jeudi 29 décembre 2011

Délices

Chocolat,
Chocolat et éclats de nougatine,
Chocolat et meringues,
Chocolat et caramel moelleux,
Chocolat et praliné,
Chocolat encore.




JohnSteed appréciait cette vitrine, dont il connaissait le nom, mais surtout toutes les variations, mais son âme d'enfant ne le quittait jamais, il aimait jouer le gourmand devant les étalages, hésitant, et pourtant sûr de ses futurs choix. Là cette religieuse 100% cacao, à la  fondante crème au beurre, avec ce paquet de douces aiguillettes de pamplemousse confit, et quelques gingembre confit, enrobés de noir très noir, intense comme l'envie. Il souriait, regardait ces jolies employées, avec leur tenues chics, petite jupe noire et chemisier impeccablement blanc, fine dentelle. Il ne regrettait qu'une chose depuis des années, ne pas avoir pu apercevoir leurs jambes, en avaient elles, avec nylon noir et couture ? Le comptoir lui cachait ce dernier plaisir mais son imagination comblait le tout sur le retour, vers l'appartement d'Emma. Oui ils avaient chacun leur domaine, leur ambiance, leur cocon, mais chacun disposait de la clef de l'autre, comme un jeu délicat de recevoir ou de surprendre, ils aimaient ce sentiment d'attente ou de proposition.





Champagne sous l'autre bras, ses préférences et ses paradoxes disait-il souvent car champagne et chocolat sont deux ennemis, incompatibles dans le palais, mais si bon l'un, puis l'autre. Repas ou simple apéritif dinatoire fait de bulles avec Emma, avec quelques dentelles dans cette boîte de satin qui pesait sous son second bras, il verrait. Tout serait consommé !



Vintage, corsets et bustiers, elle aimait ses découvertes, ses surprises et ses essayages jamais vraiment imposés, plutôt et totalement complices ! Elle se lovait devant lui, posait, se donnait en courbes et lignes, jouait de tables et coin de méridienne, de chaises retournées, de grand écart et d'un geste devenait Mata-Hari.



Le chemin était léger, un peu de vent, quelques gouttes, un parapluie présent, mais impossible à saisir, entre chocolat, champagne et lingerie fine, il arriverait avant d'être mouiller. Le serait-elle ?


JohnSteed

mardi 27 décembre 2011

Silence de la nuit


Pour les autres, c’est le milieu de la nuit … pour eux deux, le temps ne compte plus, ce repère s'est évaporé.

Plus de bruits extérieurs,
Plus de temps, d'horaires et de contraintes.


Emma n’est plus vêtue que de quelques grammes de légèreté, de nylon, de tulle et de satin.



John l’a déshabillée lentement tout à l’heure, avant de s’allonger tout contre elle, peau contre peau.  Une entrée tout en suavité et en langueur dans un apaisement partagé. Une complicité qui n'a pas besoin de mots, à peine d'échange de leurs deux regards, juste le bout des doigts, comme une clef qui met en marche la machine à délices, leurs deux coeurs donnent le rythme.



Il a fait glisser sa jupe de soie dans un bruissement velouté. Puis il a ouvert délicatement chaque bouton de son chemisier, en prenant le temps de caresser sa peau du bout des doigts. Il l'a oté, posé en la regardant, libérant ses seins voluptueusement enveloppés de dentelle blanche. Ecartant une bretelle du soutien-gorge après l’autre, il a déposé des baisers tout de tendresse sur ses épaules et dans le creux de son cou, puis l’a dégrafé, toujours aussi langoureusement, effleurant de caresses   la pointe tendue des seins d’Emma. Tout en l’embrassant, il a passé la main entre les cuisses d’Emma pour en ressentir toute la douceur.





Maintenant, Emma se laisse gagner par une douce torpeur, elle est là, bien au chaud, enveloppée de douceur et de chaleur, dans les bras de son gentleman. Ils sont lovés  entre des draps soyeux, l’un de l’autre, dans une sérénité des cœurs  qui ne faillit jamais. Silence et bruissements des corps.

John et Emma se sont rejoints plus tôt dans la journée, et leurs retrouvailles ont été parsemées d’intensités charnelles, au gré de leurs envies, de ses doigts gourmets à lui, de ses injonctions à elle vers sa vallée des délices.





