vendredi 25 janvier 2013

Des livres pour vous !

Printemps, saison idéale pour un peu de rangement, avec des livres qui débordent, sous forme de piles, de tas et d'autres improbables pyramides de mots, de paragraphes, de virgules, de point finaux, de pages en papier. Mon boudoir ne supporte plus cet excès !

Alors je vous propose un joyeux début d'année de littérature érotique, de fantasmes fous écrits, de classiques du genre, de livres plus rares, de mots plus justes. Vous aimez les mots, alors je vous les présente, je vous les offre.



Pourquoi ce geste altruiste ? pour décongestionner les pas entre les fauteuils clubs, les livres, le bureau et mes deux claviers d'écriture. Autant partager entre coquines, libertin(e)s, amoureux des mots sensuels, des vapeurs d'une imagination figée dans le papier qui poussera vos doigts vers votre entre-jambe.

Pourquoi ses livres ? car les autres lectures vous intéresseraient aussi, moins peut-être et ne nous trompons pas de sujet, la volupté est la clef qui vous fait venir ici pour lire, pour voir aussi les photos, mais il semble que la force des circonvolutions libertines d'Emma et John vous plaise.

Et puis il y a eu les trompeuses "Teintes délavées de Grey", ses suites, qui soudainement ouvrent un monde à toutes les personnes frustrées, ou sans imagination, ou sans sexualité différente, ou sans envies simplement. Pour des raisons professionnelles, je n'ai fait que survoler les délires d'Anastasia, voir les excès du tout au tout entre le sexe en position "Missionnaire" si classique, le début de pornographie d'une levrette, le passage très machiste de la sodomie pour soumettre sa belle (ah bon, on ne peut partager ce plaisir, apprécier en étant une femme, avec délicatesse de la part du mâle), puis les envolées de Castorama, avec chaînes et cordes, plus le fouet et déjà la folle course à la performance sexuelle. Pire encore des manuels à usage quotidien, on hallucine !




Ne peut-on pas se satisfaire de nuances plus douces, plus respectueuses, surtout moins idéalisées, mais totalement érotiques et parfois très charnelles  voire fétichistes ?

On peut attendre d'autres poésies, d'autres caresses, d'autres mots. Comme sur ce blog, ou ailleurs nous pourrons en reparler...

Et puis il existe depuis toujours de livres roses, rouges, noirs, avec des variantes. La bibliothèque du Vatican les possède tous, je vous en offre certains. Vous n'aurez qu'à payer le port (quelques euros, ou pour certains une remise en mains propres sur Paris, je suis infiniment discret).

Dernier détail, quelle exigence de ma part ? Aucune, mais je vous fais confiance pour nous confirmer la lecture, votre critique, vos pratiques peut-être suite à ce flux de mots. Commençons par un commentaire sur cet article et les suivants, ou par email (oui ils existent des discrèt(e)s) à johnsteed.nylon@gmail.com

Bises littéraires, comme des caresses parfumées !

Les premiers à posséder sont :


Un après-midi de juin empreint d'une "torpeur propice aux fantasmes désordonnés", une jeune femme descend l'avenue Victor-Hugo. Nue sous son tailleur Chanel... Des inconnus l'attendent dans un appartement bourgeois. Disponible et consentante, elle se soumettra à leurs désirs. Chemin faisant, elle se remémore ce qu'a été sa vie ces mille derniers jours, ces mille dernières nuits... Une trajectoire de "ponctuelle pressée" qui vole d'homme en homme, de fantasme en fantasme, de destin en destin. Mère, épouse polygame, courtisane, elle navigue entre trois hommes et se donne à beaucoup d'autres. Cet après-midi encore, le coeur chaviré, la pudeur en déroute, elle se livrera à ces amants de rencontre. Pourquoi ? Jusqu'à quand ?  "



 "Ça commence par un regard. Ou un effleurement. Une poignée de main ou un baiser sur la joue qui eussent dû être ordinaires, mais où le corps se liquéfia. Soudain flotte dans l'air une fabuleuse odeur de tempête hormonale. Dans l'étourdissement du premier désir, on ne s'en rend pas toujours compte. Mais il est trop tard, bien trop tard : on a mouillé sa culotte. C'est une sensation de feu plutôt qui vous étreint d'abord. Mais flamme ou coulée, le résultat sera le même. L'animal en vous qui est sorti du bois, détrempant votre culotte, ne vous laissera plus en paix, sans cesse miaulant sa complainte muette, son obsédante exigence : cette chair qui m'a troublée, il me la faut ! Bien sûr on pourra essayer de l'oublier. Mais on sait ce qu'il en sera. Et déjà la nostalgie vous prend, à la pensée de toutes ces heures de rêves lancinants qui vous attendent."
Mais quel écrivain célèbre se cache derrière le délicieux pseudonyme de Fellacia Dessert? C'est en tout cas une plume avérée qui s'est livrée à ce jeu littéraire. Dans la tradition "à la manière de", Fellacia Dessert rend un hommage facétieux et s'amuse, elle, à décortiquer les mille et une petites joies ou surprises de l'amour Ce recueil érotique possède une dimension poétique d'une grande beauté qui ravira les amateurs de littérature. "


A vos commentaires !

D'autres suivront. 



M. Steed

mercredi 23 janvier 2013

Cassiopée Solaire !

