mercredi 17 juin 2015

Cadeau gourmet

L'été avait posé ses bras lourds de chaleur sur tout le monde, la canicule emportait les derniers brins d'air pour en faire des baisers brûlants sur les corps. Dans la rue, depuis un taxi John observait les belles en robe d'été, les tenues courtes, parfois plus proches de la plage que du centre-ville, des échancrures importantes sur des poitrines libres, des shorts couvrant à peine le début d'arrondi des fesses.


Ce matin, en pleine écriture, il avait reçu un email d'Emma, une prolongation de son séminaire, un peu loin pour la rejoindre pour le week-end, mais heureusement elle avait prévu des gourmandises pour lui. Juste une adresse, un horaire, un numéro de chambre. Sur le chemin, il explorait les possibles de ce mystère mais revenait toujours à la complicité qui l'unissait dans des jeux charnels avec sa belle. Il avait pris un bouquet de fleurs, quelques affaires dans un petit sac en cuir, il patientait dans les bouchons habituels. Quelques minutes encore, un pourboire, quelques marches, un homme aux clefs d'or, un sourire, une carte magnétique, le numéro 73. Un ascenseur silencieux en compagnie d'une vieille touriste suant de sa dernière balade vers le louvre, mais en sortant le bonheur d'une large baie vitrée donnant sur les toits de Paris, une vue fascinante, trois suites devant lui, une fente, une carte, un déclic.





Quelques pas, le temps de fermer le porte, Emma n'avait rien précisé de plus, le mystère allait s'ouvrir dans la lumière du réel. Une large baie vitrée, comme dans le couloir, les toits de Paris, les rideaux largement ouverts, une salle large, une femme debout, un sourire en voyant les fleurs.


"Emma m'avait prévenu de votre galanterie. Je suis votre divertissement, vous êtes aussi le mien, je suis une amie. Mon prénom est Juliette. J'hésitais à aller sur le balcon, pour vous voir arriver. Chanter même, mais j'adore les parfums de votre bouquet. Un vase et je suis à vous."

Une belle femme, une tenue sensuelle, des détails qui savaient inquiéter instantanément la gourmandise de John. Un chemisier blanc, ouvert, trop petit peut-être, un soutien-gorge rempli d'une paire de seins opulents, une volupté conquérante, à croquer même. Une taille marquée par la matière de la jupe, le latex, enveloppant des hanches bien rondes, de la beauté en rondeur, des jarretelles marquées sous la finesse luisante. Des bas nylon, des jambes élégantes juchées sur des hauts talons, John décomposait les mouvements, son allure. Dans la panorama, il y a avait aussi un seau à champagne, deux bouteilles, des macarons et quelques cannelés. Les instructions d'Emma, bien qu'éloignée, avait été précises et le chaque plaisir s'ajoutant à l'autre, la joie intérieure envahie l'homme, entre le bonheur esthétique et peu farouche de la dame présente, ainsi que les plaisirs de bouche sur la table.

"Je suis à vous, pour l'après-midi et la nuit. Profitez de moi, sans limites, Emma m'a susurré certains de vos désirs, de vos fantasmes aussi, de vos vices." dit-elle en souriant largement. "Je ne refuse aucune nouveauté, aucune joie que mon corps pourrait recevoir, donner aussi."

John plaqua sa main sur la jupe en latex pour sentir, les yeux fermés les lignes du corps, la douceur de cette matière, la chaleur de sa peau, malgré la climatisation de la pièce. Et sans autre précaution, d'une main directive, il saisit les cheveux longs, la retourna vers lui, vers le bas, vers le sol.

"Votre bouche sera parfaite pour me dire bonjour."

Il dézippait son pantalon, il forçait déjà les lèvres, assouvissant cette volonté pulsionnelle de voir une femme exquise, avec ici, maintenant, soudainement le désir de la voir entre ses cuisses, sans autres paroles. Juliette offrit ses lèvres rosées, avec un gloss lumineux. John s'enfonça largement, elle sortit sa langue, lécha toute la longueur, dessus, dessous, le gland et les bourses, intégralement. John croqua un macaron à la clémentine. Juteux de fraîcheur ! Juteux encore plus après une flûte dégusté debout, lentement, pris entre deux plaisirs. Jus et bulles, parfums au nez, arômes en bouche, il savourait, elle excellait de lenteur, de caresses, ici et là, avalant toujours plus la longueur dans sa gorge. John ne ratait rien du chemisier ouvert, de la position accroupie, les jambes écartées, de la jupe en latex tendue sur les cuisses, des jarretelles sensuelles. Juteux totalement en elle.