Maintenant, les paroles ne leur sont plus nécessaires, leurs respirations s’harmonisent, et Emma sent John complétement détendu tout contre elle, Jonh qui tombe lentement dans un sommeil profond. Elle se fait tendrement câline, promenant ses lèvres, son souffle tiède sur le visage de son homme, sur ses joues, sur ses lèvres. Elle le sent de plus en plus abandonn. Elle voulait que ses caresses soient tendrement apaisantes pour lui, mais elles ravivent le feu intérieur qui rayonne si bellement en elle, ce feu  fait du désir qu’elle a de lui. Une combustion qui s'attise ardemment dès qu’il est là, et qui couve comme des braises réconfortantes quand il est loin. Elle sent son désir pour lui, son désir de lui monter à nouveau, comme cet après-midi quand il a brusquement soulevé sa jupe et qu’elle s’est donnée à lui sans réserve, comme dans la soirée quand il a parcouru de  ses doigts  son sexe, lisse et satiné, qui lui était tout offert sous la soie de sa jupe, prémisses délicieux à une fusion toujours nouvellement magique.





Elle est si bien contre son homme, elle savoure chaque seconde qui passe, qu’elle vole à l’abandon du sommeil. Celui-ci mêrme qui s’échappe de plus en plus au fur à et mesure que son envie la remplit. Cette vibrante et pénétrante envie de le sentir au plus profond d’elle- même.

Les lèvres d’Emma s’attardent auprès de la bouche de John. Le réveiller ?


QuatreMains
Emma & JohnSteed

mardi 22 novembre 2011

Corset



John se déconnecta, puis ferma son ordinateur.



Il se laissa glisser légèrement sur son fauteuil, inclina la tête en arrière ; Une certaine accumulation de fatigue, il avait assez travaillé. Il ferma les yeux, laissant ses pensées s'échapper, librement mais embrumées.





Il sentit une légère vibration dans la poche intérieure de la veste de son costume, une version sombre rayée , élégant évidemment, un costume de gentleman qui lui allait si bien.





Il sortit son téléphone. Un sms. Il regarda le nom qui venait se s'afficher dans un halo de lumière électronique. Emma.





" Bonsoir, Cher John...détendez vous, fermez les yeux, ne les ouvrez que pour me lire ou me répondre."







Il y avait cette magie, si proche, parfois si éloignée. Il était souvent étonné de ces coïncidences de leurs pensées, de ces connexions entre eux. Il se demanda un temps si elle n'était pas derrière lui. Il se retourna, mais bien évidemment, elle n'était pas là. Une femme endormie, mais pas elle.



Encore une vibration...





" Je suis assise dans mon canapé"





A peine ces mots lus, il referma les yeux. Ces quelques mots n'étaient pas si innocents, elle n'était pas simplement assise dans son chesterfield si cosy...peut être pensant à lui, l'attendant.





Emma n'avait pas besoin de lui demander, car John referma les yeux, encore rempli du récent souvenir qu'il avait d'elle,  assise sur son canapé de velours violet , il y a à peine quelques jours. 





John était chez elle, dans le salon,  quand Emma était rentrée. Elle avait jeté son manteau et son écharpe sur un des bras du canapé et s'était glissée dans ses bras. Il avait eu le temps d'apercevoir et d'apprécier qu'elle portait ce jour là une jupe de cuir noir et un corsage tout en dentelle transparente, et  surtout des escarpins noirs vernis à très hauts talons, qui allongeaient ses jambes revêtues de bas couture noirs. Il l'avait enveloppée dans ses bras, contre lui, ses mains glissant sur ses reins, le long de ses hanches, juste sentir le doux renflement des jarretelles à travers la fine épaisseur de ce cuir si doux. Ses doigts s'étaient attardés sur la jarretelle la plus arrière, celle qui épouse si délicatement l'arrondi de ses fesses.







Sans cesser de l'embrasser, il avait senti sa respiration s'accélérer, son souffle imperceptiblement se modifier...une expression de son désir de lui qu'il savait reconnaître. 





Il avait bien perçu Emma, car ses mains avaient quitté sa nuque et étaient venues s'appuyer doucement contre sa poitrine. Elle aimait sentir le torse de son homme, ressentir cette force en lui...et puis les mains  d'Emma étaient descendues vers la ceinture de son pantalon et s'étaient faites caressantes juste en dessous. 





Emma avait pris les mains de John dans les siennes, et en reculant, l'avait attiré tout près de son canapé sur lequel elle s'était seule assise. En regardant dans le yeux son homme debout devant elle , elle avait commencé à ouvrir la ceinture de son pantalon, elle...







John tressaillit presque à l'évocation des délices qui avaient suivi ce geste, des plaisirs qui les avait emportés...Il ouvrit les yeux et reprit contact avec la réalité du moment...son train entrait en gare. Il allait la retrouver dans quelques minutes. Descendre du train, attraper un taxi. Vite. la retrouver.





Une nouvelle vibration, il lut le sms d'Emma en marchant " Vite...".


EmmaPeel

dimanche 20 novembre 2011

Ce fruit librement consommé

Ce fruit libre qu'elle portait en elle, cette sensualité délicate qu'elle avait ressorti de son coeur, à fleur de peau de son corps. Elle aimait le donner, le partager mais plus honnêtement, parfois en y pensant, en rentrant chez elle, dans son cocon, elle aimait prendre du plaisir, aux autres, avec les autres.