Ainsi ils se voyaient, il l'entourait de ses bras, simplement heureux de la revoir. Leurs conversations existaient sous d'autres formes, par emails, parfois par téléphone et par l'intermédiaire de leurs écrits, de leurs blogs, de leurs commentaires. Mais l'amitié aime aussi les instants réels.

Elle était sublime, perchée sur de fins talons hauts, avec cette élégance des femmes qui savent définitivement les intégrer à leur silhouette, chaloupant avec sa jupe crayon, ondulant avec ses coutures. Il était fasciner par cette entrée, sublime délice d'un menu.



Ils parlèrent, discutèrent, ajoutant des souvenirs trop rares, des sujets communs, si nombreux, des sourires et des rires. Elle était solaire, toujours unique avec ce rouge à lèvres si rouge, si splendide avec sa crinière noire, de brune méditérranéenne, avec ses yeux malicieux.

Ils passèrent par le jardin pour se poser sur une terrasse qui dominait la vallée, un lieu enchanteur, un coin de paradis cévenol. Le paradoxe de cette région qui peut être si froide l'hiver dans ses vallées, si chaudes et étouffantes l'été, mais aussi si tempérée en général, si belle, si austère et si forte, si naturelle. Ils respiraient dans les rares silences l'air du temps. Elle travaillait tant, tôt et tard pour défendre des emplois, pour les diriger, pour rayonner de sa force pure, de son enthousiasme.



Ils avaient le temps, elle croisait et décroisait sa jupe avec malice, John dégustait des olives, mais surtout des yeux, les jambes, des courbes basses puis les courbes hautes de la belle Cassiopée. Ils les appréciaient car si dans ce jeu d'exhibition naturel, elle excellait, son regard esthète la respectait. Elle se montrait, choisissait ou non de se montrer, de découvrir ou non ses seins, de beau et voluptueux bonnet sous une transparence, un plat de gourmet. Il regardait, elle souriait encore, toujours soleil dans sa constellation.

Elle se tortilla sur la chaise, observant aux alentours, puis déposa en quelques volutes, sa culotte sur la table, avec un sourire unique, celui d'une femme qui assume ses décisions, plus encore sa féminité, et ses coups d'éclats. Elle la tendit à John en disant "Commençons par commander le repas !"






Ils ont ri, encore et encore, parler de tout, respirant cette quiétude, comme un moment immobile sur la vie, avec ce paysage, le lieu était calme, un déjeuner en semaine, presque disponible que pour eux. Tout était sujet de paraboles avec les mots, de rigolades avec jeux de mots et jeux de mains sensuels. Ils étaient là, comme deux amis, simplement heureux. Jarretelles et dentelles, mais aussi bas nylon, furent des mots longuement évoqués, car ils étaient des passions, des instants partagés.

Elle était là, le soleil s'absentait, lui laissant son large spectre de sensualité, ses rayons de voile violet, de cuir pour ce corset. Il contenait son énergie, sa belle dynamite débordante de chair, de douceurs.



Derrière , bien caché sous une poitrine généreuse, se cachait ses émotions, et plus encore son coeur. Sensible, fragile, épris d'un bel homme, il battait au rythme des sentiments, d'amour pour l'un, d'amitié vraie pour les autres.

Ce jour-là, malgré la qualité réelle du repas, je ne me souvins que d'elle, de son soleil intérieur.

Emu.



M. Steed

lundi 21 janvier 2013

Belle Cassiopée

Loin de tout, presque lassé par cette échappée, John roulait dans sa voiture de location, il sillonnait cette belle région du Gard, non loin de Nîmes, après être passé par les belles cités de l’Hérault. 


Il aimait les Cévennes, un héritage personnel, une période passée de méditation, de partage dans les temples, non loin de la vallée du Désert. Il respirait l’air frais, la vitre ouverte malgré l’hiver. Ici le vent souffle, fort parfois, mais il ne fait pas vraiment froid, toujours plus de dis degrés par rapport à Paris.


Un ami l’avait appelé, il devait se rendre dans cette région pour des dégustations de vin, pour des testings de belles tables. John avait demandé s’il cherchait un complice, pour tuer le temps, pour de belles découvertes, mais la Chine s’éveillant de plus en plus vite, cette personne devait aussi être en Asie. Il comptait sur lui pour déguster, noter, annoter son carnet, revoir les chais des uns, sentir le temps passé dans les vignes endormies de l’hiver, et puis recommencer à s’attabler pour des plats de poissons, des huiles d’olives, des spécialités discrètes et parfumées, des olives encore, son pêché mignon.  Après quelques secondes de silence, l’ami avait ajouté que les frais était pour lui, ponctuant cette visite obligée, comme un simple service entre gourmets.





Voilà pourquoi, en plein mois de janvier, John roulait en aspirant les garrigues à plein poumons. Il avait rendez-vous avec une amie, une femme libre dans son époque. Des souvenirs défilaient, peu et en même temps si forts. Leur amitié s’était faite d’un hasard, et elle continuait au gré des moyens 2.0 d’aujourd’hui.

Il savourait de l’inviter à dîner, elle ne serait pas de celles qui pensent et parlent de régime, avant même d’ouvrir la carte, elle croquait avec justesse la vie car c’était une épicurienne.









Choisir un lieu à la hauteur de cette belle âme avait été difficile, il avait oublié les grandes tables habituelles, pompeuses et réglées comme du papier à musique, quasi parfaites, presque oppressantes tant le détail devient leur obsession pour vous satisfaire. Il voulait un lieu authentique comme elle, vrai et franchouillard, plus encore totalement cévenol.





