vendredi 5 avril 2013

Roses rouges !


Envie d'elle et pourtant le soleil rouge pointe son nez aujourd'hui, après deux semaines de déplacements, donc implicitement de séparation de nos corps sensuels, de nos corps gourmands de l'un et de l'autre. Et moi qui grimpe quatre à quatre les escaliers de cet immeuble, sur le tapis rouge, sautant de marche en marche, des duos de marche avec mon enthousiasme, et surtout mon bouquet de roses rouges.

Là, je sonne, elle sourit avec son rouge à lèvre si rouge, un Chanel totalement brillant et carmin à 200%.





Elle sourit, elle pose les fleurs, elle se grandit sur ses talons déjà vertigineux pour une bise, d'autres bises, pour le sentir près d'elle, sa peau, son cou, son parfum. Intense ! Je tripote ses fesses, je caresse la dentelle à travers cette robe noire avec un plumetis blanc, si légère, si fluide sur ses courbes, sur ses hanches. Mes bras l'enveloppent, elle adore cela.


Là mes yeux, mes doigts si sensibles pour ressentir la présence de ses jarretelles, des revers de ses bas noirs, d'apercevoir encore plus bas ses coutures rouges, je suis en fusion avec son corps. J'aime cette femme, pour son corps, oui c'est charnel en plus d'être intellectuel, de nos mots, de nos esprits complices, je suis gourmand de ses chairs, de son entière féminité.









Elle recule, me fait signe que "non", mais elle ne refuse rien. Encore moins mon doigt là, juste sur le haut de ses lèvres verticales, sous cette robe. Hummm dentelle rouge, belle idée en accord avec les coutures. Pas de corset blanc à liens rouges que j'aime tant, mais bien du rouge balconnant !


Diablesse elle refuse en retirant d'un geste sûr cette culotte de fine dentelle rouge. Elle sourit, elle dit "oui" en attrapant une serviette rouge avec des motifs cachemire rose et fuschia. Juste une serviette, là sur cette table, elle se couche sur le dos, s'offre, ouvre ses jambes, offre encore plus le grand écart de ses jambes en bas nylon, ses talons vers le plafond. 





Je met mes doigts, ici et là, je regarde sans les quitter ses yeux, pour comprendre les messages, entre deux petits souffles, deux petits cris. Une ficelle bleue, pas de fantaisie de geisha, juste un bouchon de rivière rouge, mais elle sait, je sais aussi, c'est sa féminité, son statut de femme, c'est un peu d'elle. Et justement je l'aime tout entière, je ne refuse rien d'elle, je la prends intégralement.


Une serviette, des ébats, des humidités, des flots rouges, des jambes, les siennes, les miennes, nos sexes se signent de rouge, et elle jouit de plaisir, moi de cette odeur, de ses hormones si particulières, si excitantes, si excitées. Nous jouissons différemment, là, en replaçant cette serviette, facétieuse quand elle remonte sous son dos, avec nos coups de rein, notre entrain mutuel.








Je dis "rouge" à son oreille, elle rit, car jamais nous n'avons réfléchi à cela comme une entrave entre nous. Avant  elle  esquivait cette période, mais ni culture, ni religion ne doivent décider de nos plaisirs. Nous nous sommes découverts, j'ai donné ma vision, ma discrétion, mon désir, en respectant son désir. Nous jouissons ensemble avec ses talons rouges, signature de sa sensualité.


Pleinement, dans une lune rouge !


Son corps bouge, vibre de sensations, elle ne voit que ses chevilles, mon envie, notre plaisir.

Enfin nous nous serrons dans les bras, là, inerte dans cette explosion de bonheur, sages pour savourer à deux ce moment privilégié. Douceurs, glissades de nos chairs, sourires !







Un peu plus loin, une douche, après un déshabillage précis, sans tâche, et juste un geste vers la machine à laver. Savon et parfum, que la vie est douce !

Notre interprétation de l'amour, de la chair se satisfait de toutes les limites que nous partageons avec complicité. Elle se blottit dans mes bras, sous une serviette chaude. Son corps palpite de joie, de sensations encore chaudes en elle, liquides, rouges.






Les roses rouges attendent leur vase, posées sur la table.




En hommage à un texte paru chez la délicieuse Calamity sur son blog LuxureAndCompagnie !


M. Steed

9 commentaires:

pussy a dit…

Il est très beau ce texte!

Une jolie exaltation des sens pendant une période où la femme n'est pas au mieux de sa forme!

Une belle compréhension du partenaire, pour résumer une magnifique complicité si bien illustrée.

Bon week-end, profitez de ces retrouvailles.

Calamity a dit…

Je suis flattée...
Merci Cher JohnSteed.
Bise Calamiteuse ;-)

Cassiopée a dit…

JohnSteed a dit…

@Pussy : c'est une part de féminité, c'est une complicité qui doit dépasser la nature.


@Calamity : Votre texte était si juste, je me devais de le citer, car de plus il m a inspiré

@Cassiopée : Il faut en parler, juste en parler : BISES

Lou a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Lou a dit…

votre regard sur la féminité n'a d'égal que votre élégance.

Isa a dit…

Cher JohnSteed
Ces mots et leur message sont tout simplement époustouflants.
Votre magie est envoûtante, sublimissime pour évoquer ce moment, pour dire votre respect profond et intense de la Féminité. Vos mots sont subtils et élégants, si parfaits pour dire et suggérer, en osmose totale avec ces images si belles.

Simplement Merci, Cher JohnSteed

Mademoiselle Eztie a dit…

très joli blog, un grand merci.
je vous invite à consulter le mien

http://mademoiselleeztie.wordpress.com

baisers ardents
Mademoiselle Eztie
podologie contemplative et poétique

François a dit…

Enivrante couleur, et de si jolies pétales... Quel délice !!!
Bien à vous,
François.