Ce fruit défendu, longtemps oublié en elle, elle le savourait chaque jour, chaque moment où le travail n'envahissait pas sa vie et son agenda. Seule, pas vraiment, par simplicité, par convention et par luxe, elle avait son nid de femme, libre, un lieu unique, où elle pouvait cacher ses doutes, ses colères, et le plus souvent ses victoires, ses ambitions et ses désirs les plus personnels. Vivre en couple lui plaisait mais elle ne voulait plus rentrer dans un monde où tout se ferait à deux, avec un multiple égal à deux, où trois et quatre n'existe qu'à travers des enfants, où un ne doit s'exprimer. Donc elle s'additionnait, pour profiter d'elle aussi souvent qu'elle le souhaitait, des autres aussi souvent qu'elle le pouvait.

Durant ce week-end elle aura pu croiser son amie, cette amie si proche qu'elles jouaient ensemble, les boutiques et les coins mode, les galeries et les quelques soirées restaurant. Elles sortaient, elles s'amusaient et depuis quelques années elles se caressaient. Né d'un jeu d'habillages et de déshabillages, elle avait posé devant son amie pour des photos, pour jouer encore à la poupée, mais avec des vêtements, de la mode, des essais, des ambiances. Un soir, un peu trop arrosé, rempli de bulles fort nombreuses de champagne, elles avaient tout enlevé. Gardant juste la dentelle, elle, ses bas et son serre-taille, son amie, son soutien-gorge opulent, sa culotte de soie. Elles avaient ri, savouré et glissé dans les plaisirs entre amies.



Leurs relations n'avait pas changé, elles n'étaient que plus sentimentales sans être coincer dans l'amour. Douceurs et volupté venaient parfois quand l'une et l'autre ressentait l'envie de câlins, de caresses et d'intimité, comme un soin ou un instant de bien-être sans institut, si proches, comme des gestes de masturbations personnelles données à l'autre, avec des sourires, avec des complicités. Souvent elles parlaient et se montraient leurs lingeries, comme un jeu, comme deux femmes amies, comme une actualité de mode entre elles, ou comme un début vers une soirée tendre. Comme hier ...

Ce matin, en retrouvant sa commode de lingerie, revenant nue de chez son amie, sous sa robe, juste avec ses bas opaques jarretières et ses bottes, elle avait pensé à lui, celui qui caressait si bien ses jambes, elle l'avait appelé, non, juste quelques sms, à cet homme si délicat.

Venir, lingerie, ajuster, jarretelles, bas et couture, des mots échangés tut en prenant un bain, en lisant son magazine, sur les femmes, sur l'art de séduire et de vivre son bonheur. Elle rigolait, elle pensait à eux, à elles, à elle. 

Il sonnerait, elle sortirait de son bain, en peignoir épais et chaud, avec des vêtements posés sur son lit, son boudoir, ce lieu seul de ses pensées. 
Il regarderait discret et pourtant si précis, déjà dans la préparation du cérémonial, avec les atouts alignés devant lui, comment la surprendre et simplement, finalement l'habiller ! Il observait, elle jouait de sa peau chaude, du parfum qui s'évaporait avec la respiration post-bain, des effluves forts, de chair et de bonheur.




Il tendit sa main vers ses seins, caressant l'un puis l'autre, ajustant avec précision les arrondis dans les bonnets de satin, il suivrait avec les bas. Longuement, parfois éternellement en caresses sur les courbes les plus infimes, enveloppant de nylon fin, celui qui le grisait en silence et qui la faisait fondre intérieurement. Elle aimait tant ses bas, ses caresses, les caresses, les siennes, les autres. Aujourd'hui avec lui, demain avec elle !

Elle savourait la double sensation du cuir, de ses cuissardes, son dernier cadeau égoiste, avec le nylon, avec son regard, comme celui de son amie.

JohnSteed



samedi 12 novembre 2011

Obscurité


« Non, n’allume pas la lampe. »

Emma venait de s’allonger auprès de John. Elle s’était étirée comme une chatte voluptueuse, sur le ventre, tendant le bras pour atteindre l’interrupteur. Elle voulait plus de lumière, pour voir son gentleman, pour  déguster son homme du regard, pour ne rien perdre de lui, de ses yeux posés sur elle quand il prendrait possession d’elle.

John joignit tendrement le mouvement à la parole, il interrompit  le geste d’Emma en s’emparant de son bras, de sa main, en l’empêchant de faire entrer plus de lumière dans leur bulle soyeuse.



«  Même dans le noir, on va se trouver… » lui murmura-t-il à l’oreille en la caressant de sa bouche. Il tenait toujours sa main, doucement, délicatement. Il embrassa le creux de sa paume, le bout de chacun de ses doigts, et  la guida vers le bas de son ventre, qu’elle puisse ressentir le  désir qui était en lui. Juste ressentir !