Son ami lui avait donné le nom de cette auberge, de ce lieu connu de tous, partagé trop peu, comme un diamant que personne ne voudrait sortir de la montagne, pour le contempler avec de vrais amis à chaque fois. Encore et encore, il avait rajouté, qu’il trouverait de la tradition, de la gastronomie pour gourmets, pour gourmands aussi. Rien d’ostentatoire.


Il se gara, pensant à la dernière fois, se remémorant ces talons, sa tunique, son collier, ses cheveux courts, ses lèvres et ses courbes. Une amie, uniquement une amie, mais une amie totalement féminine. 







Elle était là, plantée entre deux bacs de fleurs, les deux coutures au vent, la jupette voletait, penchée en avant vers la rivière. Elle se tourna, souriante, avec le soleil qui l’inondait, rayonnante.

Il fit les pas vers elle, déjà conquis par la silhouette.

Si féminine, si parfumée, si vraie, ils ne s'étaient pas vus depuis si longtemps, mais les premiers sourires étaient comme hier.


Que de bises, d'amitié, violemment, intensément.



... à suivre ...


M. Steed



Photos généreusement prêtées par la belle Cassiopée de www.CASSIOPEE.me








vendredi 18 janvier 2013

Juste son loup de dentelle

Elle était arrivée dans l'entrée, vêtue de ce nouveau manteau long en peau retournée. Assez long pour ne laisser passer que ses talons, ses cuissardes vernies. Il avait proposé, elle avait accepté ce choix en nubuc bleu.

Elle avait un petit sac cabas, à son bras, une large écharpe de cachemire autour du cou. Son maquillage attirait le regard esthète de son mari, dans la cage d'ascenseur, il descendait jusqu'à leur voiture. la route fût rapide, en cette fin de journée, il confirma avoir les verrines, les macarons et le champagne dans le coffre. Elle sourit pour ces détails toujours attentionnés.

Ils trouvèrent une place devant la porte cochère, ils sonnèrent, la porte vitrée s'ouvrit sur un large porche, vers une cour intérieure, avec une statue de Diane Chasseresse, avec des buis autour, ils prirent l'escalier de gauche, une large moquette sous leurs pas.

Ils sonnèrent de nouveau, en attendant devant cette porte vernie, en bois de teinte rouge. La poignée de cuivre tourna. Ils entrèrent, ainsi ce fût les premiers pas chez John. Ils se saluèrent, échangèrent quelques mots, John était plus à l'aise qu'eux deux. Le mari déposa les gourmandises sur un guéridon, devant un miroir, le champagne dans son enveloppe réfrigérante. Il embrassa sa femme.

Celle-ci donna son manteau à John, elle était là, dans ce lieu chaleureux, juste vêtue de cuissardes bleues, d'une culotte de dentelle transparente, autant que son top sur son buste et ses bras, ses seins pointaient, le froid ou le stress. Elle embrassa une dernière fois son mari. La porte s'ouvrit, il disparut en glissant "Bon Anniversaire, ma douce."

Elle ne savait que faire, et pourtant elle voulait cette soirée pour elle. Elle n'avait pas désiré un mâle anonyme, une queue qui la baiserait pour un forfait brutal. Ainsi elle avait choisi sur Internet cet homme, différent des autres, malgré des centaines de profil sur les différents sites de libertinage, de passionnés de fétichismes en tous genres. Complice, elle avait affiné durant plusieurs semaines les candidats possibles. Puis les critères, comme la discussion, comme l'humour, comme l'épicurisme, mais aussi d'autres attentes charnelles, tous avaient permis des emails, des messages et ce choix pour fêter sa nouvelle année.

Elle avait donné ses conditions, ils avaient parlé à trois au téléphone, maintenant elle était là, avec ce presque gigolo, du moins cet homme qui devait combler ses envies.


Elle souhaitait un amateur de féminité, cet épicurien lui semblait le bon choix. Découvrir, jouer de son corps était son principal objectif, avec en premier lieu, des émotions tactiles avec sa peau. John la guida vers le salon, lui proposant aussi la chambre pour le premier acte. Il décrivit les options, elle faisait son menu. Elle voulait un massage, maintenant. 

John la guida vers la chambre d'ami, avec un lit à hauteur, recouvert de draps blancs. Il la stoppa avant le lit, un parfum sortait des deux bouquets de fleurs de chaque côté du lit. Il la frôla, lui retira en quelques secondes son top de dentelle, elle aurait presque mis ses mains devant ses seins puis se rappela que cet homme allait , devait la toucher, intégralement. Il décrocha le soutien-gorge, enveloppant des ses paumes les deux seins libérés. Il lui laissa sa culotte, dernier trait avant la nudité, avant l'intimité. 

Il lui glissa quelques mots à l'oreille, elle rit, et prit le sac, l'ouvrit et lui tendit le porte-jarretelle assorti. John lui proposa de s'asseoir sur le bord du lit. Sa hauteur était un détail agréable pour se sentir bien assise, avec cet homme à ses pieds, dégrafant ses cuissardes.



