mercredi 29 juillet 2015

Briller 1...

"Votre menu de gourmandises vous attendra dans votre salon, à votre retour. Elle offre de belles facettes variées et brillantes pour satisfaire vos désirs. Je dîne avec Emma, nous vous rejoindrons après avec quelques bulles de champagne. Bonne soirée !" un sms signé Mary



John rejoignait sa demeure, au volant de sa voiture, après un déjeuner et réunion de travail avec son éditeur, son prochain livre. Une histoire captivante, à moitié rédigée mais que son interlocuteur voulait au plus vite édité pour faire un grand coup littéraire, érotique et marketing. Les finances dirigeaient les mots plutôt que l'imagination, un constat un brin amer, une pensée et John continuait son chemin, une avance en poche. Cependant une envie de se délasser le corps et l'esprit aussi.

Une surprise, concoctée par Mary, validée vraisemblablement par Emma, un goût d'inconnu derrière sa propre porte, il tourna la clef. Un fond de musique électro des années 80, un standard new wave de Depeche Mode,  il déposa ses affaires, son ordinateur portable dans son bureau. Sa maison ancienne offrait un jeu de portes entre couloir, pièces et boudoir, son bureau donnant sur le salon, à l'arrière, côté jardin. Récemment il avait fait changé les canapés pour trois chesterfields, son dada de gentleman. Le premier en velours gris perle, capitonné irrégulièrement de perles et de strass, le deuxième en cuir noir, strict et chaleureux, le dernier avec une matière wetlook ultra-douce, soyeuse au toucher, d'un gris foncé brillant.

Sur le tapis fin de laine, elle était là. 






Brillante sous les spots, une combinaison moulante de latex en noir et blanc, un corps à genou, une sculpture unique de talons, de jambes, de bras, de buste. Une enveloppe, telle une seconde peau uniforme et lumineuse, il entra, salua la beauté, tourna autour, apercevant une queue de cheval brune, un masque sur la tête, cette gourmandise lisse. Plusieurs tours, lents, dans le rythme des sons 80's, des souvenirs des concerts de cette époque, des clips, avec l'envie de tendre la main, de caresser les courbes, en particulier les fesses, à l'arrondi voluptueux. Parfait !

Il osa enfin, sans paroles, juste avec les mains, ici et là, les doigts et cette folie tatctile hypertrophiée de chacun. Une sensibilité augmentée par ses yeux fermés, la sculpture sous lui, sur les hanches, sur les cuisses, lisses, charnues, tendues sous le latex, le dos, les flancs, le debut des seins, lourds, présents, un piercing sur le premier téton atteint, une fermeture éclair sue le côté, toujours ce voyage sur la douceur, la chaleur communicante de la peau. Les talons, il les suivit aussi, il tourna vers la tête, un visage lisse, immaculé de noir, juste une bouche, deux narines ouvertes, en équilibre quand sa main aborda l'entre-jambe. Un souffle, un bruit un signe de vie, ses doigts le long des lèvres sous la finesse de la matière. Un zip là, la fermeture plus haut, la quête des frontières, des interdits, des envies. Lentement, il glissa son index sur les vallées, entre les cuisses, entre les seins, sous ceux-ci, là aussi sur les reins, sur les jambes, les chevilles, il se perdait, s'amusant des sensations charnelles troublées par le latex, des fantaisies propres à chacun de ses doigts. Sagement, il tira le zip.


Un tremblement, un nouveau morceau "master and servant", un son unique, des envies, de la chair blanche, très claire sous la lumière, en contraste avec le noir de la combinaison. L'ouverture lente, le plat du dos, une peau plissée, un début de vallée, deux arrondis, la naissance des fesses, un doigt léger soulignant son regard.  Délicatement, il tira vers le sol le zip, libérant deux faces rondes, laissant celle-ci s'ouvrir, se montrer, s'écarter, s'offrir plus encore à son voyeurisme épicurien. 


Là, un reflet, d'autres encore, une brillance nouvelle, la lumière captée, renvoyée mille fois, un anneau métallique enserrant un strass, un rosebud sublime. 

Elle bougea ses mains. La gauche sur sa nuque soumise, l'autre reprenant la tirette du zip, libérant des lèvres ouvertes, des gouttes, un chemin offert à d'autres délices. Index et majeur en elle, pouce sur le clitoris, il s'insinua encore. Elle cria, soupira, vibra.



.... à suivre


M STEED



vendredi 17 juillet 2015

Ecrire & Jouir

John venait de lire ce blog, se délectant avec les vidéos d'HYSTERICAL LITERATURE, ses doigts suspendus au-dessus du clavier, les images à l'écran, des fenêtres ouverts sur des débuts de textes, des idées en mouvements, en lui.

Des mots, des débuts sans fin, des fantaisies, des excentricités, des faits sérieux, des envies, des vagabondages, l'esprit en pleine ébullition, il se détendait en savourant ces moments où les visages ne pouvaient contenir les pulsions, les mouvements lents ou les plus hautes vibrations. Juste la partie supérieure du corps, la visage, les bras, la table, le buste, les yeux lisant, la bouche explusant les mots, les souffles. Une partie manquait, l'intriguait. D'ailleurs cette part cachée des vidéos laissait le voyeur dans une parabole d'imagination. Quel sextoy ? Où ? Comment ? Sur quelle centimètre d'intimité de ses belles lectrices ? 

Mais le charme venait des mots, des saccades de lettres, des belles phrases et du bonheur sonore d'une lecture, d'un voyage avec un auteur, tout en dégustant les émotions, les premiers arrêts, les prémices d'un bonheur naissant. Là sous la table, elles ressentaient une première palpitation, une première vague, un bouffée intime, délicatement, plus fortement, de plus en plus intensément. Profondément ou en surface, dedans ou dehors, sans savoir, juste en continuant la lecture. En endiguant, en contenant la montée du plaisir, en intensifiant ainsi le ressenti, en luttant contre la jouissance, annoncée mais retenue encore, un peu, un peu plus encore, retenue mais prisonnière incontrôlable. Toujours plus fort, plus soyeusement, non aperçue d'ailleurs par celles qui restent concentrées sur les pages du  livre, ne voyant qu'une table, ne reposant que sur une chaise, et savourant toujours plus cette envolée. Vagues dans un corps complice, même si l'esprit résiste, les muscles se relâchent, ne veulent plus résister, mais rentrer en phase. Il jouit, elles jouissent. La fusion de l'enveloppe corporel et de leurs esprits, le lâcher-prise, les gestes désordonnés, les cris, les pertes de références, l'orgasme et tous les plaisirs intérieurs. Jouir !