Ils s’embrassèrent, se caressèrent …dans cette obscurité, ce cocon de velours sombre autour d’eux, sa bouche trouva ses lèvres, ses doigts effleurèrent sa peau, sa main souligna ses courbes.



Quels doigts ?
Quelle bouche, quelles lèvres ?  
Peu importe, tellement le plaisir affleurait dans ces caresses, des délices sensuels pour elle, une jouissance plus brute pour lui mais qui se complétaient, se nourrissaient de l'un et de l’autre. Emma, même dans cette presque obscurité, fermait les yeux, chavirée par cette vague de volupté. Il saisit un bas, un second, car il savait où elle les laissait nonchalamment sur sa table basse. Il lui entoura son carré de cheveux bruns, totalement noirs dans cette nuit artificielle, ici dans cette pièce. Il lassa les deux bas sur ses yeux, encore plus dans le noir, dans la douceur, dans la perception de lui, totalement dédiée à son toucher.

L’envie de le sentir en elle fut tellement impérieuse pour Emma qu’elle domina tout ce plaisir.  


Elle se retira un temps du bonheur de ses caresses, pour s’allonger face à lui.




Sans ses yeux, elle s’était habituée à ce vide, à la profondeur de son imaginaire. Offerte, 





Elle l'imagina, elle le vit, son homme, si puissant devant elle. Elle ne le quitta pas des yeux derrière son bandeau de nylon noir, tandis qu’elle écartait lentement ses jambes.


Le geste tendit doucement les jarretelles qui retenaient ses bas noirs presque opaques. Son corps, sa peau, attirait  le peu de lumière qui les entourait, quelques reflets clairs  et veloutés sur sa chair, contrastant avec les ombres sombres du nylon.

John attendait cet appel, avec intensité, mais sans impatience…goûter le plaisir du corps d’Emma, les plaisirs…Il se rapprocha d’elle, sa main remonta le long de sa jambe, savourant la douceur soyeuse, et le frisson de plaisir que cela délivrait chez Emma…et dans le noir, ils se trouvèrent.




Fort et intense comme un chocolat pur et noir.

Emma & JohnSteed

Spécial dédicace à l'adorable, la charmante, la lunaire (surtout par derrière), la sans-culotte, la ravissante nylonneuse CASSIOPEE de www.cassiopee.me qui a eu l’extrême gentillesse de consacrer un article entier à mon modeste blog. GRAND MERCI car je suis touché, profondément touché. Merci à vous toutes et tous pour vos commentaires et passages discrets.

lundi 7 novembre 2011

Féminité consommée

Emma avait changé plusieurs fois de voies durant ces études, pour hésiter entre le droit pour devenir avocate, ou les chiffres pour suivre son père expert-comptable. Des situations de vie, de moments d'amour et de famille, quelques larmes l'avaient amené au journalisme, avec pour large secteur d'articles de la justice à l'économie des entreprises. Elle se régalait, elle prenait le temps de jouir de celui-ci, avec un lien internet avec ses collègues, pas toujours au bureau, plus proche de sa vie bohème, de ses amours soudains, de son esprit libre.

Elle dégustait sa féminité, ses choix personnels, cette vie, enfin à elle. Jeune, brillante, ambitieuse mais respectueuse, douée d'une intelligence directe dans son rapport avec les autres, consensuelle si besoin. Elle aimait choisir sa mode suivant son humeur du matin.




Le matin, elle se levait, savourait son café, son grand appartement blanc, ses meubles modernes dans le salon, et chaque pièce pour une ambiance différente. Elle aimait tant la déco, fouiner ou suivre les tendances, tout lui convenait, pour son chez-elle.  

Partirait-elle sur la route, vers ce village de la somme, en bord de mer, où elle adorait louer une chambre d'hôte, face aux vagues ? Partir ...
Resterait-elle ici dans son sofa, pour écrire un livre, un polar, un duo avec un gentleman ? Ecrire ...

Les deux choix ouvraient des espaces, sans limites, sauf celle du retour, à un moment ou un autre. 

Dans ce livre, elle donnait un coin de ses fêlures, celles du passé, elle n'était pas tendre avec le personnage féminin, ni soumise, ni franchement libre face à ce mâle discret mais conquérant. Elle aimait leurs vies, elle l'écrivait chaque semaine, elle avait vieilli dans ses pages, reconstruit l'intrigue, revu les vices et les perversions de l'un et l'autre des personnages, comme elle se découvrait.

Aujourd'hui, l'héroine avait décidé de choisir un corset, pour un homme, un écrivain fétichiste, elle l'essayait quand son gentleman fît son entrée.