Là maintenant elle allait avoir un massage intégral des orteils, avec ce gel chaud, ses doigts délicats, sur et sous chaque pied, puis les chevilles, elle bascula sur le lit, il suivit. Prenant chaque jambe, il la massait, décontractait chaque muscle, pressait étirait, chauffait avec ses mains, avec cette impression d'avoir quatre mains sur elle. Ses mollets, ses cuisses, son entre-cuisse, il ne négligea rien, s'arrêtant pour lui proposer des bulles de champagne, doux rappel de son mari, elle était partie, dans des bougies d'anniversaires, ses jambes, son corps, ses formes. Car oui, elle n'était pas parfaite, elle était vraies, elle se sentait si belle sous son regard, sous ses palpations, car il souriait, commentait les rondeurs, préparait les prochains instants.

Il prit un temps illimité pour finir son massage sur le dos, sur le ventre, autour de ses seins, avec sa bouche pour les mamelons, dans son cou, avec un dernier roulé-palpé de la nuque. Elle était ivre de douceurs.

Il la relâcha, prit son temps, et revint. Elle fermait les yeux. Il prit sa jambe droite, et elle sentit le voile liquide d'une matière infiniment soyeuses, infiniment fine, infiniment douce lui enveloppant cheville, mollet, genou, cuisse, presque toute la cuisse. Puis la seconde jambes, ces bas nylon, jamais elle n'avait pris le temps d'en porter, jamais, juste des collants et plus épisodiquement des bas up. La sensation était unique, chaude, sensuelle, immense, il ajustait tout cela avec doigté. Il glissa le porte-jarretelle, l'ajusta, la tourna pour attacher chaque jarretelle, quelle délicieuse position, sensation pour sa peau.

Il lui mit un loup sur les yeux, la releva, en glissant ses pieds dans des escarpins à bride, trouvés dans les nouveautés que contenait son sac.

Il prit le temps de lui remettre un filet de rouge à lèvres, un brin de gloss.




Doucement, le temps passait sans laisser de trace, il l'amena devant un miroir, l'obligeant à se regarder, elle qui fêtait son anniversaire autrement. Il lui glissa son corset de velours, soulevant chaque sein pour mieux le caler dedans, serrant étage par étage les liens dans le dos. Sans rien demander, il s'arrêta pour que son buste et sa cambrure soit bien marqués, sans couper son souffle. Elle rayonnait. 

Tout cela elle l'avait rêver, sans oser le faire, sauf ce soir.

La soirée continua au rez-de-chaussée du duplex, en descendant, peu vêtue, mais intégralement femme les marches, elle se sentait princesse. Il lui offrit un cadeau déposé par son mari, des gourmandises, d'autres bulles de champagne.

Et entre deux plats, uniquement en lingerie autour de cette table, avec la vue sur Paris, elle savourait. Il déposa deux plats avec des cloches argentées. Il souleva les deux d'un seul geste précis.
"Les desserts"

Une pyramide de macaron sur le plateau d'argent.

Deux beaux godesmichés sur l'autre.


Il revint juste après avec d'autres bougies, pour fêter encore ce bel anniversaire. 






Pour le début de cette histoire, lire le précédent article.

Magic Steed


mercredi 16 janvier 2013

Juste sa liberté sensuelle

John lisait pour se détendre, ses nuits étaient redevenues des insomnies, des espaces de silence, des longs moments entre souffrance et calme. Il avait un projet de livre, comme une maternité, depuis quelques jours, il ruminait les mots, le synopsis des événements, des lieux, des actes, des jeux de sentiments, les prénoms de ses personnages. Il était piégé par ses futurs écrits. Sa plume restait sagement sur son bloc de papier blanc, car il écrivait à moitié ainsi, l'autre moitié avec son clavier. Une dualité de sensations, une libération, un accouchement.




Il avait été contacté par un couple, plus exactement une femme libre, une femme qui voulait vivre une belle soirée. Il était connecté avec ce monde underground, libertin ou simplement épicurien, les uns croisaient parfois les autres, certains changeaient de masque suivant les heures du jour ou de la nuit.
C'était une femme heureuse, sereine années après années, tant dans l'éducation de ses enfants, dans l'harmonie avec sa beauté, l'âge avançait, elle s'assumait avec tout son corps. Son couple suivait cet équilibre, entre cadeaux et câlins, mots d'amour, moments silencieux, des cycles mais toujours des palpitations. Elle avait envie de recevoir tous les désirs, continuer de profiter de chaque instant, mais aussi et là était son défi, définir chaque morceau du menu, chaque ingrédient de ses fantasmes. Elle voulait en vivre certains, tout simplement.

Déguster était un art qu'elle pratiquait en couple, avec des repas superbes, des moments entre amis, quelques mondanités avec de belles robes, des manteaux chics en cette saison froide, des bottes de cuir sur ses jambes. Elle était femme, libre de sa vie, libre de lui dire "non" à cet homme qu'elle aimait, qui l'aimait.  Son statut social n'influençait pas de ses contraintes. Libre sans être pour autant libertine. Elle appréciait ses cadeaux, posés le soir sur la table avant le repas, posés sur le lit certains soirs, posés sur le canapé avant un thé à deux. Il la cajolait, elle aimait cela, sans aucun caprice, sans aucune régularité, ses petites attentions, des pensées pour elle. C'était ainsi des fleurs, des bijoux, un week-end gourmet, des balades maritimes, des soldes à Londres, simplement un spectacle, un livre, un simple mot d'amour pour elle.




