jeudi 29 mars 2012

Ressentir les mots

Elle avait respiré un peu plus fort, il avait écrit sur l'arrondi, sur ce surplomb inférieur de la rondeur. Ses fesses vibraient de son envie si forte, rarement ressentie, juste avec son cerveau en ébullition. Les bulles de champagne donnaient un spectacle, libéraient des feux d'artifice, un magma chaud en elle, une boule de feu vibrante. Elle avait posé ses deux main sur la table, pour se contenir, pour le sentir écrire encore là, plus bas, sur ses fesses cambrées, oeuvres d'art. 



Il avait posé sa plume sur la table "Je ne peux poursuivre les mots écrits, je dois utiliser ma bouche, les dire, vous les écrire en silence."


Elle avait fermé les yeux, pour donner à sa peau son ultime rapport à l'extérieur. Avec pour unique contact au sol, ses talons, la pointes de ses pieds, son plaisir d'être porter, de sentir ses chevilles plus légères, plus fragiles, avec quelques tremblements, elle était toute en pointe, sa peau s’innervait exponentiellement. Son pêché mignon, les chaussures, faisait corps avec elle.


Il était devenu ce souffle de vent, tendre et tiède qu'elle avait croisé dans ce parc, cet après-midi. Il était passé sur elle, puis entre les pans de sa robe porte-feuille, souple, accaparant, entre ses jambes. 





Il était là, elle écarta un peu plus son intimité, il posait ses lèvres, soulevait avec la même délicatesse que sa plume, une infinie préciosité les millimètres de ses lèvres. Il n'usait que des siennes. Ses deux mains sur ses mollets, sur ses bas nylon, sur elle, sur ses chevilles, caressant les brides, le cuir, les talons, remontant vers les cuisses, s'arrêtant à sa culotte, toujours suspendue entre deux cuisses, il continuait à lui parler en silence. Jouant de son nez, oui là, dans l'humide, dans l'entrée de son profond désir. Suçotant, émoustillant les grandes, les petites discussions de son intimité, puis les petits plis, puis plus haut, ce bouton.





Elle plia les jambes, lâcha ses bras, s'écrasa sur la table, reprit le vertical de ses jambes. Explosion d'extrême sensibilité, attendue depuis le début de ses mots, des caresses sur l'écran, de la description de cette femme dans son texte. Elle avait désiré être elle, elle était partie avec les majuscules, les lettres, les phrases dans son imaginaire, sa philosophie d'une rencontre. Maintenant elle avait les points et les virgules sur elle, dans les détails et les étincelles appuyées, susurrées sur son bouton de jouissance, sur la clef de la vallée des délices. Il l'absorbait, captant ce petit coeur explosif, libérait des coups de langue, arrêtait, reprenait. Il cherchait le cycle de ses vibrations pour rentrer en phase, les amplifier, intensément. Elle ployait par explosions successives, elle ne compterait pas, elle s'abandonnait, il était rentrée en elle par petites touches, juste en extérieur, sur sa peau, ses mains, juste sa langue. Suçon irréel de tout ce diamant palpitant !





Totalement en fusion comme un premier regard, comme une première rencontre, non envahissante, mais spontanée, juste pour se voir, juste pour se caresser. Ne pas réfléchir, oser !





JohnSteed




Merci à toutes et tous d'avoir suivi ce texte depuis sa source soft à ces derniers mots plus jouisseurs.
Le premier épisode sur ce blog  : voluptehedoniste.blogspot.fr/2012/03/bas-nylon-douceurs-partagees
Et il existe même les trois épisodes d'introduction ailleurs ... à vous de chercher !

6 commentaires:

françoisedu80 a dit…

Cher John ,
Depuis sa source ,oui c'est ce flux qui chauffe dans ses veines ,c'est un transport qui s'opère en fièvre volcanique ,un grondement tempéré avec les bulles de champagne ,les mots se sont distillés sur la peau et dans son corps lui transmettant une envie violente ,un désir ardent de sentir une autre plume ,un autre contact plus sensuel ,le jeu de piste avait déjà basculé là-bas du haut des mystérieuses collines , un appel indicible ,une addiction vers un total abandon de plénitude voluptueuse ,sensuelle ...
Déguster en se gourmandant comme les macarons .
Baisers
(merci à vous pour ce passionnant récit )

pussy a dit…

Quel beau récit!
Il y a des moments où j'aimerais être à la place des héroïnes de vos écrits!

Isa a dit…

Cher JohnSteed, je ne crois pas avoir lu déjà des mots si beaux pour évoquer ce moments de sensualité.

Quel texte sublime...

François a dit…

Les lèvres sont le prolongement naturel de la plume, comme elles s'en font parfois prémices. Bien des mots s'harmonisent à merveille avec les sinuosités du trajet d'une langue, témoignage intimiste de désirs parfois littérairement inavoués devenant succulemment révélés. Quel poète ne serait pas gourmand ?
Merci mille fois, cher John, pour l'ensemble de ce récit, d'un pétillant érotisme.
Bien à vous,
François.

JohnSteed a dit…

Mes mots couleront le long de vos cuisses énivrées par les sensations de votre lecture ...

Cassiopée a dit…

Il va vraiment falloir que j'arrête là ma lecture... va falloir...