Elle prit son café, un croissant frais, elle pensait à la sensualité de la scène, lové dans sa tunique de laine, son gilet si doux, ses bas de cachemire. La pluie tombait sur les vitres, ruisselait.


JohnSteed



samedi 29 octobre 2011

Ma gourmandise !

Il n'a pas su lui dire tout ce qu'il ressentait, lui si animal soudainement avec elle, avec cette envie si forte d'être en elle, d'être avec elle. Dès l'instant où il s'est garé devant chez elle, il avait l'impression d'être en fusion avec son corps. Oui un désir profond mais sensuel, une avancée charnelle, comme une fulgurance en plus des bises dont il la couvrirait, en plus des caresses discrètes sur sa robe, ici et là pour connaître, pour reconnaître sa lingerie ou son absence.





L'envie, ce non besoin mais cette force intérieure qui accompagnait ses sentiments, une pulsion de chair, de folie masculine pour son corps féminin. Il avait envie d'elle, et il ne doutait pas qu'elle le sentirait, dès l'ouverture de la porte, elle recevrait ses hormones en ébullition, pour elle, vers elle, tel un soleil explosant définitivement, un feu d'artifices silencieux, juste du bout des lèvres, un "bonjour" et un "j'ai envie de toi, là maintenant".


Elle aimait cela, il aimait cela parfois avec cette dualité terrible de ne pas être phase, de vouloir plus qu'elle, de sa disponibilité, de la zone rouge. Mais ils étaient devenus fusion depuis les premiers temps, depuis qu'elle lui parlait de sa vie sexuelle, qu'il écoutait et qu'ils partageaient leurs doutes communs, leurs envies communes, leurs caresses communes, leur futur sexuel commun. Des premiers pas, comme des premières fois, sans être adolescents, mais comme des adultes séduits l'un par l'autre. Souvent des caresses et des discussions sensuelles ou des moments si intenses, si doux, sans sexe mais si importants, parfois des cinq à sept doucereusement crapuleux, sous une couette anodine. Et parfois ces moments instinctifs, entre deux fauves, près à se dévorer, morceaux par morceaux, caresses après caresses, par leurs jeux de bouches et de lèvres ruisselantes, ils se mangeaient, se dégustaient, se lovaient l'un dans l'autre.





Aujourd'hui, il ne savait comment lui dire, car après l'amour, sur la route, il ne savait si son amour, son sexe dur et fortement décidé, n'était pas une extension de ses griffes, déchirant sa chair, se délectant de ses fesses, de ses seins, de sa bouche encore, toujours et encore, toujours en elle, encore plus. Oui il l'avait désiré, non comme un verre d'alcool pour se délasser mais comme cette ivresse totale, de la bouteille dans une main, du désir dans la bouche, des rêves embrumés devant soi, et surtout cette volonté de plonger dans le goufre sans revenir, sous les chutes alcoolisées. Sauter en elle, tomber et se noyer dans sa chair, être un avec l'autre corps, dans un tourbillon déraisonnable de folies, de vapeurs érotiques, de vagues irréelles, sans limites, mais toujours avec elle.

Mais comment lui dire, sinon avec quelques mots, un peu fous, un peu ivres, et tant de caresses sur elle, de coups de reins en elle.





"Oh que tu es mon délice, ma gourmandise", il parlait seul, dans sa voiture, mais il ne pensait qu'à elle.


Dormait-elle maintenant ?


mercredi 26 octobre 2011

EmmaPeel

Il existe des jeux, surtout avec les nouveaux médias et les outils de communication, pour jouer et ne pas jouir, mais pour créer des désirs plus interactifs avec l'autre. Et puis parfois les cycles des envies se croisent, et d'un simple sms, on monte vers le paradis des voluptés, des jeux de mots, de doigts qui pétillent sur l'écran de votre mobile, de plus en plus vite, avec une excitation non feinte.

Ce fût ainsi avec Emma, une soudaine envie d'elle, de moi vers elle, mais aussi d'elle vers moi. 

C'est à ces moments-là que l'on prends conscience des distances, de la parole, des textes mais du vide de l'autre qui n'est pas là, pas si proche. A quand la téléportation ?

Elle était dans son appartement, dans son cocon de vie, un endroit parme et gris, teinté de touches de blanc laqué, avec une féminité affirmée, nouvelle, comme un soleil de printemps qui ne voulait plus voir les autres saisons, heureuse ! Elle l'attendait pour être à lui, une envie soudaine, de se soumettre délicatement à ses désirs, en respectant le sien, être à lui, sans abuser d'elle.




Lui, était chez lui, derrière ses claviers, loin de ses livres, avec son thé, son large bol de thé vert, tiède, et quelques carrés de chocolat noir. Frémir était le terme, pour finir au plus vite ce rapport, ces paragraphes de business pour retrouver ses bas nylon, ce lien, cette couture qui courait entre eux, sans se lasser, sans autre désir affirmé. Ils étaient passionnés de finesse, et le nylon était ce voile commun, non énoncé, non prononcé dans leurs escapades horizontales, mais toujours présent.

