samedi 19 mai 2012

Chemin faisant vers les plaisirs


Emma avait finalement devancé John, klaxonnant devant sa  grille de jardin, souriante comme un soleil d’été. Elle s’était parée pour ce dîner, elle avait déposé un grand sac de cuir sur la banquette arrière de son coupé, elle l’attendait. Privilège de l’égalité des sexes, il aimait se glisser sur le cuir de son siège passager, apercevant avant même son visage, dans l’embrasure de la porte, les jambes d’Emma, et bien souvent ses bas, parfois même ses jarretelles. Le voyage commençait ainsi plus librement.





« Passons par la petite rue du centre, je voudrais un bouquet de tulipes pour Mary. »

Emma avait souri, embrayant avec fougue sur le chemin calme de ce quartier résidentiel. La journée lui avait paru trop longue, elle avait envie de se détendre à nouveau, en bonne compagnie. Il était là, silencieux, écoutant ce menuet de clavecin de Couperin,  évaporé, sybillin dans les notes aigus, romantique voire même libertin dans la cadence. Il suivait le tempo, elle glissait dans le creux du siège. La robe de soie était si légère et à la fois si chaude, enveloppant son corps d’un cocon de sa propre chaleur. Son corps profitait de cela pour glisser, sans accroche, entouré de fluide douceur.


Elle avait garé la voiture, sur une place parsemée de platanes. Il était parti chercher des fleurs, un regard vers les jambes passant sur le trottoir. Il ne pouvait faire autrement. Elle avait bougé, glissant encore sur le siège, entre deux contorsions, remettant les pans de cette robe sur ses cuisses.




Il était de retour avec deux bouquets, insatiable gentleman.

Il passait la tête, déposait un bouquet sur ses genoux, un à l'arrière. Il fût surpris de trouver sur son siège un string de dentelle noire, si fin, si léger. Elle l'embrassa en posant le bouquet à l'arrière elle aussi. Elle démarra, souriante, heureuse de l'avoir près d'elle. Elle roulait, tournait à vive allure, fantasque pilote de son bolide, coupant à travers les bois par une route probablement moins encombrée. 

Soudain elle tourna dans un chemin dans la pénombre de la nuit qui arrivait. Elle regarda John. 

"Là, maintenant."

Il avait compris, elle avait déjà fait le tour de son coupé. Emma lui tourna le dos en ouvrant la portière. Elle souleva sa robe.

"Là, maintenant."



....à suivre...

JohnSteed

6 commentaires:

sixofthebest a dit…

What does one say to such artistic feminine beauty that thes photo's display. I love beautiful woman wearing lingerie, that includes, suspender-belt and stockings. Thank you.

Isa a dit…

John a retrouvé Emma et ils partent tous les deux...joie pour eux de se retrouver.
Emma semble pleine de l'énergie positive qui l'envahit quand elle est avec son gentleman...et elle l'emmène au détour d'un chemin vers l'expression de son désir...elle n'a pas semé de petits cailloux pour lui montrer la direction , mais simplement un délicat message de dentelle...
Vite, la suite!

François a dit…

Première surprise d'une soirée qui s'annonce encore plus surprenante, certainement. Ces prémices, délicieusement imaginées puis enfin subtilement suggérées par Emma s'imposaient, comme un préliminaire à ces inévitables ébats complexes à venir... Mais pour l'instant, que les deux amants profitent de cet instant magique en forêt...
Bien à vous,
François.

pussy a dit…

Une soirée très prometteuse et qui commence très bien!
Elle est vraiment très forte cette Emma, John va encore succomber à ses charmes mais qui ne succomberait pas, elle est irrésistible et lui si gentleman à travers l'achat des deux bouquets de fleurs!

françoisedu80 a dit…

Bonjour John ,
Est-ce l'odeur des fleurs ,le tempo du clavecin de Couperin ou ce petit rien de dentelle sciemment abandonné qui a donné le feu vert à des ébats "bucoliques" ?
Emma à l'art de "piloter" avec fougue ...
Baisers

sandra et mika a dit…

nous parcourons peu à peu tes pages ! en ne découvrant que de jolis clichés tous aussi sensuels les uns que les autres ! ses robes ou jupes avec ses itimités révélées mélées aux talons et bas qui les accessoirises ! un vrai régal ! sans compter les lectures qui laissent toujours rêveur et rêveuse ... gros biz et à bientot