samedi 1 mars 2014

Soirée de Fête

Les yeux clos, Daphné savourait tout son corps, les plus infimes parties de son corps. Celles qui étaient entrées en vibration, après la déflagration dans cette intense explosion de plaisirs, celles qui diffusaient maintenant la mélodie des hormones, elle planait. 

Jamais elle n'avait laissé son corps partir ainsi, son esprit ne maîtrisant plus rien, absolument rien.




Une léger roulis, des petits sursauts, elle ouvrit enfin les yeux, des lumières, la nuit, la ville. A l'arrière de la voiture, en position quasi allongée, elle aperçut le chauffeur, John. Par le jeu du rétroviseur, il lui envoya un sourire. Comment était-elle passée de cette table d'épilation, de cette épisode jouissif à cette banquette en cuir ?


Il roulait doucement, dans le flot des habituels bouchons du soir, à petite allure. Les vitrines brillaient, ils étaient de nouveau dans les beaux quartiers pas trop loin de chez elle, de chez eux, car une pensée revint vers son mari Alex, vers l'absence de notion de temps, vers cette pause. 

Daphné se redressa, posant ses jambes sur le sol en moquette, des escarpins à brides fines, une touche de métal devant, un éclat avec les lumières extérieures des néons. Ses jambes luisaient d'un reflet brillant, un noir absolu, des deniers plus proches du opaques, mais brillants à chaque lampadaire. Elle posa sa main, surprise par l'exquise douceur de ses bas, ressentant avec ses doigts, mais aussi doublement avec ses jambes. Un léger délice à fleur de peau, une couture à l'arrière, elle aimait de plus en plus ce geste personnel, celui de caresser ses jambes, ce soir, mais aussi en journée. C'était devenu un réflexe de réconfort, une pause discrète en harmonie avec sa féminité.






Elle découvrit en remontant vers ses cuisses, juste après ce revers toujours aussi doux, sa peau parfumée, ultra-douce et cette matière, sa jupe. Surprise, elle se pencha, caressa encore cette corolle rigide, si à la mode, une mini-jupe en néoprène. John savait surprendre, elle lui adressa un sourire, il observait ce jeu  indirectement. 

Au-dessus, ses yeux s'habituant à cette obscurité, elle vit la guêpière noire avec des dentelles rouges, des transparences, ses seins, son corps, cette sensualité qui devenait elle-même. Dans son dos, le laçage ferme de rubans de satin, corsetée dans ce jeu complice, sans ordres ni contrat avec John, elle se donnait, se transformait, jouissait. 

Autour de son cou, elle sentit le métal, les anneaux, devinant du bout des doigts, regardant sur la vitre, apercevant sa coiffure, ses lèvres rouges, ses ongles rouges, sa féminité amplifiée. Transposée dans une autre mais tout en étant sereine de ce méli-mélo de style et de volupté. 

Une manoeuvre, un trottoir plus haut, ses fesses se réveillaient elles-aussi, envoyant les signaux d'une présence, ici et là, le cuir aussi, cette chaleur en contact avec sa peau. Une porte de garage coulissait, ils entraient dans une autre dimension de cette soirée de fête.
Son entrejambe ressentit des glissements, des vibrations nouvelles.
Son corps frémit d'envie, de souvenirs très récents.





.... à suivre....
Maître STEED

Pour connaître les premiers pas de cette histoire :  Voluptehedoniste.blogspot.fr/2013/11/desirs-en-fete.html

3 commentaires:

Lilly a dit…

C'est étrange..... Je retrouve à quelques années de distance des émotions ressenties dans une automobile lors d'une sortie assez chaleureuse.....
Merci à vous de m'en restituer une partie!
Bises.....

François a dit…

Ces dentelles, ces étoffes, rien qu'à leur évocation, je suis séduit, rien qu'à leur toucher je suis... conquis !

sandra et mika a dit…

coucou john ! merci pour ses lignes émoustillantes et ses frétillantes envies que tu délivres à nos ptit corps ... bravo encore ! biz