Sentir le tissu se tendre, devant son désir de partir, de sauter dans sa voiture, pour arriver en bas de chez elle, juste un petit sac, un fourre-tout, le sac à malices, une version du cabas de Mary Poppins, mais en plus coquin, entre accessoires, bas nylon et bas de soie, colliers fantaisies et bracelets rutilants pour accompagner une petite robe noire moulante, ou parfois au fond, une paire de bottes, de talons fins, voire de cuissardes. Elle aimait les surprises, elle savait le surprendre, lui aussi. Un jeu complice, naturel, vivant et source d'énergie dans leur presque couple, entre deux lieux de vie, entre deux êtres accrochés l'un à l'autre.



Il choisirait de la déshabiller du peu qu'elle aurait sur elle, avec des caresses, partout, un massage huilé pour la parfumer, pour lui transmettre sa ferveur, sa folie d'elle. Puis il glisserait un serre-taille souple, précis sur ses hanches, juste lui sur sa peau, sur le haut de ses jambes. Six attaches vers des bas nylon, probablement couture de lurex argenté, un modèle rare, un voile vintage. Deux bottes de cuir, lacées de bas en haut, en prenant le temps de bien faire, de bien serrer, de bien ajuster, elle adorait le ressentir dans son application, sobre de mot, prolixe de touchers divers. 

Puis le corset, une jupe surprise, soit un modèle trapèze, délicatement choisie pour sa longueur, soit un modèle crayon, pour mouler ses hanches, sa taille, ses cuisses. Un chemisier en voile noir, presque transparent sur un soutien-gorge en dentelle noire, toute en jeu de voir et cacher ses rondeurs exquises, deux délices qu'elle lui offrirait ensuite.





Champagne, juste pour eux deux !

Et vous ?



Mr STEED


mardi 25 octobre 2011

Puis-je vous parler d'elle, d'elles ?

Puis-je vous parler d'elle ?

Ou bien d'elles ?




Je n'ai jamais osé prendre un peu de recul, ni moins de temps pour oser vous parler d'elle, cette femme qui a un moment de ma vie était avec moi, elle ou elle. Non pas que je n'attache pas d'importance à leur prénom, mais pourquoi vous le révélez. Je ne les méprise pas, bien au contraire, je les aime, je les ai aimé, parfois doublement, et je crois que je les aimerais encore longtemps.

Oui subtilité du temps, hasard d'un gentleman discret, éloigné des femmes, et finalement dans leurs jupons malgré lui. Elles furent toutes des expériences positives, les plus folles parfois, celles qui forgent l'excentricité , cette flamme qui est allumée en moi, indéfiniment. Je les remercie, car je ne suis pas un consommateur, mais un être sensible, froid parfois, doué d'un seul excès, aimer écrire, écrire pour aimer, aimer les sentir lire mes mots, et parfois avec timidité leur donner ses mots.




Une fois même, je les ai écrit sur son dos, sur ses rondes fesses, pour non pas marquer mon territoire mais pour user de sensuelles courbes, du plus beau papyrus de la nature, sa peau.

Je les ai aimé, je me suis perdu, où suis-je ?




Là, ici ou ailleurs, dépositaire de vos sentiments, pâle miroir de vos attentes, et peut-être gentleman de vos cahiers de rêves. Je ne vous donne que des mots, je ne suis qu'une ombre derrière un clavier, avec un coeur, fragile, sensible et gourmet, qui a su abuser de gourmandises, mais je ne vous dirai pas tout, sur elle, sur elles.




JohnSteed

jeudi 20 octobre 2011

Bureau ou Boudoir

La lecture nourrit elle mes émotions ?



Du fond de mon boudoir, ce bureau cossu et discret, au fond  du couloir, derrière une porte capitonné, où je lis et je travaille en pensées volages ou sérieuses. En ouvrant la porte, vous verrez des livres du sol au plafond, une bibliothèque à l'anglaise, avec deux fauteuils club en cuir, une tablette pour poser une bouteille de grand vin. Mais aussi dans le coin le plus clair près de la fenêtre, mon bureau, sobre d'un côté avec les deux ordinateurs, et un tas de livre, de revues, une lampe, des objets divers, voyages dans mes rêves depuis des décennies, je suis là, entre taupe terrée dans son ombre et monstre d'écriture, heureux et gentilhomme.


Ici je lis, le matin, entre deux textes, en nourrissant mes projets, mes manuscrits électroniques, je lis encore le midi, avec un plateau de fromages, de l'eau, des fruits. Et l'après-midi, je cherche le soleil d'automne qui passe à travers les petits carreaux de la fenêtre. Je somnole, le lis encore, je parle au téléphone, je reprends le cours de mes mots, ceux là même que vous lisez.