Elle adorait les derniers macarons, ils buvaient leur thé tiède, entre deux lectures, sur un fond musical. Il lui avait ainsi demander, ce qu'elle souhaitait pour cet anniversaire. Elle savait qu'il regorgeait d'idées, mais si il se positionnait ainsi, c'était pour lui offrir plus, respecter sa liberté, lui offrir un fantasme. Lequel, était plutôt le contenu de cette question.

Elle avait croqué longuement ce macaron au caramel au beurre salé, lui avait demandé si il avait finalement un peu de liqueur de pêches de vigne, pour l'accompagner. Réfléchissant, elle sourit. 



Elle voulait s'offrir une folie moins conventionnelle. Oser un peu plus.
Ainsi, ils avaient fait les courses ensemble, des essayages complices dans les boutiques, un festival de féminité, de sensualité, de dentelles et de nouveaux dessous voluptueux. Un très beau corset de velours orange, des bas roses en nylon vintage, des découvertes qu'ils partageaient. Des chaussures aussi, des gants, c'étaient la pleine période des soldes, de longs gants en cuir remontant jusqu'au coude, ensuite ils avaient trouvé de belles robes, pour leurs dîners entre amis, et d'autres juste pour eux.
Il aimait la dualité de sa femme, bourgeoise et classique parfois, plus sensuelle, plus glamour parfois aussi, avec une pointe de pinup qui se réveillait en elle, devant lui, comme une nouvelle étape.






Maintenant, elle déambulait dans leur salon, juste habillée de son peignoir, après quelques essais avec des bas attachés au porte-jarretelle de dentelle noir, perchée sur des talons. Il ne la quittait pas des yeux. Son imagination en ébullition, une nouvelle facette s'offrait à lui.
Une femme libre, plusieurs facettes.

"Je m'habille. Et tu me déposes."

... à suivre ...




M.  Steed

dimanche 13 janvier 2013

Jouir toute une nuit

Elle était dans une transe délicate, son plaisir semblait totalement intellectualisé, totalement intériorisé.

Son mari, voyeur, gourmand voyeur de ses plaisirs, avait quitté le piano, prenant une flûte pleine de champagne, se dirigeant vers elle. John devenait voyeur, reprenait aussi un peu ses esprits avec des bulles, quelques sablés au parmesan, au piment d'Espelette. Il les voyait complices, intégralement en fusion dans le plaisir candauliste qu'ils venaient de partager. Lui assis, jouant du Mozart, quelques sonates de Chopin, quelques notes de jazz aussi, il exprimait ses vibrations ainsi. Il lui parlait à travers les couches de collants qui neutralisaient sa vue, mais un peu aussi son ouie. Elle buvait des bulles, exprimait des mots, trop loin de John, mais bien entre eux. Elle aimait, lui ajoutait des mots, leur unicité sexuelle ne faisait aucun doute, elle se donnait, elle faisait l'amour avec d'autres, lui prenait tout cela comme un acte partagé, comme un corps à corps multidimensionnel. Elle croquait les bulles, ils se parlaient. Elle bougeait son corps, encore attachée à cette chaise, immobilisée par ces liens soyeux et fermes à la fois.



Il lui retira le rosebud, ce long et huilé plus anal. Elle lâcha une exclamation de pur plaisir, sans équivoque. Il le posa sur le piano, luisant de ses excitations les plus récentes. Ils parlèrent encore. John savourait.


Avec ce recul lui aussi pouvait prendre des clichés, ceux de ses yeux, de ses futurs souvenirs, quelques sources d'autres fantasmes, voire de masturbations nocturnes, il suivait les courbes, reprenait le chemin de chaque collant, de chaque teinte, de ces superpositions sur les sinuosités, sur la cambrure, sur les fesses, sur les cuisses, sur les mollets, autour des chevilles, et même autour des talons. Il remontait vers les épaules, le cou, la tête, les cheveux, cet ensemble devenu sculpture de nylon, fantasme de fétichistes, des trois présents ce soir. 



Il savourait ce trio, leur apparente satisfaction dans les actes, dans ce scénario non inscrit, non discuté dans son déroulement, ni même dans un semblant de synopsis, mais fait de détails évoqués, de demandes réelles de leur part, de douces envies suggérées, de souhaits non dits, soufflés entre deux emails ou durant la discussion téléphonique. Il fallait savoir leur donner ce cadeau jouissif, comblant leurs envies respectives, assurant tant au voyeur, passif mais en attente doublement du plaisir et des vibrations de sa femme, tant envers la complice sexuelle, se donnant, fixant ses limites, s'offrant ensuite dans toutes ses extrémités, vers un   accomplissement profondément charnel.



La subtilité, le libertinage sensuel de ce trio se retrouvait dans leurs approches, dans cet espace voluptueux, caressant de mots et  de mains. Aucunement une recherche brutale, et non uniquement de sexes défoncés, enfoncés, grossiers et sans satisfaction réelle. Ils voulaient de la délicatesse, presque de la tendresse, d'ailleurs, ils s'embrassaient, John tourna la tête vers les fesses ouvertes, ce bel arrondi pour gourmet.

Le mari retira le sextoy sur lequel sa femme avait profondément happé en elle. Il la toucha, la caressa, la lécha. John suivait, se dirigea vers la fenêtre pour voir le jour se lever. La nouvelle année commençait.

Il entendait les petits cris, la douce musique d'un couple qui faisait l'amour. Ils jouirent en hurlant l'un et l'autre. John sourit.