Déconnecté, repris par le flux des idées, john tapotait, avançait sur son texte, libre lui aussi de ses images, de cette source heureuse de bonheur, de cette satisfaction émouvante de femmes dans des instants intimes, dans un tourbillon de pur plaisir. L'hédoniste voyait aussi les repas, les dégustations de vin, les soirées épicuriennes où chacun, chacune prenaient du plaisir à manger, à croquer, à sucer, à lécher, à dévorer, à laisser fondre en bouche des plats succulents, traditionnels ou sophistiqués. Il se rappelait ses soirées, ses tables immenses ou ses tables plus intimes avec trois ou quatres amis, des magnums de champagne, des bulles et des millésimes, des couleurs de vins rouges, de vins dorés, des verres, des arômes et des parfums, des jeux d'oeil, de nez et de bouches. Des voyages oenologiques sans fin dans les petits vins gouleyants, des grands vins plus fous, des appelations inconnues, des bouteilles oubliées, des classiques décevant mais aussi, le plus souvent, des saveurs gorgées de charme, des douceurs autres que tactiles, mais au final, ces instants de jouissance. Des souvenirs inconscients de bonheur intense, d'une ambiance, d'un lieu, d'une ponctuation de temps, d'un moment avec des personnes. 



Plaisirs dans l'esprit hédoniste d'un gentleman bien calé dans son fauteuil, les jambes écartées, il continuait à déverser des mots, des voyelles et des consonnes, des débuts et des fins de phrases. Corrections sur ce rapport, re-lecture avant un envoi. Annotations et longue palpitation pour des idées vagabondes pour un prochain texte. Plusieurs écrans, plusieurs sujets, l'esprit occupé par ces virevoltes intellectuels. Respiration, fin d'un article sur un blog, pour partager une passion, pour parler encore et toujours de belle lingerie. Soulagement, arrêt, reprise des mots. Pause pour voir si le texte ne souffre de répétitions, recherche des synonymes, apnée, les yeux fermés pour mieux se relire, entendre la mélodie des mots. L'esprit sur l'écran, un peu ailleurs aussi. Les mains sur le clavier, là, d'autres idées, d'autres paraboles, d'autres liens vers d'autres sujets, une profusion neuronale, une autre plus bas en lui. Un volcan de bonheur, des palpitations plus réelles, plus charnelles, plus alignées. Des centimètres raides, une nouvelle page, blanche, des mots de nouveau, les cliquetis des émotions pour un texte libre commandé pour un ouvrage. Un rapide rappel de la demande, du contexte pour ce collectif érotique. Un homme, une femme, un escalier, deux étages, une correspondance. Là en lui, des belles glissades, de la douceur, du soyeux. Autour de lui, dans un coin de son corps, il dégustait le toucher, pas le sien, celui de sa peau, d'un contact juste humide, d'une autre présence. D'autres mots, un respiration, une apnée soudaine, une montée, un blocage, une fulgurance. Celle des vidéos, de ses instants calmes, puis des premiers éclats, du début du son et lumières, de la fête d'un corps, d'un feu d'artifice inconnu dans son volume, dans ses couleurs et son espace, mais programmé. Le déclic du non-retour, du chemin qui s'ouvre devant soi, là sous la table. Là encore, une partie inférieure cachée, juste ressentie. Les mots plus difficiles à trouver, à tapoter, les idées qui s'oublient aussitôt apparues, le trouble de l'esprit qui lutte. Non pour lire mais pour écrire. Le clavier, les corrections, les répétitions, la concentration impossible, les fantasmes qui bousculent la boîte à cogitation. L'impossible volonté, le début du lâcher-prise, le détail d'un doigt bloqué sur une touche, des lettres qui défilent, de lèvres expertes, d'une langue qui enveloppe un sexe. Le sien, là sous la table. Pulsions encore, vibrations du corps qui s'affaiblit, se détend, ne lutte plus, se donne amplement, sans limite. Sa douceur, sa réalité discrète devenue envoûtante, omniprésente. Toutes les dimensions cachées sous un bureau, volées à la vue, facteur amplificateur du plaisir, pour ne laisser que le toucher, celui de la peau de ses cuisses, entre elles aussi, mais celui de ses mains, de sa bouche, ce tout invisible. Emma ! Un prénom, un amour, des sentiments, des émois en direct. Derniers mots, les dents serrés, le souffle court, le corps en fusion avec ses images, avec son âme épicurienne. 






Virgules, points, voyelles bloquées, les mains crispées, il ne peut que crier, onduler, vibrer, se donner à elle, totalement. Son intérieur se vide en elle. Un jet, des gouttes, une bouche. Elle.

Au-delà des caractères fous sur son écran, il jouit.




M STEED


mercredi 1 juillet 2015

Lire & Jouir !

Des textes, des mots, des voyelles et des consonnes, des langues internationales avec chacune leurs traductions, leurs variantes et toujours des émotions.

Vous aurez plaisir à croiser cette série de vidéos, nommées HYSTERICAL LITERATURE, lancée à l'initiative de Clayton CUBBITT (un nom pré-destiné ...), un photographe et vidéaste moderne. Son idée est de filmer des femmes lisant de grands textes de littérature ou des oeuvres plus classiques, devant un fond noir, derrière une table, juste le buste apparent. Un détail en bonus, un vibromasseur, commandé à distance se trouve sous la table ... là il vous pensez, oui là !

C'est un acte artistique, un clin d'oeil de bonheur dans notre monde un peu rugueux, ici l'objectif est le bonheur, les prémices des sensations, les vibrations, les retenues, les silences soudain, la lecture toujours, les pulsions de plus en plus fortes, non maîtrisables, la jouissance.