Et là, je prends mon échelle, pour les plus hautes étagères, celle des ouvrages érotiques, celles des libertés poétiques ou des récits en délicatesse. Les mots me donnent ils des émotions ?

Probablement quand ils encouragent mes rêves, endormi dans mon cuir, lové dans les bras de mes anges, emportant avec eux, en moi des folies de nylon, de bas couture, de folles caresses sur les cuisses. Car elles sont non plus à lire, non plus à imaginer ou à voir uniquement mais soudainement je peux allonger mes bras, tel Elastic Man des Quatre Fantastiques, pour caresser des mains, du bout des doigts leurs cuisses, leurs mollets, parfois leurs chevilles, et même remonter sous le bord de leurs jupes, juste là entre chair et nylon.



J'aime cette langueur, cette force érotisante des mots, ce rêve qui deviendra vous quand vous pousserez la porte, non pas de mes rêves, mais de ce bureau, uniquement avec vos bas nylon.



Mr Steed

lundi 10 octobre 2011

Mes Bas Nylon

Depuis qu'un jeune homme inspiré est rentré dans ma vie, dans ma jeunesse avec un petit cadeau, comme un enfant ramenant une sucette, je suis devenue un peu plus femme.

Il avait craqué sur la vitrine d'une boutique de lingerie, une femme mature, la propriétaire avait pris le temps de lui dire que la lingerie était une porte vers la beauté des femmes, mais que cela avait un prix. Un rite initiatique qu'il avait envie de franchir, avec ses petites économies. Oui pour ce serre-taille vert, la culotte joufflue qui allait avec, idéale pour envelopper les deux joues de ses fesses, et le balconnet qui porterait ses seins. En l'occurrence les miens !



Il avait regardé les doigts de fée, enveloppant de papier de soie, le bel ensemble, déjà parti dans ses rêves et même ses doux fantasmes. Cette dame avait pris soin de l'écouter, de lui donner des conseils et quelques clefs pour devenir lui aussi un homme, un être sensible et non uniquement gourmand du corps et du sexe, mais qui relira un jour son cerveau et son entrejambe. Il avait tout pris.

Pas exactement finalement ... car en ouvrant le paquet, ma surprise fût grande, mon bonheur aussi, je quittais enfin le monde des jeunes filles pour devenir une jeune femme, avec ces dentelles vertes, fines et radieuses dans leur souplesse, sous mes doigts, face à son regard qui me déshabillait.

Oui il manquait une chose, et non des moindres, les bas nylon !




Elle avait dû penser que j'avais déjà des bas avec moi, lui n'avait été que trop subjugué pour avoir cette pensée. Mais mon stock de collant, ne recelait alors que quelques bas Up achetés pour tester, pour séduire les précédents, et surtout pour me voir avec devant mon miroir.


Ce fût une après-midi de bonheur, sur et sous la couette, à essayer au passage la tenue, pour mieux l'enlever ensuite. Lingerie et ses mots, nous n'étions pas encore très calé, confondant jarretière et jarretelles, guêpière et corset, nous avons visité les sites de lingerie, d'Agent Provocateur à What Katie Did, en passant par Aubade et Passionnata. Du bonheur pour les yeux, et souvent ses doigts sur moi, en moi, comma sa langue demandée sous le micro-string qui m'habillait encore.




Demain, j'irai seule, fière dans ce magasin de lingerie, avec la tenu complète sous ma tunique, et je demanderai à cette femme des bas nylon, de vrais bas pour mes jambes, comme Dita. Je veux ressentir ce plaisir sur mes jambes, sentir ses doigts les attacher aux jarretelles. 


Des Bas Nylon,
Mes Bas Nylon, 
Demain ...



Mr STEED

vendredi 7 octobre 2011

Demonia, une soirée folle

Existe-t-il des moments un peu fous, comme dans le passé ?

Dans les années 20, on dansait le charleston, on s'habillait court en montrant les jarretelles, on avait les cheveux à la garçonne, on fumait pour les femmes.

Dans les années 70, on fumait encore des substances molles, dans un monde fleurs géantes, on dansait sur des rythmes psychédéliques, avec des corps qui se frottaient. Les communautés hippies vivaient et défrayaient la chronique, les moeurs des gens bien-pensants.

Dans les années 80, le pop-art et ses factory vivaient des moments trop forts, mais le Palace parisien donnait des lieux incroyables, des couloirs, des coins et des recoins, des banquettes et même des toilettes por parler, divaguer, refaire le monde en dansant.



Et maintenant que reste-t-il ? Berlin, New-York, Ibiza, Londres offrent des soirées décalées où les vampires de la danse et des non-conventions vivent leurs envies.