La bouche encore pleine, John se baissa pour lui glisser un macaron à  l'orange amère, entier et crémeux. Il la releva aussi. Les boutons du chemisier se libérèrent, le coton léger se posa sur un siège, John souleva le latex, caressant la peau si douce au-dessus des revers. Juste là, la poussant vers une console avec miroir, elle s'appuya sur les mains, se cambra, offrant son cul rond au regard. Une belle exhibitionniste, Emma avait bien précisé la mise en scène. Juliette, face à elle-même dans le reflet, les mains sur la laque, les seins libres car le soutien-gorge était aussi parti, la taille marquée plus encore par le latex roulé, les jarretelles, le cul relevé, un rosebud brillant dans sa raie. Et ses jambes, fantasme permanent de John, en fin bas nylon à couture, sur des talons fins. Il contemplait, se mettant nu, dégustant une autre flûte, tout en choisissant le sextoy parmi ceux présents sur le meuble bas. Un rabbit serait parfait pour combler les lèvres humides de Juliette, John sourit au miroir, écarta les jambes d'une main, poussa en elle le jouet vibrant. Du bonheur, surtout du bonheur, elle se plia, resta sur ses poignets, les vibrations s'amplifiaient, John prit son temps, de longues minutes, une heure durant laquelle elle apprécia les allers-retours, les sensations, les arrêts, les silences, les doigts et même la langue. Il lui offrit du champagne, uniquement quand elle serrait les jambes, le sextoy profondément en elle, avec aussi la variante s'activant sur son clitoris. Les lèvres en transe, les bulles en bouche, John reprenait ses caresses, sur et sous le latex, sur ses seins, dans son cou, sur sa taille, sur ses cuisses. Pour la fin d'après-midi, John lui permit de s'allonger sur le canapé, face l'horizon de lumière, la vue panoramique. Le soleil éblouissant dehors, la fraîcheur dan la pièce, le corps chaud de Juliette.

"Emma m'a précisé que vous êtes tactiles tout autant que vous êtes fétichistes de la volupté en lingerie et bas nylon. J'ai hésité entre les bas en latex et les gants, mais cette jupe me plaisait tant, un chic que vous avez apparemment aimé. Je vais me changer, des envies ?"

"Oui celle d'être encore surpris."

John nu, marchait en regardant la ville, le soleil sur cette terrasse, sans aucun vis-à-vis. Des instants délicieux, les muscles libres, la douceur du lieu, les plaisirs dégustés et à venir.

Juliette revint avec un corset, toujours sur des talons, maintenant vernis, très hauts, les jambes intégralement recouvertes de nylon, une culotte haute en latex. Les cheveux tirés, tenus par une pince, avec un nouveau rouge à lèvres écarlate, très voluptueux, elle avançait. John devina des bas portés très très hauts sur les cuisses, les revers sous le latex. Une caresse quand elle fût plus proche, six larges jarretelles à l'ancienne. Il palpa, elle le caressa, en particulier son torse, ses poils en souriant. Elle lui avoua que ses rencontres récentes étaient souvent plus jeunes, totalement épilés, question de génération. Il lui répondit avec une boutade, un aphorisme sur l'âge et l'expérience. Ses fesses , ils se les touchèrent en même temps, John montrant son envie charnelle. Avec ses gants, elle lui frotta les bourses, les fesses, une sensation double, un recto-verso sublime.

"Je vais vous surprendre, je remercierai Emma pour ce rendez-vous, prenez-moi, mais je reste avec cette tenue. Sans rien changer."

John ouvrit ses bras, sortit ses mains, multiples pour caresser la poitrine comprimée dans le corset, le nylon sur toute la longueur des jambes, suivant les deux coutures, tout en lui suçant un téton, lui frottant son sexe sur le latex. Il allait la dévorer, en regardant la nuit avaler la ville. Latex, satin, nylon, un cocktail explosif !

"Et cette culotte, sans zip, c'est bien par là que je vais vous emplir !"
"Oui, je le veux aussi. Surprise"

Juliette recula, se coucha sur la table basse moderne en cuir, elle souleva ses jambes, tenues par ses mains.

"Prenez-moi, je le répète."

John dubitatif, aimait là encore ce mystère, cette combinaison sans évidence qui démultipliait les clefs de la future jouissance. Il fît glisser ses doigts sur les jambes, des talons postés vers le plafond vers les cuisses ouvertes,,vers ce latex luisant. Là point d'ouverture, de zip ou de boutons. Mais en lieu et place de la vallée des délices, un minuscule tunnel de latex. Là, dans cette belle offerte, la matière s'enfonçait en elle.

Le membre glissa pour trouver son chemin sous le mont de vénus lisse, noir, doux, soyeux. Une sensation nouvelle, qu'ils prolongèrent longtemps, dans diverses positions. Profondément, avec le même jus blanc dans la jouissance mutuelle. Elle adorait, il dégustait ce cadeau. Une pensée vers Emma, l'imaginant elle aussi avec cette culotte délicieuse. Un dîner, d'autres tenues, la nuit serait savoureuse, avec d'autres surprises, d'autres matières peut-être.

La main sur les fesses de Juliette, John jouit encore en elle.





M Steed



3 commentaires:

François a dit…

Une plongée dans votre univers de délice, avec bonheur et malice. Comment ne pas, lors, en envisager la suite... Délivrez-la nous vite ! ;)
Amicalement,
François.

sandra et mika a dit…

l'été offre son lot et ses gros lots de satisfactions , légéreté , tenues sexy alalalala quel plaisir pour les sens ... merci dame nature ! ravi une fois de plus de tes pages ! gros biz

Mr Steed a dit…

@François : John est un jouisseur, et il partage cet univers de mots pour que chacun, chacune savoure, déguste et plus ...

Amitiés


@Sandra & Mika : Merci à vous deux de partager toujours vos impressions et vos ressentis en lisant les mots, en dégustant des yeux les photos

Bises