Je ne lis pas ainsi, mais je continue d'écrire. 
Occupé ailleurs mais j'attends vos réactions, vos commentaires, vos clins d'oeil.

M STEED.


samedi 27 juin 2015

Offerte pour mieux recevoir

Eliza avait rendez-vous sur ce parking sombre, un coin de ville endormie. Aucun passage, quelques feux tricolores qui illuminent de couleurs le macadam noir, quelques voitures, des retours tardifs, en quête d’une place, avec une seule envie, rentrer chez eux, au chaud. Elle attendait avec le souffle chaud sur ses jambes, libérées par ce manteau court.

Celui-ci ne cachait qu’un chemisier en mousseline fine, transparent pour ne pas couvrir son soutien-gorge noir et rouge qui enveloppait son bonnet D voluptueux. Une petite jupe plissée renforçait sa posture sensuelle, son choix de mode sulfureux, d’autant qu’elle ne couvrait que difficilement l’arrondi de ses fesses. Mini ou micro, la longueur n’enflammait que les regards, dans son entière volonté d’exhibition, partiellement assumée. Son client, après leurs échanges d’emails ponctué d’un court coup de téléphone plus précis, avait exigé des bas, de véritables bas nylon avec couture. Pas de résilles vulgaires, pas de bas jarretières trop classiques, il voulait du glamour. Les jarretelles s’affichaient sur ses cuisses, dépassant du manteau maintenant un peu ouvert, sur le cru de la chair blanche au-dessus des revers brillants, le tout dans la lueur blanche du proche lampadaire. La finesse du voile excitait le toucher, ses doigts impatients le caressaient.  Eliza ressentait la tension du string enfoncé entre ses fesses, la dentelle vibrant avec le chauffage. Son derrière s’appuyait sur le tissu du siège, elle attendait, toujours quelques minutes qui lui paraissaient longues. Des noctambules, mais pas son client, où était-il ? Elle le connaissait, tout comme son exigence dans ses fantasmes fétichistes, avec sa volonté de maître dominant. Ses ordres étaient clairs, non négociables, sinon il aurait choisi une autre libertine. Elle serait encore surprise, se donnant dans ses limites personnelles qu’il avait découvert dans leurs précédents échanges. Il savait et saurait l’emmener au-delà, sur des chemins sensuels et soumis, pour démultiplier ses sensations charnelles mais surtout dans son esprit. Tout en la baisant sans concession. Son plaisir brut mêlé de douceurs et de fermeté diverses. Elle aimait prendre l’argent, assouvir ses envies, recevoir des ordres et se donner toujours plus. Son corps l’amenait à jouir, sa maturité savourait les plaisirs intérieurs et intellectualisés. Surtout dans les yeux de son homme, ensuite plus encore avec lui, pour revivre certains instants plus forts., en elle.





Une voiture enfin, une camionnette, pas une berline habituelle avec le luxe du cuir intérieur, elle tourne autour du parking et finalement s’approche en se garant sur les places vides nombreuses. Lui, un costume chic avec cravate, se dirige vers elle. Il vient vers sa porte côté passager, elle allume la veilleuse intérieure, découvre ses jambes, ouvre son manteau pour exhiber son corps offert. Ils regardent.  Il détaille de haut en bas, acquiesce sobrement d’un signe de tête, ouvre la portière. Ils se saluent.
« Etes-vous prête pour ce soir ? »
« Oui Monsieur ! »
« Combien pour une soumise dans un cocktail fétichiste ? Pour vous soumettre, pour vous forcer la bouche, vos lèvres du haut et du bas, pour faire vibrer votre petit cul, combien ? »
« Vous avez mes tarifs, je serai à vous. Intégralement. »
Il sortit les billets, un à un, il les glissa dans les revers de ses bas, comme les clefs de désirs mutuels, de besoins profonds. Comme le signe conclu de sa soumission. 
« Où est votre collier ? Mettez-le avant de me suivre. Laissez aussi ce manteau, il fera assez chaud pour le reste du trajet.
Elle glissa le cuir sous ses cheveux courts, se laissa refermer la boucle argentée sur sa nuque. Il était réservé à ses clients privilégiés, les meilleurs dominateurs, les couples parfois, quelques dominatrices. Une signature pour se donner entièrement pour cette nuit à venir.
Il ouvrit plus largement la portière, elle saisit son sac. Dans le même mouvement il lui retira son manteau, jugé inutile. Sa peau prit conscience de la température de printemps. Mais surtout de ce lieu calme, aux fenêtres closes, illuminées ou éteintes, des volets qui cachait l’intimité des familles, mais aussi leurs regards sur elle, si peu habillée. Vingt mètres à traverser, le cul à l’air. La jupe micro ne recouvrait pas le haut de ses cuisses, tombant sur l’arrondi des fesses, laissant libre court à ses longues jambes. Le client savourait derrière elle, ses pas légers, perchés sur ses talons hauts, cette allure sexy. Cette exhibition excitait les deux parties, autant le fétichiste gourmet de jambes nylonées, qu’Eliza, réjouie de vivre cet interdit. Sa silhouette en liberté, sa féminité totalement fondue dans cette pute d’un soir.
Elle vint s’asseoir au chaud, il prît la place du chauffeur, ils glissèrent dans la nuit vers une rue inconnue. Quelques minutes après seulement, ils se garèrent dans une résidence, le portail s’ouvrit sur un garage, il entra le véhicule. En claquant la porte, il referma sur la nuit leur espace. Des murs gris, une lumière froide, un regard candauliste présent mais discret.
Il avait fait le tour, ouvrit la porte arrière latérale, puis celle de sa passagère.
« Complétons ce collier, chère soumise. »
Accompagnant sa parole de gestes, il saisit le premier poignet pour l’enlacer de cuir, de métal de boucles pour refermer le tout et accrocher d’autres éléments. Il fît de même avec le second. Puis il lui demanda de se tourner vers lui pour cercler ses chevilles, doucement sur les bas fins. Il prenait possession de son corps avec les futurs chemins pour d’autres liens, pour soumettre son âme de pute. Du piquant et de la douceur, du cuir et des dentelles. Peut-être trop d’ailleurs !
« Libérez votre  sexe et votre cul de ce string, là maintenant. Sortez de la voiture, donnez-lui votre dernière barrière. »
Dans la lumière blafarde, elle se leva face au mur fade, dans ce lieu sans parfums légers encore moins féminins, s’habituait à cet endroit sans décoration, un simple garage, mais avec un sol souple, comme une moquette, et surtout une chaleur bien réelle. Ce bien-être chaud l’enveloppait, il l’invita à sortir sur ses fins talons. De son autre main, il la poussa vers l’arrière de la camionnette.
« Voilà ton lieu de travail pour ce soir ! Là tu vas te faire baiser. »





