lundi 10 février 2014

Vallées douces pour la Fête

Daphné ressentit son corps plus relâché, prise dans le jeu de John. Les vibrations du créneau, son sexe vibrait de sensations, de la présence des boules introduites avant ce voyage. Il remit son sein dans sa corbeille de dentelle rouge, sa main douce, précise, câline mais aussi directive.

Il vint lui ouvrir la portière, lui tendant au passage sa veste pour couvrir sa guêpière qui composait l'unique haut de son habillement. Le collier de métal froid autour du cou, il se plaçait sur sa gorge. Elle allait devoir sortir, dans une tenue qu'elle n'avait jamais porté avant, dans une foule, sur un trottoir, cela la glaçait, mais l'excitation de l'interdit n'était pas loin. John jouait de cela, il tendit son bras pour la voir écarter les cuisses, montrant ses revers rouges en se relevant. La portière claqua. Un quartier rempli de petits échoppes, ils marchèrent, un peu, tournant à droite dans une rue plus petite avec de petits commerces. Devant une vitrine illuminée, avec quelques plantes, un bouddha côtoyant avec des posters du désert.

La porte tinta, John avança vers le petit comptoir, personne. Il prit la clef, ferma la porte. 

"Vous allez profiter des lieux, ici, on va vous préparer à plus de volupté. La propriétaire est une amie, une experte de la douceur, suivez ses consignes. Je ne serai pas loin."





Ils passèrent dans un couloir étroit, avec des murs blancs, une lumière douce, trois portes. John poussa la troisième.

"Avancez et installez-vous ici."

Devant Daphné une table de salon d'esthéticienne, une serviette rouge sur un skaï noir., deux marches pour s'installer dessus, et curieusement un voile en son milieu. Une lumière blanche et forte derrière.

"Retirez votre jupe. Allongez-vous, avec les jambes de l'autre côté du voile. Yasmine va arriver."


Sur une chaise, Daphné posa sa jupe et s'allongea sur la serviette douce, un velours très moelleux, les bras le long du corps. Ainsi installée elle avait une lumière dans les yeux, un voile devant elle, son corps absorbé après son nombril vers le vide. Mais elle ressentit deux mains qui saisirent ses chevilles. Elle se crispa surprise. Des mains chaudes qui lui relevèrent les jambes, l'obligeant à s'avancer encore un peu. Ses escarpins furent rapidement enlevés comme par un jeu de quatre mains d'ailleurs, les chevilles tenues, des caresses ici et là. Elle sentit des doigts sur le nylon, sur les coutures, un glissement régulier sur sa jambe droite, une attache qui saute, une deuxième, des ongles fins qui passent le longs de ses fesses. Tout était décuplé en ne voyant ni les gestes, ni en ne sachant où seraient les prochaines approches. Un bas commençait à être roulé, l'autre jambe recevait des bises, tout en étant tenue très haute. D'autres jarretelles se détachèrent, une main frôla la chair de son entrecuisse, sa culotte, la dentelle. Soudain les deux chevilles se posèrent dans des étriers, les cuisses écartées. 

Daphné savourait ce déshabillage exhibitionniste, sans savoir qui était là derrière. Une main souleva ses fesses tirant sa culotte, puis aussi le string que John lui avait fait mettre en-dessous. Un tour de main et ses cuisses repliées, les dessous disparus, elle était nue du nombril aux orteils, face à des yeux inconnus. Le jeu de John.




Soudain une voix chaude "Je vais vous épilée intégralement, laissez-vous faire, détendez-vous !". Comme un ordre avec des intonations de velours.

Les parfums embaumaient, un doux mélange sucré, entre santal et cannelle, des épices, un peu de citron. Sur sa peau, un souffle chaud, très léger. Une caresse, d'autres caresses plus proches de son sexe, une main pour l'obliger à se cambrer, à s'avancer encore pour ouvrir ses fesses. Et là, habilement, inopinément un objet rond et froid, qui déjà s'enfonçait dans son étoile serrée. La même sensation que le rosebud offert par John, plus long, plus long encore. Ce n'était pas un salon classique, une demie pensée envolée avec cette sensation froide et pénétrante, plus encore inattendue. Une respiration, les pieds qui se posent, se détendent dans les étriers, la position cambrée qui s'affirme, toujours sans voir le bas de son corps, Daphné partait ailleurs, elle ne se retenait plus, le lieu la possédait.