A bientôt




Maître Steed

jeudi 10 janvier 2013

Jouir encore

Elle savourait, oui elle aimait sentir ce sexe dans sa bouche. Ce plaisir si charnel, délicieux parfois, différent de part les tailles et les formes, et plus encore les parfums, mais elle savait apprécier ce membre gourmand pour elle et pour lui. Elle aimait donner ce plaisir, tant que le dégusté ne forçait pas sa bouche. Elle se délectait des finesses de peau, des replis, des veines gonflées, de ce gland complet entre sa langue et son palais. Elle tournait, vrillait, suçotait, reprenait sa respiration, titillant la fente de cet arrondi de gourmet. Il bougeait peu, essayant de trouver la bonne position pour sa tête immobilisée de collant et de nylon.




Seule sa bouche rouge avalait son sexe, John se délectait des sensations, de la précision des attouchements de la langue, des aspirations, des lèvres qui elles aussi assuraient un massage délicat. Une belle attentionnée qui semblait à ses yeux, prendre un réel plaisir à l’avaler. Elle avançait parfois l’invitant à pousser un peu, se reculait aussi pour ne plus agir que sur l’extrémité. Elle variait avec douceur, avec le délice de prolonger encore un peu ce plaisir.






John, de part sa place, voyait le soyeux travail de laçage des collants, de plis des nylons les uns sur les autres, tout autour de ce corps. Un bondage réussi avait souvent une signature, une clef de voûte, un axe de symétrie qui donnait à chacune des femmes qui jouaient de cet art, une sculpture, une chorégraphie distincte. C’était un ballet, sur les courbes, une expression de souffle voilé sur une ligne de mollet, autour d’une barre de cette chaise, vers une cheville, puis, en parallèle, la même volute autour de l’autre pied, l’autre jambe. 



Rien ne l’arrêtait, il ne savait que les basiques de cette danse sensuel, et chaque interprétation était lié au lieu, à l’objet, à la position de la danseuse. Elle se donnait, se mêlait au jeu de ses demandes sourdes, de ses petites impulsions sur le corps, sur le torse, toujours caressantes. Il enveloppait, il superposait, comme des pas, comme une suite chorégraphiée, improvisée mais maîtrisée.





John se devait de ressentir la personne, la complicité, l’espace qui allait se réduire, cette restriction de mouvements de cette silhouette qui était arrivée debout, puis assise ici. Elle l’interprêtait uniquement si elle avait envie, jamais sous contrainte, ni même pour un mari candauliste, au piano ou non. Il devait voir, sentir, les yeux fermés la liberté de cette femme, de son consentement à ce jeu délicat, c’est d’ailleurs pour cela, qu’il ne faisait aucune suspension, aucune contrainte ni physique, ni blessante, ni avilissante. 

Il avait toujours avant un échange verbal, pour que ce don nylonné, enveloppant devienne le cadeau de celle qui le recevait. Un autre échange durant cette danse.





Il modelait avec des collants, des bas, parfois de la lingerie et d’autres matières douces, et même des rubans de satin, sur le corps de l’autre pour obtenir une pose, une longue pause. Il privait de liberté cette personne dans les trois dimensions, et concentrait en elle, les ressentis, les contacts avec le nylon fin , avec plusieurs épaisseurs de nylon sur sa peau.

Le sexuel devenait une fantaisie complémentaire, mais l’apothéose, le premier devait être dans le sourire, dans le relâchement de la belle avec ce bondage. Elle devait atteindre un sentiment fort et intérieur. Pour elle, parfois devant un miroir, uniquement pour elle, puis pour des photos, pour son compagnon ou sa compagne, pour eux ensuite. Non pour reproduire, mais pour savourer les souvenirs. C’était une expérience, un tourbillon de danse, un pas de deux où elle se donnait.




A aucun moment, elle ne devenait un objet pour John, mais une œuvre éphémère, un concentré de plaisirs au cœur du nylon, une source fétichiste qui excitait les hormones, les ocytocines, comme pour certains amateurs d’art devant une œuvre surréaliste ou simplement impressionniste.

L’achèvement de ce duo, la pose d’un dernier voile, l’étirement d’un dernier nœud était une petite mort, un apogée de plaisir, parfois une explosion épuisante, tant intérieure qu’extérieure.





John se retira, il allait jouir. Elle bavait, et cria entre ses dents « encore ».

Ce ballet demandait, pour cette épicurienne, d’autres actes, d’autres envolées charnelles. Il le savait. Il jouit.


….à suivre ….





Le premier épisode est ici : voluptehedoniste.blogspot.fr/2012/12/douce-fin-dannee

M.  Steed

mardi 8 janvier 2013

Jouir pour son anniversaire

Un arrondi fendu, un embout de chair avait forcé les lèvres de sa bouche, elle avait ouvert ses dents doucement pour avaler millimètre après millimètre cette barre douce. Hélène, vibrait de tous son corps, elle était plus que jamais offerte, depuis ce début de soirée, depuis son arrivée, il avait pris possession de ses sensations charnelles, non en la ligotant à vif, mais en l'enveloppant de caresses nylonnées, un soyeux qui la tenait fermement associée à cette chaise, et libérait ainsi son esprit pour ne plus vibrer que de ses désirs, de ses propres ressentis. Elle l'avalait, il donnait son rythme, délicatement, avec un sexe pas trop long, pas trop étouffant, mais assez large, sa bouche était pleine, sa langue tournait, suçait.