Elle se pencha, se demandant où elle allait prendre place. Un simple matelas sur la plancher, , du satin noir et une tenture de fortune en satin rouge, des cordes et des mousquetons, un atmosphère fetish et rustique. Une claque sur le cul, il la repoussa encore, l’obligeant à se baisser, à grimper sur le matelas.

Il se pencha pour qu’elle soit à quatre pattes. Sans concession il saisit une sangle large pour attacher son collier . Ensuite ce fut le tour de ses poignets, pris dans des mousquetons et fixés à la grille métallique entre les fauteuils avant et l’arrière. Elle pouvait voir des yeux désirables et candaulistes, tout proches d’elle. Il pouvait l’embrasser à travers ce grillage. Le client entra dans cette cabine, il se glissa entre ses jambes, caressant les bas. Il lui écarta les cuisses, la forçant à offrir son sexe, pour lui lécher. Pendant de longues minutes il suça les petites et les grandes lèvres, absorbant le jus de son plaisir, il touchait avec ses doigts, il écartait encore, il poussait sa langue. Mêlant douceur lente, très lente même, avec des moments plus rudes, elle se cambrait, s’offrait toujours plus. Les mains quand elles ne s’introduisaient pas en elle, sublimaient ses jambes, des talons, sur les chevilles, sur les mollets, les doux genoux, les cuisses, les fesses, ses reins. Elle savourait. De sa grotte humide, il entrait et sortait un, deux, trois doigts, changeant leurs longueurs, les largeurs, s’essuyant entre son sexe et ses revers.

Il lui absorba son clitoris, sa grande spécialité, frottant dans le vide créer par sa bouche, le doux gland féminin avec sa langue durcie. Oubliant le temps, il dégustait longuement, dévorait les minutes et son corps féminin. Un doigt glissa aussi vers son petit cul, dans son étoile lisse.

« Dommage que tu n’es pas décidé de porter ton rosebud comme convenu, je vais être obligé de te faire vibrer. »

Dans un repli du matelas, il sortit des préservatifs, un petit gode, des plugs de toutes tailles. Il lui lécha le trou, la raie, la doigta un peu plus et très délicatement il enfonça un gode tout petit mais bien vibrant dans le cul offert. Elle ne voulait pas, du moins refusait ce plaisir nouveau, cette forme délicate en elle. Un paradoxe qu’il maîtrisait avec sagesse. Il prit possession de son cul, bloquant le gode bien en elle, pour la voir se crisper, puis face son plaisir réel, se libérer, jouir de cette sensation si profonde, si contraignante et savoureuse à la fois. Lui seul la prenait par là, elle refusait pour la forme, car à chaque fois qu'il avait pris cette initiative, son sexe avait triplé d'humidité, et ses lèvres coulaient à volonté. Des yeux la suivaient dans ce refus consentant, observant ses limites repoussées, cet orifice offert uniquement à cet homme.

Dans les minutes qui suivirent, il joua avec son corps, passant des cordes rouges sur le corps de sa soumise, variant les points d’attaches, sur la chair, dans le cube de métal. Il lui força la bouche pour y glisser un sexe dur, pour voir la salive et la langue l’avaler. Dans un tourbillon, il lui retira aussi son porte-jarretelle simple par un modèle plus fetish, avec douze jarretelles, il en profita pour lui bander les yeux, mais surtout pour la baiser plusieurs fois, profitant de ses jets de sperme ici et là, et durant les moments plus relax pour l’attacher encore, la caresser aussi, la prendre en photo. L'arrière de ce véhicule devenu un cube de métal, avec des cordes rouges attachés à sa chair, mais aussi tendus dans les interstices ou la grille entre les sièges avant et cette partie. Un bondage en trois dimensions, un labyrinthe visuel avec pour coeur vibrant, le corps écartelé d'Elisa, pénétré et jouisseur ! Elle avait lâché prise depuis de longues heures, pour ne se focaliser que sur ses plaisirs diverses, charnels et intelectuels. Etre vue, être vue en pleine jouissance, en plein orgasme, en totale prisonnière d'un jeux de cordes. Mais plus encore femme heureuse de se muer dans des tenues qui révélait ses autres facettes plus soumises ou plus follement dégustatrice de corps masculins ou féminins. Elle jouissait encore, en avalant ce sexe en elle, jambes et bras en croix, intégralement exhibée.

Des yeux sur elle, un de ses premiers plaisirs. Cet homme, ses yeux, à moins que ce ne fût ceux de son mari de celle-ci, présent voyeur sur siège passager qui ne flashe sur ses jeux fetish.


M. STEED




mercredi 17 juin 2015

Cadeau gourmet

L'été avait posé ses bras lourds de chaleur sur tout le monde, la canicule emportait les derniers brins d'air pour en faire des baisers brûlants sur les corps. Dans la rue, depuis un taxi John observait les belles en robe d'été, les tenues courtes, parfois plus proches de la plage que du centre-ville, des échancrures importantes sur des poitrines libres, des shorts couvrant à peine le début d'arrondi des fesses.


