vendredi 6 janvier 2012

Ce soir

Une soirée de finesse, après m'être apprêter, dans une petite robe noire, avec de la lingerie assortie, je voguais avec un sourire, vers mon homme dans sa voiture. Une sortie à deux, non ! Une sortie de quatre, mais pas entre amis, une autre définition, vers une soirée libertine.


Le net regorge de coins et recoins qui permettent des connexions discrètes, des envies immorales ou à nos sens plus câlins, et nous avions envie de franchir ce pas. Déjà nous avions vu et profité d'un club, avec des amis, des vrais amis, pour goûter à la folle ambiance de ces lieux. Nus avions bu et rigolé, nous nous étions peu ou pas mélangé, mais nous avions dégusté nos hommes, devant les autres, avec des miroirs,avec des lumières et des regards hagards, presque baveurs. Sains ou malsains, le lieu nous avait amusé mais pas du tout convaincu pour poursuivre. Trop avide, trop frustre, trop éloigné de nos délicates envies. Nous étions ressorti, en rigolant beaucoup, pour finir dans notre salon, l'un en face en l'autre, chacun consommant sa moitié, avec le champagne en commun sur la table basse. Un jeu de miroir vivant, d'idées et de complicité.






Mais ce soir, c'était différent, j'allais vers l'inconnu, au sens propre et figuré. J'avais pour moi, pour mon amoureux, mise une guêpière de dentelle noire, une culotte de soie si légère que parfois je l'oubliais. des bas Nylon à couture bien évidemment, pour provoquer le feu dans le noir ! Chaine fine autour de mes hanches, une habitude quotidienne mais qui surprendrait ses hôtes. Nous avions à rouler un peu, en silence, en musique, concentrés, décontractés mais dans l'attente de cette date programmée depuis deux semaines.

Nous arrivions, une belle maison, un interphone, comment seront ils ? lui ? elle ? aussi bien que sur les photos ? que par webcam, la semaine dernière ? Allait il me plaire ? Comprendrait il mon corps de femme, le mien, pas celui de sa femme ?





Car si John se délectait de Nylon, de lingerie fine avec respect et désirs charnels très délicats, qu'en sera t il d'un autre ?
Mais j'aimais l'idée de l'inconnu, de ce tremplin qui ferait que dans quelques minutes, au bout de l'allée, entre deux arbres, le porche s'éclairera, la porte s'ouvrira, elle et lui seront là.

Elle, blonde avec une voluptueuse poitrine, refaite avait elle précisé avec humour, et folle de lingerie fine, bourgeoise classique et coquine, le tout glissé dans une robe-combinaison de satin bleu nuit, dentelle aux alentours.
Lui, blond un peu dégarni, sportif, charmeur, discret mais gourmand, dans une chemise blanche, col mao, en lin.



Quelques secondes, longues et infinies, dans quelques pas, je serai, nous serons, oui je ne suis pas seule. Nous serons dans leur salon autour de bulles, décontractée, à nous regarder, à nous jauger, à nous déguster des yeux, en même temps que ce délicieux nectar liquide. J'aime cette fraicheur, ce moment, où ils regarderont les dentelles, celles des revers de mes bas. Suivis des yeux mais aussi suivi avec les mains, les doigts chauds, parcourant mes jambes, les ouvrant. Mon homme regardera, entre ses bras, ceux de cette femme, nouvelle, inconnue et accessible à la fois.






Dans quelques minutes, le temps s'est arrêté, il sera avec moi, je serais près d'elle, elle gémira, je gémirai. Nous serons des libertins soyeux.  Lui, l'inconnu goûtera de sa langue, l'intérieur de mon entre-bas. Je ne réfléchirai plus, je me laisserai partir, au pays des désirs, de mes désirs, un pays capitonné de satin, de rubans de soie, de lumières chaudes, de salsa, de jambes et de mains, de caresses et de massages. 


Un rêve, une réalité, encore quelques pas, quelques secondes,  il sera en moi.



JohnSteed

11 commentaires:

Olivier a dit…

Une belle envolée au pays de la soie et du nylon.
Bonne soirée
Olivier

Anonyme a dit…

Un peu de stress , mais c'est pour la bonne cause....
Au bout c'est que du bonheur !!!

Belle soirée a vous . Bisous

Cassiopée a dit…

Hummmm... c'est exactement comme cela que je le ressentais et pour cela que nous n'avons pas voulu aller en club.
Ton texte est d'une émoustillante délicatesse, John, je me laisse bercer par tes mots et les fais miens...
Baisers songeurs

François a dit…

Ces secondes interminables qui mènent vers l'inconnu font le délice des situations nouvelles... prémices à d'autres délices...
Merci pour cette mise en bouche !
Bien à vous,
François.

pussy a dit…

Une bien belle soirée et divinement racontée!!!
Vécue ou fixion? En tout cas délicieuse!

françoisedu80 a dit…

Bonjour John,
Je reviens à vous ,après une lecture pleine de pépites curieuses ...
Troublante Emma parée et soyeuse ,parfumée ,déesse de l'amour convoitée .le salon bruissera de soupirs ,de crissements,de pétillement en tout genre .Je piétine sur mes talons !!!
Baisers doux et lumineux .

JohnSteed a dit…

@olivier : le bonheur libertin doit être enveloppé de nylon.

JohnSteed a dit…

@Sand :

Le stress de la première fois, du sexe d'un autre, du nouveau plaisir comme avec lui, de tant de choses et surtout de la démultiplication des désirs

JohnSteed a dit…

@Cassiopée : un texte ancien, sorti de mon boudoir, mais si délicat pour être en vous !

JohnSteed a dit…

@Pussy : seul le vrai JohnSteed pourrait vous donner la vraie version de ses mots ici, souvent fruits d'imagination, souvent un peu de lui.

Croisez son pas, demandez-lui ?

JohnSteed a dit…

@Françoise : piétinez vous dans l'attente d'un moment libertin ? d'une envie de lecture ? d'un achat compulsif de belle lingerie ?