Alors foncez à la soirée DEMONIA, du samedi 15 octobre 2011 à Vincennes, plus tôt dans la saison qu'en décembre habituel. Une soirée entre fétichistes, vous en avez entendu parler, vous avez entendu tant de choses sur ce moment d'allégresse entre cuir, entre vynil et latex. Le minimum pour exister ici, pour se montrer dans des tenues classiques et totalement excentriques. 


Quelques soient les origines sociales, les envies de ces matières, de les exhiber avec une nudité partielle ou des bas nylon, tout est là pour voir, regarder, montrer, parfois toucher, mais c'est un rêve éveillé uniquement. Ici les moralisateurs de tous poils restent dehors et manquent ce lieu de plaisir. Certes il y a de la danse, il y a aussi de nombreuses performances en shibari (bondage artistique) et des défilés de tenus fétichistes, tendances dans la mode aussi ! De la lingerie partout, des hauts talons, des beautés masculines et féminines et parfois entre les deux !!!
Certes aussi il y a des attouchements et parfois un peu de sexe, des gourmandises pour les personnes adultes consentantes. Mais c'est d'abord une soirée conviviale.



La soirée DEMONIA, c'est un lieu de diversité, de différence et de respect, avec des sensations douces, huilées et caressantes.
Car là enfin vous saurez ce que procure une tenue en vynil, en cuir, en latex. C'est beau, c'est ultra-moulant, c'est une soyance toute particulière !

Allez bas nylon et une tenue fétiche, pour la soirée la plus FETISH de Paris.



Emma avec ses bottes de cuir et du nylon fin
John & STEED avec ses excentricités de gentleman

lundi 3 octobre 2011

Juste de dos


Je l'ai adoré quand elle est rentrée de petites courses avec deux tuniques en laine, "idéales pour la mi-saison" m-a-t elle dit. J'avais aperçu une teinte rouille, en douceur style cachemire et un gris soyeux, comme j'adore.

Elle a mis la seconde avec un collant opaque gris, j'ai adoré son allure de chat chartreux, avec des ballerines vernies, délicates avec le sol, Féline et moulée de gris !

Hier elle a mis la première, une teinte rouille qui moulait ses courbes, une sensualité pour les yeux et déjà dans mon imagination pour les mains.
Elle était là, tout en souplesse, avec des bottes marrons, sûre de son effet sur mes envies. Me rappelant d'autres jeux.





L'agenda trop rempli, la journée est passée avec des croisements trop rapides et sa beauté inaccessible et moulée de douceur.

Enfin en soirée, elle a tiré une chaise, et l'a retournée. Elle s'est assise à l'envers, les jambes écartées, après avoir retiré ses bottes, les jambes brillants avec le reflets de lumière.

Et là j'ai découvert les boutons dans le dos, je me suis approché, elle attendait cela. J'ai retiré les boutons. Un à un de haut en bas !
Surprise, pas de soutien-gorge ni de bustier caché, rien sauf sa peau et ses seins durs d'envie.
Encore quelques boutons, rien d'autres, oubliant même un discret string, elle était sans dessous, offerte sous le paquet cadeau de sa tunique, finalement j'ai découvert qu'elle portait des bas, avec un revers de dentelle, très haut sur ses cuisses.





Juste ses bas !

Elle a glissé en arrière, s'est cambrée.

"Prends-moi par là"







L'idée de ce texte est née sur le blog "subtil et dérangeant, sexy et surprenant" :
Avec cet article sous la tonnelle , illustré par Mr Van Hove.

jeudi 29 septembre 2011

LANA SUTRA de l'art vers la volupté

Lana Sutra, est une recherche artistique avec des performances d'un artiste, Erik RAVELO, un cubain qui profite des locaux de la Fabrika. Cette fondation pour tous
les arts, née d'une initiative de la marque Benetton, donne carte blanche pour des créations graphiques, ouvertes sur l'humanité, sur les femmes et les hommes.

Une installation avec des mannequins enroulés intégralement de laines, de différents coloris, mais aussi de différentes textures, avec des jeux de cordes. Un corps
à corps, entre deux êtres, deux femmes, ou un homme et une femme, car ici le sexe n'est plus qu'un aboutissement d'un lien, de plusieurs liens entre eux, sans identification sexuée. Un jeu, des
galipettes diront certains, des poses et des statues dront d'autres.



Tendresse



Envol



Duo

Sachez que seul votre regard détermine l'arrogance de ces oeuvres, l'érotisme ou la simple superposition des cordelettes, de la laine, des couleurs.

Je laisse vos yeux dans le monde de leur interprétation, et vous trouverez d'autres oeuvres plus évocatrices, plus charnelles dans leur jeu de cordes, d'un amour
très liant.

A découvrir plus amplement sur le site