samedi 2 mars 2013

Oublier le décor, jouir !

Jouir encore, voilà qu'elle repartait dans une belle envolée. Retenant un peu son souffle, maîtrisant les spasmes de son propre plaisir. Elle jouissait, non par magie, non pas à chaque fois, d'ailleurs elle ne savait rien de ce qu'ils allaient partager ce soir-là, elle vivait chaque instant. Ce n'était pas un surhomme, juste un homme, juste une bouche d'ailleurs, mais il avait entamé une symphonie en clitoris majeur, avec des trémolos au bout de la langue. 

Aussi avait-elle retenu, un peu, inconsciemment avant de découvrir qu'elle pouvait se laisser aller, qu'elle pouvait lui donner une part de sa confiance et plus encore une partie de son corps, son intégralité. 




Les sensations comme celles-ci étaient rares, elle était venue pour un moment libertin, pour dépasser les plans baise partagés dans le passé, avec des hommes, dans des plans candaulistes, qui la satisfaisaient, elle et son mari. Cela faisait partie de leurs envies. Mais ce contact brut, elle l'aimait car c'était sa référence. Elle attendait d'un homme, de plusieurs hommes qu'ils dévorent son corps, sa féminité, plutôt même sa sexualité,  ses orifices sexuels avec force et puissance. C'était plus un combat de chair, une volonté directe et sans compromission. Elle prenait leurs brutalités, leurs mains, leurs sexes, leurs coups de reins comme une validation de son existence de femme fatale. Avec ses rencontres, elle était encore en position de dominer, elle était celle qui recevait leurs semences, leurs masculinités érigées, leurs barres de chair, elle n'était pas la soumise mais l'amazone vainqueur. Elle régnait sur cette sueur, sur leurs faiblesses après leurs jouissances, elle paradait dans ce cirque de muscles et de râles.





Puis un jour, elle avait croisé cette femme en sensibilité, ce couple, cet homme délicat, des jeux de langues, de caresses, de massages. Rien que de l'harmonie entre eux, des émotions à fleur de peau qu'elle avait eues du mal à analyser comme frustrée la première fois, en repartant dans la voiture, sans sentir les courbatures dues aux habituels coups de rein. Un manque était là, puis elle avait compris en échangeant avec cette nouvelle amie, que c'était peut-être un autre chemin vers des plaisirs, d'autres concertos.


John était apparu à l'horizon, dans un hasard de bouches à oreilles, entre amies et amis.

Ce soir, elle savourait cette langue, cette bouche, son sexe, sans être forcée, sans à-coups. Il avait ajouté des doigts, retiré son pouce, variant entre deux sensations fortes, entre deux loopings de jouissance, variant avec sa langue dure, avec ses aspirations complètes de ses petites lèvres, abusant de douceur, encore et encore. Elle avait lâché prise et cela plus encore, elle le faisait si peu. 

Surtout à ces instants-là, il n'avait pas pris une position de domination dans leur duo, il était resté entre ses cuisses, alternant des petits silences, des moments calmes, insidieux pour la laisser reprendre son souffle, respirer lentement, puis avec un sourire, un baiser sur son sexe, il avait remis des doigts, ici et là, appuyant jamais trop, poussant le bonheur de lui donner encore du plaisir. 





Qu'attendait cet homme en retour ?

John reprit ses glissades, ses suçotages et prît encore un malin plaisir à lécher en longueur, ici dans la vallée des délices, à côté sur le haut des cuisses, sur le mont de Vénus. Encore.

Elle vibrait encore, une lente montée sur la montagne russe, avant le grand saut, se libérer, tout relâcher, vivre cette soirée, jouir.





à suivre

Le début de ses épisodes est ici : 

M. STEED

7 commentaires:

Sibylle a dit…

Feuilleter quelques pages de votre ouvrage fut un plaisir littéraire et sensuel. Ce John Steed, dont je savais qu'il n'avait pas la langue dans sa poche, en use apparemment avec délicatesse, savoir-faire et savoir-vivre. Ca fait envie :).
A bientôt, je reviendrai feuilleter, en mouillant mon doigt, les pages suivantes.
S.

JohnSteed a dit…

Bienvenue Sibylle,

cet espace soyeux est en libre accès, pour être lu, pour être relu, pour être partagé et même pour être vécu, chacun est libre de l'apprécier comme il le souhaite.

des histoires en plusieurs épisodes ou de simples articles mais toujours du plaisir.

Quinquatastrophe a dit…

Des mots raffinés et de bien jolies photos pour les illustrer, Monsieur Steed!

Lou a dit…

Douceurs, volupté, lâcher prise, abandon, extase ...

Mr Steed a dit…

@Quadramatique : Votre plaisir doit être double, lecture et images, caresses extérieures et émotions intérieures, non ?

@Lou : vous décrivez le cycle du plaisir, j'ajouterai "encore"

Lou a dit…

OUI : encore, cela va de soi ...

François a dit…

Vient ici le moment de franchir le seuil du plaisir extrême, sans retour possible... quoi de plus agréable que de passer de l'autre côté, guidé par vos mots... Délicieux !
Bien à vous,
François.