Ce matin, en pleine écriture, il avait reçu un email d'Emma, une prolongation de son séminaire, un peu loin pour la rejoindre pour le week-end, mais heureusement elle avait prévu des gourmandises pour lui. Juste une adresse, un horaire, un numéro de chambre. Sur le chemin, il explorait les possibles de ce mystère mais revenait toujours à la complicité qui l'unissait dans des jeux charnels avec sa belle. Il avait pris un bouquet de fleurs, quelques affaires dans un petit sac en cuir, il patientait dans les bouchons habituels. Quelques minutes encore, un pourboire, quelques marches, un homme aux clefs d'or, un sourire, une carte magnétique, le numéro 73. Un ascenseur silencieux en compagnie d'une vieille touriste suant de sa dernière balade vers le louvre, mais en sortant le bonheur d'une large baie vitrée donnant sur les toits de Paris, une vue fascinante, trois suites devant lui, une fente, une carte, un déclic.





Quelques pas, le temps de fermer le porte, Emma n'avait rien précisé de plus, le mystère allait s'ouvrir dans la lumière du réel. Une large baie vitrée, comme dans le couloir, les toits de Paris, les rideaux largement ouverts, une salle large, une femme debout, un sourire en voyant les fleurs.


"Emma m'avait prévenu de votre galanterie. Je suis votre divertissement, vous êtes aussi le mien, je suis une amie. Mon prénom est Juliette. J'hésitais à aller sur le balcon, pour vous voir arriver. Chanter même, mais j'adore les parfums de votre bouquet. Un vase et je suis à vous."

Une belle femme, une tenue sensuelle, des détails qui savaient inquiéter instantanément la gourmandise de John. Un chemisier blanc, ouvert, trop petit peut-être, un soutien-gorge rempli d'une paire de seins opulents, une volupté conquérante, à croquer même. Une taille marquée par la matière de la jupe, le latex, enveloppant des hanches bien rondes, de la beauté en rondeur, des jarretelles marquées sous la finesse luisante. Des bas nylon, des jambes élégantes juchées sur des hauts talons, John décomposait les mouvements, son allure. Dans la panorama, il y a avait aussi un seau à champagne, deux bouteilles, des macarons et quelques cannelés. Les instructions d'Emma, bien qu'éloignée, avait été précises et le chaque plaisir s'ajoutant à l'autre, la joie intérieure envahie l'homme, entre le bonheur esthétique et peu farouche de la dame présente, ainsi que les plaisirs de bouche sur la table.

"Je suis à vous, pour l'après-midi et la nuit. Profitez de moi, sans limites, Emma m'a susurré certains de vos désirs, de vos fantasmes aussi, de vos vices." dit-elle en souriant largement. "Je ne refuse aucune nouveauté, aucune joie que mon corps pourrait recevoir, donner aussi."

John plaqua sa main sur la jupe en latex pour sentir, les yeux fermés les lignes du corps, la douceur de cette matière, la chaleur de sa peau, malgré la climatisation de la pièce. Et sans autre précaution, d'une main directive, il saisit les cheveux longs, la retourna vers lui, vers le bas, vers le sol.

"Votre bouche sera parfaite pour me dire bonjour."

Il dézippait son pantalon, il forçait déjà les lèvres, assouvissant cette volonté pulsionnelle de voir une femme exquise, avec ici, maintenant, soudainement le désir de la voir entre ses cuisses, sans autres paroles. Juliette offrit ses lèvres rosées, avec un gloss lumineux. John s'enfonça largement, elle sortit sa langue, lécha toute la longueur, dessus, dessous, le gland et les bourses, intégralement. John croqua un macaron à la clémentine. Juteux de fraîcheur ! Juteux encore plus après une flûte dégusté debout, lentement, pris entre deux plaisirs. Jus et bulles, parfums au nez, arômes en bouche, il savourait, elle excellait de lenteur, de caresses, ici et là, avalant toujours plus la longueur dans sa gorge. John ne ratait rien du chemisier ouvert, de la position accroupie, les jambes écartées, de la jupe en latex tendue sur les cuisses, des jarretelles sensuelles. Juteux totalement en elle.


La bouche encore pleine, John se baissa pour lui glisser un macaron à  l'orange amère, entier et crémeux. Il la releva aussi. Les boutons du chemisier se libérèrent, le coton léger se posa sur un siège, John souleva le latex, caressant la peau si douce au-dessus des revers. Juste là, la poussant vers une console avec miroir, elle s'appuya sur les mains, se cambra, offrant son cul rond au regard. Une belle exhibitionniste, Emma avait bien précisé la mise en scène. Juliette, face à elle-même dans le reflet, les mains sur la laque, les seins libres car le soutien-gorge était aussi parti, la taille marquée plus encore par le latex roulé, les jarretelles, le cul relevé, un rosebud brillant dans sa raie. Et ses jambes, fantasme permanent de John, en fin bas nylon à couture, sur des talons fins. Il contemplait, se mettant nu, dégustant une autre flûte, tout en choisissant le sextoy parmi ceux présents sur le meuble bas. Un rabbit serait parfait pour combler les lèvres humides de Juliette, John sourit au miroir, écarta les jambes d'une main, poussa en elle le jouet vibrant. Du bonheur, surtout du bonheur, elle se plia, resta sur ses poignets, les vibrations s'amplifiaient, John prit son temps, de longues minutes, une heure durant laquelle elle apprécia les allers-retours, les sensations, les arrêts, les silences, les doigts et même la langue. Il lui offrit du champagne, uniquement quand elle serrait les jambes, le sextoy profondément en elle, avec aussi la variante s'activant sur son clitoris. Les lèvres en transe, les bulles en bouche, John reprenait ses caresses, sur et sous le latex, sur ses seins, dans son cou, sur sa taille, sur ses cuisses. Pour la fin d'après-midi, John lui permit de s'allonger sur le canapé, face l'horizon de lumière, la vue panoramique. Le soleil éblouissant dehors, la fraîcheur dan la pièce, le corps chaud de Juliette.

"Emma m'a précisé que vous êtes tactiles tout autant que vous êtes fétichistes de la volupté en lingerie et bas nylon. J'ai hésité entre les bas en latex et les gants, mais cette jupe me plaisait tant, un chic que vous avez apparemment aimé. Je vais me changer, des envies ?"

"Oui celle d'être encore surpris."

John nu, marchait en regardant la ville, le soleil sur cette terrasse, sans aucun vis-à-vis. Des instants délicieux, les muscles libres, la douceur du lieu, les plaisirs dégustés et à venir.

