dimanche 22 juin 2014

Sublimation entre les bas nylon

Derrière la porte, le soleil couchant d'une fin de journée, une silhouette derrière la vitre, des hanches, une cambrure, et John ouvrit sa demeure. Une femme, ni trop jeune, ni trop âgée, une maturité assumée et élégante, la discrétion du maître des lieux, ne poussait jamais à poser des questions inutiles car la féminité était un état, un art de vivre même. Delphine, son prénom, unique information recueillie après des échanges par emails, puis par téléphone, une relation commune, une passion commune, voire même un fétichisme commun, les bas nylon. Un trait d'union très fort, qui s'accompagnait d'une veste de tailleur gris perle sur une jupe crayon en cuir noir, de bas noirs avec couture, d'escarpins avec une bride sur le dessus du pied, avec quelques brillants. Un sourire derrière des cheveux blonds mi-longs, des lèvres roses, quelques mots de bienvenues. John la guida en la suivant vers le salon, donnant sur la terrasse, un lieu calme, reposant et frais, envahi par les parfums du jardin, il observait les coutures, le mouvement des hanches, du bonheur pour ses yeux esthètes.




Là deux canapés, une méridienne, des tables basses, des beaux livres sur la photographie, sur les nus, sur les sculptures mais aussi le dernier ouvrage de Sandrine Sauveur, plus fétichiste. Une bouteille de champagne dans un seau de glace, des canapés, des amuse-bouches, et une femme assise, les jambes écartées. Delphine ne parut pas surprise mais plutôt charmée par cette présence féminine, une ravissante brune aux yeux bandés, des lèvres rouges, un corset underbust noir de taffetas moiré sous un soutien-gorge demi-bonnet laissant deux seins volumineux et charnels pointés vers l'invitée. Des jarretelles tendues vers des bas noirs à revers rouges, des jambes avec des cuisses pulpeuses sous le fin nylon, là, écartées à la vue de tous. Une vallée des délices offerte, ouverte sous un petite bande poils fins, une chaîne dorée la traversait, s'enfonçant ensuite entre les lèvres, dans un mystère plus intérieur.





John caressait cette femme qu'il ne connaissait pas encore physiquement, mais qui avait affichée ses envies clairement, libertine et jouisseuse des espaces délicats uniquement. Il avait pris en main ce scénario, pour qu'elle puisse trouver le trésor attendu, donner son corps dans un trio sensuel. Ses attentes étaient connues mais il restait la magie de la mise en scène  des partages, des contacts, des actions contraintes comme des plus beaux lâcher-prises. En ce lieu, avec le souffle de vent venant du dehors, les parfums des pivoines posées dans la pièce, des effluves de parfums charnels, des hormones en plein travail, ils se laisseraient prendre au jeu. Elle sentait les mains posées sur ses fesses, touchant à travers sa jupe noire les jarretelles, suivant le creux entre deux rondeurs, passant par la fente entre doublure et cuisses nylonées.


Delphine, ouvrit sa veste, dévoilant un chemisier de satin perle lui aussi, John dans son dos, saisit fermement puis doucement sa taille, ses seins, son corps entier. Il glissait entre la douceur de la soie, et le contact des dessous, une probable guêpière, de la volupté à pleines mains, le cou, les perles l'entourant. Il soufflait dans son cou, tout en ouvrant le chemisier, bouton après bouton, libérant avec des caresses, des frottements ce corps en pleine sublimation. Elle n'osait trop bouger, fermant les yeux, pour sentir les mains la découvrant, la modélisant dans l'espace, gardant dans son regard fermé l'image de cette femme qui entendait ces bruits proches, ses halètements légers. Surtout depuis qu'il avait fait tomber sa jupe, d'un geste précis, retenant dans le dos ses deux mains, la forçant à s'incliner pour arrondir ses fesses vers son regard gourmet. Rien de son corps ne pouvait plus s'exposer, plus encore le reflet brillant du rosebud qui ornait son anus, une lumière bleu sous un fin voile de dentelle noire.  

John lui offrit du champagne en la redressant, debout maintenant au centre du salon, cette femme toujours silencieuse près d'elle, les mains de l'hôte suivant les courbes multiples de son corps. Devant ou derrière, il passait, repassait, palpait, pétrissait, s'enfonçait. Le désir montait, de plusieurs crans d'ailleurs quand il introduisit son pouce entier en elle, entre ses lèvres, entres ses cuisses, entre ses bas nylon. Là, en elle, furtivement sous la dentelle, avec un soubresaut de plaisir soudain, Sophine gémit, il la possédait, elle suivrait ses ordres pour les prochaines heures. Sans le moindre mot, elle se soumettait à son jeu, entrait dans cette arène de plaisirs, jouet pour un couple, complice de ce trio hédoniste.

Il continua longuement, de longs instants à la caresser, à la visiter, à l'explorer sur toute sa silhouette, offerte à comme une sculpture câline, savourant d'avoir autant de surfaces à polir, entre ses chevilles et sa tête, entre son buste et sa taille, ses jambes tout particulièrement. Delphine adorait une présence, dont ses propres mains parcourant le soyeux de ses bas nylon. Une habitude naturelle et quotidienne, un bonheur tactile qui devenait ce soir un feu d'artifice. John l'emmena plus près de la femme, reprit la flûte de champagne, tapota sa nuque, sa cambrure, pour l'inciter à se mettre à genoux sur un coussin de satin, pré-disposé pour cela, pour pencher sa tête plus en avant. Obéissante créature à la féminité exacerbée.


Delphine huma alors les parfums intimes de cette inconnue.


.... à suivre .... 

Mr STEED

3 commentaires:

DuoNylon a dit…

Une histoire de trio comme nous les aimons. Beaucoup de raffinement avec de la soumission mélangé au désir.

Vivement la suite entre dames

NatJul14 a dit…

vous encouragez nos envies libertines avec cette chaleur d'été

Bulle a dit…

L'éveil des sens... Merci pour cette exquise sensation.