Elle se rappelait cette sensation, lors d'une rencontre avec son mari. Ils avaient été invité chez des libertins, des personnes plutôt bcbg, qui comme eux ne dévoraient pas du cul et du sexe toutes les semaines, mais se délectaient de soirées fines avec un penchant fort pour la lingerie. Leurs discussions par internet et puis par téléphone étaient gourmandes avec ce zeste de subtilité qu'elle aimait, qui chatouillait le bouton "Play".

Elle était venu en jupe robe fluide en laine fine, mais très courte, des bottes, elle adorait les bottes, les cuissardes tout autant, avec un collant semi-opaque. La dame, son hôte était enveloppée d'un robe toute en transparence, un soutien-gorge de dentelle noire, elle aussi transparente, contenant un bonnet E voluptueux,  des gants noirs en satin, très hauts sur ses bras, élégance pour sortir, un serre-taille noire, féminin en tombant sur l'arrondi de ses hanches, des bas impeccables, noirs comme ces bottines accessoirisées de clous argentés . Les messieurs avaient leurs costumes, impeccables.



Son mari s'était installé sur le canapé. On lui avait retiré son manteau de peau, elle était maintenant en robe dans ce grand salon moderne, doux compromis de blanc et de gris, après une entrée tout en bois à l'ancienne. Son bustier poussait ses seins vers le haut sous sa robe de laine, son collier de cuir fin entourait fort justement son cou, elle souriait. La dame vint vers elle, lui mit immédiatement la main aux fesses, et lui rappela qu'elle serait leur esclave pour la soirée, elle prenait possession d'elle par les mots. Un plaisir qui la comblait, en sentant la main passant sous la robe, s'arrêtant.

"Hélène porte un collant ?". Lui acquiesça.
"La robe était très courte, madame"
"Mais la féminité se montre, avec des bas. Nous allons régler cela"



Elle glissa un doigt entre les cuisses, les forçant à s'ouvrir tout en restant debout. Elle se pliait. Elle sentit un doigt qui cherchait, qui s'enfonçait. Soudain, elle sentit qu'il la forçait encore plus, enfonçant le collant, sa culotte de dentelle en elle. Oui, dans son sexe. Et elle l'arracha. Elle vibra de sentir en elle, ce doigt qui déchirait le collant, l'ouvrait. Cette femme si chic, si la forçait, qui lui libérait l'entrecuisse. Le collant, mais aussi la culotte, les deux avaient cédé sous la pression, elle était à nu. Elle écarta encore les cuisses, debout, quand les deux mains de son hôte vinrent écarter une dernière fois le collant, les restes de la culotte. Elle souleva en direction des hommes la robe, pour constater cette nouvelle liberté vestimentaire.

De mon sexe, sortait un fil, celui de mes boules de geisha, en moi.
De mon cul offert aux yeux des mâles, brilla un joli plug de métal, offert lors de mon anniversaire, une étoile qui me possède si souvent l'anus. Un bijou intime.

"Mettez vous en levrette devant nous, ma chère. Ce soir, ce sera votre anniversaire, je me chargerai d'exciter ces messieurs, en vous soumettant à mes caprices, mes envies lesbiennes. Enlevez cette robe. Prenez place près de nous pour nous montrer ce corps de femme matûre, votre véritable sensualité."


Uniquement en bottes, en nylon sur mes jambes, en bustier, la poitrine relâchée en position de levrette, je m'exhibais fièrement, les yeux tournaient autour de moi, quelques clichés aussi. J'étais soumise à leurs envies, mais j'étais le centre de ce jeu, le nombril des plaisirs.

Elle était l'étoile céleste au milieu d'eux, la source de leurs futurs jouissances.

...à suivre....




M. Steed

vendredi 4 janvier 2013

Jouir intensément, intérieurement

J'étais attachée, ligotée par cet homme que je ne connaissais que si peu, mais le mystère avait opéré de sa magie dès les premiers mots sur lui. Entre deux plats dans la cuisine de cette amie, femme dans un couple d'amis, sobrement libertins, comme nous, des sensuels, nous avions évoqué une possible soirée, une quête pour notre réveillon. Je cherchais un être sensible pour un soyeux bondage. Elle me sourit, puis en rangeant la vaisselle, en sortant un autre plat et ouvrant une bouteille de sauternes pour ce dessert, elle me lâcha un nom. 

"Nous en parlerons à table, en complément du dessert, de ce vin aussi, ce sera un hommage pour en parler."

Nous avons parlé, échangé sur d'autres sujets autour de cette table, nos hommes parlant de vin justement, puis elle s'est tourné vers son mari.

"Hélène voudrait que nous lui parlions de John !"





Il avait lui aussi souri, délicatement, en pinçant se lèvres, se remémorant des instants passés avec cette personne. Il me décrivit, nous décrivit cette personne, comme un épicurien, un homme classique, avec une présence réelle, des mots pesés à chaque instant, tant pour l'humour, que pour des envies plus libertines, mais en premier lieu, un esthète. John aimait la beauté sans être pour autant un snob, il aimait le charnel, le soyeux, le délicat dans l'architecture, dans un plat, dans une pièce, dans un livre, dans un film. Il se droguait à la sensualité des autres, à la féminité aux alentours. Gourmand parfois, gourmet toujours, il était un compagnon de table ou de sortie, toujours attentionné, mais fort respectueux des envies des autres, ainsi il l'avait connu par d'autres amis, puis chemin faisant, au détour d'une discussion sur les bas nylon, sur la féminité, sur les définitions multiples de l'épicurisme, ils avaient partagé un peu plus.