Juliette revint avec un corset, toujours sur des talons, maintenant vernis, très hauts, les jambes intégralement recouvertes de nylon, une culotte haute en latex. Les cheveux tirés, tenus par une pince, avec un nouveau rouge à lèvres écarlate, très voluptueux, elle avançait. John devina des bas portés très très hauts sur les cuisses, les revers sous le latex. Une caresse quand elle fût plus proche, six larges jarretelles à l'ancienne. Il palpa, elle le caressa, en particulier son torse, ses poils en souriant. Elle lui avoua que ses rencontres récentes étaient souvent plus jeunes, totalement épilés, question de génération. Il lui répondit avec une boutade, un aphorisme sur l'âge et l'expérience. Ses fesses , ils se les touchèrent en même temps, John montrant son envie charnelle. Avec ses gants, elle lui frotta les bourses, les fesses, une sensation double, un recto-verso sublime.

"Je vais vous surprendre, je remercierai Emma pour ce rendez-vous, prenez-moi, mais je reste avec cette tenue. Sans rien changer."

John ouvrit ses bras, sortit ses mains, multiples pour caresser la poitrine comprimée dans le corset, le nylon sur toute la longueur des jambes, suivant les deux coutures, tout en lui suçant un téton, lui frottant son sexe sur le latex. Il allait la dévorer, en regardant la nuit avaler la ville. Latex, satin, nylon, un cocktail explosif !

"Et cette culotte, sans zip, c'est bien par là que je vais vous emplir !"
"Oui, je le veux aussi. Surprise"

Juliette recula, se coucha sur la table basse moderne en cuir, elle souleva ses jambes, tenues par ses mains.

"Prenez-moi, je le répète."

John dubitatif, aimait là encore ce mystère, cette combinaison sans évidence qui démultipliait les clefs de la future jouissance. Il fît glisser ses doigts sur les jambes, des talons postés vers le plafond vers les cuisses ouvertes,,vers ce latex luisant. Là point d'ouverture, de zip ou de boutons. Mais en lieu et place de la vallée des délices, un minuscule tunnel de latex. Là, dans cette belle offerte, la matière s'enfonçait en elle.

Le membre glissa pour trouver son chemin sous le mont de vénus lisse, noir, doux, soyeux. Une sensation nouvelle, qu'ils prolongèrent longtemps, dans diverses positions. Profondément, avec le même jus blanc dans la jouissance mutuelle. Elle adorait, il dégustait ce cadeau. Une pensée vers Emma, l'imaginant elle aussi avec cette culotte délicieuse. Un dîner, d'autres tenues, la nuit serait savoureuse, avec d'autres surprises, d'autres matières peut-être.

La main sur les fesses de Juliette, John jouit encore en elle.





M Steed



mardi 19 mai 2015

Soleil en terrasse

J'avais aimé ce soleil de printemps, sa chaleur présente, la terrasse chauffé à blanc, les teintes de vert, neuves ou persistantes qui se mélangeaient. Je savourais mon thé en lui envoyant des sms, pour écourter sa journée, pour le faire sortir de sa tanière, de ses douleurs qui nourrissaient ses écrits et son imaginaire florissant. Pour la suite, c'est moi qui aurait les clefs, dès que vous aurez franchi ma porte. Mon dernier sms, avec l'heure imposée.


Après une  douche tiède dans un univers de bulles de savon, de crèmes et de parfums, j'avais sorti mon corps nu de la salle de bain, posant les pieds sur la douce moquette épaisse, entrant dans notre chambre boudoir, un lieu privilégié pour y vivre chaque jour, pour s'aimer chaque nuit. Plaisant décor avec des commodes basses, un large lit, des fauteuils et une chaise capitonnée, mais aussi ce paravent nouvellement arrivé. Ainsi les hauteurs de cet accessoire sur-mesure permettait de se déshabiller, de laisser voir, apercevoir, imaginer, sans savoir vraiment, pour mieux cacher ma nudité ou des jeux de lingerie, de jouets érotiques, de robes légères, de nuisettes transparentes.

Avec le paravent, John avait proposé la livraison d'un coffre de lit, situé au bout de celui-ci, juste à la bonne hauteur. Un intérieur avec des séparations satinées, des tiroirs secrets, des boîtes amovibles, idéal pour le rangement de nos objets érotiques, de certaines tenues, de futurs achats sensuels. Sur le dessus, des formes étudiées pour glisser des hanches, pour se courber en levrette, toujours offerte à des positions érotiques et bien plus. Plus qu'un coffre, des montagnes russes recouvertes de vinyl noir, des anneaux ici et là pour d'autres folles envies de bondages, un bonheur complet, avec tant de possibilités !




Mais ce soir, ce serait dans le salon. sur le fauteuil club. Il rentrerait, m'embrasserait avec la langue, entre mes lèvres, sa main habituellement sur mes fesses pour en sentir les rondeurs, le moelleux. Ses yeux dans les miens, déjà inquisiteurs des détails de ma féminité, de ma tenue, de mes envies cachées. Seulement les clefs seraient miennes, avec l'ordre de s'asseoir, de retirer sa veste avant, de se détendre en m'écoutant, en me regardant dans ce déshabillé de soie, de dentelle sur toute la hauteur latérale. Rien dessous, ni soutien-gorge, ni culotte, ni string invisible, ni porte-jarretelles, ni bas.

Vite assis, vite attaché, les chevilles avec les cordes et chevillières prévues au niveau des pieds de ce fauteuil. Les bras aussi, un jeu de cordes, de bracelets de cuir noir, des anneaux ajoutés sous l'assise pour ne rien dévoiler, et hop, monsieur serait pris, ligoté pour moi seule. Sa cravate sagement défaite, mon sourire, mes lèvres, mes yeux pour le dévorer, le voir prisonnier et consentant de nos futurs plaisirs. Et comme toujours interrogatif quand à son devenir, quels ingrédients pour le déguster ?

