samedi 8 septembre 2012

Juste des bas nylon

Elle avait été nue quelques minutes, sentant cette humidité toute particulière le long de ses cuisses.

Il l'avait mise dans le noir, un jeu auquel elle avait souvent pensé, jamais joué.

Puis rapidement, de quelques gestes précis il l'avait transformé avec quelques dentelles, quelques voiles, des subtils froufrous dont elle ne ressentait que les matières extrêmement douces sur ses hanches, sur ses jambes, sur son corps abandonné aux plaisirs. Il l'avait guidé vers un fauteuil club, large, aperçu en entrant. Deux accoudoirs géants d'un cuir noir lisse, luisant, elle l'avait touché comme par défi, comme un porte-bonheur. Cette maison avait une âme vivante, probablement cet homme et son fantôme.




John regardait cette femme assise avec des bas nylon rouge, avec une couture noire, tendus en haut par un beau porte-jarretelle en voile stretch, un modèle allemand, un brin fetish et moderne avec sa coupe sobre, posés en bas dans des escarpins à triple brides. Il avait ajouté un soutien-gorge demi bonnet, un de ces modèles fantaisies dont il raffolait sur Emma. Ainsi les seins, quelque soit leur bonnet, étaient suspendus en l'air, mais pointaient fièrement leurs aréoles vers l'avant. Il adorait ce type de lingerie sous un chemisier voile, ou sous un chemisier de soie, les tétons frottant sur le doux, s'excitant sur le soyeux. Il avait glissé une nuisette en mousseline de soie noire, avec quelques rubans de satin de même couleur, c'était fetish, mais l'effet s'amplifiait sur cette femme au port de tête altier. 




Il dégustait le champagne en écoutant une des variations Goldberg de Bach, interprété par le fantasque Glen Gould, génie du piano. L'atmosphère lui rappelait d'autres soirées, libertines ou seulement intimes. Des simples câlins en lingerie entre deux êtres s'aimant, il y a si longtemps déjà, ou des moments soyeux, charnels ou juste doux et caressants, plus récemment avec Emma, les sentiments étant encore à définir, leurs corps s'exposant , s'entremêlant. Encore des bas nylon, souvent.

( Sublime, n'est-ce-pas ? )


John était un homme blessé, un fauve posé sur un canapé, usé de douleurs morales, battu de douleurs lombaires, repu de souvenirs, avide d'envies pour de futurs souvenirs. Il était fatigué entre deux moments de jubilation, de parfait hédonisme avec ses amis, ses amies. Mais John ne voyait plus que le don de bonheur aux autres. Il ne prenait plus rien pour lui, comme une saturation incomprise, involontaire, acquise malgré lui. Son coeur n'arrivait plus à exprimer de sens à ses palpitations. Ses sentiments n'avaient plus de nom, de genre, de définition et encore moins de sens.





Il buvait encore du champagne en contemplant ses courbes, sa sensualité et ses bas nylon.

Que désirait-elle ?

....à suivre ....
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pour des lectures avec croissant dans votre lit ...

JohnSteed

l'épisode précédent

Sans bustier, sans bas nylon


N'oubliez pas l'article ANNIVERSAIRE :

N'oubliez pas votre cadeau d'anniversaire jusqu'au 30 septembre, vous pouvez posez vos questions, les plus indiscrètes, les plus intimes, les plus osées, les plus coquines, les plus sensuelles à l'auteur de ce blog, sur lui, sur ses mots, sur son ombre. Osez !

1 commentaire:

François a dit…

La douceur des étoffes, la raffinement d'une Femme, l'érotisme d'un instant, voilà bien un remède à tous les maux.
Merci à vous pour cette délicatesse d'écriture.
Bien à vous,
François.