jeudi 29 décembre 2011

Délices

Chocolat,
Chocolat et éclats de nougatine,
Chocolat et meringues,
Chocolat et caramel moelleux,
Chocolat et praliné,
Chocolat encore.




JohnSteed appréciait cette vitrine, dont il connaissait le nom, mais surtout toutes les variations, mais son âme d'enfant ne le quittait jamais, il aimait jouer le gourmand devant les étalages, hésitant, et pourtant sûr de ses futurs choix. Là cette religieuse 100% cacao, à la  fondante crème au beurre, avec ce paquet de douces aiguillettes de pamplemousse confit, et quelques gingembre confit, enrobés de noir très noir, intense comme l'envie. Il souriait, regardait ces jolies employées, avec leur tenues chics, petite jupe noire et chemisier impeccablement blanc, fine dentelle. Il ne regrettait qu'une chose depuis des années, ne pas avoir pu apercevoir leurs jambes, en avaient elles, avec nylon noir et couture ? Le comptoir lui cachait ce dernier plaisir mais son imagination comblait le tout sur le retour, vers l'appartement d'Emma. Oui ils avaient chacun leur domaine, leur ambiance, leur cocon, mais chacun disposait de la clef de l'autre, comme un jeu délicat de recevoir ou de surprendre, ils aimaient ce sentiment d'attente ou de proposition.





Champagne sous l'autre bras, ses préférences et ses paradoxes disait-il souvent car champagne et chocolat sont deux ennemis, incompatibles dans le palais, mais si bon l'un, puis l'autre. Repas ou simple apéritif dinatoire fait de bulles avec Emma, avec quelques dentelles dans cette boîte de satin qui pesait sous son second bras, il verrait. Tout serait consommé !



Vintage, corsets et bustiers, elle aimait ses découvertes, ses surprises et ses essayages jamais vraiment imposés, plutôt et totalement complices ! Elle se lovait devant lui, posait, se donnait en courbes et lignes, jouait de tables et coin de méridienne, de chaises retournées, de grand écart et d'un geste devenait Mata-Hari.



Le chemin était léger, un peu de vent, quelques gouttes, un parapluie présent, mais impossible à saisir, entre chocolat, champagne et lingerie fine, il arriverait avant d'être mouiller. Le serait-elle ?


JohnSteed

mardi 27 décembre 2011

Silence de la nuit


Pour les autres, c’est le milieu de la nuit … pour eux deux, le temps ne compte plus, ce repère s'est évaporé.

Plus de bruits extérieurs,
Plus de temps, d'horaires et de contraintes.


Emma n’est plus vêtue que de quelques grammes de légèreté, de nylon, de tulle et de satin.



John l’a déshabillée lentement tout à l’heure, avant de s’allonger tout contre elle, peau contre peau.  Une entrée tout en suavité et en langueur dans un apaisement partagé. Une complicité qui n'a pas besoin de mots, à peine d'échange de leurs deux regards, juste le bout des doigts, comme une clef qui met en marche la machine à délices, leurs deux coeurs donnent le rythme.



Il a fait glisser sa jupe de soie dans un bruissement velouté. Puis il a ouvert délicatement chaque bouton de son chemisier, en prenant le temps de caresser sa peau du bout des doigts. Il l'a oté, posé en la regardant, libérant ses seins voluptueusement enveloppés de dentelle blanche. Ecartant une bretelle du soutien-gorge après l’autre, il a déposé des baisers tout de tendresse sur ses épaules et dans le creux de son cou, puis l’a dégrafé, toujours aussi langoureusement, effleurant de caresses   la pointe tendue des seins d’Emma. Tout en l’embrassant, il a passé la main entre les cuisses d’Emma pour en ressentir toute la douceur.





Maintenant, Emma se laisse gagner par une douce torpeur, elle est là, bien au chaud, enveloppée de douceur et de chaleur, dans les bras de son gentleman. Ils sont lovés  entre des draps soyeux, l’un de l’autre, dans une sérénité des cœurs  qui ne faillit jamais. Silence et bruissements des corps.

John et Emma se sont rejoints plus tôt dans la journée, et leurs retrouvailles ont été parsemées d’intensités charnelles, au gré de leurs envies, de ses doigts gourmets à lui, de ses injonctions à elle vers sa vallée des délices.





Maintenant, les paroles ne leur sont plus nécessaires, leurs respirations s’harmonisent, et Emma sent John complétement détendu tout contre elle, Jonh qui tombe lentement dans un sommeil profond. Elle se fait tendrement câline, promenant ses lèvres, son souffle tiède sur le visage de son homme, sur ses joues, sur ses lèvres. Elle le sent de plus en plus abandonn. Elle voulait que ses caresses soient tendrement apaisantes pour lui, mais elles ravivent le feu intérieur qui rayonne si bellement en elle, ce feu  fait du désir qu’elle a de lui. Une combustion qui s'attise ardemment dès qu’il est là, et qui couve comme des braises réconfortantes quand il est loin. Elle sent son désir pour lui, son désir de lui monter à nouveau, comme cet après-midi quand il a brusquement soulevé sa jupe et qu’elle s’est donnée à lui sans réserve, comme dans la soirée quand il a parcouru de  ses doigts  son sexe, lisse et satiné, qui lui était tout offert sous la soie de sa jupe, prémisses délicieux à une fusion toujours nouvellement magique.





Elle est si bien contre son homme, elle savoure chaque seconde qui passe, qu’elle vole à l’abandon du sommeil. Celui-ci mêrme qui s’échappe de plus en plus au fur à et mesure que son envie la remplit. Cette vibrante et pénétrante envie de le sentir au plus profond d’elle- même.

Les lèvres d’Emma s’attardent auprès de la bouche de John. Le réveiller ?


QuatreMains
Emma & JohnSteed