bourses, les caressait et les massait, doublonnant la douceur intérieure et extérieure. Elle avait relevé les yeux vers lui, attendant son regard pour avaler ou non, les papilles goûtant à sa salive mêlée au sperme. Il avait saisi les boules de geisha luisantes, sans concession il sortit sa verge pour lui faire avaler le jouet double. Duo de parfums intimes, de bonheurs passés et présents, les gencives et la langue en plein travail de suçage, elle savait qu'il aimait la voir avaler doucement ce jus blanc. Emma ouvrit grand ses mâchoires pour montrer ce jeu humide, les gouttes disparaissant dans sa gorge. Il referma le tout, tirant distraitement sur la cordelette dépassant des lèvres rouges brillantes. Il se leva pour aller vers une commode, ouvrit un tiroir, pour revenir vers elle, sans autre forme d'explications. Sur son cou, il passa, attacha un collier de cuir  avec différents anneaux. Sur ses yeux, il fixa un bandeau de satin rouge, avec un extérieur en cuir noir, fermement. Malgré sa position à quatre pattes sur le bord du lit, il lui retira ses bras, l'un après l'autre, lui passa dans des gants de cuir noir, cousus l'un à l'autre, munis de bracelets pour enfermer chaque main. Dans son dos, elle avait ce cuir sur la peau, ses seins venaient comme son visage de s'écraser sur des coussins de satin blanc. Multiples sensations de matière, douces, charnelles, vraies, enveloppantes. 


Là encore, il se leva, ouvrit un meuble, sortit un corset court en latex noir, avec plus d'une dizaine de jarretelles larges à l'ancienne. En passant sous son ventre, il referma l'ensemble dans le dos, les lacets pendouillaient dans la raie des fesses. John les tira un à un, serrant subtilement le ventre, le début du bas-ventre, les reins, la taille, formant les courbes suivant ses envies. Emma respira, prise à ce jeu de se donner à lui. Les matières augmentant les ressentis de sa peau, de son corps offert. Les liens firent un noeud, les hanches mises en valeur. John regardait sa sculpture les cuisses ouvertes, le cul souriant. Les lèvres coulaient de bonheur, s'entrouvraient avec justesse, attendaient son prochain geste. 

Dans la porte ouverte de la chambre, la silhouette de Mary les observant, sur ses hauts talons, avec ses bas et sa guêpière, les jambes ouvertes pour recevoir la tête lécheuse de la surprise en pleine action. John lui adressa un sourire, caressant les jambes d'Emma, passant des bas noirs très opaques sur les chevilles, sur les mollets, sur les genoux, sur les cuisses. Un mélange de lycra épais mais étrangement très soyeux, il aligna les coutures, reprit les revers presque en haut de chaque cuisse. Une, puis deux, puis encore une autre, au total douze jarretelles zébrait la chair blanche. Le fétichiste s'enflait de plaisirs, les palpitations du coeur, de l'esprit jouisseur avec la complicité du spectacle sensuel devant lui, au bout des doigts. 


Il entendit quelques pas derrière lui.

Mary était là, la lumière de la chambre forçant le contre-jour, la transformant en ombre fatale. Elle se posta proche du lit, arqua ses cuisses pour les ouvrir tout en restant debout.
"Glisse lui les miennes !"
Une cordelette verticale suivait le message, là entre ses jambes. Elle appuya ses mains sur ses cuisses pour les écarter en équilibre sur ses très hauts talons.

John saisit l'extrémité, dans un mouvement très lent, millimétrique, il descendit. Les lèvres luisantes d'excitation, s'ouvrirent un peu, un peu plus, sur un vide, puis sur un reflet doré, léger, lumineux, brillant. Une boule se bloqua dans son plus grand diamètre, entre des lèvres dorées elles-aussi. Patience, regards excités.

Corps en attente d'autres douceurs.






M. STEED