J'ai pris mon temps, pour ouvrir les boutons, sentir son torse, me frotter à ses poils, à son parfum encore plus, cette bulle qui est la sienne, cette peau unique que j'aime tant. Je me suis dévoilée un peu, mes seins libérés malgré la ceinture de ce déshabillé de soie, ma poitrine sur lui, entre le coton et la chair, mon odeur aussi. D'un coup, en rupture avec nos deux corps collés, je me suis levée. Droit dans les yeux, amoureux, gourmets pour lui, gourmands pour moi, j'avais tant envie de lui. J'ai levé une jambe sur l'accoudoir, soulevant le tissu fin, laissant apercevoir d'autres lèvres lisses, mes courbes, mes hanches, mes cuisses, mon sexe mais surtout mes désirs. J'ai avancé, encore, encore pour lui mettre le tissu sur le visage, pour le caresser sur sa peau libre. Pour lui coller ma vallée des délices sur ses lèvres. Longuement. Et tel un geste masculin souvent vécu, j'ai saisi sa tête pour l'enfoncer entre mes jambes, l'obliger, là, maintenant, longuement encore. Juste soulevé la soie, ne sentir que sa langue, la succion si particulière, sa technique unique, sans ses mains, les spasmes de cette profonde envie.


Longtemps, jusqu'à la crampe dans la cuisse sur-élevée, j'ai profité de son duo entre succions et titillements, les deux parfois, sans limite de temps, encore, encore un peu. J'ai fini par me tenir sur ses épaules, pour ne pas tomber, pour absorber les vibrations intérieures, mon corps et mon esprit en phase de jouissance.


Un simple sourire, le sien, le mien, moi devant lui.

Quel bonheur !


"Depuis le temps que tu le dis, je vais maintenant me donner au soleil. Là, sur notre terrasse."


Devant lui, attaché, juste les yeux libres, j'ai tiré sur la ceinture douce, la soie est tombée à terre, tas délicat, corps nu. J'ai marché vers la porte-fenêtre ainsi, vers la lumière. Ne lui laissant que ses yeux, puis son imaginaire sur mes courbes. Me savoir nue, dehors, sous de possibles autres regards, unde ses fantasmes. Le mien aussi.






Je partage mes mots librement, 
vous pouvez aussi déposer des commentaires de vos ressentis, librement.
M. STEED



lundi 11 mai 2015

Volupté et Bas Nylon à couture



Il est parfois bon de retrouver son boudoir, un bureau, un script en cours, des mots et des textes en plein ré-écriture, des idées libres. En ajoutant à ce cocktail bouillonnant et chaud, une poignée entière de belles photos, des coutures et des bas nylon en pleine liberté artistique, un rand moment de jouissance esthétique !


Je vous laisse donc avec un photographe passionné de féminité, de bas nylon et de bel érotisme.



www.NYLONLOVERSPICTURES.com

copyrights Oliv Photographe


















A bientôt

Mr STEED



mardi 24 mars 2015

Dentelles & liens

Un peu de mots, pas assez de temps, un livre en cours de rédaction, des mots libres, des envies et des envolés intérieures ou bassement charnelles, je vous laisse  avec des images en mouvement. 

Une vidéo délicate, une exploration sans bas nylon !






Mr STEED



vendredi 6 février 2015

Uniquement des Bas Nylon

"Excusez-moi, nous devons vous laisser. Vous trouverez des photos de votre sculpture à votre retour." ainsi John coupa la liaison vidéo, pendant laquelle il avait dégusté un champagne millésimé sur des notes de piano jazz, entendant aussi le dialogue sensuel entre Daphné et son mari. 

Il avait pu apercevoir le corset, les bas nylon, les cordes qui se nouaient avec harmonie autour des membres de sa chère épouse, Malgré la distance, il avait suivi le jeu des noeuds, de la contrainte, des bras dans le dos, de la totale soumission aux sensations. Des questions et des réponses souriantes, quasi jouissantes de la belle, John pouvait prendre en main la suite de cette soirée. Pour cela il souleva dans ses bras la sculpture pour le poser sur ce piano à queue, au vernis noir fabuleux. Avec une infini minutie, il choisit les angles, les reflets sur le vernis pour saisir les courbes, les passages de la corde dans la chair, insistant sur l'intime. Parfois il ponctuait d'un coup de langue certains endroits, excitant la femme soumise, la femme offerte. Daphné relâchait son corps, prise dans ce jeu qu'elle adorait, abandonnée à cette élégance tourbillonnante, aux flashs sur elle. 

John la déposa sur le tapis moelleux de l'entrée, incongrue sous les lumières saturée. Mais elle voyagea dans toutes les pièces pour de nouveaux clichés, Une sculpture en quête de sa posture artistique, de sa perfection. Sur la table de la cuisine, il la laissa basculer en avant, la tête sur une coupe de champagne, la laissant s'enivrer de bulles, pendant qu'il la doigtait sagement, liée, frémissante, fragile. Son imagination s'enflammait autant sous le chemin intérieur, dans sa vulve humide, que dans ses pensées à l'idée d'être là, à cet endroit, nue, disponible. Jamais elle n'aurait cru se donner, recevoir du plaisir sur ce comptoir haut, où tant de dîners et tapas avaient défilé. D'ailleurs il la laissa là, seule, dans le noir, comme oubliée après ses derniers cris de plaisir. Elle ne pouvait que sentir l'air, la chaleur, la solitude dans une position explicitement sexuel.

Quel serait le prochain visiteur qui allumerait la pièce, la découvrant ainsi ?


John la déposa dans la chambre d'amis sur un tas d'édredons doux et moelleux, elle s'enfonça dans cet écrin de plumes, il s'enfonça alors en elle, sans concession, forcée à sentir sa fougue et son envie d'elle. Il visita la sculpture de toutes parts, lui faisant partager les goûts mélangés de son corps, ne la libérant aucunement, Tirant sur les cordes ou les jarretelles pour marquer leurs présences, pour rappeler qui menait ce jeu. Epuisée, vibrante de derniers soubresauts de plaisirs, il partit à côté, elle entendit un bain couler. John la souleva encore une fois, la perte de relation avec le sol, amplifia sa sensation de bondage, de corps évanoui où seule l'esprit jouit.