Vaste inconnu que ce voile qui ne lui donnait qu'une ombre dans une lumière blanche, un halo et une première pénétration, puis une seconde, enfin pas exactement une pénétration. Deux doigts l'avaient pénétrée, pour tirer avec précaution, pour jouer de la présence, du diamètre pour distendre doucement ses lèvres, les ouvrir, les voir se refermer sur le fil qui reliait la boule suivante. Elle décupla ces gestes invisibles, seule sa tête voyait son ventre se raidir, sa poitrine se soulever, le voile trembler, ses lèvres savourer. Jouir même en recevant une bise, une paire de lèvres venait de l'embrasser là.

Et dans une lenteur quasi immobile, elle serra de ses mains les bords de la table, appréciant le gros diamètre entrant cette fois en elle encore. Froid, rond, métallique, gros, intrusif, en elle millimètre après millimètre. Daphné ouvrait son corps et son âme à ce double jeu, elle ferma les yeux pour se concentrer sur les vibrations entre ses jambes, criant de bonheur, découvrant son corps différemment, se donnant à l'immatérielle sensation. Elle bouillonnait, ses tétons se tendirent sous la dentelle des balconnets rouges. Jouir devenait une évidence, ne plus bouger pour prendre en elle, les deux godes, dans ses deux orifices ouverts, largement écartés.


Qui jouait avec elle ?


Après le feu de son lâcher prise, d'un orgasme peut-être, elle sentit le froid d'un liquide, puis le chaud, le tiède d'une boule puis deux sur ses jambes, l'odeur plus forte du miel et du citron. Les poils se collaient, s'étiraient, se fixaient, s'accrochaient, elle était entre deux palper-roulers. Les yeux fermés, tout cela la berçait, la chaleur douce de ce massage épilatoire, ici, là, sur les cuisses, les mollets, sur sur mont de Vénus. Les boules tournaient maintenant autour des tubes devenus chauds, plantés en elle, l'ouvrant sans laisser d'angles, juste des arrondis. Encore, des cercles, encore des passages proches de son bouton de plaisir, puis entre les fesses, rien ne résistait.


Vint ensuite un lait parfumé à l'huile d'argan, des senteurs soyeuses, des massages de tout son corps caché, libre totalement. Des minutes, des heures, Daphné n'aurait pu le dire, ses jambes étaient maintenant horizontales, son sexe et son anus, libres, en pleine décontraction, avec de petites convulsions. Des mains lui prodiguaient de la réflexologie plantaire, ses pieds s'envolaient. Là dans ce bain de parfum, elle sentit ses bas revenir sur sa peau douce, des caresses encore, des doigts curieux et experts, des jarretelles promptement glissées. Ses escarpins aussi.


La lumière de son côté s'éteignit, ne laissant plus que le blanc saturé derrière le voile séparant son corps, ses sensations. Ici le noir complet, une présence.



... à suivre ...


Mr STEED


6 commentaires:

sandra et mika a dit…

hummm eh bien nous sommes là assis et assistons émoustillés au spectacle que tu désignes ... une bien frétillante narration merci beaucoup ! gros biz

Lilly a dit…

John?
Est-ce bien sérieux de me confier ce texte?
Ignorez-vous donc dans quel état vous me mettez....
Bon.... Pour cette fois, je vous pardonne....
Votre vieille et indigne amie.
Lilly

In Amore e Mente a dit…

Bien , il faudrait nous laisser l'adresse de ce salon aux plaisirs de l'épilation si particulière :)

Bulle a dit…

Merci pour ce délicieux voyage qui nous tient en haleine...
Dans l'attente de suite,
belle soirée à vous.

françoisedu80 a dit…

Dans la chaleur bénéfique le corps de Daphné est comme une fleur qui s'ouvre au soleil en se laissant butiner . Sensations inconnues qui la font vriber à l'extrême vers sa vallée nacrée aux replis totalement explorés .Le bijou brille discretement sous les doigts curieux quand le plaisir atteind le paroxisme ...
Bien à vous

lety a dit…

Quelle approche si sensuelle, si érotique.
Quel univers!!!! Je suis conquise