Une soirée avec lui, une soirée où il avait découvert un homme, sensuel et sexuel, mais aucunement un baiseur, d'ailleurs en le quittant ils avaient savouré le retour en voiture, elle gorgée d'émotions, de sensations, lui aussi. Ils avaient essayé de la qualifier usant de mots comme "scénariste érotique", "dégustateur de clitoris", "fétichiste délicat", ils n'avaient pu se fixer, mais gardaient un souvenir, d'autres souvenirs de ce moment commun. 

"Hélène cherche des sensations à fleur de peau, pour une soirée en fin d'année. Un bondage peut-être, pour son plaisir, pour ..." argumentait le mari.
"Je voudrais jouir en étant immobilisée. Le bondage n'est pas ma tasse de thé, mais je ne connais pas, et puis j'aime la douceur. Mais je veux n'avoir plu que ma tête pour jouir. Les yeux fermés ou bandés, le corps offert aux yeux de mon homme, immobile pour ressentir les sensations démultipliées, c'est ainsi que je l'imagine. Cet homme m'intrigue, mais apparemment il sait écouter, deviner, donner et profiter aussi. Ce dessert a soudain un goût encore plus délicieux." dit-elle en levant son verre, éclatant de rire, rayonnante dans sa petite robe noire. La fin de soirée fût de conservations multiples, de détails sur leurs expériences, en buvant ce vin couleur d'or, avec des regards enjoués.



Là maintenant, me souvenant de ces paroles échangées, j'étais assise sur cette chaise, immobilisée avec des dizaines de collants, un bondage soft, innovant, surprenant, et surtout délicieux. Mon corps jouissait de ces présences en moi, remplie de profondes émotions. 

J'avais les yeux bandés d'un collant opaque, le visage enveloppé de cette matière que j'avais toujours ressenti sur mes jambes, là aussi surprenante découverte. Ma bouche fût liberée, elle n'était pas baillonnée, juste recouverte, avec cette caresse sur mes lèvres, elles étaient maintenant dégagées.

Un arrondi de chair se posa sur elles, j'ouvrais la bouche, en tendant ma langue.



... à suivre ....




M. Steed écrit pour vous, laissez lui quelques mots.


mercredi 2 janvier 2013

Jouir toute l'année

Jouir dans les premières lueurs de la nouvelle année.

John buvait, resservit le mélomane, appréciant les yeux pétillants de celui-ci, en pleine jouissance esthétique sur le corps enveloppé de nombreux collants de nylon.

John vint vers elle, lui chuchota à l'oreille, elle acquiesça. Il se dirigea vers le sac de la dame, posé sur un coin de canapé, il ouvrit, sortit une pochette longue. Il revint vers elle, au son des notes d'un autre concerto de Mozart, l'homme était un bon virtuose pour varier les intensités. 




Autant les bras étaient liés au dossier de la chaise, autant les jambes étaient ligotées entre elles, cela permit à la belle de se cambrer, de remonter ses fesses en arrière. John lui caressa les rondeurs, lui parla doucement pour lui ordonner les poses, un candauliste photographe aurait pu shooté les angles, les muscles tendus par le nylon, contraints par le bondage. 


Elle poussa, se souleva, sur la pointe des pieds, laissant à John la place pour glisser un bel objet bleu, translucide, un plug avec trois niveaux, trois boules de tailles de plus en plus importantes. Il mis du gel sur l'objet, tout était disponible dans le sac. Il tourna la chaise dans le champ visuel du mari. Il enfonça un doigt dans l'anus de la Dame, elle émit un petit cri, doux, sensuel, gourmet.





John prit un temps certain pour détendre l'anneau, délicatement, deux doigts, doucement et tranquillement. Elle se cambrait un peu plus luttant contre le bondage, prenant son plaisir. La lumière donnait des ombres sur le mur, des petits cris amplifiait les gestes. Puis il présenta le plug devant sa cible, il lui chuchota de s'asseoir dessus, doucement. L'orifice s'ouvrit, petit à petit, absorbant le premier niveau, puis glissa vers la deuxième sphère, s'ouvrant encore. Elle devait prendre son temps, et pour elle, et pour eux , pour ressentir cette émotion de profond remplissage, de chairs qui se dilatent.





John observait ce couple de jouisseur, il croqua un petit four, la crème lui remplit la bouche, humide, gourmande, totale de plaisir.

Elle s'enfonça encore, habituée à ce rite, à son plaisir, à cet orifice de bonheur, de sodomie initiatique, de jouissance. Elle bougea enfin, remonta sur l'ordre de John son cul, avec maintenant les trois boules en elle, gorgée de bleu translucide, juste avec une dernière partie calée entre ses deux fesses. Elle se montrait. 




John fouilla le sac, sortant divers godemichés et des vibromasseurs de divers tailles et matières, visiblement ce couple aimait jouer avec. Il prit un sexe de belle taille, mis du gel dessus. Et la souleva en tirant sur un collant entourant son bassin et ses deux cuisses. Et sans hésitation il planta l'objet au fond d'elle.

Elle se liquéfiait de plaisir.

John sourit.



...à suivre ...

( et si vous avez raté le début, les épisodes précédents commencent ici : 


Maître Steed