Sur le bord de la baignoire, il avait posé des serviettes, il posa son buste dessus, la tête découvrant le parfum des bulles, de ce bain chaud. Lentement, très lentement, il la délaça, s'arrêtant pour lui donner ses lèvres sur son intimité, soufflant sur son clitoris, aspirant les lèvres, les marques laissées par les cordes qui passaient là. Il lécha longuement son entre-jambe, longuement, délicatement. Daphné ne pouvait toujours pas lâcher ses bras, elle ferma les yeux, pour multiplier la sensation.

Les minutes passèrent, la mousse chatouillait son nez, il lui enleva les cordes, la redressa, délia le corset. Les gants, les jarretelles, les bas, tout disparut. 
Sauf les traces de cette soirée.
Sculptées sur elle, les cordes donnaient un dernier sens à son abandon.

John la souleva pour la déposer dans le bain, sous la mousse, effaçant l'ombre du shibari, mais dans le sourire de Daphné, il avait marqué de nouveaux souvenirs sensuels.






Fin de cette nouvelle en 3 épisodes

Mr STEED


Le bondage et le shibari sont des pratiques régies par des codes et une quête esthétique en premier lieu, avec la complicité entre les deux personnes consentantes. Elles doivent se pratiquer sans risques de mise en danger et/ou de douleurs pour la personne attachée. Apprenez, regardez, observez, écoutez le ressenti, respectez votre complice.



jeudi 1 janvier 2015

Liens & Bas Nylon

John embrassa Daphné qui tenait le bouquet de fleurs. Une épine de rose frotta son mamelon, son sein nu, cette tenue indécente en présence toute autre personne, sauf John et son mari. Elle avait reçu un sms , il y a quelques minutes, en chaussant ses hauts talons de ce dernier, lui précisant de bien déguster cette soirée avant son prochain retour. Un sourire avait marqué la complicité qui les unissait dans leur libertinage, leur liberté sexuelle toute particulière.


Elle trouva de l'eau et un joli vase dans la cuisine, libre et heureuse de n'être qu'envelopper de ce corset et magnifier par les bas nylon à couture. Plus le temps avançait, plus elle se sublimait, plus elle assumait cet accessoire indispensable à son érotisme et sa propre féminité. Une signature complétant son image, son reflet dans le miroir. John attendait sur le canapé du salon, il avait mis un peu de musique, du jazz vocal, une voix de femme, chaude. Dehors les grandes fenêtres renvoyaient les étincelles de la période de fêtes de fin d'année. Les autres appartements étaient éteints, ailleurs, volets clos. Il se leva, la tira vers lui, montrant sa force, démontrant sa position de maître envers elle.


Durant une soirée en trio, il avait déjà parlé de domination, de soumission, de relations charnelles, de costumes, de soirées spéciales, de pratiques plus ou moins humiliantes, de plaisirs et de sensations nouvelles. John avait donné son univers, ses envies, laissant au-delà des frontières certaines méthodes pas assez intériorisées, pas assez humides pour des cerveaux en quête de plaisirs, et puis d'autres trop peu adaptées à ses goûts. Ils avaient partagé des désirs, pour un ou deux colliers, ils avaient joui de cela avec, sous les injonctions de John, mais finalement, sans, il les menait dans le labyrinthe des sensations.


D'une main, il la fît monter sur la table basse recouverte de cuir molletonné. Un cadeau à l'initiative de leurs sessions libertines, sobre et moderne, des anneaux discrets pouvaient être ajouter autour, le rectangle chaud de ce cuir charnel devenait un tapis de jeux, un casino hédoniste avec des liens et des positions. Un plateau offert à tous les regards, ce soir uniquement celui de John. Daphné debout, il lia chaque cuisse, la corde glissait sur le nylon, deux sources de vibrations à fleur de peau. Il nouait, doublait les liens, puis il l'aida à s'asseoir. Là il continua son jeu esthétique de shibari, elle devenait son objet, sa vision sculpturale de l'érotisme incarné. Ses seins libres sentaient le souffle des mouvements pour lui enserrer les chevilles, laissant ses jambes écartées. Sur le cuir, sous ses fesses, plutôt entre d'ailleurs, le plug se positionna, la remplit un peu plus, rappelant ce passage étroit de bonheur. Ses lèvres mouillaient de se voir entraver, offerte, simplement donnée à lui, mais elle savourait aussi la position, l'art en pleine folie créative. Elle dans l'oeuvre, elle voyant les chairs bloquées, ses jambes ligotées. 




C'était à la fois ferme, et judicieusement fait pour ne pas l'offenser, la meurtrir. John tournait , se posait, regardait, bandait de ce jeu de jarretelle, de bas nylon, de cordes, de libertés dimensionnelles contraintes.

Il caressa les deux seins au-dessus du corset underbust, vérifia le serrage, la respiration, le confort. D'un sourire, il lui donna aussi des longs gants de satin. Il s'installa dans un fauteuil, observant sa souplesse pour les glisser sur ses bras, Avec le portable de Daphné, il filma, la scène. Relevant la tête, elle sourit, il s'approcha en prenant de nouvelles cordes. Il la souleva, glissa deux brins entre ses fesses, entre ses lèvres, tira. Elle suffoqua sous l'intensité du geste, forcée dans son intimité. Il noua entre ses seins, derrière les épaules. Et délicatement mais fermement, il amena les bras satinés dans le dos. En quelques minutes, plusieurs cordes et noeuds plus tard, Daphné avait les bras, avant-bras, poignets et mains liées.  

"Vous verrez votre corps." glissa-t-il en la prenant en photo avec son mobile. Tout autour, par facette, dessous et dessus, devant et derrière, il cliqua. Il s'arrêta dans son dos, avec le duo des cordes et du corset. 

Il prit son temps, tapota, revint vers elle, sous son visage.

"Voici les photos de vous. Celles que votre mari vient de recevoir par sms."


John partit s'asseoir en déposant le portable sur les chevilles liées, montrant le bondage de ce corps, laissant la communication vidéo sur ON avec le mari.

Elle dégustait, il savourait.



... à suivre

M. STEED